Qui est le Roi de gloire ?
Par Alan Fimister (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
Il y a quelques jours, dans un acte de blasphème surprenant, Joseph Biden, le deuxième président catholique des États-Unis, a proclamé le dimanche de Pâques 2024 « Journée de la visibilité des transgenres ». M. Biden découvrira peut-être un jour, à sa grande déception, qu’« on ne se moque pas de Dieu » (Gal 6,2). Lors de son investiture le 20 janvier 2021, le président a fait remarquer qu’« il y a plusieurs siècles, Saint Augustin, un saint de mon église, a écrit qu’un peuple était une multitude définie par les objets communs de son amour. Quels sont les objets communs que nous aimons et qui nous définissent en tant qu’Américains ? Je crois que je sais. L’opportunité. La sécurité. La liberté. La dignité. Le respect. L’honneur. Et, oui, la vérité ». Il a omis de rappeler que la définition du peuple proposée par le Docteur de la grâce n’a abouti — selon le grand évêque — qu’à deux peuples réels : « Deux amours ont formé deux cités : l’amour de soi, allant jusqu’au mépris de Dieu, une cité terrestre ; et l’amour de Dieu, allant jusqu’au mépris de soi, une cité céleste ». Si la « vérité » peut offrir un certain espoir de rédemption, Dieu brille par son absence dans la liste des « objets communs que nous aimons et qui nous définissent en tant qu’Américains » dressée par le président Biden.
« Quand le Très-Haut donna aux nations leur héritage, quand il répartit les fils d’homme, il fixa les limites des peuples suivant le nombre des fils de Dieu. » (Deutéronome 32,8)
Au cours des guerres déclenchées par son acclamation comme empereur à York le 25 juillet 306 (probablement en juillet 310), Constantin le Grand et ses armées ont eu la vision d’une croix de lumière plus brillante que le soleil, et l’empereur a reçu l’ordre de conquérir sous ce signe. Constantin a compris ce symbole comme une superposition et une rotation de trois X, signifiant une promesse de trente années victorieuses. Ce sera d’ailleurs la durée de son règne (306-337), au cours duquel il triomphera sans acception de ses ennemis mortels. À la veille de la bataille du pont Milvius (28 octobre 312), Constantin fait un rêve dans lequel le Christ lui apparaît et lui dit que le symbole qu’il a vu doit être dessiné sous la forme d’un monogramme composé des lettres grecques Chi et Rho et qu’il doit être porté sur ses étendards. Le lendemain, Constantin enleva les aigles de Jupiter de ses étendards et les remplaça par « le signe céleste », et marcha vers la victoire. Par la suite, la croix et le christogramme fusionnés, dans le nouvel étendard romain chrétien du Labarum, devinrent le symbole de l’Empire romain chrétien. Eusèbe de Césarée raconte que la Croix a tellement terrorisé les ennemis de Constantin, lors de la bataille de Chrysopolis, dont il est sorti seul maître du monde romain, que Licinius, le rival de Constantin, a ordonné à ses troupes de ne pas regarder le Labarum ni de s’en approcher. À une exception notoire près, tous les empereurs après Constantin ont été chrétiens d’une manière ou d’une autre et le catholicisme a été officiellement adopté comme religion de l’Empire en 380.
Lire la suite« Alors Simon-Pierre monta dans le bateau et tira à terre le filet, plein de gros poissons : cent cinquante-trois ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se déchira pas. » (Jean 21,11)
La déconfiture du libéralisme
Stańczyk par Jan Matejko.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Wikimedia Commons
Encore récemment, le premier ministre de Hongrie Viktor Orbán prononçait un discours à la 32e Université d’été de Bálványos à Tusnádfürdő en Roumanie. Lors de cet événement, le 22 juillet 2023, il souligna l’échec du libéralisme des « Lumières » à créer une société sur des bases autres que celles du christianisme. M. Orbán affirme, selon le Visegrád Post :
L’échec des pays fonctionnant sur des bases libérales tient au fait qu’ils ont cru que de nouvelles communautés prendront la place des anciennes, alors que c’est une aliénation d’un type particulier qui est apparu partout. Bien sûr, la France, qui en souffre, est une grande nation, la gloire lui appartient, et elle y trouvera certainement une solution. Mais en considérant les bases spirituelles, en creusant un tout petit peu plus profond, l’on peut affirmer qu’une prise de conscience anthropologique se cache au fond des bases spirituelles de la nouvelle ère. Car voici deux cents et quelques années, à l’époque des Lumières, les intellectuels de gauche internationaliste et d’esprit libéral, ainsi que les dirigeants politiques ont cru qu’après le rejet de la religion et du christianisme viendrait une communauté idéale, « éclairée », basée sur la reconnaissance du bien et du bien public, qui vivrait une vie libre et d’ordre supérieur, basée sur des vérités sociales sociologiquement reconnues. C’est cela qu’ils ont espéré du rejet du christianisme et de la religion. Cette hypothèse n’était pas encore exclue il y a deux cents ans. Cela aurait très bien pu en aller ainsi. Mais deux cents ans ont passé, et l’on voit aujourd’hui que ce n’était qu’une illusion : le rejet du christianisme a fait de nous, dans les faits, des païens hédonistes. C’est cela, la réalité. Et c’est pourquoi, à mes yeux, il était évident que notre Constitution soit promulguée le jour de Pâques, devenant ainsi, en tout bien tout honneur, une « constitution pascale ».
C’est cela, Mesdames et Messieurs, qui est à la base du conflit entre l’Union européenne et la Hongrie. L’Union européenne rejette notre héritage chrétien, elle organise un changement de population au travers de la migration, elle mène une campagne LGBTQ contre les nations européennes attachées à la famille.
(J’avoue qu’il y a comme un flou dans les paroles de M. Orbán au sujet de la possibilité que le projet libéral eût pu réussir ou non, mais c’est l’un des meilleurs dirigeants occidentaux et son propos mérite qu’on l’étudie.)
L’avortement, également promu à grand bruit en Occident par ce même esprit libéral, est sans doute le meilleur exemple de cet échec, à l'aune d'une mesure très concrète, celle de la dénatalité...
Lire la suiteLa tromperie du couronnement
Par Alan Fimister (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (côtés flous rajoutés) : Nathan Hugues hamilton/Flickr
« Recevez l’anneau de la dignité royale,
et le sceau de la foi catholique :
et comme vous êtes aujourd’hui
consacré pour être notre chef et notre prince,
que vous puissiez continuer avec constance
en tant que défenseur de la religion du Christ ;
qu’étant riche en foi
et béni par toutes les bonnes œuvres,
vous puissiez régner avec celui qui est le Roi des Rois,
à qui revient la gloire pour les siècles des siècles. Amen. »
— Rite du couronnement de la reine Élisabeth II
Le déclin de la civilisation occidentale vers l’état actuel d’anarchie intellectuelle et d’hédonisme nihiliste a commencé au XIVe siècle avec certaines aberrations philosophiques, mais le premier coup direct contre les organes vitaux de notre culture a été porté par la Réforme. En déclarant que l’interprétation des Écritures est une question de jugement privé, les « Réformateurs » ont rendu absurde l’idée même de révélation divine. À quoi servirait-il que Dieu instruise la race humaine des vérités nécessaires au salut par le biais d’un ensemble de textes sacrés, inspirés et inaltérables, et qu’il laisse ensuite l’interprétation de ces textes à la fantaisie totalement arbitraire de chaque individu ? S’il faut une intervention spéciale du Saint-Esprit chaque fois pour lire correctement la Bible, la Bible elle-même devient superflue ; on pourrait tout aussi bien recevoir des révélations spéciales en permanence si c’est essentiellement ce qui se passe de toute façon chaque fois que quelqu’un lit les Écritures. Naturellement, n’étant pas en fait issu du Saint-Esprit, le mouvement protestant s’est immédiatement effondré en d’innombrables sectes, chacune devant prétendre que son petit groupe était la véritable Église du Christ ou que cette Église était en fait un ensemble invisible de rassemblements opposés et mutuellement contradictoires, totalement incapables d’accomplir le commandement du Seigneur d’enseigner aux nations « tout ce que je vous ai prescrit ».
Lire la suiteQuestions de catholicisme québécois
Statue de Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, devant la Basilique Notre-Dame de Montréal.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Achim ft/Wikimedia Commons
Aux alentours de Pâque, un mini-séisme avait secoué la sphère médiatique québécoise autour d’un tweet du premier ministre du Québec François Legault reprenant l’article du chroniqueur Mathieu Bock-Côté au sujet de « notre vieux fond catholique ».
L’article de M. Bock-Côté se voulait un éloge (plutôt faible), à l’occasion de Pâque, du côté positif de l’héritage que le catholicisme a laissé dans la culture québécoise.
Dans son tweet, François Legault affirmait « Le catholicisme a aussi engendré chez nous une culture de la solidarité qui nous distingue à l’échelle continentale. »
En réponse à ce message semblant louer quelque peu le catholicisme, divers usagers de Twitter ont réagi, pour certains, positivement, pour d’autres, négativement. Parmi les critiques de l'inconsistance de Legault, on lui reprochait notamment d’avoir enlevé le crucifix de l’Assemblée nationale, ou au contraire de contredire le principe de laïcité de l’État :
« À titre de PM de TOUS les Québécois, vous ne devez pas faire l’éloge d’une religion, fût-elle la religion historique du Québec. C’est inapproprié. Sans compter que le catholicisme a aussi été une idéologie réactionnaire qui a retardé notre développement et notre émancipation. »
Si on examine l’idéologie du laïcisme, que prétend résumer la première phrase de cette réaction, je ne pense pas que l’on puisse imputer à François Legault d’être incohérent. En effet, le laïcisme ne reconnaît aucune religion d’État ni n’accorde de valeur juridique à la religion. Si donc l’État laïciste ne reconnaît aucun pouvoir à la religion, pourquoi ne lui accorderait-il pas des privilèges ? Si le laïcisme ne considère pas la religion comme une chose sérieuse, digne d’entrer en compte dans sa direction politique, rien ne l’empêche de lui accorder une valeur culturelle, surtout si la religion en question fait partie intégrante de l’histoire du Québec. D’où le retrait du crucifix du lieu de pouvoir et le tweet, après tout peu officiel, à la gloire (tweetesque) du catholicisme. C’est peut-être là la « laïcité ouverte » chère à certains…
Lire la suiteUn philosophe juif : La seule force « assez puissante » pour arrêter le « néo-marxisme woke » est le « christianisme »
Yoram Hazony.
Par Patrick Delaney — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
Je ne saisis pas exactement le rapport de ce philosophe juif par rapport au christianisme. Je crains qu'il ne voit dans le christianisme qu'un rempart pratique contre le marxisme en Occident, ou une religion « biblique » qui en vaut une autre, ou les deux. En effet, le christianisme est bien la seule force qui puisse faire rempart à la déferlante du « wokisme » et qui puisse raviver l’Occident. Mais le christianisme n’est pas une religion quelconque, Il est La Religion et ne saurait être réduit à un simple rempart à tel ou tel fléau de l’époque moderne, son but avant tout est de rendre gloire à Dieu et de sauver les âmes. — A.H.
15 septembre 2022, Miami (LifeSiteNews) — Un philosophe israélien a appelé les conservateurs des États-Unis à s’approprier la seule force capable d’arrêter le « néo-marxisme éveillé » totalitaire nouvellement apparu, et c’est le « christianisme biblique ». Pourtant, cela nécessitera une repentance aux niveaux personnel, communautaire et national.
« Si l’Amérique doit changer, c’est parce que vous avez décidé que le christianisme allait être restauré en tant que culture publique des États-Unis », a déclaré Yoram Hazony aux participants de la National Conservatism Conference (NatCon) lundi.
Juif orthodoxe résidant à Jérusalem, M. Hazony est président de la Fondation Edmund Burke et responsable de la NatCon, qui a été critiquée par le passé pour son approbation tacite de l’homosexualité et du « mariage » homosexuel.
Cependant, dans ce discours très bien accueilli, le théoricien politique israélien a retracé l’histoire des paradigmes politiques aux États-Unis, déclarant que 2020 était une « année charnière » où « le cadre de base qui guide la vie publique » est passé du « libéralisme », qui régnait depuis la Seconde Guerre mondiale, au « néo-marxisme éveillé », qui rejette les présomptions de base de la liberté individuelle annoncée par le libéralisme.
Si le « néo-marxisme éveillé » est aujourd’hui l’« idéologie dominante », il continue à « consolider son pouvoir », ce qui signifie qu’« il est encore possible de le combattre », a déclaré le philosophe. La question pertinente pour les peuples occidentaux est donc la suivante : « Quelle force est assez puissante pour pouvoir l’arrêter ? »
« Je vais vous donner un indice : ce n’est pas le libéralisme », a poursuivi M. Hazony.
Définissant les conservateurs comme ceux qui sont « dévoués à une vie de conservation et de transmission », il a remonté l’histoire occidentale jusqu’à la période précédant les deux guerres mondiales et a demandé quel était le paradigme « avant que le libéralisme ne devienne la religion publique officielle ».
Lire la suiteSupprimer Dieu des salles de classe : un plan maçonnique pour façonner l’esprit des enfants américains
Par Raymond Maria — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Patcharida/Adobe Stock
23 août 2022 (LifeSiteNews) — Il y a un peu plus d’un siècle, la Juridiction Sud du Rite écossais franc-maçon aux États-Unis a élaboré un plan pour la sécularisation des écoles publiques américaines et l’endoctrinement des esprits des jeunes Américains par l’imposition d’une religion naturelle entre les murs de la classe. Ce plan a pris des décennies à être réalisé, et ses résultats sont en train de se révéler aujourd’hui. Si l’on veut remédier à l’état intellectuel et moral déplorable des écoles de la nation, il faut connaître les manœuvres politiques, les politiques et les décisions en justice des francs-maçons, qui ont conduit l’Amérique à la crise actuelle. Un parcours à vol d’oiseau du paysage de l’éducation ne sera qu’un début pour tenter de résoudre le problème.
La crise actuelle de l’éducation
L’éducation publique a longtemps fait la une des journaux ces dernières années. La Virginie a notamment connu un changement de gouverneur, en grande partie à cause du scandale de la dissimulation dans une école publique d’un viol qui s’est produit pendant les heures de classe. Le gouverneur Youngkin a trouvé dans le mépris de la gauche pour les droits des parents et le contrôle de l’éducation de leurs enfants de quoi alimenter sa campagne. Il s’est présenté en défendant le rôle naturel des parents en tant qu’éducateurs de leurs enfants et a plaidé pour que les conseils scolaires, les professeurs et l’administration rendent des comptes aux parents. Sans surprise, il a remporté une victoire écrasante.
Une fois encore, l’exposition des enfants à toutes sortes de perversions sexuelles par le biais des spectacles de drag queens est un fait qui hante désormais les écoles, les bibliothèques et même les églises du pays. Le matériel pornographique est utilisé pour l’enseignement de l’éducation sexuelle. Des programmes d’enseignement endoctrinant des esprits innocents à l’idéologie homosexuelle et transgenre sont imposés dès la maternelle. Les États débattent les uns après les autres de la législation sur les sports féminins et sur l’utilisation des vestiaires, des salles de bain et des douches par les hommes qui ont passé par une « transition » ou se sont « identifiés » comme femmes. Des bloqueurs de puberté sont administrés aux enfants du primaire à l’insu des parents. Et on dit aux enfants de cacher à leurs parents leur prétendu désir de « transition » vers le sexe opposé, au cas où leurs parents seraient susceptibles de s’opposer aux mutilations qu’implique un tel processus.
La « théorie critique de la race » est poussée dans les écoles par une relecture de l’histoire américaine entièrement interprétée selon les théories marxistes de la domination raciale et de la lutte des classes. On apprend aux enfants à haïr leur pays, son histoire et ses héros.
Alors que l’on montre de la pornographie dans les écoles publiques et que l’on enseigne une histoire sous-tendue par le marxisme athée, la lecture de la Bible est interdite, la prière publique bannie et l’affichage des Dix Commandements ou des Béatitudes strictement proscrit. La religion n’a pas sa place dans l’enseignement public, car il s’agit d’une affaire entièrement privée, établie comme telle, nous dit-on, par la Constitution, à travers le « mur de séparation de l’Église et de l’État. »
Lire la suiteLe Bloc québécois contre la prière à la Chambre des communes
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Jonathankslim/Wikimedia Commons
Peut-on vraiment se dire ouvert à la vraie Religion tout en acceptant toutes les « religions » qui contredisent celle-ci ? En acceptant toutes les « vérités » on nie inévitablement la Vérité, et c’est sur ce chemin hasardeux et illogique qu’embarque le Bloc québécois avec sa nouvelle motion.
« Le Bloc québécois a déposé mardi une motion à la Chambre des communes proposant de remplacer la récitation d’une prière lors de l’ouverture des travaux de la Chambre par un “moment de réflexion” », annonce Radio-Canada.
Au nom de la « laïcité » et « par souci d’inclusion » la motion effacerait ce que plus de cent ans ont gravé dans l’histoire de notre pays. En effet, la coutume de réciter une prière « d’inspiration judéo-chrétienne commençant par Dieu tout puissant… et se terminant par Amen » avant chaque séance date de 1877 selon le service de diffusion.
Le porte-parole bloquiste en matière de laïcité, Martin Champoux, explique que, « L’intention qu’on a est de faire en sorte que ce moment de réflexion soit plus représentatif de l’ensemble des parlementaires, mais aussi de l’ensemble des citoyens du Québec et du Canada. »
« La société évolue, la société change. [...] Quand on veut être inclusif, on doit faire en sorte que les symboles et les actions le soient également ». Mais l’histoire d’un pays ne s’oublie pas. Et surtout, la Vérité n’évolue pas.
Cette fameuse inclusion que le Bloc québécois cherche à obtenir et promouvoir est-elle vraiment le chemin à prendre alors qu’elle nie l’existence de la Vérité en acceptant toutes « vérités » ?
Qu’en sera-t-il des décisions à la Chambre des communes, des décisions qui forgent notre pays, si la prière envers Celui de qui vient toute autorité est supprimée et remplacée par un temps stérile de réflexion ?
La neutralité de l’État écrase les Chevaliers de Colomb à Sherbrooke
Des Chevaliers de Colomb lors de la Marche nationale pour la Vie à Ottawa, en 2016.
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo :
« Les Chevaliers de Colomb ne seront plus reconnus comme organisme par la Ville de Sherbrooke en octobre 2023, en raison de leur lien avec l’Église catholique », annonce un article de La Tribune numérique.
Les restrictions qu’impose la laïcité se resserrent de plus en plus. Un simple « lien avec l’Église catholique » suffit pour être rejeté de l’État.
D’après le même article, « Adoptée en 2019, la Politique d’admissibilité des organismes évoque que ces derniers doivent être neutres en matière de religion et de politique afin d’être reconnus par Sherbrooke. La Ville indique exclure du processus d’admissibilité “les organismes qui ont comme mission de faire la promotion des croyances et des pratiques religieuses ou qui réalisent des activités similaires” ».
De même que dans la société laïque Dieu n’existe plus et que la seule vraie religion n’est plus reconnue, de même toute structure sociale portant une trace de la religion n’est pas reconnue.
Jean Bossé, membre des Chevaliers de Colomb depuis 20 ans, rappelle que « L’essentiel des activités des Chevaliers de Colomb, ce sont des œuvres caritatives sans distinction de religion et sans faire allusion à la religion ». Mais le seul fait que l’organisme porte une trace du catholicisme, suffit pour que l’État laïque l’écrase.
« Même si les activités des Chevaliers de Colomb sont laïques, Mme Beaudin [la mairesse de Sherbrooke] affirme qu’il faut “tracer une ligne quelque part” et “savoir à quoi on s’expose” si la Ville ouvre la porte à la reconnaissance d’organismes liés à la religion », rapporte l’article de La Tribune.
Que l’État « s’expose » à la religion semble lui paraître dangereux. En effet, si l’État s’exposait à la religion et conséquemment à ses lois, une réforme majeure lui serait nécessaire, d’où le « danger » de la reconnaissance du catholicisme.
Les « devoirs avant les droits » selon Macron, Attal et Xi Jinping : petite réflexion sur les devoirs de l’homme sans Dieu
Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits) — Photo : Rémi Jouan/© Rémi Jouan, CC-BY-SA, GNU Free Documentation License, Wikimedia Commons
Gabriel Attal a choqué en déclarant dans un entretien au Parisien, fin janvier : « Dans l’après-Covid […], on veut poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales. » Il ne faisait que reprendre la déclaration d’Emmanuel Macron, le 31 décembre dernier : « Les devoirs valent avant les droits. » Florian Philippot faisait aussitôt remarquer que Le Monde résumait ainsi en janvier 2020 le crédit social chinois : « faire passer des devoirs avant les droits ». A l’heure où le passe vaccinal menace de se transformer en outil de contrôle digital pour vérifier la conformité des comportements des citoyens pour leur accorder ou leur retirer des droits et des libertés, le parallèle est saisissant. Macron et les siens ne se cachent plus : ils assument de vouloir changer à la racine le mode de fonctionnement de notre société. Et ils nous en ont donné un avant-goût depuis deux ans. Amer.
Les droits de l’homme précèdent-ils pour autant ses devoirs ? Dans leur acception révolutionnaire, issue de la Déclaration de 1789 et qui est aussi celle du pouvoir, oui. Mais n’oubliez pas que la Révolution a aussi engendré ce principe : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. » Autrement dit, il faut accepter le « contrat social » tel qu’il est défini et imposé par le pouvoir pour pouvoir bénéficier des droits. Aux ennemis de la liberté, on réservait la guillotine. (Ou l’extermination, pour les Vendéens…) Les droits de l’homme ont des ratés. Jean Madiran, en particulier, a montré ce qu’il en était des « droits de l’homme sans Dieu ». Benoît XVI résumait la chose en une formule frappante : « Sans Dieu, les droits de l’homme s’écroulent. »
Mais au-delà, l’école contre-révolutionnaire a toujours affirmé que l’homme a des devoirs avant que d’avoir des droits. Il naît débiteur : à l’égard de ses parents à qui il doit la vie, à l’égard de sa patrie, à l’égard de son Créateur.
Pourquoi donc se formaliser du propos du ministricule Attal ?
Parce que les devoirs prêchés par les puissants du jour, qu’ils vivent à Pékin, Pyongyang, Ottawa ou Paris, sont les devoirs de l’homme sans Dieu.
Ce sont des devoirs face à une tyrannie potentiellement sans limites, parce que servis par des moyens de surveillance, de contrôle et de sujétion à la fois inédits et colossaux, capables de s’immiscer jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne comme dans la vie sociale au sens large. Il s’agit bien d’une tyrannie totalitaire, capable de tout soumettre au pouvoir de l’Etat au moyen d’un « crédit social » (la récompense du comportement présenté comme conforme au bien de la société) ou, plus exactement, un « crédit politique », puisqu’il s’agit de récompenser celui qui se conforme aux injonctions du pouvoir, bonnes ou mauvaises, et qui de plus y adhère. Rien n’est plus facile aujourd’hui que de savoir si c’est le cas. Il suffit de profiler, en deux temps trois mouvements grâce aux algorithmes ad hoc, vos « j’aime » sur les réseaux sociaux !
Lire la suiteLe tyran Legault impose le passeport covid pour les messes de Noël
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Ian Livesey/Flickr/rawpixel
Legault impose le « passeport vaccinal » aux lieux de culte dès le lundi 20 décembre, donc pour Noël. D’après le site du Gouvernement du Québec :
À compter du 20 décembre 2021, le passeport vaccinal sera requis dans les lieux de culte et les spas (sauf pour soins personnels). Pour les mariages et les funérailles, possibilité de tenir une cérémonie sans passeport vaccinal avec un maximum de 25 personnes.
Ainsi, pour un vaccin qui n’est même pas censé arrêter la prétendue propagation du « variant Omicron », les Québécois non vaccinés seront privés de messe de Noël. C’est donc une mesure qui n’a en soi aucune raison pratique, mais qui vise plutôt à punir les gens exerçant leur sens critique par rapport aux agissements du gouvernement (sans compter que l’État empiète sur les prérogatives de l’Église se faisant – encore un exemple de la malfaisance de l’État laïciste, quand il considère que l’Église ne doit pas être prise en compte dans ses lois, sa « neutralité » le conduit à entraver l’Église dans les situations prétendument d’« urgence », comme n’importe quel commerce « non essentiel »…).
Ceci représente un geste antichrétien, les évêques réagiront-ils ?