Plaidoyer du Pr Douglas Farrow : « Mettez fin dès maintenant au confinement inefficace du Québec »
Par Douglas Farrow, professeur de théologie et d’éthique à l’Université McGill de Montréal (The Post Millennial) ― Traduit de l'anglais ― Photo : Freepik
Si les grandes entreprises de technologie (Big Tech, ndlt) continuent à censurer les conservateurs, cela signifie que nos jours sur ces plateformes pourraient être comptés. (..., ndlt.)
Au Québec, notre gouvernement a émis des décrets de fermeture de la province pour un mois, avec un couvre-feu à 20 h et une interdiction des services religieux, en réponse à une poussée saisonnière tout à fait prévisible du coronavirus, qui est apparu à Wuhan, en Chine, il y a environ un an. Le premier ministre Legault n’a proposé aucune analyse coûts/bénéfices et aucune justification morale qui puisse résister à la moindre critique. Il se contente de répéter le refrain d’experts médicaux tout aussi irresponsables, qui prétendent que cela nous sauvera d’une catastrophe imminente en endiguant la vague hivernale de transmissions du COVID. Cela ne fera rien de tel. Ce que ça fera, c’est causer un préjudice encore plus grave aux personnes privées de leurs revenus et de leurs communautés de soutien, sans parler de leurs droits et libertés constitutionnels. À la veille de l’annonce des nouveaux décrets, de nombreux experts médicaux ont été présentés dans les médias pour renforcer le soutien au gouvernement. Le Dr Donald Vinh, par exemple, est cité dans The Montreal Gazette comme ayant déclaré que des mesures de confinement strictes se sont avérées très efficaces au niveau international. Il observe également que 58 % des cas confirmés de COVID-19 au Québec sont parmi les personnes âgées de 20 à 59 ans, ce qui, selon lui, « signifie que les activités sociales de ces groupes d’âge représentent la majorité des transmissions communautaires en cours ». Ces deux affirmations sont très trompeuses. Son domaine d’expertise spécifique (en tant que microbiologiste qui étudie les facteurs génétiques dans la transmission des maladies infectieuses) ne lui permet pas de rendre des avis faisant autorité sur ces questions. Prenons ses affirmations dans l’ordre inverse : environ 65 % des Québécois ont entre 15 et 65 ans. Pourquoi devrions-nous alors nous inquiéter du fait que 58 % des cas confirmés se situent dans la tranche d’âge 20-59 ans ? Et pourquoi, dans cette logique, ne pas enfermer uniquement les personnes de cette tranche ? Ce sont eux les coupables après tout qui transmettent le COVID sans en souffrir. Ou bien, puisque très peu de « cas » qui ne sont pas d’un âge avancé ou qui sont sujets à une condition compromettante nécessitent une hospitalisation, pourquoi devrions-nous enfermer qui que ce soit ? Pourquoi ne pas plutôt cibler nos ressources — dont nous disposons de moins en moins à chaque confinement — sur la protection et l’assistance des personnes réellement vulnérables au virus ?
Lire la suiteFrançois Legault décide de fermer les églises aux Québec
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : UiHere
Comme ça tout de go, Legault, hélas premier ministre du Québec, a décidé d’alourdir les mesures de confinement, pondant des merveilles en leur genre, comme le couvre-feu dès 20 h jusqu’à 5 h, et ce, jusqu’aux 8 du mois de février, ce qui ne signifie pas qu’il ne reconduira pas ces mesures débiles.
Vendredi matin, j’ai été à la messe, m’attendant à ce que ce soit sans doute la dernière avant un temps indéterminé, crainte confirmée par le curé qui affirma en chaire que les églises seraient fermées depuis samedi demain jusqu’au mois de février… si notre apprenti dictateur ne prolonge pas lesdites mesures, dois-je rajouter.
Tout ça pour un virus qui est semblable à une forte grippe ― et qui circule dans les populations d’Amérique du Nord depuis le mois de décembre au moins, si ce n’est plus tôt !
Iudica me Deus, et discerne causam meam de gente non sancta, ab homine iniquo et doloso erue me.
L’historicité des Rois Mages
Châsse des Rois Mages, dans la cathédrale de Cologne en Bavière.
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Beckstet/Wikimedia Commons
Depuis des décennies, le Prions en Église nous a habitués à des commentaires privilégiant le doute sur les textes bibliques. Manière supposée de paraître intelligent ou véritable ignorance, personne ne le sait. Par contre, dans le dernier Prions en Église, nous avons droit à une affirmation péremptoire fondée sur du vent. Voici cet exemple dans le Prions en Église du 3 janvier contenant les textes liturgiques célébrant la grande fête de l’épiphanie, visite des mages à l’enfant Roi :
Matthieu est le seul évangéliste à rapporter la visite des mages. Il ne s’agit pas d’un reportage historique. Au cours des âges, on s’est permis d’ajouter bien des données au texte évangélique. On a imaginé que les mages étaient trois rois, nommés Melchior, Gaspar et Balthasar, que le premier avait la peau blanche, le deuxième, jaune, et le troisième, noir. La légende a peut-être voulu donner aux mages un nombre parfait, les rendre plus réels en leur trouvant un nom et en faire des gens importants venus d’ailleurs pour honorer le nouveau-né de Bethléem. (P. 30.)
En lisant ce paragraphe, on peut penser tout de suite à une paraphrase de la célèbre citation de Louis Pasteur. « Un peu de théologie éloigne de l’historicité des évangiles. Beaucoup en rapproche. »
Plutôt que la vulgarisation bébête que l’on retrouve dans le Prions, regardons ce que nous disent les experts de la question.
D’abord René Laurentin, dans l’œuvre magistrale et de référence Les Évangiles de l’enfance du Christ, Vérité de Noël au-delà des mythes. Rappelons que le père Laurentin « a fait partie d’une Commission établie à Rome, par la Congrégation de la foi, pour élucider l’historicité des Évangiles de l’enfance. »
Lire la suiteHommage au curé Normandin (1925-2020)
Abbé Yves Normandin (1925-2020).
Par Jean-Claude Dupuis, Ph. D.
L’Abbé Yves Normandin, pionnier du retour à la messe de saint Pie V (dite traditionnelle) au Canada, a mené un long combat éprouvant, littéralement a mari usque ad mare, pour défendre une messe qu’il considérait comme toujours valide après le concile Vatican II (point de vue confirmé par Benoît XVI dans son Summorum Pontificum ― 2007), face à l’évêque d’alors en 1975 qui lui intimait de célébrer le Novus Ordo que l’Abbé Normandin estimait se centrer sur l’homme et s’éloigner de Dieu. L’essentiel du combat de l’Abbé Normadin se résume en cette réponse de saint Pierre au sanhédrin : « On doit obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Souvenons-nous en ce début d’année 2021, qui succède à une année où les hommes d’État se sont pris un peu plus pour des dieux, tentant de régir jusqu’au culte dû à Dieu.
Le texte de M. Dupuis suit ci-dessous ― A. H.
*
L’abbé Yves Normandin est décédé le 30 décembre 2020. Il aura marqué l’histoire de l’Église au Québec. En 1975, l’humble curé de la paroisse Sainte-Yvette, à Montréal, s’est fait connaître en continuant de célébrer la messe traditionnelle, en latin. Mgr Paul Grégoire l’a démis de ses fonctions pour « désobéissance ». Le curé Normandin et les traditionalistes ont occupé illégalement l’église Sainte-Yvette pendant six mois.
Au lendemain du Concile Vatican II (1962-1965), le curé Normandin célébrait la messe de Paul VI, comme tous les prêtres. Mais il s’est posé des questions en apprenant que des pasteurs protestants avaient participé à la conception de la réforme liturgique. Certaines lectures l’ont ébranlé : l’encyclique Pascendi et la Lettre sur le Sillon du pape saint Pie X, l’étude de Louis Salleron sur La nouvelle messe, les ouvrages de Léon de Poncins et Pierre Virion sur la franc-maçonnerie, et tous les écrits de Mgr Marcel Lefebvre. Ses discussions avec les abbés Noël Barbara et Réal Bleau l’ont convaincu. Il visite le Séminaire traditionaliste d’Écône (Suisse), en 1973. La piété des jeunes séminaristes l’impressionne. Il se rend ensuite à Lourdes, à Rome et à Jérusalem pour puiser les forces spirituelles qui lui permettront de livrer la bataille de sa vie. En juin 1975, il revient à la messe de saint Pie V.
Le curé Normandin approuvait la conclusion du cardinal Ottaviani, dans le Bref examen critique du Novus Ordo Missae (1969) : « La nouvelle liturgie s’éloigne de la conception catholique de la messe, telle que définie par le Concile de Trente (1563). »
L’esprit conciliaire produisait des résultats catastrophiques. Les prêtres défroquaient, les fidèles décrochaient, les institutions catholiques disparaissaient. Il fallait revenir en arrière.
Lire la suite« Évolution » morale vertigineuse
Par Paul-André Deschesnes ― Photo : pasja1000/Pixabay
« Qu’est-ce que les Québécois considèrent le plus immoral ? » Voici les résultats de deux sondages. (Journal de Montréal, 14 décembre 2020.)
En 1990, c’était à 92 % les excès d’alcool, à 80 % les relations sexuelles avant 16 ans, à 68 % la prostitution, à 66 % les relations extraconjugales, à 63 % le blasphème, à 46 % les relations sexuelles homosexuelles, à 43 % l’avortement et à 37 % le divorce.
En 2020, c’est à 96 % le harcèlement psychologique, à 95 % les commentaires racistes, à 94 % les commentaires homophobes, à 91 % les insultes sur les médias sociaux, à 88 % le sexisme, à 87 % la négligence envers l’environnement, à 81 % les punitions corporelles aux enfants, à 63 % croire aux théories du complot, à 45 % la prostitution, à 25 % les visites sur les sites internet de pornographie, à 11 % l’avortement, à 9 % les activités sexuelles homosexuelles et à 5 % le divorce.
Conclusion : la tendance est très lourde, les Québécois sont très ouverts et très permissifs sur les questions de l’avortement et sur la morale sexuelle [s’il faut en croire ces sondages*]. On fait preuve maintenant d’une très grande ouverture. La liste des péchés capitaux a totalement changé.
Voilà ! Nos Québécois sont devenus très postmodernes. Ce qui était immoral en 1990, c’est aujourd’hui normal, banal, acceptable et très moral. En matière de sexualité, la notion de bien et mal a complètement changé. Les nouveaux interdits font la manchette des médias. Les nouveaux péchés capitaux ne sont surtout pas ceux enseignés par le Christ, la Bible et le Magistère. La religion de 1990 s’est effondrée. La nouvelle religion de 2020, c’est une religion sociologique basée sur la rectitude politique et sur le nouvel humanisme athée, qui va bientôt devenir la « religion » mondiale officielle. Anciennement, la religion se réclamait de la figure du Christ. Aujourd’hui, elle se réclame de la « diversité » et de la liberté tous azimuts sans aucune balise. C’est l’anarchie et la confusion totales.
Lire la suiteNoël, les saints Innocents et l’avortement
Le massacre des saints Innocents par Léon Cogniet.
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Wikigallery
Noël est le grand moment de joie au début de l’hiver. Normalement, les retrouvailles et le partage de la famille. Mais, comme aimait à répéter le père Michel Verret, fondateur des petits frères de la Croix, nous ne devons pas oublier que « le paradis n’est pas sur terre »…
Dans la vie de la Sainte Famille, de même. Les temps de bonheur ne durent pas longtemps et bientôt, Joseph doit quitter cet endroit précaire pour la précarité plus grande encore de la route, alors que son fils est menacé par la folie meurtrière du gouvernement hérodien…
Les saints Innocents sont le résultat d’une manifestation de rage devant la naissance de l’Enfant-roi. Et cette violence appréhendant la défaite future est toujours présente aujourd’hui. L’avortement est devenu le sacrement du mal.
Aujourd’hui, des dizaines de millions d’enfants sont torturés et tués par avortement chaque année de par le monde. Dans l’indifférence généralisée des gouvernements et des peuples désirant protéger un mode de vie contre nature, la liberté sexuelle, qui, pour pouvoir subsister, a besoin de la mort de ses enfants par démembrement comme moyen de contraception ultime.
L’aveuglement volontaire des masses est compréhensible, elles ne doivent pas entacher leur plaisir par des remords ou de la culpabilité devant la réalité.
Celui des croyants l’est beaucoup moins.
Lire la suitePetit éloge funèbre à Sœur Marie-Claude Bouffard, ex-présidente de Pro-Vie Québec
Sœur Marie-Claude Bouffard.
Par Stefan Jetchick (jesus-eucharistie.org)
Je n’ai jamais écrit d’éloge funèbre de ma vie, j’ai la mémoire d’un poisson rouge, et en plus mes émotions obscurcissent ma raison dès que j’essaie d’aborder ce sujet. Néanmoins, je vais tenter de parler un peu de ma bien-aimée, pour conserver au moins quelques souvenirs d’elle.
D’emblée, je m’excuse auprès de toutes les personnes qui ont un quelconque rapport à Marie-Claude. Votre rôle dans sa vie a sûrement été plus important que ce que je vais dire ici ! De plus, je ne pourrai jamais suffisamment remercier tous ceux qui ont fait des sacrifices pour essayer d’aider Marie-Claude durant sa terrible maladie : toute sa famille, Manon L., Richard B., Père F., abbé H., Bernard W., Lorraine G., Françoise G., Ilène T., Lynn P., Daniel D., Andrée-Anne C., Julie I., Anne-Marie T., Jacques L., Lucie L., Frère P.-J., Suzie H., Suzanne L., Ginette M., etc., etc.
J’ai vu Sœur Marie-Claude pour la première fois quand j’avais environ 25 ans. J’étais brancardier au CHUL (Centre Hospitalier de l’Université Laval). Je poussais une jeune bonne sœur (elle portait son voile) en fauteuil roulant. La technicienne l’avait accueillie avec un beau sourire et « Bonjour Madame ». Moi j’avais dit : « Il faut dire Ma Sœur, pas Madame ». La technicienne avait rétorqué : « Madame ! », et moi j’avais insisté encore : « Ma Sœur ! » Si ma mémoire est bonne, elle avait apprécié que je la défende un peu. Quelques semaines plus tard je l’avais revue à l’hôpital. Je me souviens lui avoir demandé : « Si vous deviez choisir entre Marie-Paule Giguère et le Pape, qui choisiriez-vous ? » Elle avait répondu : « Le Pape ! », mais l’autre bonne sœur avec elle avait répondu : « Marie-Paule Giguère ! » Je me souviens avoir apprécié la réponse de Marie-Claude. De nombreuses années plus tard, elle m’a dit que ma rencontre l’avait marquée, et qu’elle n’avait jamais cessé de prier pour moi.
Ensuite, je l’ai perdue de vue pour de longues années. Elle m’avait abonné au journal officiel de l’Armée de Marie, probablement parce que c’était la seule chose qu’elle pouvait faire, en tant que religieuse (surtout dans une secte !) pour essayer d’être gentille avec moi et de rester en contact. Moi j’avais été dégoûté par l’Armée de Marie, alors cela m’avait éloigné.
Lire la suitePetit éloge funèbre à Sœur Marie-Claude Bouffard, ex-présidente de Pro-Vie Québec
Sœur Marie-Claude Bouffard.
Par Stefan Jetchick (jesus-eucharistie.org)
Je n’ai jamais écrit d’éloge funèbre de ma vie, j’ai la mémoire d’un poisson rouge, et en plus mes émotions obscurcissent ma raison dès que j’essaie d’aborder ce sujet. Néanmoins, je vais tenter de parler un peu de ma bien-aimée, pour conserver au moins quelques souvenirs d’elle.
D’emblée, je m’excuse auprès de toutes les personnes qui ont un quelconque rapport à Marie-Claude. Votre rôle dans sa vie a sûrement été plus important que ce que je vais dire ici ! De plus, je ne pourrai jamais suffisamment remercier tous ceux qui ont fait des sacrifices pour essayer d’aider Marie-Claude durant sa terrible maladie : toute sa famille, Manon L., Richard B., Père F., abbé H., Bernard W., Lorraine G., Françoise G., Ilène T., Lynn P., Daniel D., Andrée-Anne C., Julie I., Anne-Marie T., Jacques L., Lucie L., Frère P.-J., Suzie H., Suzanne L., Ginette M., etc., etc.
J’ai vu Sœur Marie-Claude pour la première fois quand j’avais environ 25 ans. J’étais brancardier au CHUL (Centre Hospitalier de l’Université Laval). Je poussais une jeune bonne sœur (elle portait son voile) en fauteuil roulant. La technicienne l’avait accueillie avec un beau sourire et « Bonjour Madame ». Moi j’avais dit : « Il faut dire Ma Sœur, pas Madame ». La technicienne avait rétorqué : « Madame ! », et moi j’avais insisté encore : « Ma Sœur ! » Si ma mémoire est bonne, elle avait apprécié que je la défende un peu. Quelques semaines plus tard je l’avais revue à l’hôpital. Je me souviens lui avoir demandé : « Si vous deviez choisir entre Marie-Paule Giguère et le Pape, qui choisiriez-vous ? » Elle avait répondu : « Le Pape ! », mais l’autre bonne sœur avec elle avait répondu : « Marie-Paule Giguère ! » Je me souviens avoir apprécié la réponse de Marie-Claude. De nombreuses années plus tard, elle m’a dit que ma rencontre l’avait marquée, et qu’elle n’avait jamais cessé de prier pour moi.
Ensuite, je l’ai perdue de vue pour de longues années. Elle m’avait abonné au journal officiel de l’Armée de Marie, probablement parce que c’était la seule chose qu’elle pouvait faire, en tant que religieuse (surtout dans une secte !) pour essayer d’être gentille avec moi et de rester en contact. Moi j’avais été dégoûté par l’Armée de Marie, alors cela m’avait éloigné.
Lire la suiteVotre abonnement au Prions en Église finance… la promotion du LGBT et la destruction du catholicisme ?
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Pexels
Le Prions en Église, c’est plus d’une centaine de milliers d’abonnements, que ce soient des particuliers qui veulent « lire » la messe, ou des paroisses qui veulent fournir cet outil aux fidèles.
Un tirage de plus de cent mille représente des millions de dollars annuellement. Mais si tous connaissent le Prions en Église, que savons-nous de ceux qui le dirigent et se servent de vos dollars pour éditer des livres sérieux à la Hans Küng*… ?
Dans une société où la première règle pour se faire une idée sur un sujet est de connaître les sources, voici une présentation, par eux-mêmes, de ce que pensent les membres dirigeants du réseau Prions en Église/Novalis… Bien sûr ces passages sont complétés par des louanges aussi de l’Église, mais cela n’empêche pas que ce qui suit a bien été écrit et publié. (Ces extraits sont tous tirés du livre récemment paru [2020] chez Novalis, Entre l’arbre et l’écorce. Fidélité et obéissance dans l’Église d’aujourd’hui.)
Jean Grou, rédacteur en chef du Prions en Église et de Vie liturgique, il travaille chez Novalis depuis 2004 :
Lire la suite« Alors la question se pose : qu’en est-il de ma fidélité ?
Si je considère la question à partir des enseignements de l’Église magistérielle, du moins ceux véhiculés lors de cours de catéchèse ou de théologie, ou encore par des documents officiels (Catéchisme de l’Église catholique, encycliques, etc.), je pourrais conclure que je ne vis pas vraiment en toute fidélité ou en parfaite obéissance. » (p.13)
Québec : le projet de loi 70 interdisant les « thérapies de conversion », adopté
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Freepik
L’Assemblée nationale du Québec a voté le 9 décembre 2020 l’interdiction des « thérapies de conversion » par une écrasante majorité. La Loi 70 prohibe : « toute pratique, y compris une pratique de conversion, ayant pour but d’amener une personne à changer son orientation sexuelle, son identité de genre ou son expression de genre » (Article 1, selon l'amendement — le texte comprenant les amendements n'a pas encore été publié sur le site de l'ANQ), sous peine « d’une amende de 5 000 $ à 50 000 $ dans le cas d’une personne physique et de 15 000 $ à 150 000 $ dans les autres cas. En cas de récidive, ces montants sont portés au double » (Article 3). La Loi 70 exclut bien sûr (ne leur demandez pas d’être logiques, ou plutôt reconnaissons dans leur démarche une logique autre que celle qu’ils affichent) les pratiques de transition, consistant à bourrer une personne d’hormones et à l’amputer d’organes sains afin qu’elle ressemble à une personne de l’autre sexe (ce qui constitue une maltraitance innommable, car un homme sain ressemble à un homme et une femme saine ressemble à une femme, autrement c’est que leur corps est gravement altéré).
Il est également interdit de faire de la publicité pour la thérapie réparative :
« Nul ne peut faire de la publicité, quel que soit la forme ou le moyen, pour promouvoir les thérapies de conversion ou susceptible de créer une fausse impression quant aux bienfaits de ces thérapies sur la santé des personnes » (Article 3.1)
La Loi 70, déposée par le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette, modifie également le Code des professions, ajoutant un paragraphe qui fait des « thérapies de conversion » un acte répréhensible selon l’ordre professionnel auquel on appartient :
« Constitue également un acte dérogatoire à la dignité de sa profession le fait pour un professionnel de dispenser des thérapies de conversion » (Article 4).
La Loi 70 a reçu la sanction royale le 11 décembre.
Tout cela est absurde, si des « thérapies de conversion » s’étaient vraiment avérées nuisibles, il aurait été normal de les interdire — électrochocs, drogues, lobotomies, que sais-je ? – si seulement elles existaient de nos jours, ce dont je n’ai jamais entendu parler. Mais les thérapies verbales consistant à dispenser des conseils aux personnes ayant un attrait pour les personnes de même sexe, afin que celles-ci pussent se défaire de cette attirance, ou aux personnes étant confuses au sujet de leur sexe, afin qu’elles fussent confortées dans la réalité physique, je ne vois vraiment pas pourquoi on les interdirait, à moins d’une volonté d’imposer le vice.
Comprenez-vous que ces députés qui ont voté cette Loi interdisent même de tenter de convertir une personne ayant des attraits homosexuels à la doctrine de l'Église sur la sexualité ?
Le projet de Loi fédéral C-6 portant sur le même sujet est en cours…