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Le cadeau nuisible des Gates aux pays pauvres


Bill Gates.

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Billionaires Success/Flickr

Quelle est l’importance de l’« aide » apportée par beaucoup des gouvernements de pays mieux nantis et des organismes internationaux aux pays plus pauvres ? Je ne veux pas mentionner par là la quantité d’argent faramineuse qui y est mise, mais l’effet de cet investissement qui aura forcément des effets à long terme. Pour répondre à cette question il serait sans doute plus pertinent de demander aux Africains ce qu’ils en pensent qu’à, par exemple, la Fondation Bill et Melinda Gates ou au gouvernement canadien.

Je vous résume donc un article écrit par une femme d’Afrique subsaharienne écrit en 2015. Il faut garder à l’esprit que si l’action des puissances susmentionnées dans les pays plus pauvres n’est pas bienfaisante, elle le sera sans doute sous la plupart des formes qu’elle pourra prendre, à moins que leur perception du monde ne change.

Dans une lettre adressée à Melinda Gates, Obianuju Ekeocha montre un fort trait de la culture subsaharienne en général, les gens aiment les bébés (ce qui est après tout normal) ! Ils peuvent se plaindre de toutes sortes de choses ouvertement, mais non pas de leur descendance. Un nouveau-né est accueilli avec joie par tout le village. C’une société qui aime les enfants, malgré les difficultés de la vie. Mme Ekeocha continue, selon Culture of Life Africa :

Même avec des soins médicaux de qualité inférieure dans la plupart des milieux, les femmes sont vaillantes durant leur grossesse. Et une fois que le bébé est arrivé, elles se mettent en mode maternel avec grâce et héroïsme.

J’ai suivi une formation et j’ai travaillé pendant près de cinq ans dans le milieu médical en Afrique, mais je n’avais jamais entendu parler du terme clinique de « dépression post-partum » avant de venir vivre en Europe. Je n’en ai jamais entendu parce que je ne l’avais jamais vécue ou vu, même avec le taux de natalité relativement élevé m’environnant.

L'article continue ci-dessous...

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En bref, les enfants sont la bienvenue au milieu de l’instabilité gouvernementale, de la précarité relative de la vie et le manque de confort général, ils sont la succession et l’espoir de la société.

Étant tombée sur le plan de Melinda Gates (chute douloureuse je gage) visant 69 pays pauvres, Mme Ekeocha relève des points communs à la plupart d’entre eux : une grande partie se situe en Afrique subsaharienne et la majorité est catholique, ayant au milieu d’eux des millions de femmes catholiques en âge de procréer ; toutes ont appris de l’Église catholique que la contraception et l’avortement sont mauvais et profondément diviseurs ; la sexualité est comprise par la gent féminine comme étant sacré et intime (par conséquent, hors de question les cours d’« éducation sexuelle » étalés devant toute une classe, et encore moins devant une classe mixte…).

Et comme le plan de Melinda Gates comprend largement la contraception, il va sans dire qu’il heurte de front la société éminemment chrétienne de ces populations, leur envoyant quelque chose qu’elles n’avaient pas demandé ni ne considéraient comme essentiel. Cependant, la disponibilité des moyens contraceptifs mis massivement à dispositions par Mme Gates change forcément la société, la corrompt ; en outre ces moyens « sécuritaires » le sont encore moins en l’absence de soins médicaux à proximité :

Tant le personnel de santé de première ligne qui dispense le cadeau de Melinda que les femmes, entravées et enchaînées par ce cadeau, seront séparés de leurs croyances religieuses. Elles seront mises dans une position précaire défiant leur foi — tout cela pour des « rapports sexuels protégés ».

D’un seul coup d’œil, n’importe qui pourrait voir que la disponibilité illimitée et aisée des contraceptifs en Afrique augmentera certainement l’infidélité et la promiscuité, car la sexualité est présentée par ce projet de plusieurs milliards de dollars comme un simple divertissement qui peut en effet être pratiqué sans attaches — ou sans bébés. Pensez à la propagation exponentielle du VIH et des autres MST, car les hommes et les femmes qui ont un accès abondant aux contraceptifs ont des comparses sexuels multiples et simultanés.

Bien entendu, l’utilisation de ces médicaments et de ces dispositifs ne peut que comporter des incohérences et des défauts, ce qui peut entraîner des complications sanitaires, dont l’avortement non désiré. Il faut ajouter à cela d’autres risques pour la santé, comme le cancer, les caillots sanguins, etc. Là où l’Europe et l’Amérique ont leur système de santé bien huilé, une femme en Afrique ayant des caillots de sang provoqués par la contraception n’a pas le 911, ni une ambulance ou à un auxiliaire médical à disposition. Non, elle meurt.

De plus, les quelque 4,6 milliards de dollars en produits pharmaceutiques et contraceptifs divers posent un autre problème : comment en dispose-t-on ? La gestion des déchets est un véritable problème en Afrique, que faire de tous ces produits bourrés d’hormones et autres qui vont, dans le contexte de ces pays, polluer les nappes d’eau et les cours d’eau ainsi que les terres cultivables ?

Par ailleurs, je l’ai déjà mentionné, ce que Mme Gates propose ou plutôt impose n’est pas ce dont ces populations ont besoin ou ce qu’elles demandent :

Je vois ces 4,6 milliards de dollars nous acheter la misère. Je les vois nous acheter des maris infidèles. Je les vois nous procurer des rues exemptes du bavardage innocent des enfants. Je les vois nous apporter la maladie et la mort prématurée. Je les vois nous offrir une retraite sans les soins affectueux et tendres de nos enfants.

S’il vous plaît Melinda, écoutez le cri du cœur d’une femme africaine et canalisez vos fonds pour financer ce dont nous avons vraiment besoin.

Ce que ces 69 pays auraient besoin, entre autres, ce sont : des soins de santé, notamment ante et post-partum, car si la mortalité maternelle et infantile est assez élevée ce n’est pas parce que le taux de fertilité est élevé, mais bien parce qu’il manque des soins les plus basiques ; aider à la nutrition et à l’éducation précoce des enfants (tout en ne propagandisant pas) ; améliorer l’enseignement supérieur ; aider les petites entreprises ; aider les organismes à but non lucratif déjà en place dont le but est de lutter contre le trafic des femmes, la prostitution, les mariages forcés, l’exploitation des enfants, la violence domestique, etc ; ces organismes sont souvent mal financés et manquent fréquemment de compétence (je ne pense pas que j’approuverais tous ce que Mme Ekeocha propose et que d’ailleurs je ne cite pas ici).

Bref, Mme Gates (et de nombreuses autres puissances financières) se trompe largement, ignorant ce dont les populations visées ont réellement besoin. Et s’il en est ainsi, pourquoi les vaccins, implants et réduction de la population que son mari propose seraient-ils plus pertinents quand ce sont eux qui les avancent (car on fait grand cas dans les médias et les gouvernements de tout ce qui sort de leur bouche), vu leur manque de jugement ?



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