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Le film pro-vie Unplanned sera diffusé par Guzzo au Québec : réaction pro-avortement

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Capture d'écran de la bande annonce d'Unplanned sur YouTube.

Le film pro-vie Unplanned devant être montré dans cinq cinémas Guzzo au Québec, à partir du 12 juillet, l’industrie de l’avortement et les groupes pro-avortement s’agitent parce que ce film montre divers aspects tragiques ou peu ragoûtants de l’avortement, créant donc le risque d’une augmentation de partisans pro-vie. À vrai dire, ils nous qualifient de démagogues, de menteurs, de manipulateurs, de violents, d’irrationnels, etc.

Ces accusations ont été formulées sous la forme d’une lettre ouverte de Véronique Pronovost, doctorante en science politique à l’UQAM et membre du chantier sur l’antiféminisme du Réseau québécois en études féministes (ouf !), lettre portant le titre un tantinet alarmant « Les risques de la normalisation de la rhétorique anti-choix » qui a été signée par divers groupes pro-avortement (dont Québec solidaire et la FFQ) et publié dans La Presse.

Précisons avant de continuer, que le film Unplanned raconte la conversion d’Abby Johnson, d’après le récit qu’elle en a fait dans un livre, de directrice d’avortoir de Planned Parenthood à directrice d’un organisme pro-vie. Il paraît que Cinémas Guzzo prévoirait traduire le film en français.

Parce que le député fédéral pro-vie Brad Trost et l’actrice jouant le rôle d’Abby Johnson dans le film, Ashley Bratcher, disent sur Twitter que ce film aidera les Canadiens à comprendre dans le monde de l’avortement, notamment dans les avortoirs, les signataires de la lettre ouverte affirment que le film est déjà utilisé comme argument pour le soutien à la « création de lois restreignant le droit à l’avortement au Canada ». Remarquez que l’avortement, ce meurtre abominable, ne saurait être un droit.

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Les signataires continuent : « Pourtant, le film est tout sauf réaliste ou médicalement exact. » Pourtant, il a reçu l’approbation d’Abby Johnson, ancienne directrice d’un avortoir de Planned Parenthood aux États-Unis, n’a-t-elle donc pas vu ce qui s’y passait ? N’est-elle donc pas qualifiée pour garantir les détails ?

D’après les signataires, le film reprendrait de nombreuses stratégies employées par le mouvement pro-vie dans les centres d’aide aux femmes enceintes (qu’ils appellent dans la lettre « centres d’aide à la grossesse anti-choix »), dont le but principal est de sauver des enfants à naître, ce qui signifie bien sûr aider la mère. Au passage, le film en lui-même montre le vécu d’une personne et n’est donc pas un montage de « stratégies », même s’il a été créé dans le but exprès de dénoncer l’avortement.

Les signataires de s’écrier :

Ces centres, dont une trentaine ont pignon sur rue au Québec, utilisent des méthodes non éthiques pour persuader les femmes de ne pas avorter en camouflant habilement leurs positions idéologiques. Unplanned, c’est la diffusion à grande échelle d’une rhétorique démagogique maintes fois dénoncée par la communauté médicale ainsi que par le mouvement pro-choix.

Ce qui est intéressant dans cette lettre, c’est le nombre d’affirmations qui nous sont balancées à la tête, et ce, sans la moindre source à l’appui. Vous pouvez trouver au moins six propositions dans la citation au-dessus :

  1. Une trentaine de centres d’aide (pro-vie) ont pignon sur rue.
    Réponse : Ils ne sont pas mis en avant avec bienveillance dans La Presse comme les groupes pro-avortement, que je sache. Je mets en doute cette affirmation grotesque. Au fait, s’agit-il vraiment de centre d’aide et non d’autres organismes pro-vie ?
  2. Les centres utilisent des méthodes non éthiques (c’est-à-dire ?).
  3. Les centres camouflent leurs positions.
    Réponse : Non. Ils ne camouflent pas leurs positions par rapport à l’avortement, les femmes qui les contactent se font dire que l’avortement n’est pas un bon choix.
  4. Les centres ont des positions idéologiques. (Veulent-ils dire religieuses ? Si c’est le cas, la position catholique n’est pas irrationnelle et utilise avec les arguments de la foi ceux de la science philosophique et de la science expérimentale [communément appelée science]. Certes, souvent on n’avance que des arguments scientifiques, car encore faut-il que les personnes comprennent les autres arguments, les arguments dits scientifiques étant plus faciles d’accès. Aussi ne mettra-t-on pas forcément souvent en avant la position « idéologique » [religieuse]. Enfin, quand une femme enceinte cherche de l’aide, pourquoi chercherait-on à lui parler d’avortement alors qu’elle n’y pensait peut-être même pas ?)
  5. Les pro-vie emploient une rhétorique démagogique (c’est-à-dire ?).
  6. La communauté médicale serait pro-avortement. (Ils ne mettent pas de source pour l’indiquer et ne précisent pas ce qu’ils dénomment par « communauté médicale ».)

Il serait long et fastidieux d’analyser toute la lettre ainsi, tellement il y a d’affirmations sans source à l’appui. D’après la lettre :

La position anti-choix est essentiellement basée sur des « arguments » moraux et religieux condamnant l'avortement. Afin de persuader son auditoire, le film Unplanned repose sur l’instrumentalisation d’émotions telles que la culpabilité et la peur.

Ils nous accusent de faire appel à la peur, alors qu’eux-mêmes, critiquant le film, dans cette lettre y font appel quatre paragraphes plus loin :

De leur côté, les travailleuses des cliniques sont dépeintes comme de vulgaires avorteuses motivées par l’appât du gain et mises au service d’une « cause ». Plus globalement, le mouvement pro-choix est présenté comme un culte endoctrinant les jeunes femmes. Nous estimons que cette représentation biaisée est dangereuse pour la sécurité des travailleuses évoluant au sein des cliniques, qui, au Canada comme au Québec, ont déjà été le théâtre d’actes de violence de la part de personnes s’opposant à l’avortement. Certaines travailleuses nous ont d’ailleurs déjà fait part de leur inquiétude relativement à une potentielle recrudescence de violences et d’actes de harcèlement à leur endroit.

Si ce n’est pas un appel à la peur je me demande ce que c’est. J’aimerais savoir ce qu’ils appellent violence de la part de « personnes s’opposant à l’avortement ». Manque de sources à l’appui. Le mouvement pro-vie par contre fait face à des actes de violence pro-avortement assez fréquemment. Je me demande si la présentation faite des pro-vie comme démagogues, menteurs, manipulateurs, violents, irrationnels, etc., dans cette lettre ne risquerait pas d’exciter davantage la violence pro-avortement à notre égard. La Lettre affirme entre autres :

De la musique dramatique aux scènes d’avortements ressemblant davantage à des séances de torture qu’à des interventions médicales, rien n’est laissé au hasard. Dans le film, les femmes se faisant avorter crient, pleurent, sont maintenues de force pendant l’intervention, saignent abondamment et regrettent leur décision.

Sans doute qu’il n’y a pas de musique tragique au moment d’un avortement, mais ces sortes de détails sont vrais.

Plus loin la lettre insinue que le film donnerait une vision romantique de l’embryon (humain), alors qu’il ne fait que donner tout simplement un aperçu de ce qu’il est réellement, avec des membres très tôt bien formés, capable également de ressentir la douleur dès un âge précoce. Bien sûr les pro-vie répandraient des demi-vérités, selon la lettre :

... nous sommes particulièrement préoccupées par l'impact de la diffusion à grande échelle d'un film reposant sur des discours démagogiques érigés en pseudo-vérités médicales.

Rien de plus faux comme affirmation, des études sortent de temps en temps, faisant la lumière sur l'avortement. Fort de ces considérations, les signataires lancent sans honte :

La normalisation de discours mensongers au sujet d’enjeux sociomédicaux comme l’avortement représente un enjeu de santé publique ayant des conséquences réelles sur la capacité des femmes, des personnes non binaires, des hommes trans et des personnes intersexes concernées de prendre des décisions libres et éclairées relativement à l’issue d’une grossesse imprévue.

Voici un beau délire LGBT pro-avortement qui n’est précisément pas scientifique, le fait d’être homme, par exemple, ne dépendant pas du bon plaisir de la personne concernée, mais de sa biologie. De plus, un homme ne peut pas se faire avorter puisqu’il ne peut pas porter d’enfant. Les signataires de la lettre s’adressent à M. Guzzo :

… nous demandons à M. Guzzo de reconsidérer sa décision de diffuser Unplanned à grande échelle dans la province

En gros, dans toute la lettre, ils nous accusent d’être irrationnels, mais les femmes (ou les hommes qui les y poussent) ayant recours à l’avortement ne sont-elles pas tenues par leurs passions qui les mènent à l’avortement ? Pourquoi donc un certain nombre d’entre elles vit-il en couple sans être en moyen de leur propre aveu d’élever des enfants, conséquence naturelle de cet état ? En quoi les pro-avortement sont-ils plus rationnels ?

En tout cas, voici dans cette lettre ouverte, un bel exemple de rhétorique pro-avortement.



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