Le gouvernement Trudeau reculant devant un tollé général repousse l’expansion de l’euthanasie à 2024
David Lametti.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CPAC
2 février 2023, Ottawa (LifeSiteNews) — Le ministre de la Justice, David Lametti, a déposé aujourd’hui un projet de loi qui retardera l’élargissement des lois canadiennes sur l’euthanasie afin d’inclure les personnes souffrant uniquement de maladie mentale, après un intense mouvement de protestation de la part des groupes pro-vie et de protection des personnes ayant des problèmes de santé mentale.
« J’ai déposé le projet de loi C-39 à @NosCommunes, qui vise à retarder l’expansion de l’Aide médicale à mourir (AMM) pour les personnes dont la seule condition sous-jacente est la maladie mentale jusqu’au 17 mars 2024 », a écrit Lametti sur les médias sociaux jeudi.
À l’instant, j’ai déposé le projet de loi C-39 à @NosCommunes, qui vise à retarder l’expansion de l’AMM pour les personnes dont la seule condition sous-jacente est la maladie mentale jusqu’au 17 mars 2024. J’aurai plus à dire lors de notre conférence de presse à 11 h 45 avec la ministre Carolyn_Bennett.
— David Lametti (@DavidLametti) 2 février 2023
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce matin, David Lametti a déclaré aux journalistes qu’il était « clair » que plus de « temps » était « nécessaire pour faire les choses correctement ».
« L’extension d’un an proposée est nécessaire pour s’assurer que nous avançons sur cette question sensible et complexe d’une manière prudente et mesurée », a-t-il déclaré.
Le projet de loi C-39, intitulé Loi modifiant la Loi modifiant le Code criminel (aide médicale à mourir), a été adopté en première lecture ce matin.
Le texte du projet de loi stipule simplement que les règles élargies du Canada en matière d’aide médicale à mourir (AMM), qui permettent aux personnes atteintes de maladie mentale d’obtenir l’euthanasie, entreront désormais en vigueur le « 17 mars 2024 » au lieu de ce mois-ci.
Juste avant Noël, M. Lametti a déclaré que le gouvernement chercherait à retarder l’extension des lois sur l’AMM, après de nombreuses critiques de la part des groupes pro-vie, des associations de santé mentale et des politiciens conservateurs.
Lire la suiteL’Alberta est la première province à s’opposer publiquement à l’élargissement de l’euthanasie au Canada
Danielle Smith, premier ministre d'Alberta.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CBC News/YouTube
31 janvier 2023, Edmonton, Alberta (LifeSiteNews) — Le premier ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a déclaré que sa province « s’oppose » à l’élargissement des lois canadiennes sur l’euthanasie aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale et a promis que son gouvernement examinerait sur la question.
« Nous consultons des experts en droit et en santé mentale au sujet de la législation proposée et de son impact sur les personnes ayant des problèmes de santé mentale », peut-on lire dans une déclaration envoyée hier aux médias par le cabinet du premier ministre.
La déclaration de Mme Smith indique également que, compte tenu de la « responsabilité du gouvernement de l’Alberta de fournir des services de soins de santé et de réglementer la profession de la santé », la province s’oppose catégoriquement à ce que « le gouvernement fédéral aille de l’avant avec l’élargissement de l’admissibilité au programme d’AMM sans l’accord de la province ».
La déclaration du bureau de Mme Smith fait de l’Alberta la seule province canadienne à s’opposer publiquement à la nouvelle loi sur l’aide médicale à mourir (AMM), qui doit entrer en vigueur plus tard cette année.
Bien que Mme Smith elle-même ait un bilan mitigé en ce qui concerne les questions de vie telles que l’avortement, le Parti conservateur uni (PCU), sous sa direction et celle de son prédécesseur, Jason Kenney, a alloué des millions de dollars à des programmes de soins palliatifs favorables à la vie.
Au niveau national cependant, les défenseurs de la vie ont tiré la sonnette d’alarme sur le programme d’euthanasie du gouvernement Trudeau, dont la permissivité n’a cessé de croître.
Jusqu’à ce qu’un report de dernière minute soit annoncé par le ministre de la Justice de Trudeau, David Lametti, à la suite d’une vive opposition des groupes pro-vie, des associations de santé mentale et des politiciens conservateurs, les lois sur l’AMM du Canada devaient être étendues en mars 2023 pour s’appliquer aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale et même aux enfants considérés comme des « mineurs matures ».
Lire la suiteUn médecin de Vancouver a euthanasié un homme jugé incapable de donner son consentement
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : prostooleh/Freepik
Un article d’Alexander Raikin publié par The New Atlantic en décembre dernier raconte l’histoire d’Ellen Wiebe, qui dirige une clinique d’euthanasie à Vancouver. Cette partie de l’article fait référence au fait que la loi canadienne sur l’euthanasie permet le « magasinage de docteur » et les approbations, par consultation internet, de mort assistée. Raikin a écrit :
Que se passe-t-il si un médecin vérifie consciencieusement l’admissibilité et rejette [la demande de mort assistée de] quelqu’un ? Alors la personne peut simplement aller ailleurs.
Dans un autre enregistrement d’un séminaire de l’ACEPA (Association canadienne des évaluateurs et prestataires de l’AMM), nous apprenons qu’un homme n’a pas été accepté pour l’aide médicale à mourir (AMM) parce que, selon les évaluateurs, il n’avait pas de maladie grave ni la « capacité de prendre des décisions éclairées sur sa propre santé personnelle ». Un évaluateur a conclu « qu’il est très clair qu’il n’est pas admissible ». Mais Mourir dans la Dignité Canada l’a mis en contact avec Ellen Wiebe (prononcez « wîbe »), fournisseuse et promotrice bien connue de l’euthanasie à Vancouver. Elle l’a évalué en ligne, l’a jugé admissible, et a trouvé un deuxième évaluateur pour être d’accord. « Et il a pris l’avion tout seul pour Vancouver », a-t-elle dit. « Je suis allée le chercher à l’aéroport, je l’ai amené à ma clinique et je l’ai soigné », ce qui signifie qu’elle l’a euthanasié.
Raikin nous rappelle ensuite que Wiebe a déclaré lors de discours publics que c’était « le travail le plus gratifiant que nous ayons jamais fait ».
Tuer une personne jugée incompétente est le travail le plus gratifiant qu’elle ait jamais fait ?
L’[approbation] de meurtre à distance de Wiebe m’est revenu à l’esprit lorsque j’ai publié un commentaire sur le récent article d’Erin Anderssen, publié par le Globe and Mail le 18 janvier, concernant l’expérience de plusieurs familles qui pleurent la mort de membres de leur famille décédés par euthanasie.
Lire la suiteNeuf choses à savoir sur l’euthanasie pour maladie mentale au Canada
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Kawee/Adobe Stock
Avis Favaro, correspondante médicale de CTV news, a réalisé des reportages d’investigation approfondis sur l’euthanasie (AMM) au Canada. Favaro ne s’oppose pas à l’euthanasie, mais elle a fait des reportages sur les décès controversés. Les reportages de Mme Favaro ont ouvert la voie à un véritable débat sur la réalité de la loi canadienne sur l’euthanasie.
Le récent reportage de W5 intitulé : Neuf choses à savoir sur l’euthanasie en cas de maladie mentale donne un aperçu intéressant de l’orientation prise au Canada pour permettre aux gens de mourir par euthanasie en cas de maladie mentale. Il vaut également la peine de regarder certaines des vidéos d’entrevues qui sont liées à l’article.
Voici mon commentaire sur l’article d’Avis Favaro — 9 choses à savoir sur l’euthanasie pour maladie mentale.
1. Elle fait partie des changements apportés à la loi sur l’AMM qui ont débuté en 2021
Mme Favaro explique que la loi C-7 a élargi la loi sur l’euthanasie du Canada pour inclure les personnes qui ne sont pas en phase terminale et qu'elle a également légalisé l’euthanasie pour les gens atteints de maladies mentales. La Loi C-7 a toutefois décrété un moratoire de deux ans sur l’euthanasie pour maladie mentale afin d’étudier davantage la question. Favaro fournit des liens vers le rapport intermédiaire sur l’euthanasie pour maladie mentale et le rapport d’un « groupe d’experts » sur l’euthanasie pour maladie mentale.
Favaro ne précise pas que le rapport intermédiaire et le rapport du « groupe d’experts » n’ont pas fourni de directives spécifiques pour répondre aux demandes d’euthanasie pour maladie mentale. Le « groupe d’experts » a suggéré que les règles actuelles concernant l’euthanasie pour les personnes qui ne sont pas en phase terminale suffisent pour les personnes atteintes de maladie mentale. Les membres du « groupe d’experts » qui n’étaient pas d’accord avec l’opinion majoritaire ont démissionné lorsqu’on ne leur a refusé de présenter un point de vue différent.
Lire la suiteUn homme sans-abri cherche à mourir par euthanasie — il se sent désespéré
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : TheVisualsYouNeed/Adobe Stock
Greg McGrath-Goudie a écrit un article publié par Orillia Matters le 23 janvier 2023 portant sur M. Tyler Dunlop (37 ans), un homme sans-abri qui cherche à mourir par euthanasie au Canada. McGrath-Goudie rapporte :
Un homme d’Orillia... a entamé le processus d’AMM pour un ensemble de raisons totalement différentes. En raison de ce qu’il considère comme l’état du monde, de sa situation et de sa frustration croissante à l’égard de son expérience vécue, Tyler Dunlop dit qu’il ne voit tout simplement aucun avantage à continuer.
Cet homme de 37 ans, qui a connu l’itinérance par intermittence au cours des 12 dernières années, a récemment entamé le processus d’AMM en se rendant au Soldiers' Memorial Hospital d’Orillia.
M. McGrath-Goudie rapporte que Dunlop refuse les services et le soutien parce qu’il veut mourir par euthanasie :
Lire la suiteSa détermination à rechercher l’AMM est si forte qu’il a refusé l’offre de l’hôpital de l’admettre pour une évaluation psychiatrique.
« J’ai refusé des services pour faire passer mon message. J’ai refusé un abri, une douche, de la nourriture », a déclaré Dunlop. « Ils allaient me les donner, mais si je faisais ça, ils sauraient que je suis juste un sans-abri ».
La bataille actuelle de Dunlop contre l’itinérance a commencé en juin 2022, lorsqu’il a trouvé son colocataire — et superviseur de travail — mort à l’intérieur de leur appartement.
Le propriétaire lui a donné cinq jours pour déménager, dit Dunlop, et depuis, il est dans la rue, luttant pour se remettre sur pied.
Le Canada est en tête du classement mondial d’euthanasie avec don d’organes
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
La journaliste Marnie Cathcart a écrit un commentaire sur une étude récente publiée dans l'American Journal of Transplantation sur la tendance croissante des dons d’organes après euthanasie. Cathcart a été publiée par Epoch Times le 17 janvier 2023. Voici ce qu’elle a écrit :
Lire la suiteLes patients canadiens qui optent pour l’euthanasie fournissent plus d’organes de transplantation que tout autre pays au monde autorisant le suicide assisté par un médecin, selon la première étude internationale sur l’aide médicale à mourir (AMM).
Les patients canadiens qui décident de mettre fin à leur vie avec l’aide d’un médecin ont également contribué à près de la moitié des transplantations d’organes documentées dans le monde ayant eu lieu après une euthanasie.
Le Canada a légalisé l’euthanasie en 2016, et est devenu un leader mondial de cette pratique en 2022, avec un nombre record de personnes qui se suicident avec des médicaments létaux administrés par un médecin. En mai 2022, huit pays dans le monde autorisaient la mort par « administration intraveineuse de substances létales par un praticien », le type d’AMM compatible avec un don d’organes ultérieur.
Il y a cinq ans, les patients devaient faire face à une mort imminente pour accéder à cette procédure. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Depuis l’année dernière, les Canadiens qui souhaitent obtenir de l’aide pour mettre fin à leur vie n’ont pas à souffrir d’une maladie en phase terminale. Ils peuvent en effet bénéficier de l’AMM en cas de « maladie, d’affection ou d’incapacité grave et incurable ». La disponibilité de l’AMM a été élargie en 2022, avec des plans pour inclure la maladie mentale comme condition d’admissibilité d’ici le 17 mars 2023.
Des groupes canadiens de personnes handicapées annoncent à leurs membres qu’ils ne proposeront pas l’euthanasie
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : DC Studio/Adobe Stock
Un excellent article de Tristan Hopper a été publié dans le National Post du 5 janvier 2023, intitulé : Disability groups now insuring members they won't recommend euthanasia (MAiD) [Les associations de personnes handicapées assurent désormais leurs membres qu’elles ne recommanderont pas l’euthanasie (AMM)].
Hopper fait état d’une coalition croissante de groupes de personnes handicapées et de défense des droits de la personne qui affirment que la loi canadienne sur l’euthanasie est allée trop loin. Ces groupes assurent également à leurs membres qu’ils ne suggéreront ni ne recommanderont l’euthanasie à aucun d’entre eux. Hopper écrit :
Lire la suiteUne coalition croissante de groupes de défense des droits des personnes handicapées et de la santé mentale a commencé à s’opposer ouvertement au régime libéralisé d’aide médicale à mourir du Canada (AMM), notamment en publiant des affiches assurant aux patients qu’ils ne leur recommanderont pas le suicide assisté.
« Cette organisation ne recommandera, ne suggérera ni n’orientera personne vers l’aide médicale mourir comme alternative à l’aide à l’obtention des soutiens et services nécessaires dont vous avez besoin », peut-on lire sur une affiche récemment diffusée sur les médias sociaux par le groupe Disability Without Poverty.
L’affiche était accompagnée d’une note exhortant les autres organismes liés à la santé à s’engager à ne jamais recommander l’aide médicale à mourir comme solution à la pauvreté, « peu importe ce que certains voudraient vous faire croire ».
Pierre Poilievre : il est « honteux » que le gouvernement Trudeau favorise l’euthanasie des anciens combattants
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
23 décembre 2022 Ottawa (LifeSiteNews) — Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a blâmé le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau au sujet des rapports « embarrassants » selon lesquels pas moins de six anciens combattants se sont vu offrir le suicide assisté au lieu de l’aide dont ils ont besoin pour aller mieux.
« [En ce qui concerne] les héros qui protègent notre pays et qui se rendent au ministère des Anciens Combattants pour obtenir les services auxquels ils ont droit, ce gouvernement accumule maintenant le dossier embarrassant et honteux d’avoir recommandé l’aide médicale à mourir [à plusieurs d’entre eux] », a déclaré M. Poilievre le 14 décembre lors de la dernière journée de débat de cette année à la Chambre des communes. M. Poilievre a partagé la vidéo lundi sur Twitter.
M. Poilievre a ajouté qu’au moins « une demi-douzaine d’anciens combattants déclarent maintenant avoir été informés que l’aide médicale à mourir pourrait être la meilleure solution pour eux ».
« Le premier ministre, ayant eu le temps maintenant, peut-il nous dire exactement combien d’anciens combattants se sont vu recommander de mettre fin à leur vie ? » a-t-il demandé à Trudeau.
En réponse, M. Trudeau a admis que des vétérans se sont vu offrir l’aide médicale à mourir (AMM). Il a également affirmé que cette pratique était « absolument inacceptable » et qu’elle allait cesser.
Les affirmations de Trudeau ont été faites en dépit du fait que c’est son gouvernement qui a permis aux lois sur l’euthanasie au Canada d’échapper à tout contrôle, selon les défenseurs de la vie.
M. Poilievre a continué à faire pression sur M. Trudeau au sujet des anciens combattants à qui Anciens Combattants Canada (ACC) a dit qu’ils devraient envisager de se suicider plutôt que de recevoir des soins appropriés.
Lire la suiteUne femme tentée par l’euthanasie demande de l’aide
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l'euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Chers amis
La semaine dernière, un groupe de soutien a reçu un courriel déchirant d’une femme de 38 ans de Winnipeg qui envisageait l’AMM. Elle nous a donné la permission de partager une partie de son courriel avec vous.
Lire la suiteJ’envisage sérieusement d’avoir recours à l’AMM. Je vous écris en dernier recours avant de le faire. Je vis avec une déficience visuelle et des problèmes de santé mentale. Même avant la pandémie, je n’avais pas ou peu accès au système.
J’ai essayé de passer par des programmes d’emploi, qui ont refusé de faire l’effort supplémentaire pour qu’une personne ayant mes handicaps soit embauchée. Pendant des années, j’ai été ballottée entre les agences pour l’emploi des personnes handicapées physiques et les programmes de santé mentale, et j’ai dû prendre des médicaments pour la santé mentale qui avaient de lourds effets secondaires. Le pire était la nausée et l’épuisement qui rendaient le travail extrêmement difficile.
J’ai souvent eu recours à l’assurance-emploi ou à l’aide à l’emploi et au revenu, pour me faire dire que j’étais paresseuse et que je devais faire plus d’efforts, sans aucune aide ou avec peu d’aide. Le conseil que m’ont donné de nombreux thérapeutes était de ne pas demander d’aide à mes amis et à ma famille, mais de m’adresser au système pour obtenir des ressources. Si j’étais dans une situation désespérée, je devrais peut-être me ressaisir. J’ai trouvé très peu de compassion.
Le Conseil d’Etat de France rejette l’euthanasie
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Alex/Adobe Stock
La plus haute juridiction administrative française a rejeté, le 29 décembre 2022, une contestation à la loi portée devant le tribunal par le groupe suisse de suicide assisté Dignitas. Dignitas a pour but de légaliser le suicide assisté dans les autres juridictions.
Selon CNE news :
L’organisation (Dignitas) avait demandé au premier ministre et au ministre de la Santé français de modifier la réglementation relative aux substances létales. Elle souhaitait une exception pour leur utilisation à des fins de suicide. Cependant, le premier ministre et le ministre de la Santé ayant refusé de le faire, Dignitas les a poursuivis en justice. L’organisation estimait que ce refus constituait une atteinte à la constitution qui protège la dignité des personnes. Le Conseil d’Etat avait déjà rejeté la demande en 2021, mais Dignitas a continué à lancer des recours.
Aujourd’hui, le Conseil d’Etat a jugé que le droit européen ne reconnaissait pas le droit de mourir dans la dignité et que, par conséquent, la France n’est pas obligée d’établir un règlement qui légalise le suicide assisté.
Le débat sur le suicide assisté n’est pas réglé en France.
En septembre, le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait légaliser l’euthanasie. Selon un article de l’Associated Press, Macron a annoncé dans une déclaration écrite qu’un organe composé de citoyens travaillerait sur la question dans les mois à venir en coordination avec les professionnels de la santé, tandis que des débats locaux seraient organisés dans les régions françaises.
La convention citoyenne en France a commencé ses délibérations en décembre.