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Le Nouvel Ordre Mondial : aboutissement du modernisme

Par Jean Tardy (Campagne Québec-Vie) ― Photo : vpemencom/Pixabay

Du rêve au cauchemar

Quand j’étais enfant, je dévorais les livres. L’un d’eux, une fresque remplie d’images, décrivait les grandes Ères de l’Histoire. Je m’en souviens encore : Préhistoire, Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance, Grandes Découvertes… La dernière des Ères se nommait : « les Temps Modernes ». C’était mon Ère. Vers la même époque, la Révolution Tranquille débutait. Les adultes autour de moi disaient que le Québec entrait enfin, à son tour, dans l’Ère Moderne et dorénavant, nous serions, nous aussi, modernes.

Le modernisme se décrit comme une démarche collective vers un avenir meilleur. Sa thèse fondamentale affirme que l’humanité, ayant atteint un stade avancé de maturité, doit se libérer de ses croyances traditionnelles et se redéfinir sans limites. En se coupant de nos racines millénaires, on façonnerait un nouvel homme qu’on placerait dans un nouveau monde. Ce serait, comme on chantait à l’époque, « Le début d’un temps nouveau. »

Les bons vins se bonifient avec le temps ; les piquettes surissent. À peine soixante ans plus tard, ce modernisme, si appétissant au début, est devenu un breuvage toxique ; ses créations, une montagne de déchets ; son aboutissement, une abomination totalitaire. En effet, après les années de promesses utopiques, voici venir la réalité du Nouvel Ordre Mondial.

Dany Rondeau de l’UQAR, citant Polémia en ligne, décrit les cinq caractéristiques du modernisme comme suit :

  • Individualisation : destruction des anciennes communautés d’appartenance
  • Massification : adoption de comportements et de modes de vie standardisés
  • Désacralisation : désenchantement/reflux des grands récits religieux au profit d’une interprétation scientifique du monde
  • Rationalisation : domination de la raison instrumentale à travers l’échange marchand et l’efficacité technique
  • Universalisation : extension planétaire d’un modèle de société posé comme seul possible rationnellement et donc supérieur

Le Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire l’implantation en dix ans (« Great Reset », Agenda 2030), par les élites mondiales et nationales, des dix-sept Objectifs de Développement Durables (ODD) de l’ONU incarne, de façon extrême et définitive, toutes les caractéristiques du modernisme.

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En effet, l’objectif avoué de l’Agenda 2030 est d’implanter les ODD à l’échelle de la planète sans exception (universalisation) et de façon uniforme (massification). Ses objectifs d’éducation visent à inculquer à tous les enfants, à partir de la première année, qu’il faut s’identifier avant tout comme citoyens du monde (individualisation). Le rejet des traditions (désacralisation) s’étend non seulement aux religions, reléguées au statut d’artefacts culturels, mais à toutes les sagesses ancestrales via l’imposition de la théorie des genres comme nouveau modèle universel de l’espèce humaine. Enfin, l’agenda pousse l’efficacité instrumentale mercantile et technique (rationalisation) jusqu’à ses dernières limites en incluant les humains eux-mêmes dans l’inventaire des biens et services (Internet of Bodies), en étiquetant les individus (certificats sanitaires) pour contrôler leurs déplacements et en amenant la relation mercantile au stade de l’injection directe des produits.

Le brouillard des utopies progressistes se dissipe. Nous voyons maintenant les conséquences concrètes de cette coupure radicale avec le passé. Nous contemplons le Nouvel Ordre Mondial, aboutissement du modernisme et artefact dément d’une humanité déracinée. Oui, c’est encore un avenir de rêve qui s’étale devant nous, mais ce rêve est un cauchemar.

Voilà, hélas, l’avenir qui nous attend car, sous ses apparences souriantes, l’Agenda 2030 est un projet de fermage humain à l’échelle planétaire. Pour comprendre à quoi ce monde du Nouvel Ordre Mondial ressemblerait, visitez une porcherie industrielle. Vous y constaterez que tous les porcelets sont égaux. Vous verrez, aussi, qu’ils sont tous également étiquetés, vaccinés, nourris, en santé et savamment confinés dans des enclos juste assez grands pour les amuser. Oui, nous serions tous égaux dans ce Nouvel Ordre Mondial, également contrôlés par des tyrans planétaires.

C. S. Lewis, dans « L’Abolition de l’Homme » avait vu juste : les hommes qu’on redéfinit sans contraintes ne sont plus des hommes, ce sont des artefacts. 

Si la tendance se maintient…

Quelle est la suite ? Sortirons-nous de cette crise sanitaire, en ce printemps de 2021, pour retrouver nos libertés de 2019 ? Nous dirigeons-nous plutôt vers une dictature sanitaire permanente ? Redeviendrons-nous, demain, les citoyens libres d’une démocratie ou serons-nous les cochonnets étiquetés d’un goulag souriant ?

J’espère me tromper, mais plusieurs signes suggèrent que le processus de prise de contrôle totalitaire s’amplifiera à l’automne 2021. Déjà les premiers éléments du passeport vaccinal apparaissent et le régime, tant au niveau mondial que national, prépare la population à vivre dans un monde d’accès réglementés et de vaccins à répétition. Après plus d’un an, la logique d’une prise de contrôle totalitaire devient de plus en plus prévisible.

Si cette conjecture, qu’une logique totalitaire est en cours, est correcte, on pourra s’attendre à un certain relâchement des mesures sanitaires pendant l’été. Il faudra, en effet, convaincre la population, en la récompensant un peu, que sa soumission aux injections était utile et libératrice.

Selon cette même logique, cependant, on peut déjà prédire que le relâchement estival ne débouchera pas sur une levée complète des mesures. En effet, si on accordait trop de liberté, le reconfinement serait plus difficile à imposer. La population ne sera donc pas entièrement libérée de l’état d’urgence, elle sera plutôt « très déconfinée » (la nouvelle liberté). Le régime, on peut s’y attendre, décrira cette stratégie de maintien continu des mesures de contrôle comme une « démarche prudente », « scientifiquement justifiée » qui s’étalera sur plusieurs mois.

Évidemment, comme dans tous les fascismes précédents, le régime utilisera des boucs émissaires pour justifier le prolongement des mesures totalitaires. Ceux-ci sont tout désignés : les complotistes antivaccins. Ce sera à cause d’eux qu’on n’atteindra pas le seuil de 75 % de vaccinés que le « père Legault », ce grand scientifique, a décrété. Attendons-nous à voir les porte-parole du régime se succéder dans les médias, au cours des mois d’été, clamant à quel point ils aiment la liberté et ont hâte de nous déconfiner entièrement si seulement les méchants réfractaires voulaient un peu coopérer. Les grands médias, ces courroies de transmission, amplifieront le message.

Les antivax seront sans doute blâmés, aussi, pour la quatrième vague de pandémie qui arrivera de cet automne. En effet, dans la conjecture d’un agenda de contrôle totalitaire, cette quatrième vague est essentielle pour consolider le pouvoir. Cet été, pendant que les gens s’amusent à la plage en chantant « Qu’on est bien quand on est vacciné… », le régime introduira discrètement les passeports sanitaires et la technologie de contrôle des accès, limitant d’abord leur utilisation aux activités périphériques. À la rentrée, quand les premières bises de l’automne arriveront, vlan ! un variant plus virulent que les autres fera son apparition. « Heureusement, diront les médias de propagande, on n’avait pas encore levé toutes les restrictions ! » On pourra donc reconfiner rapidement (« avant qu’il ne soit trop tard ! ») mais cette fois (« quelle chance ! »), on pourra le faire de façon « chirurgicale » en utilisant ce merveilleux outil, le certificat de vaccination, pour cibler les restrictions et contrôler les déplacements. Pendant ce temps, évidemment, Pfizer et les copains de Big Pharma travailleront « héroïquement » pour créer les nouvelles injections qui nous protégeront encore.

Si la conjecture du putsch planétaire est correcte, cette quatrième vague sera celle du grand coup ; celle qui fera basculer notre société dans une logique totalitaire permanente. Dans cette optique, on peut donc aussi s’attendre, cet automne, à des perturbations économiques, des faillites, de l’inflation et des dérèglements variés qui « inciteront » le régime à utiliser ses nouveaux instruments de contrôle sanitaire pour, aussi, maintenir la paix sociale… Voilà, si cette conjecture se réalise, nous passerons Noël en 1984, cette année.

J’espère que je me trompe. Les forces mondialistes décideront peut-être, in extremis, de reculer. Un événement massif et imprévu pourrait encore survenir… Quoi qu’il en soit, cependant, le monde aura changé. Au cours de l’année 2020, nous avons vécu la plus grande mutation politique et idéologique de notre génération et peut-être de tous les temps. Nous avons vu l’effondrement en quelques mois de l’ordre mondial de l’après-guerre et le début d’une nouvelle Ère. Quelle que soit l’issue de cette crise, nous vivrons, dans l’avenir prévisible, au sein d’un modernisme planétaire déraciné et dément. Nous devrons persister au milieu d’une culture qui rejette radicalement la doctrine chrétienne et dont les valeurs sont incompatibles avec la sagesse traditionnelle.

Après avoir analysé la documentation du Great Reset, cet automne, ma priorité fut d’informer mes concitoyens, leur dire qu’on faisait face à une menace totalitaire grave, qu’elle provenait des organisations mondiales tentaculaires, était soutenue par nos élites et qu’il fallait résister. Je n’étais pas le seul à sonner l’alarme, loin de là ! Des milliers d’experts ont investi et continuent d’investir des efforts considérables pour révéler chacun des détails sordides de cette entreprise. Des centaines de chercheurs se sont levés pour la dénoncer, risquant souvent leur carrière. Un vaste corpus d’information est maintenant disponible sur toutes les facettes du putsch mondialiste. Malgré la censure grandissante des médias et des géants du web, la documentation est accessible à qui veut la trouver.

Il faut pourtant se l’avouer, malgré tous ces efforts, ceux qui luttent contre les mesures demeurent, encore, une minorité de « complotistes » marginalisés et dénigrés. Tel est le pouvoir des élites politiques et médiatiques quand elles se liguent contre leur population !

Malgré tout, pour moi, le temps est venu de dire, en paraphrasant l’évangéliste : « Que ceux qui ont des oreilles entendent » (Apocalypse 3). Il faut, un jour, cesser de sonner l’alarme et préparer l’avenir. Il faut se demander, comment fera-t-on pour vivre et grandir, comme humain et comme chrétien, dans cette nouvelle réalité. Comment faire, aussi, pour élever des enfants dans un monde devenu toxique ?

Autrefois, nos ancêtres vivaient au sein d’une nature hostile. Ils avaient appris à se protéger des prédateurs et à rejeter les poisons qui les entouraient. Ils savaient comment dénicher le bon, rejeter le mauvais et se méfier du reste.

Aujourd’hui, nous devrons, à notre tour, apprendre à vivre dans une culture hostile ; entourés de prédateurs intelligents et de venin divertissant.

Ce sera le sujet de mes prochaines réflexions.



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