Cathédrale Notre-Dame de Paris.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pixabay
Le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a donné une conférence à Paris le 25 mai 2019, dans l’église Saint-François-Xavier. Le cardinal y a présenté son livre Le soir approche et déjà le jour baisse, comparant la situation du monde, de l’Occident et de l’Église à celle de la cathédrale Notre-Dame de Paris, dévorée par les flammes le Lundi Saint 2019 (15 avril). Le texte intégral de la conférence, dont voici des extraits, est disponible sur La Nef :
Je voudrais ce soir vous redire ces convictions profondes qui m’habitent en les mettant en perspective avec l’émouvante visite que j’ai faite hier. Il y a quelques heures j’étais à la cathédrale Notre-Dame de Paris. En entrant dans cette église éventrée, en contemplant ses voûtes effondrées, je n’ai pu m’empêcher d’y voir un symbole de la situation de la civilisation occidentale et de l’Église en Europe.
Oui, aujourd’hui de tout côté, l’Église semble être en flamme. Elle semble ravagée par un incendie bien plus destructeur que celui de la cathédrale Notre-Dame. Quel est ce feu ? Il faut avoir le courage de lui donner son nom. Car, « mal nommer les choses, c’est augmenter le malheur du monde. »
Ce feu, cet incendie qui ravage l’Église tout particulièrement en Europe, c’est la confusion intellectuelle, doctrinale et morale, c’est la couardise de proclamer la vérité sur Dieu et sur l’homme et de défendre et transmettre les valeurs morales et éthiques de la tradition chrétienne, c’est la perte de la foi, de l’esprit de foi, la perte du sens de l’objectivité de la foi et donc la perte du sens de Dieu.
La flèche maintenant abattue de la cathédrale montrait le ciel aux hommes, ciel vers lequel tous doivent se tourner, vers lequel l’Occident doit se tourner, ou se tourner vers la ruine, vers lequel doit rester orientée l’Église. La seule raison d’être de l’Église d’ailleurs est de nous conduire vers Dieu, rappelle Mgr Sarah.
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La civilisation occidentale est menacée de destruction, d’incendie et par les barbares, comme l’antique Rome. Mais qui sont les barbares, demande Mgr Sarah ? :
Les barbares sont ceux qui haïssent la nature humaine, les barbares sont ceux qui bafouent le sens du sacré, les barbares sont ceux qui méprisent et manipulent la vie et veulent « augmenter l’homme » !
Quand un pays est prêt à laisser mourir de faim et de soif un homme en état de grande faiblesse et de dépendance, il marche sur les voies de la barbarie ! Le monde entier a regardé la France hésiter à nourrir Vincent Lambert, un de ses enfants les plus faibles. Mes chers amis, comment votre pays pourrait-il après cela donner au monde des leçons de civilisation ?
Quand un pays s’arroge le droit de vie et de mort sur les plus petits et les plus faibles, quand un pays assassine les enfants à naître dans le sein de leurs mères, il marche vers la barbarie !
L’Occident est aveuglé par sa soif de richesses ! L’appât de l’argent que le libéralisme répand dans les cœurs endort les peuples ! Pendant ce temps, la tragédie silencieuse de l’avortement et de l’euthanasie continue. Pendant ce temps, la pornographie et l’idéologie du genre mutilent et détruisent les enfants et les adolescents.
Un Occident qui renie ses racines et son héritage chrétiens n’est digne que du mépris et de la mort. Tout comme la cathédrale, sans sa flèche pointée vers le Dieu, sa dimension verticale, il ne reste plus qu’une horizontalité tout humaine :
Je veux pousser un cri d’alarme qui est aussi un cri d’amour et de compassion pour l’Europe et l’Occident : Un Occident qui renie sa foi, son histoire, ses racines chrétiennes est condamné au mépris et à la mort ! Il n’est plus semblable à une belle cathédrale fondée sur la foi, mais plutôt à une ruine qui n’a plus de sens !
La neutralité (laïcisme) est impossible, chassez Dieu, le diable arrive au galop, explique le cardinal :
Si Dieu perd son caractère central et son primat, l’homme perd sa juste place, il ne trouve plus sa place dans la création, dans les relations avec les autres. Le refus moderne de Dieu nous enferme dans un nouveau totalitarisme : celui du relativisme qui n’admet aucune loi si ce n’est celle du profit […] Nicolas Berdiaeff a raison de dire : « Si Dieu n’est pas, alors l’homme n’est pas non plus, voilà ce que notre époque découvre de façon expérimentale. La nature du socialisme est mise à nu et démasquée, ses limites dernières sont manifestes ; de même est mis à nu et démasqué le fait que l’irréligion, la neutralité religieuse n’existent pas, qu’à la religion du Dieu vivant est seulement opposée la religion du diable, qu’à la religion du Christ est seulement opposée la religion de l’Antéchrist ; le royaume de l’humanisme neutre qui voulait s’installer dans la sphère moyenne, entre ciel et enfer, se décompose, et alors se découvre l’abîme supérieur et inférieur. Au Dieu-Homme est opposé, non pas l’homme du Royaume neutre et moyen, mais l’homme-dieu, l’homme qui s’est mis lui-même à la place de Dieu. Les pôles opposés de l’être et du néant se découvrent ».
Le refus de laisser entrer Dieu dans tous les aspects de la vie humaine condamne l’homme à la solitude, à être un barbare nomade errant dans des ruines, comme celle de la cathédrale, ignorant l’héritage paternel auquel Dieu, Père éternel, l’appelle. Et ce rejet typiquement occidental est une rébellion contre la paternité et la dépendance envers qui que ce soit, démontre Mgr Sarah :
Les Occidentaux sont persuadés que recevoir est contraire à la dignité de la personne humaine. Or l’homme civilisé est fondamentalement un héritier, il reçoit une histoire, une culture, un nom, une famille, une langue, une religion, une foi, une tradition, une patrie.
C’est ce qui le distingue du barbare. Refuser de s’inscrire dans un réseau de dépendance, d’héritage et de filiation nous condamne à entrer nus dans la jungle de la concurrence d’une économie laissée à elle-même.
Les bâtisseurs de Notre-Dame avaient profondément inscrit en eux ce sens de la dépendance et de la transmission. Ils travaillaient sur des décennies et des siècles, pour leurs descendants, bien souvent sans jamais voir eux-mêmes l’achèvement de leur travail. Ils se savaient héritiers et voulaient transmettre l’héritage.
Le barbare est donc l’homme qui refuse la dépendance, l’héritage et la filiation.
La base de ce rejet :
… La raison véritable de ce refus d’hériter, de ce refus de la paternité est au fond le refus de Dieu. Je discerne au fond des cœurs occidentaux un profond refus de la paternité créatrice de Dieu.
Pourtant, nous recevons de Dieu notre nature d’homme et de femme. « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu, il le créa, homme et femme, il les créa » (Gn 1, 27). Or, cela devient insupportable aux esprits modernes. L’idéologie du genre est ainsi le refus de recevoir de Dieu une nature sexuée. Certains, en Occident, vont jusqu’à se révolter, à se rebeller et à combattre contre Dieu. Ils s’opposent frontalement à leur Créateur et Père. Alors, ils se mutilent horriblement et inutilement pour changer de sexe. Mais ils ne changent fondamentalement rien dans leur structure d’homme et de femme. En fait, ils matérialisent et rendent plus radicales leur opposition et leur révolte contre Dieu. La loi naturelle est violemment rejetée et combattue par la philosophie et l’esprit modernes. Or, saint Jean définit ainsi le péché : « Tout homme qui commet le péché lutte contre Dieu ; car le péché, c’est la lutte contre Dieu » (1 Jn 3, 4). Cette négation est l’aboutissement du rejet de Dieu, de la proclamation de la liberté sans limites comme valeur absolue et de la justification du péché. On en trouve un parfait exemple dans l’idéologie du genre.
L’Occident refuse de recevoir, il n’accepte que ce qu’il construit lui-même. Le transhumanisme est l’ultime avatar de ce mouvement.
Cela va jusqu’à la révolte contre la nature humaine, don de Dieu. Un comportement qui trouve modèle dans le démon :
Cette révolte est en son essence spirituelle. Elle est la révolte de Satan contre le don de la grâce !
Au fond, d’après Mgr Sarah, l’homme refuse de se laisser sauver par pure miséricorde, il préfère ce qu’il a bâti de ses mains, les « valeurs occidentales » promues par l’ONU.
Mais ces grandes cathédrales dont est fleuri l’Occident sont l’œuvre d’homme de grande foi et de grande humilité, elles sont un hymne de joie à la gloire de Dieu leur Père et non à la leur. Leur œuvre était uniquement dédiée à Dieu. L’homme moderne lui est trop triste pour bâtir de tels chefs d’œuvre, affirme le cardinal. Orphelin et solitaire de choix, devant les ruines de Notre-Dame, il songe à la transformer en œuvre à sa propre louange. De même, beaucoup songent à changer l’Église, car elle aurait perdu de sa crédibilité, trop entachée par les scandales d’abus de son clergé. Le célibat semblerait trop difficile pour nos temps ? Qu’il soit une option ! L’enseignement de l’Église est trop difficile à suivre assouplissons-le. Autant de propositions désastreuses que nous expose Mgr Sarah, mais qui ne sauraient remplacer le but l’Église et ce qu’elle est :
L’Église n’a d’intérêt que parce qu’elle nous permet de rencontrer Jésus. Elle n’a d’utilité que parce qu’elle est une porte qui nous conduit vers l’intime réalité du mystère divin et nous permet de regarder Dieu les yeux dans les yeux. Elle n’est légitime que parce qu’elle nous transmet la Révélation.
Elle n’a de légitimité que parce qu’elle transmet la Révélation, déclare Mgr Sarah. Tout comme la cathédrale Notre-Dame, il faut relever l’Église afin qu’elle conduise les hommes à Dieu. Comment s’y prendre ? En se mettant à genoux… assène le cardinal. Car c’est à genoux, c’est avec humilité, c’est en adorant Dieu dans le Très Saint-Sacrement. C’est en reconnaissant la grandeur de Dieu que l’homme est grand, c’est quand il adore Dieu humblement à genoux qu’il est puissant contre les puissants de ce monde et contre l’orgueilleux Satan, c’est à genoux qu’il respecte Dieu dans la Sainte Communion, explique Mgr Sarah. La prière des démunis, handicapés et des petits est efficace auprès de Dieu.
Mais à la base de la crise actuelle de L’Église réside une crise du sacerdoce, indique Mgr Sarah :
Mes chers amis, je suis persuadé qu’au cœur de la crise de l’Église, il y a une crise sacerdotale, une crise des prêtres. Si la cathédrale s’écroule, c’est que l’identité sacerdotale s’est écroulée la première. On a enlevé aux prêtres leur identité. On leur a fait croire qu’ils devaient être des hommes d’affaires, des hommes efficaces, actifs et présents partout et à tout moment.
Or un prêtre est fondamentalement un continuateur parmi nous de la présence du Christ. Il est essentiellement un adorateur, un homme qui se tient constamment devant Dieu. On ne doit pas le définir par ce qu’il fait mais par ce qu’il est : or, il est ipse Christus, il est le Christ lui-même.
La découverte de nombreux abus sexuels sur mineurs commis par des prêtres révèle une crise spirituelle profonde. Bien sûr, il y a des facteurs sociaux : la crise des années 60, l’érotisation de la société, qui rejaillissent dans l’Église. Mais il faut avoir le courage d’aller plus loin. Comme l’a si bien dit tout récemment Benoît XVI, les racines de cette crise sont spirituelles. La raison ultime des abus ou d’une vie morale incompatible avec le célibat sacerdotal est en définitive l’absence concrète de Dieu dans la vie des prêtres. On a vu depuis longtemps se répandre une vie sacerdotale qui n’est plus déterminée par la foi. Or, s’il est une vie qui doit être entièrement et absolument déterminée par la foi, c’est bien la vie sacerdotale. En dernière analyse, la raison des abus sexuels est l’absence de Dieu. C’est seulement là où la foi ne détermine plus les actions de l’homme que de tels faits sont possibles. Comme nous le rappelle le Pape Benoît XVI « il est important de comprendre que le fondement permanent et vivant de notre célibat, c’est l’Eucharistie. Comme prêtres, le centre de notre vie doit être réellement la célébration quotidienne de la sainte Eucharistie. Ici sont centrales les paroles de la consécration : “Ceci est mon corps, ceci est mon sang”. Nous parlons donc in persona Christi. Le Christ nous permet d’utiliser son “moi”, nous parlons avec le “moi” du Christ, le Christ nous “attire en lui” et nous permet de nous unir à Lui, il nous unit avec son “moi”. Et ainsi à travers cette action, le fait qu’Il nous “attire” à lui-même, de telle façon que notre “moi” s’unisse au sien, réalise la permanence, l’unicité de son sacerdoce… C’est cette union avec son “moi” qui se réalise dans les paroles de la consécration… Cette unification de son “moi” avec le nôtre implique que nous sommes “attirés” aussi dans sa réalité de Ressuscité… Le célibat est une anticipation rendue possible par la grâce du Seigneur qui nous “attire” à lui, vers le monde de la résurrection ». Cela exige une vie de prière intime. Un prêtre qui ne prie pas, qui ne vit pas concrètement comme un autre Christ est coupé de son être, de sa source. Il finit par mourir ou basculer dans la toute-puissance et la perversité.
La place du prêtre est sur la croix, et le célibat est une croix, bien qu’il soit un scandale pour ce monde dévoyé, poursuit le cardinal. Le célibat sacerdotal est primordial :
J’entends souvent dire que le célibat des prêtres n’est qu’une question de discipline historique. Je crois fermement que c’est faux. Comme nous le disions plus haut, le célibat révèle l’essence même du sacerdoce chrétien, c’est-à-dire la parfaite configuration, la totale identification du prêtre au Christ, Grand Prêtre de la Nouvelle Alliance et des biens à venir (He 9, 11). En ce sens, le prêtre n’est pas seulement un alter Christus, un autre Christ, il est vraiment ipse Christus, le Christ lui-même. Par la consécration eucharistique, il est totalement configuré au Christ, il est comme « transsubstantié », transformé, changé en Christ. Et parce que le Christ et les Apôtres ont vécu parfaitement la chasteté et le célibat comme signe de leur don total et absolu au Père, il est donc fondamental aujourd’hui encore de considérer le célibat comme une exigence vitale pour l’Eglise. En parler comme d’une réalité secondaire est blessant pour tous les prêtres du monde ! Je suis intimement persuadé que la relativisation de la loi du célibat sacerdotal revient à réduire le sacerdoce à une simple fonction. Or, la prêtrise n’est pas une fonction mais un état. Être prêtre, ce n’est pas d’abord faire, c’est être. C’est être le Christ ; c’est être le prolongement de la présence du Christ parmi les hommes. Le Christ est vraiment l’époux de l’Église. Et il a aimé l’Eglise et s’est livré pour elle afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau qu’une parole accompagne, car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel, mais sainte et immaculée (Ep 5, 25-27). Le prêtre à son tour se donne comme le Christ s’est donné pour toute l’Église. Le célibat manifeste ce don, il en est le signe concret et vital. Le célibat est le sceau de la Croix sur notre vie de prêtre ! Il est un cri de l’âme sacerdotal qui proclame l’amour pour le Père et le don total de soi à l’Église !
La volonté de relativiser le célibat revient à mépriser ce don radical que tant de prêtres fidèles ont vécu depuis leur ordination […]
Je suis meurtri de voir tant de pasteurs brader la doctrine catholique et installer la division parmi les fidèles. Nous devons au peuple chrétien un enseignement clair, ferme et stable. Comment accepter que les évêques ou les conférences épiscopales se contredisent entre elles ? Là où règne la confusion, Dieu ne peut habiter ! Car Dieu est Lumière et Vérité.
L’unité de la foi suppose l’unité du magistère dans l’espace et dans le temps. Quand un enseignement nouveau nous est donné, il doit toujours être interprété en cohérence avec l’enseignement qui précède. Si nous introduisons des ruptures et des révolutions, nous brisons l’unité qui régit la sainte Église au travers des siècles. Cela ne signifie pas que nous soyons condamnés au fixisme. Mais toute évolution doit être une meilleure compréhension et un approfondissement du passé. L’herméneutique de réforme dans la continuité que Benoît XVI a si clairement enseignée est une condition sine qua non de l’unité. Ceux qui annoncent à grand fracas le changement et la rupture sont des faux prophètes ! Ils ne cherchent pas le bien du troupeau. Ce sont des mercenaires introduits en fraude dans la bergerie !
L’unité des hommes ne se forgera que dans la vérité de la doctrine et de l’enseignement de l’Église catholique, il n’existe aucun autre moyen. Ce ne sera pas par des concessions au monde pour s’en faire accepter, ce qui serait trahir ; cette attitude masque sans doute la peur de certains à répondre à l’appel du Christ d’être « le sel de la terre », note le cardinal.
Il est plus que jamais urgent de bien catéchiser les chrétiens, car bien de ceux-ci connaissent mal leur foi et en choisisse les éléments qui leur plaisent. Mgr Sarah appelle solennellement les chrétiens à adhérer pleinement à la foi, à ses dogmes afin d’être en pleine communion avec Dieu. Il faut en finir avec le relativisme qui rôde dans l’Église et suivre l’exemple des martyrs qui sont morts pour la pureté de la foi, il faut des missionnaires zélés pour répandre la Vérité dans le monde entier, affirme le cardinal.
L’illogisme du laïcisme :
Nous ne pouvons plus nous dire croyants et vivre en pratique comme des athées !
La foi éclaire toute notre vie familiale, professionnelle, culturelle, pas seulement notre vie spirituelle. En Occident, on voit certains se réclamer de la tolérance ou de la laïcité, pour imposer une forme de schizophrénie entre la vie privée et la vie publique. La foi a sa place dans le débat public ! Nous devons parler de Dieu, non pour l’imposer mais pour le révéler et le proposer. Dieu est une lumière indispensable pour l’homme.
Il faut des saints, il faut que vous chrétiens soyez des saints ! :
Je crois que nous sommes à un tournant de l’histoire de l’Église. Oui, elle a besoin d’une réforme profonde et radicale qui doit commencer par une réforme du mode de vie des prêtres. Mais tous ces moyens sont au service de sa sainteté. L’Église est sainte en elle-même. Nous empêchons sa sainteté de rayonner par nos péchés et nos préoccupations mondaines […]
On croit parfois que l’histoire de l’Église est marquée par les réformes de structure. Je suis certain que ce sont les saints qui changent l’histoire. Les structures suivent ensuite et ne font que pérenniser l’action des saints. Quand Dieu appelle, il est radical ! Cela signifie qu’Il va jusqu’au bout, jusqu’à la racine. Chers amis, nous ne sommes pas appelés à être des chrétiens médiocres ! Non, Dieu nous appelle tout entier jusqu’au don total, jusqu’au martyr du corps ou du cœur ! Il nous appelle à la sainteté : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 1).
Mgr Sarah termine en disant que nous devons créer des lieux ou les vertus puissent être vécues, où la foi chrétienne puisse être suivie, nous devons créer des oasis de gratuité dans le désert moderne, car rester isolé est fatal pour le Chrétien, il ne peut se sauver seul. Nous devons répandre le feu de la foi.