La tromperie du couronnement
Par Alan Fimister (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (côtés flous rajoutés) : Nathan Hugues hamilton/Flickr
« Recevez l’anneau de la dignité royale,
et le sceau de la foi catholique :
et comme vous êtes aujourd’hui
consacré pour être notre chef et notre prince,
que vous puissiez continuer avec constance
en tant que défenseur de la religion du Christ ;
qu’étant riche en foi
et béni par toutes les bonnes œuvres,
vous puissiez régner avec celui qui est le Roi des Rois,
à qui revient la gloire pour les siècles des siècles. Amen. »
— Rite du couronnement de la reine Élisabeth II
Le déclin de la civilisation occidentale vers l’état actuel d’anarchie intellectuelle et d’hédonisme nihiliste a commencé au XIVe siècle avec certaines aberrations philosophiques, mais le premier coup direct contre les organes vitaux de notre culture a été porté par la Réforme. En déclarant que l’interprétation des Écritures est une question de jugement privé, les « Réformateurs » ont rendu absurde l’idée même de révélation divine. À quoi servirait-il que Dieu instruise la race humaine des vérités nécessaires au salut par le biais d’un ensemble de textes sacrés, inspirés et inaltérables, et qu’il laisse ensuite l’interprétation de ces textes à la fantaisie totalement arbitraire de chaque individu ? S’il faut une intervention spéciale du Saint-Esprit chaque fois pour lire correctement la Bible, la Bible elle-même devient superflue ; on pourrait tout aussi bien recevoir des révélations spéciales en permanence si c’est essentiellement ce qui se passe de toute façon chaque fois que quelqu’un lit les Écritures. Naturellement, n’étant pas en fait issu du Saint-Esprit, le mouvement protestant s’est immédiatement effondré en d’innombrables sectes, chacune devant prétendre que son petit groupe était la véritable Église du Christ ou que cette Église était en fait un ensemble invisible de rassemblements opposés et mutuellement contradictoires, totalement incapables d’accomplir le commandement du Seigneur d’enseigner aux nations « tout ce que je vous ai prescrit ».
Lire la suite« La splendeur de la vérité » — voici pourquoi elle est toujours d’actualité
Le Pape Jean-Paul II.
Par Mgr Charles J. Chaput, O.F.M. Cap. (What We Need Now)
22 mars 2023
Le mois d’août 2023 marquera le 30e anniversaire de la publication de Veritatis Splendor, la grande encyclique de Jean-Paul II sur la « splendeur de la vérité ». Écrite pour encourager un renouveau de la théologie morale catholique et un retour à ses racines catholiques classiques, Veritatis Splendor s’appuie sur quelques convictions simples. En bref : la vérité existe, que cela nous plaise ou non. Nous ne créons pas la vérité, nous la trouvons et nous n’avons pas le pouvoir de la changer à notre goût. La vérité ne nous met peut-être pas à l’aise, mais elle nous rend libres. Connaître la vérité et vivre selon elle ennoblit notre vie. C’est la seule voie vers un bonheur durable.
Au cours des années écoulées, la crise de la vérité, même au sein de l’Église, n’a fait que croître. Notre époque en est une de casuistique et d’ironie, et non de véritable intelligence et de caractère. Aujourd’hui, la sagesse de Veritatis Splendor est plus nécessaire que jamais.
Il est courant, même parmi les personnes qui s’identifient comme catholiques, de supposer que les conseils moraux de l’Église consistent essentiellement à imposer des règles, des règles qui engendrent une sorte de pharisaïsme et l’« exclusion » de personnes par ailleurs décentes et bien intentionnées. Mais cela est tout à fait faux. C’est une erreur qui méconnaît radicalement la substance de l’enseignement catholique. C’est aussi l’un des pires obstacles à la diffusion de la foi.
Jean-Paul II le savait. C’est pourquoi le premier chapitre de son encyclique est une méditation sur la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche (cf. Mt. 19, 16-26). Le jeune homme riche cherche à entrer dans la vie éternelle, et c’est là, écrit Jean-Paul II, le point de départ de l’enseignement de Jésus sur la manière de vivre en chrétien. En d’autres termes, la morale chrétienne consiste à rechercher la communion avec Dieu, qui est notre véritable bonheur, le but de notre existence humaine. Les règles morales, les lois et les commandements existent et sont importants. Mais ils ont de la valeur parce qu’ils renvoient à quelque chose de beaucoup plus profond : comment vivre pour grandir dans la vertu et atteindre la plénitude de la vie.
Lire la suiteLa morale de l’Église en danger ?
Par Delphine Collin, doctorante en théologie morale (la Nef) — Photo : Aliaksei/Adobe Stock
L’Académie pontificale pour la vie a tout récemment promu un livre défendant une doctrine morale en contradiction avec l’enseignement de l’Église, sur la contraception notamment, sans réaction aucune de Rome, voire avec certains encouragements. Explications sur cette inquiétante dérive. Point sur les travaux de l’Académie pontificale pour la vie.
Le 1er juillet 2022 a été édité le livre Etica teologica della vita aux bons soins de Mgr Paglia, actuel président de l’Académie Pontificale pour la Vie. Ce livre rassemble les actes d’un séminaire tenu du 30 octobre au 1er novembre 2021 à Rome et promu par cette même Académie. Ce séminaire d’étude réfléchissait à partir d’un texte de base (TB) élaboré par un groupe de théologiens, pour la plupart nommés dernièrement par le pape François membres de l’Académie pontificale pour la vie : Carlo Casalone, Maurizio Chiodi, Roberto Dell’ Oro, Pier Davide Guenzi, Anne-Marie Pelletier, Pierangelo Sequeri, Marie-Jo Thiel et Alain Thomasset. Mgr Bordeyne, président de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les Sciences du mariage et de la famille depuis le 1er septembre 2021, apporte des observations finales.
Or, avant l’élaboration de ce texte de base, ces théologiens sont connus pour soutenir la licéité morale des actes sexuels contraceptifs, de la procréation médicalement assistée (PMA) homologue (1) et des unions homosexuelles stables. Il n’est donc pas surprenant, même si c’est très grave, que ce texte de base justifie les actes sexuels contraceptifs en mettant sur le même plan le recours aux méthodes naturelles et les moyens contraceptifs : « Il existe des situations dans lesquelles deux conjoints, qui ont décidé ou décideront d’accueillir des enfants, peuvent faire un sage discernement dans le cas concret, qui sans contredire leur ouverture à la vie, à ce moment-là, ne la prévoit pas. Le choix sage sera fait en évaluant de manière appropriée toutes les techniques possibles en fonction de leur situation spécifique et en excluant évidemment celles abortives » (2).
Leur réflexion part d’une prémisse vraie — la paternité responsable —, et dont tient compte le Magistère authentique, pour aboutir à une conclusion fausse et rejetée par ce même Magistère : user des techniques contraceptives peut être un « choix sage en fonction d’une situation spécifique ». En effet, lorsque les époux ont de « sérieux motifs » (Humanae vitae 16) pour décider « d’éviter temporairement ou même pour un temps indéterminé une nouvelle naissance » (HV 10), leur intention de ne pas procréer est moralement droite. Pour autant, les époux ne peuvent user des moyens contraceptifs pour la raison que « l’homme ne peut rompre de son initiative le lien indissoluble que Dieu a voulu entre les deux significations de l’acte conjugal : union et procréation » (HV 12). Voilà le précepte clef de la morale sexuelle, précepte qui provient de l’intention du Créateur. Par voie de conséquence, si ce précepte est mis en cause, la morale de l’Église sur le mariage et l’union charnelle s’écroule et les conséquences sont très nombreuses.
Lire la suiteDes parents catholiques demandent pourquoi les Journées mondiales de la jeunesse promeuvent l’Agenda 2030 pro-avortement de l’ONU
Mgr Américo Manuel Alves Aguiar.
Par Jack Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie
6 février 2023 (LifeSiteNews) — Un groupe de parents catholiques de Pologne a écrit une lettre aux membres de la hiérarchie de l’Église pour demander que les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de cette année à Lisbonne cessent de promouvoir le pluralisme religieux et l’Agenda 2030 pro-avortement des Nations Unies.
La lettre du 3 janvier, envoyée à Mgr Américo Manuel Alves Aguiar — évêque portugais qui dirige le comité d’organisation des JMJ 2023 de Lisbonne — et au cardinal pro-LGBT Kevin Farrell — qui dirige le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie — commence par une demande des « parents de jeunes qui prévoient de participer aux JMJ 2023 » : ils souhaitent que l’« engagement durable » de l’événement en faveur de l’« Agenda 2030 » des Nations unies et de ses « objectifs de développement durable » correspondants soit retiré comme « élément directeur ».
Le groupe de parents mentionne également le soutien apporté par les JMJ à la « Global Tree Initiative » (GTI), qui promeut d’« autres religions » telles que le « bouddhisme » sur son site internet.
« La raison de notre demande est qu’il existe un risque sérieux que l’Agenda 2030 et les objectifs, promus par les organisateurs des JMJ, aient un impact négatif sur les jeunes participant aux JMJ », ont écrit les parents dans une lettre traduite fournie à LifeSiteNews.
« Cela peut se produire en raison d’un manque ou d’une mauvaise compréhension du mal moral que constituent certains de ces objectifs. Il convient de noter que l’Agenda et les Objectifs ont été controversés dès le départ, de sorte que certains pays, y compris le Saint-Siège, ont soulevé de sérieuses objections à leur égard (par exemple, les notes du Vatican de 2015 et 2016) », ont-ils ajouté.
Les parents ont expliqué comment beaucoup de ces objectifs mondialistes sont « inconciliables avec l’Évangile et l’enseignement de l’Église », peuvent « induire en erreur » ou « apporter une confusion morale aux jeunes », et peuvent amener à considérer que l’Église « tolère l’utilisation de méthodes moralement indignes pour atteindre des objectifs ».
Lire la suiteUn document affirmant que Dieu veut les «différences de religion», discrètement modifié quelques heures après avoir été signé par le pape
Le pape François.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Vatican News
15 septembre 2022, Nour-Soultan, Kazakhstan (LifeSiteNews) — Par un curieux retournement, la déclaration œcuménique lue et signée par le pape François lors du 7e congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles qui s’est tenu au Kazakhstan a depuis été modifiée. La version originale semblait aller à l’encontre de l’enseignement catholique, et l’on ignore si le pape François a accepté la version mise à jour.
La version originale de la déclaration a été lue à haute voix par le prélat anglican Jo Bailey Wells devant l’assemblée des dirigeants du congrès, y compris le pape. Elle a également été diffusée en direct par les médias, dont Vatican News et EWTN.
Le paragraphe 10 du document était initialement libellé comme suit « Nous notons que le pluralisme et les différences de religion, de couleur de peau, de sexe, de race et de langue sont des expressions de la sagesse de la volonté de Dieu dans la création. Ainsi, toute coercition envers une religion ou une doctrine religieuse particulière est inacceptable. » (Souligné dans l’original)
Comme LifeSiteNews l’a noté plus tôt aujourd’hui, ce passage fait écho mot pour mot [les termes ne sont pas exactement les mêmes, mais disent la même chose]* au document du pape François à Abu Dhabi — un document au sujet duquel les catholiques fidèles ont exprimé de fortes inquiétudes. Il a même été décrit au moment de la publication comme semblant « renverser la doctrine de l’Évangile ».
Un enregistrement de la déclaration peut être trouvé ci-dessous.
Cependant, après la diffusion en direct de la déclaration du document et sa publication ultérieure sur le site web du Congrès, le document a été mis à jour quelques heures plus tard.
Le nouveau passage se lit désormais comme suit : « Nous notons que le pluralisme en termes de différences de couleur de peau, de sexe, de race, de langue et de culture sont des expressions [sic] de la sagesse de Dieu dans la création. La diversité religieuse est permise par Dieu et, par conséquent, toute coercition envers une religion ou une doctrine religieuse particulière est inacceptable. » (Souligné dans l’original)
Le nouveau texte représente un changement significatif dans la théologie du document. [À mon avis, cela veux dire la même chose.]*
Lire la suitePape pouvez-vous expliquer pourquoi des changements ont été apportés au point 10 de la Déclaration finale ?
Il y a une différence significative entre le texte du point 10 lu au Congrès par le Dr Jo Bailey Wells et celui publié sur le site Internet du Congrès pic.twitter.com/LL63n4Ej6p
— Nick Donnelly (@ProtecttheFaith) 15 septembre 2022
Le conseiller du Forum économique mondial Yuval Harari est un marxiste qui croit qu’il n’y a pas de vérité, seulement le pouvoir
Yuval Noah Harari.
Par Emily Mangiaracina — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
16 août 2022 (LifeSiteNews) — Yuval Noah Harari est considéré à juste titre par les personnes réfléchies comme l’un des intellectuels les plus dangereux qui soient.
Le conseiller du Forum économique mondial est déjà connu pour ses déclarations déshumanisantes, ses prédictions dystopiques et son rôle dans une organisation qui semble accélérer leur réalisation (pensez à la recherche numérique des contacts pour freiner les maladies).
Mais comment savoir si les gens ne réagissent pas simplement de manière excessive à une caricature d’Harari ?
La réponse se résume à cette question : Si, aux yeux d’Harari, nous ne sommes pas plus élevés que les animaux et que la « grande majorité » de la population mondiale est désormais inutile, où cela nous mène-t-il ?
À la vue de tous, il nous a donné un avant-goût inquiétant de la formule de la tyrannie débridée. Harari croit en ce qui est considéré comme un principe fondamental du marxisme culturel : il n’y a pas de vérité, seulement du pouvoir.
En d’autres termes, Harari croit qu’il n’y a pas de « vérité » de la manière la plus radicale et la plus dangereuse qui soit. S’il reconnaît l’existence d’une réalité scientifique objective, il a ouvertement rejeté l’existence de valeurs objectives. Il rejette donc les valeurs fermes, telles que le caractère sacré de la vie humaine, comme fondement de la société et de ses lois.
Il l’a clairement exprimé lors d’une récente entrevue avec Chris Anderson, chef du groupe de médias TED, celle même dans laquelle il a déclaré de manière infâme que le monde n’a pas besoin de la « grande majorité » de sa population.
Au cours de leur discussion, M. Harari a décrit de manière éloquente les valeurs sociétales comme des « fictions » ou des « histoires », en citant les droits de l’homme comme exemple. Il a déclaré que les droits de l’homme ne sont « pas un fait biologique », mais une « histoire que nous avons construite ».
En fait, Harari est déjà allé jusqu’à affirmer que « l’Homo sapiens est une espèce post-vérité, dont le pouvoir dépend de la création et de la croyance en des fictions ».
La portée de sa croyance apparaît de manière inquiétante dans son entrevue avec Anderson, lorsqu’il semble prendre totalement ses distances avec les droits de l’homme en tant que principe fixe.
Lire la suiteUn jésuite canadien de premier plan promeut l’accueil des « spiritualités indigènes »
Culte amérindien pratiqué en la présence du pape François le 27 juillet 2022.
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CPAC/YouTube
2 août 2022 (LifeSiteNews) — À la différence des missionnaires jésuites connus sous le nom de Saints martyrs canadiens, les jésuites d’aujourd’hui ont redéfini leur mission auprès des tribus indigènes du Canada afin d’assimiler la spiritualité non chrétienne des indigènes à la nouvelle « spiritualité écologique » promue par l’Église [ou plutôt par des gens dans l’Église]*.
Dans une entrevue accordée à Vatican News, le Père Gilles Mongeau S.J., Vicaire provincial des Jésuites du Canada, a donné quelques détails sur l’approche moderne adoptée par la Compagnie de Jésus en matière d’évangélisation des tribus autochtones du Canada.
Cette approche moderne comprend l’enseignement des traditions spirituelles des autochtones et l’utilisation de rites indigènes dans les cérémonies religieuses catholiques, malgré le fait que les traditions spirituelles autochtones impliquent de faire appel aux esprits des morts et de vénérer les divinités de la nature comme la « terre mère », comme on l’a vu lors de la cérémonie de purification à laquelle le pape François a participé la semaine dernière.
« En ce qui concerne l’éducation, a déclaré le père Mongeau, nous soutenons activement deux écoles intermédiaires qui se concentrent principalement sur les enfants indigènes. Elles accordent beaucoup d’attention aux élèves individuels et à leurs familles et enseignent les traditions culturelles et spirituelles indigènes... En ce qui concerne la langue et la culture, nous encourageons l’utilisation des langues et rites indigènes dans les cérémonies religieuses catholiques. »
Contrairement à la tradition catholique qui considérait les coutumes et cérémonies spirituelles des tribus indigènes comme des superstitions païennes — dont le rejet était considéré comme essentiel par les missionnaires jésuites en tant que signe de la véritable acceptation de l’Évangile —, le vicaire provincial jésuite canadien a fustigé les efforts missionnaires antérieurs visant à convertir les indigènes au christianisme et a appelé à une « décolonisation » de « la pratique de la foi chrétienne ». En lieu et place, a-t-il dit, les catholiques canadiens doivent « reconnaître la richesse des spiritualités indigènes ».
« En septembre 2019 », explique Mongeau, « le provincial canadien, le père Erik Oland, SJ, a affecté un prêtre jésuite à temps plein pour promouvoir notre engagement de 2015, c’est-à-dire travailler à la décolonisation chez les jésuites de manière plus systématique, en encourageant nos ministères à développer des relations avec les peuples, les communautés et les organisations autochtones. Dans le cadre de ces efforts, les jésuites en formation participent à des expériences menées par des aînés indigènes. »
Lire la suiteL’Académie pontificale pour la vie défend son nouveau livre soutenant la contraception : « Ce qui est dissident aujourd’hui peut changer »
Mgr Vincenzo Paglia.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Vatican News
11 juillet 2022, Citée du Vatican (LifeSiteNews) — L’Académie pontificale pour la vie a défendu son récent livre prônant la contraception, écrivant sur Twitter que la théologie exige le « progrès » dans le cadre d’un processus naturel.
L’Académie pontificale pour la vie (APV) a récemment publié un livre intitulé Theological Ethics of Life. Scripture, Tradition, Practical Challenges, qui est un recueil d’essais tirés d’un séminaire interdisciplinaire de trois jours parrainé par l’APV. LifeSiteNews a fait un reportage sur ce texte, notant comment le livre plaide en faveur de la contraception et de l’insémination artificielle comme si ces sujets étaient des thèmes de discussion ouverts, au lieu d’avoir déjà été condamnés par l’Église.
Après que l’article de LifeSite ait été partagé sur Twitter, l’APV a répondu aux critiques que les utilisateurs de Twitter faisaient du livre, en écrivant qu’il n’y avait « aucune déviation [de l’enseignement de l’Église], mais un débat et un dialogue, comme l’Église le suggère toujours — la méthode “quæstiones disputatæ” ! »
L’APV a cependant fait face à d’autres critiques, l’utilisateur Gary Paul Hermit écrivant que « suggérer que les questions réglées sont soumises au “débat et au dialogue” EST une déviation ». Il a exhorté l’APV à « condamner la dissidence », affirmant que « le seul dialogue » que l’Église devrait avoir avec un individu raciste [par exemple] « serait de corriger son erreur et de l’inviter à la conversion ».
En réponse, l’APV a écrit : « Faites attention : ce qui est dissident aujourd’hui, peut changer. »
« Ce n’est pas du relativisme, c’est la dynamique de la compréhension des phénomènes et de la science : le Soleil ne tourne pas autour de la Terre », poursuit l’Académie. « Sinon, il n’y aurait pas de progrès et tout resterait immobile. Même en théologie. Réfléchissez-y » :
Lire la suite« Attention : ce qui est dissident aujourd’hui, peut changer. Ce n’est pas du relativisme, c’est la dynamique de la compréhension des phénomènes et de la science : le Soleil ne tourne pas autour de la Terre. Sinon, il n’y aurait pas de progrès et tout resterait immobile. Même en théologie. Pensez-y. »
[Réplique de Gary Paul Hermit] « Non, je veux dire condamner la dissidence. Par exemple, si quelqu'un embrassait la doctrine infâme selon laquelle certaines races sont inférieures, vous condamneriez sans ambiguïté de telles opinions, et à juste titre. Le seul dialogue que nous engagerions avec une telle personne aurait pour but de corriger son erreur et de l'inviter à la conversation. »
Un candidat libéral, membre de l’Ordre de Malte : « On peut être catholique et pro-choix »
Par Geneviève De Vrendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : PX Media/Adobe Stock
Qui aurait cru que l’ex-président de la division canadienne de l’Ordre de Malte se présenterait candidat pour le parti libéral ? Non seulement libéral par son parti, André A. Morin semble aussi l’être par ses idées, du moins en ce qui concerne l’avortement.
Bien que l’Ordre de Malte soit pour la défense de la vie humaine dès la conception, « Me Morin assure qu’il ne partage pas le point de vue de l’organisation, dont il est toujours membre », rapporte le Journal de Québec.
En 2009 par exemple, lors d’une des cérémonies du pèlerinage annuel des chevaliers de Malte à Loreto, il y « a été réaffirmé la primauté de la dignité de la vie humaine depuis sa conception jusqu’à son terme naturel », selon le site officiel de l’Ordre.
Mais le candidat libéral pour Acadie n’est pas du même avis. « Je suis pro-choix. On peut être catholique et pro-choix. Quant à moi, les deux valeurs ne sont pas incompatibles... Le corps des femmes appartient aux femmes et c’est à elles de décider d’interrompre leur grossesse », affirme monsieur Morin.
Les deux « valeurs » que le membre de l’Ordre prétend être compatibles sont en réalité contradictoires. Comment peut-on être catholique, c’est-à-dire l’être non seulement de nom mais l’être en pratique, tout en refusant de croire en la dignité et au caractère sacré de la vie humaine ? Comment peut-on être catholique tout en fermant les yeux au commandement de Dieu « tu ne tueras pas » ?
Il est vrai, la charité est centrale au catholicisme, et manquer à ses devoirs, c’est manquer aux devoirs catholiques. Parce qu’il est inutile de parler pour parler sans agir et parce que les besoins des femmes enceintes en difficulté doivent être adressés, faisons notre petite part pour les aider et pour leur offrir des solutions autres que l’horreur de l’avortement.
Voir le blogue : Peut-on être catholique et pro-avortement ?
Voir aussi notre service d’aide aux femmes enceintes en difficulté : https://www.enceinteinquiete.org/
Le Bloc québécois contre la prière à la Chambre des communes
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Jonathankslim/Wikimedia Commons
Peut-on vraiment se dire ouvert à la vraie Religion tout en acceptant toutes les « religions » qui contredisent celle-ci ? En acceptant toutes les « vérités » on nie inévitablement la Vérité, et c’est sur ce chemin hasardeux et illogique qu’embarque le Bloc québécois avec sa nouvelle motion.
« Le Bloc québécois a déposé mardi une motion à la Chambre des communes proposant de remplacer la récitation d’une prière lors de l’ouverture des travaux de la Chambre par un “moment de réflexion” », annonce Radio-Canada.
Au nom de la « laïcité » et « par souci d’inclusion » la motion effacerait ce que plus de cent ans ont gravé dans l’histoire de notre pays. En effet, la coutume de réciter une prière « d’inspiration judéo-chrétienne commençant par Dieu tout puissant… et se terminant par Amen » avant chaque séance date de 1877 selon le service de diffusion.
Le porte-parole bloquiste en matière de laïcité, Martin Champoux, explique que, « L’intention qu’on a est de faire en sorte que ce moment de réflexion soit plus représentatif de l’ensemble des parlementaires, mais aussi de l’ensemble des citoyens du Québec et du Canada. »
« La société évolue, la société change. [...] Quand on veut être inclusif, on doit faire en sorte que les symboles et les actions le soient également ». Mais l’histoire d’un pays ne s’oublie pas. Et surtout, la Vérité n’évolue pas.
Cette fameuse inclusion que le Bloc québécois cherche à obtenir et promouvoir est-elle vraiment le chemin à prendre alors qu’elle nie l’existence de la Vérité en acceptant toutes « vérités » ?
Qu’en sera-t-il des décisions à la Chambre des communes, des décisions qui forgent notre pays, si la prière envers Celui de qui vient toute autorité est supprimée et remplacée par un temps stérile de réflexion ?