Des milliers de pro-vie défilent à Paris alors que le Parlement français examine une loi en faveur de l’avortement
Marche pour la Vie à Paris, 22 janvier 2023.
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : KTO News/YouTube
26 janvier 2023, Paris (LifeSiteNews) — Vingt mille pro-vie ont défilé pour la vie le 22 janvier à Paris, alors qu’en 2023 la France fait face à deux batailles législatives majeures qui menacent d’ajouter « l’égalité d’accès au droit à l’avortement » à la Constitution et de rendre l’euthanasie pleinement légale.
Compte tenu de l’importance des enjeux, il est dommage que la participation de dimanche n’ait pas été plus élevée que les années précédentes, même si le nombre écrasant d’adolescents et de très jeunes adultes présents à la Marche pour la vie de cette année est certainement un signe que la génération montante ne tient pas la culture de la mort pour acquise.
« La vie vaut la peine d’être vécue » était l’un des slogans de la Marche. L’événement, sous une forme quelque peu différente, a eu lieu [pour la première fois] le 17 janvier 1988, à l’occasion du 13e anniversaire de l’entrée en vigueur de la tristement célèbre « Loi Veil ». C’est le nom donné en France à la loi sur l’avortement promue au Parlement par la ministre de la Santé Simone Veil en 1974. Cette loi levait les sanctions pénales pour les avortements pratiqués dans des circonstances bien définies et était assortie d’un certain nombre de « garanties », telles qu’une limite de temps [de gestation] de dix semaines, une période de réflexion d’une semaine et un conseil obligatoire pour aider les femmes à obtenir une aide sociale afin de poursuivre leur grossesse. Simone Veil a fait valoir que l’objectif principal de « sa » loi était de « dissuader » les femmes d’avorter, mais de nombreuses dispositions de la loi, telles que la création de centres d’aide aux femmes enceintes financés par des fonds publics, n’ont jamais été mises en œuvre.
Dès l’adoption de la loi, les chiffres officiels annuels de l’avortement en France ont explosé pour atteindre plus de 200 000 par an. Après un fléchissement temporaire et, au fil du temps, la levée ou l’assouplissement de toutes les conditions d’accès à l’avortement volontaire, les chiffres annuels de l’avortement ont atteint plus de 220 000 par an. La plupart (plus de 70 %) sont des avortements chimiques. Au cours des dernières années, il est devenu de plus en plus facile d’obtenir un avortement chimique. Les fermetures de COVID-19 ont servi de prétexte pour autoriser temporairement la prescription de pilules abortives chimiques par le biais de consultations médicales en ligne jusqu’à sept semaines de gestation au lieu de cinq ; ces mesures sont depuis devenues permanentes. Cent pour cent des frais médicaux liés aux avortements sont pris en charge par la sécurité sociale française depuis 2016. Il n’en va pas de même pour les frais médicaux liés à la grossesse, et l’une des demandes régulièrement formulées par la Marche pour la vie est que la grossesse soit traitée financièrement au moins au même niveau que l’avortement.
Lire la suiteLe Conseil d’Etat de France rejette l’euthanasie
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Alex/Adobe Stock
La plus haute juridiction administrative française a rejeté, le 29 décembre 2022, une contestation à la loi portée devant le tribunal par le groupe suisse de suicide assisté Dignitas. Dignitas a pour but de légaliser le suicide assisté dans les autres juridictions.
Selon CNE news :
L’organisation (Dignitas) avait demandé au premier ministre et au ministre de la Santé français de modifier la réglementation relative aux substances létales. Elle souhaitait une exception pour leur utilisation à des fins de suicide. Cependant, le premier ministre et le ministre de la Santé ayant refusé de le faire, Dignitas les a poursuivis en justice. L’organisation estimait que ce refus constituait une atteinte à la constitution qui protège la dignité des personnes. Le Conseil d’Etat avait déjà rejeté la demande en 2021, mais Dignitas a continué à lancer des recours.
Aujourd’hui, le Conseil d’Etat a jugé que le droit européen ne reconnaissait pas le droit de mourir dans la dignité et que, par conséquent, la France n’est pas obligée d’établir un règlement qui légalise le suicide assisté.
Le débat sur le suicide assisté n’est pas réglé en France.
En septembre, le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait légaliser l’euthanasie. Selon un article de l’Associated Press, Macron a annoncé dans une déclaration écrite qu’un organe composé de citoyens travaillerait sur la question dans les mois à venir en coordination avec les professionnels de la santé, tandis que des débats locaux seraient organisés dans les régions françaises.
La convention citoyenne en France a commencé ses délibérations en décembre.
Un évêque français sanctionne un prêtre pour avoir déclaré que l’avortement a fait plus de morts que la Première Guerre mondiale
Le Père François Schneider.
Par Jeanne Smits, correspondante à Paris — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Langoula1Claire/Twitter
22 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Un prêtre âgé à la tête de 17 petites paroisses de l’est de la France s’est vu interdire de prendre la parole en public par ses supérieurs diocésains pendant quatre semaines parce qu’il a déclaré que le nombre mondial de victimes de l’avortement était bien plus élevé que celui de la Première Guerre mondiale.
Le père François Schneider a fait cette déclaration « controversée » alors qu’il prêchait lors de la messe commémorative du jour de l’Armistice, le 11 novembre, dans le petit village de Bertrimoutier (307 habitants), près d’Épinal dans les Vosges. « L’avortement a tué plus de personnes dans le monde que la Grande Guerre », a-t-il déclaré, ajoutant que les hommes politiques français seraient bien inspirés de « suivre l’exemple » du premier ministre hongrois, Victor Orbán, qui promeut une politique pro-natalité et « prend des décisions courageuses ».
Ces mots n’ont pas été prononcés par hasard : le père Schneider s’exprimait dans le contexte d’une tentative de faire de l’avortement un « droit » constitutionnel en France, une mesure actuellement défendue par le parti « Renaissance » du président Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale française. Une autre proposition de loi ayant le même objectif mais utilisant un langage plus « inclusif » — elle ne fait pas référence aux femmes afin de défendre les droits des transgenres — a également été présentée la semaine dernière par le parti d’extrême gauche « La France insoumise ». Les deux textes ont été adoptés par la commission des lois et vont maintenant passer par le processus législatif. Macron lui-même a suggéré que le « droit » à l’avortement soit inclus dans la charte européenne des droits de l’homme.
La condamnation très concrète de l’avortement par Schneider a été citée dans la presse locale et sur les médias sociaux par des personnes qui avaient entendu son sermon, créant un « choc » et une « forte émotion ». Le député « Renaissance » de l’Assemblée nationale pour le département des Vosges, David Valence, a qualifié les propos du prêtre de « honteux » sur Twitter, ajoutant qu’ils étaient « la preuve d’une aberration totale » de sa part.
Lire la suiteL’Assemblée nationale française vote pour que l’avortement devienne un « droit » constitutionnel
Assemblée nationale française
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Assemblée nationale française
25 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Dans un geste hautement symbolique, l’Assemblée nationale française a voté jeudi pour faire de « l’accès effectif et égal » au « droit à l’interruption volontaire de grossesse » — l’euphémisme officiel français pour « avortement » — un droit constitutionnel.
337 députés ont voté pour le texte présenté par le parti d’extrême gauche « La France insoumise » et sa coalition parlementaire, NUPES, 32 seulement ont voté contre, tandis que 18 se sont abstenus. Les autres membres (l’Assemblée nationale compte 577 députés) n’ont pas pris part au vote.
Fait remarquable, le Rassemblement national, successeur du Front national, le mouvement de droite nationaliste de Jean-Marie Le Pen, était divisé sur la question et Marine Le Pen elle-même, la fille de Jean-Marie, a exprimé son soutien à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. Elle a été officiellement notée comme ayant voté pour le projet de loi, mais plus tard, le nouveau chef du parti, Jordan Bardella, a indiqué qu’elle avait été absente de l’hémicycle au moment du vote pour « une raison médicale », et qu’elle se serait abstenue si elle avait voté.
Cependant, sur les 89 députés du Rassemblement national, pas moins de 38 ont voté pour faire de l’accès à l’avortement un droit constitutionnel. 23 ont voté contre et 13 se sont abstenus. Les autres députés n’ont pas pris la peine d’exprimer leur opinion.
La plupart des 62 députés du parti historique de centre droit « Les Républicains » ont fait de même ; 13 ont voté pour et seulement 7 contre ; 2 se sont abstenus. La grande majorité des députés de gauche, y compris le parti présidentiel (ironiquement appelé « Renaissance [Re-naissance] »), ont approuvé la loi.
La loi elle-même est très concise. Elle proclame que la Constitution française recevra l’ajout suivant à son article 66-2 : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. »
Le texte initial soumis par « NUPES » visait à consacrer un « droit absolu » à l’avortement auquel « nul ne peut porter atteinte ». Avec une telle formulation, toute limite légale à l’avortement pourrait être présentée comme inconstitutionnelle, en particulier le délai actuel de 14 semaines (âge gestationnel de l’enfant à naître de 12 semaines) pour l’accès inconditionnel à l’avortement volontaire.
Lire la suiteLa Cour européenne juge que la pro-avortement poitrine nue qui a profané une église de Paris avait droit à la « liberté d’expression »
Par Jeanne Smits, correspondante à Paris — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Facebook/Baya Komza
13 octobre 2022 (LifeSiteNews) — La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accordé près de 10 000 euros (9791 dollars américains) de dommages et intérêts et de frais de justice à une ancienne membre des « Femen », Éloïse Bouton, au motif que son droit à la « liberté d’expression » a été violé par les tribunaux français qui l’ont condamnée pour son intrusion choquante « seins nus » dans l’église parisienne de La Madeleine peu avant 10 heures du matin le 20 décembre 2013.
Les juges européens ont décidé que le gouvernement français, défendeur dans cette affaire, devait verser 2 000 euros de dommages et intérêts et 7 800 euros supplémentaires pour couvrir les frais de justice de Bouton, car elle a été condamnée à une peine pénale trop lourde pour des actes qui visaient à exprimer une opinion politique.
Au moment de « l’exhibition » de Bouton devant le maître-autel de La Madeleine, la France sortait à peine de plusieurs mois d’affrontements entre partisans et adversaires du « mariage » homosexuel, devenu loi en mai 2013. Pendant plus d’un an, dans toute l’Europe, des femmes membres de l’organisation féministe d’origine ukrainienne « Femen » s’étaient introduites dans des événements publics et des lieux symboliques chrétiens, les seins nus et affichant des slogans offensants peints sur leur corps.
Éloïse Bouton, une journaliste indépendante travaillant pour la presse grand public qui a ensuite quitté les Femen en 2014, était la vedette de l’événement prévu par le groupe pour exiger la protection du « droit » à l’avortement. Accompagnée d’une douzaine de journalistes, dont un rédacteur de la grande agence France Presse, elle est entrée à La Madeleine pendant une répétition de la chorale, se déshabillant jusqu’à la taille et plaçant un voile bleu clair sur sa tête ainsi qu’une « couronne » de fleurs rouges.
Les mots « 344e salope » (expression obscène désignant une femme aux mœurs légères) sont peints en rouge sur sa poitrine, en référence au manifeste de 343 « salopes » autoproclamées, incluant des célébrités, qui ont admis en 1971 avoir avorté illégalement afin de faire pression sur les autorités pour légaliser le meurtre des enfants à naître. L’avortement sera dépénalisé en France peu après, en décembre 1974.
Sur le dos de Bouton étaient peints les mots suivants : « Christmas is canceled » (sic).
Elle « simule un avortement » puis se tient face à la nef, les bras tendus comme si elle était crucifiée, portant dans ses deux mains des morceaux de foie de bœuf ensanglantés. Selon le curé de La Madeleine, elle aurait également uriné sur les marches de l’autel, bien que ce point n’ait jamais été confirmé. Bouton a été arrêtée et placée en garde à vue pendant quelques heures avant d’être inculpée d’« attentat à la pudeur », appelé « exhibition sexuelle » dans le Code pénal français.
Ce choix d’inculpation s’explique par le fait que la loi française n’incrimine pas la profanation d’objets sacrés en tant que telle, ni les blasphèmes ; tout au plus permet-elle de poursuivre la discrimination religieuse, les appels à la « haine » ou la diffamation dans la mesure où ils touchent les croyants d’une croyance donnée.
Lire la suitePour le monde, le célibat sacerdotal est une épouvantable torture
Par Paul-André Deschesnes
Le 3 août 2022, la chaîne TV5 nous a présenté un documentaire français de deux heures intitulé « Le célibat des prêtres, le spectre d’un schisme ».
Depuis plusieurs années, l’Église catholique vit une douloureuse tempête historique. Les accusations d’agression sexuelle et de pédophilie contre des prêtres, des évêques et des cardinaux fusent de partout. Beaucoup de diocèses sont même au bord de la faillite face à des poursuites financières de dizaines de millions de dollars pour dédommager les présumées victimes. Après le scandale de la pédophilie, voici maintenant le scandale du célibat ecclésiastique qui frappe l’Église catholique. Le documentaire de TV5 nous a plongés dans une réalité occulte qui frappe un peu partout sur la planète.
Une équipe française a parcouru le monde pendant plus d’un an pour mieux comprendre et identifier cette problématique très controversée. Les résultats doivent nous faire réfléchir.
Plusieurs prêtres, plusieurs femmes, plusieurs pasteurs laïcisés et plusieurs théologiens ont témoigné devant la caméra pour dénoncer « la grande hypocrisie de l’Église qui refuse de reconnaître ce problème existentiel ».
Durant deux heures, on a assisté à un triste spectacle : une véritable confession publique où toutes ces personnes nous parlent de leurs angoisses, leurs frustrations, leur calvaire, leur peur, leur maladie psychologique et leur écœurement de devoir vivre de façon hypocrite pour sauver la face, tout en ayant une vie sexuelle active, mais « officiellement » interdite par l’Église catholique. On a entendu les plaintes de prêtres vivant en concubinage, d’autres ayant des enfants qui doivent être cachés, d’autres, homosexuels actifs, vivant en couple également, d’autres ayant décidé de quitter la prêtrise, etc..
Comment réagit la hiérarchie devant cette problématique ? Plusieurs évêques, tout en prêchant la beauté du célibat ecclésiastique, se ferment les yeux sur le comportement infidèle de tous ces pasteurs sous prétexte qu’il manque de prêtres. Et les fidèles, qu’en pensent-ils ? Eux aussi ferment les yeux. Ils trouvent de plus en plus normal et acceptable que leurs pasteurs aient une vie sexuelle active, tout en dénonçant les lois de l’Église en matière sexuelle. Il faut bien s’ajuster au monde moderne !
Que nous dit le monde moderne en pleine décadence morale sur la chasteté et le célibat des prêtres ? Avoir une vie sexuelle très active est un droit fondamental ; c’est même obligatoire pour être heureux. Ceux et celles qui pratiquent la chasteté sont des personnes anormales qui vivent dans le délire. Il faut donner libre cours à toutes nos passions, sinon on sera étiqueté de refoulé. La chasteté rend malade ! C’est une épouvantable torture ! Et on impose encore cela aux prêtres !
Une partie de ce documentaire-choc nous parle d’un vent de libération qui balaie actuellement l’Église catholique. Ça craque de partout, paraît-il. On nous annonce qu’en France un prêtre sur deux ne respecte plus son vœu de chasteté et qu’en Afrique la majorité des pasteurs vivent une sexualité active et ont de nombreux enfants, car culturellement, c’est mal vu d’être un prêtre qui n’a pas d’épouse. En Allemagne, en Hollande et en Autriche on s’oppose à Rome ouvertement ; plusieurs prêtres se promènent avec leur femme ; d’autres se déclarent gais et vivent avec leur partenaire sexuel. On bénit des mariages LGBTQ. Il y a une pastorale gaie. Les évêques et Rome ferment les yeux. On réclame le sacerdoce pour les femmes et les LGBTQ, ainsi que le mariage des prêtres. Être un gai actif, refuser de pratiquer la chasteté, avoir de nombreuses aventures sexuelles, tout cela n’est plus un péché. De plus, au Vatican, il y a une nouvelle ambiance post-moderne qui va dans cette direction, c’est-à-dire une libération sexuelle tous azimuts pour les prêtres catholiques.
Lire la suiteLa CEDH confirme la censure de la vidéo « Dear Future Mom » mettant en valeur les personnes atteintes de trisomie 21
Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Dear Future Mom/YouTube
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu une décision défavorable au groupe qui avait fait la promotion d’une vidéo contenant un message d’encouragement sur la vie pleine et enrichissante que peuvent mener les personnes atteintes de trisomie 21 (syndrome de Down). Cet arrêt constitue un coup dur pour la liberté d’expression.
Intitulée « Dear Future Mom », la vidéo est un message réconfortant adressé aux mères qui apprennent que leur enfant à naître est peut-être atteint de trisomie 21. Elle commence par le courriel d’une mère enceinte. « J’attends un bébé », écrit-elle. « J’ai découvert qu’il est atteint du syndrome de Down. J’ai peur : quel genre de vie mon enfant aura-t-il ? »
Suivent les mots d’encouragement de 15 personnes atteintes de trisomie 21, qui rassurent la mère en lui disant que les trisomiques peuvent aller à l’école, trouver un emploi, vivre seuls et avoir une vie heureuse et épanouie.
Malgré le message d’encouragement contenu dans la vidéo, la France en a interdit la diffusion [dans un cadre publicitaire] parce qu’elle était susceptible « troubler la conscience des femmes qui, dans le respect de la loi, avaient fait des choix de vie personnelle différents ». En bref, la vidéo a été interdite parce qu’elle peut donner mauvaise conscience aux femmes qui choisissent d’avorter. En France, on estime que 68 % des enfants à naître atteints de trisomie 21 sont avortés.
Après que plusieurs tribunaux français eussent confirmé l’interdiction de 2016, l’organisation française de recherche et de soins sur la trisomie 21, la Fondation Jérôme Lejeune, a déposé une pétition demandant à la CEDH d’annuler la décision du tribunal. La Fondation Jérôme Lejeune était représentée par Alliance Defending Freedom (ADF) International, qui a fait valoir que la liberté d’expression de la Fondation avait été violée. Le jugement de la CEDH, rendu après plusieurs années d’attente, a rejeté la requête, décidant que la décision du tribunal n’était pas une « censure injuste ».
Malgré la censure répétée, la vidéo a été saluée au niveau international, obtenant plusieurs prix du Festival international de la créativité de Cannes et de l’Art Directors Club of Europe. Elle compte également près de 8,5 millions de vues sur YouTube.
« Le gouvernement ne devrait jamais exercer de pression pour faire taire les voix pacifiques de ses citoyens. Il est particulièrement flagrant que les voix censurées, dans ce cas, soient celles de personnes atteintes de trisomie 21. Ce résultat laisse entendre que les personnes handicapées sont en quelque sorte moins dignes d’être vues et entendues sur la place publique », a déclaré Elyssa Koren, directrice des communications juridiques d’ADF International. « Ce qui est impliqué ici est que les voix des défenseurs des trisomiques ne sont pas d’ » intérêt général », ce qui ne fait que contribuer à une culture de la discrimination. »
Conférence de Mgr Carlo Maria Vignò sur le Great Reset
Mgr Carlo Maria Viganò.
Conférence de Mgr Carlo Maria Viganò transcrite par Fabien Laurent (Médias Presse Info) — Photo : Civitas/YouTube
« Agere sequitur esse » : la vision « théologique » du Great Reset
Chers amis,
Je suis très heureux de cette opportunité qui m’a été accordée de participer à cette édition de votre Université d’Été. C’est pour moi un grand honneur de pouvoir offrir mes plus chaleureuses salutations aux militants de Civitas, en commençant par votre Président, M. Alain Escada, le Secrétaire général, M. Léon-Pierre Durin, votre cher Aumônier, le Père Joseph, ainsi que les Capucins de la Tradition.
Quand l’être humain agit, il agit en vue d’une fin. Son action, ce qu’il fait, représente un moyen ordonné à une fin, qui peut être moralement bonne ou mauvaise. L’action procède de la volonté, et elle naît de la pensée, qui est un acte de l’intelligence. Ce que nous faisons est déterminé par qui nous sommes (l’ensemble de nos facultés : mémoire, intelligence et volonté). La scolastique résume parfaitement ce concept en trois mots : agere sequitur esse.
Personne n’agit sans but. Et même ce qui se passe sous nos yeux depuis plus de deux ans maintenant est la conséquence d’un ensemble de causes concomitantes qui présupposent une pensée initiale, un principe informateur, pour ainsi dire. Et quand nous réalisons que les raisons qui nous sont données pour justifier les actions entreprises n’ont aucun caractère rationnel, cela signifie que ces raisons sont des prétextes, de fausses raisons, qui servent à cacher une vérité inavouable.
Telle est la façon de procéder du Malin. Quand il nous tente, il ment pour nous faire croire qu’il est notre ami, qu’il se soucie de notre bien. Tout comme un bonimenteur de foire, le diable nous propose ses trouvailles miraculeuses, ses élixirs de bonheur et de richesse, pour la somme modique de notre âme immortelle. Mais cela, comme un escroc, il omet de le dire, bien sûr, tout au plus il l’écrit en petits caractères dans les clauses du contrat.
Tout est mensonge quand il s’agit de Satan. Les prémisses sont fausses : Votre Dieu vous opprime avec de lourds préceptes. Les promesses sont fausses : vous pouvez décider et obtenir ce que vous voulez. Et tout est mensonge également quand les serviteurs de Satan s’organisent pour établir la dystopie du Nouvel Ordre Mondial.
Eh bien, puisque nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les conspirateurs du Great Reset nous disent clairement quel est leur objectif final — puisqu’il s’agit de quelque chose d’inavouable et de criminel — nous pouvons néanmoins reconstruire la mens, la pensée qui guide leurs actions en connaissant les principes qui inspirent leur agir et en les étayant avec leurs propres mots. Et nous sommes également capables de comprendre que les raisons données ne sont que des prétextes. Or, justement les prétextes, tels qu’ils sont présentés, démontrent la malice et la préméditation, car si leur projet était honnête et bon, ils n’auraient pas besoin de le déguiser avec des excuses illogiques et incohérentes.
Mais qu’est-ce que c’est, ce Great Reset ? C’est l’imposition forcée d’une quatrième révolution industrielle qui conduira le système économique et social actuel à l’implosion, et permettra, par un appauvrissement général et une réduction drastique de la population, la centralisation du pouvoir entre les mains d’une élite d’aspirants à l’immortalité et à la domination du monde. Ils voudraient nous réduire à une masse amorphe de clients/esclaves confinés dans des box et perpétuellement connectés au réseau.
À travers le Great Reset, ils veulent effacer la société chrétienne occidentale afin d’instaurer une synarchie libérale-communiste sur le modèle de la dictature chinoise, dans laquelle toute la population est contrôlée et manœuvrable à volonté. Dans une société inspirée même en partie seulement par les valeurs du catholicisme, les groupes de pouvoir financier et l’élite du Nouvel Ordre Mondial n’auraient pas leur place. Mais cela ne doit pas nous laisser croire que leur opposition à la société chrétienne a une motivation simplement économique et politique. En réalité, ce qui déclenche cette haine, c’est qu’il puisse exister, même dans le coin le plus reculé de la planète, une alternative possible à la dystopie mondialiste, un monde dans lequel l’employeur peut honnêtement payer ses employés, dans lequel l’État impose des impôts raisonnables aux citoyens, dans lequel les œuvres de charité rendent gratuitement et sans spéculation les services, dans lequel l’innocence des enfants est respectée et la propagande LGBTQ+ n’est pas autorisée. Un monde dans lequel le Règne social de Jésus Christ se montre non seulement comme possible, mais comme la meilleure forme de société, administrée pour le bien commun et pour la gloire de Dieu.
Lire la suiteLe Vatican demande à un évêque français sympathique aux traditionnels de suspendre l’ordination de prêtres et de diacres
Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon-Fréjus.
Par Jeanne Smits, correspondante à Paris — Traduit par Campagne Québec-Vie
4 juin 2022 (LifeSiteNews) — Dans deux événements distincts concernant des évêques en France ─ l’un ouvert à la tradition, l’autre résolument contre ─ la montée d’un esprit de persécution des clercs attachés à l’ancien rite de la messe ou même à la tenue cléricale traditionnelle a été durement soulignée.
La décision la plus grave concerne le diocèse de Toulon-Fréjus, dans le sud de la France, où Mgr Dominique Rey a reçu jeudi un avis de Rome l’informant qu’il devait suspendre l’ordination de prêtres et de diacres qui aurait dû avoir lieu le 26 juin, dans l’attente de discussions avec diverses congrégations romaines.
Le même jour, Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, a envoyé une lettre aux séminaristes de son diocèse pour se plaindre du fait que certains d’entre eux avaient été vus en soutane et leur ordonner de cesser de le faire, en précisant que cette règle est obligatoire tant à l’intérieur du séminaire que pour toutes les activités en dehors de celui-ci. La raison invoquée était que les jeunes hommes se préparant au sacerdoce donnaient une image « trop cléricale » d’eux-mêmes.
En ce qui concerne Mgr Dominique Rey, qui dirige son diocèse depuis 22 ans et qui possède l’un des séminaires les plus florissants de France ─ alors que la plupart des séminaires diocésains ont été fermés, ne laissant qu’une douzaine de centres « interdiocésains » de formation sacerdotale ─ la raison de la suspension brutale ─ et sine die ─ de l’ordination de quatre prêtres et de six diacres destinés au sacerdoce n’a pas été donnée par Rome.
Pour les hommes concernés, la nouvelle a été un choc : ils ont vécu dans l’attente du jour de leur ordination et maintenant ils ne savent pas s’ils recevront les ordres sacrés dans les mois ou l’année à venir, ou même jamais. « Ils le vivent douloureusement et sont dans une position d’attente », a déclaré l’un des vicaires généraux de Mgr Rey au journal officieux de l’épiscopat français, La Croix. Il est clair pour tous que ce sont moins les séminaristes eux-mêmes, dont l’aptitude à la prêtrise ne semble pas remise en question, que l’évêque qui est personnellement visé ─ à leurs dépens.
Le journal La Croix, ajoutant du poids à ce que de nombreux observateurs traditionalistes avaient déjà identifié comme la véritable cause de cette cruelle suspension, et citant une « source interne », affirme que Mgr Rey a « fait preuve d’un manque de discernement » lorsqu’il a accueilli certains futurs prêtres de tendance traditionaliste dont l’ordination avait parfois suscité des « réserves » au sein même du diocèse.
Il a accueilli à la fois les « nouvelles communautés » charismatiques et les prêtres attachés à la messe latine traditionnelle, ce qui lui vaut l’épithète de « tradismatique ». L’évêque lui-même est issu de la communauté charismatique conservatrice de l’« Emmanuel ».
Mais la jalousie pourrait-elle être la cause de ce que l’on appelle une « sanction » contre Mgr Rey ? Une jalousie de deux types, en fait. La première pourrait être déclenchée par le fait que le diocèse de Toulon compte plus de prêtres que la moyenne ─ 300 pour une population catholique de quelque 700 000 âmes ─ et que leur moyenne d’âge est également plus basse qu’ailleurs. L’an dernier, dix prêtres et huit diacres ont été ordonnés par Mgr Rey, dont certains venaient d’autres diocèses et même de l’étranger. Le séminaire de La Castille est le deuxième institut de formation des prêtres en France (le premier étant la Communauté de Saint-Martin, où affluent depuis quelques années, en raison de sa fermeté doctrinale, des jeunes gens soucieux de tradition qui ne veulent pas entrer dans l’un des instituts de formation des prêtres de rite traditionnel).
Lire la suiteUn lycée accepte le changement de « genre » d’une élève sans que les parents le sachent
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : andreaobzerova/Adobe Stock
« Les parents de Lucie ont découvert, stupéfaits, que, depuis septembre dernier, l’ensemble du corps enseignant du lycée appelait leur fille de 15 ans Louis et s’adressait à elle au masculin », rapporte Le Figaro.
Pourquoi avoir adopté ce comportement envers cette élève ?
Selon Valeurs actuelles, « L’élève avait ainsi demandé au personnel éducatif “s’il était possible d’inscrire le prénom Louis sur la liste des élèves étant donné qu’(elle est) un garçon transgenre…” », car, rapporte une source, ses « parents ne le savent pas ».
Ainsi la destruction, du moins grave si pas permanente, d’une fille de 15 ans s’est faite sous le nez de ses propres parents avec l’appui des personnes responsables de son éducation. L’un des rôles primordiaux de l’éducateur n’est-il pas de répande la vérité, d’amener l’élève à regarder la réalité en face, et de lui apprendre à combattre l’erreur ? Mais dans cette histoire, les rôles s’inversent : les éducateurs deviennent les trompeurs.
Le magazine d’actualité de nouvelles précise que selon l’avocat des parents, Henri de Beauregard, « “l’établissement a contribué à enfermer” la jeune fille “dans une situation et à l’éloigner d’eux” en cautionnant l’affirmation “transgenre” de Lucie “dans le dos des parents”, selon les propos rapportés par le quotidien. Une situation qui a engendré un retard dans la “prise en charge psychologique adaptée” de l’adolescente et a “aggravé son mal-être”. »
Tout comme permettre à un enfant de traverser seul une route passante simplement pour faire ses quatre volontés est imprudent et même dangereux, faire croire à une adolescente qu’elle change réellement son « genre » en changeant son nom est gravement désastreux ; c’est l’encourager à poursuivre son erreur.
Le lycée n’a que poussé son élève dans la pente glissante qu’elle dévalait déjà au lieu de la tirer vers le haut, et ce, avant même que les parents n’aient vu leur propre fille chuter.