« L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ? » Le Vatican dit : « Non »
Cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Diócesis de Córdoba/YouTube — Mise à jour : 18 mars 2021
En réponse à un dubium (question brève à laquelle on répond par « oui » ou « non ») qui lui était posé, demandant si l’Église pouvait bénir les « unions » homosexuelles, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) a donné un Responsum (réponse) négatif, approuvé par le pape François, selon vatican.va :
Question :
L’Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ?
Réponse :
Non.
Cette réponse, accompagnée d’une note explicative, est un geste pour la défense du mariage et pourrait donc mériter nos suffrages, quoique ceci ne représente pas un geste étonnant de la part d’un organe supposé défendre l’enseignement de l’Église ― à moins de trouver rares les déclarations orthodoxes émanant du Vatican… Cependant, je n'applaudirai pas, parce qu'il se trouve une étrange phrase dans cette réponse, comme un peu tout le reste.
Toujours est-il que le Responsum de la CDF contredit frontalement certaines élucubrations, émises dans les documents préparatoires du « Chemin synodal allemand » de la Conférence des évêques catholiques d’Allemagne, et dont la pratique est approuvée déjà par Mgr Peter Kohlgraf dans son diocèse de Mayence.
Lire la suiteMgr Philippe Bordeyne, nouveau président de l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, est pour la contraception, et c'est un ardent défenseur d’« Amoris lætitia »
Mgr Philippe Bordeyne.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : seletlumieretv/YouTube
L’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille aura un nouveau président dès septembre, nous apprend Riposte catholique : Mgr Philippe Bordeyne, actuellement recteur de l’Institut catholique de Paris, est un partisan d’Amoris lætitia, un détracteur d’Humanæ vitae et le défenseur au moins indirect d’une approche plus accueillante vis-à-vis des couples homosexuels. Sa nomination a été présentée en quelques mots dans la version anglaise du quotidien officieux de l’épiscopat français, La Croix International : « Mgr Philippe Bordeyne a été choisi pour poursuivre la réforme de l’institut que le défunt pape polonais a créé en 1981 pour promouvoir le mariage traditionnel et la vie familiale. »
Le mot clef est bien celui de « réforme » : ces dernières années, l’Institut Jean-Paul II, jadis présidé par le cardinal Carlo Caffarra – l’un des signataires, aujourd’hui décédé, des Dubia présentés au pape François après la publication d’Amoris lætitia – a été le théâtre de diverses révolutions allant de la modification de son nom et de la réécriture de ses statuts à la suspension subite de tous ses professeurs en 2019, les plus représentatifs de l’ère Jean-Paul II ayant alors été purement et simplement licenciés. Ce « coup d’Etat » contre l’orientation traditionnelle de l’Institut Jean-Paul II a été réalisé sous la direction de l’actuel grand chancelier de l’Institut, Mgr Vincenzo Paglia (bien connu pour le tableau homo-érotique qu’il avait commandé pour son ancienne cathédrale de Terni). La purge vise à mettre de côté l’approche métaphysique de l’Institut originel pour adopter un point de vue plus pratique et sociologique, opposant les « questions réelles » à « l’idéalisme abstrait », comme le dit La Croix International.
Paglia a confirmé la nomination de Mgr Bordeyne, spécialiste de la théologie morale, sur Twitter lundi dernier. La nomination n’a pas encore été officiellement proclamée mais, selon l’agence de presse italienne ANSA, un rescrit a été envoyé le 22 février par le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, et son secrétaire Mgr Vincenzo Zani, qui ont également signé une lettre remerciant l’actuel président de l’Institut, Mgr Pierangelo Sequeri, 76 ans, et présentant leurs meilleurs vœux à Mgr Bordeyne.
Outre la promotion de la vision du pape François sur le mariage et les enseignements moraux de l’Église, qu’il a constamment assurée dans le cadre de ses précédentes charges, l’une des tâches les plus urgentes de Mgr Bordeyne sera d’enrayer le déclin actuel de l’Institut : selon La Croix International, « certains cours auraient perdu 90 % de leurs étudiants, tandis que d’autres ont été supprimés en raison du nombre insuffisant d’étudiants. Ainsi, le plus grand défi de l’institut est d’attirer de nouveaux étudiants et de relancer les inscriptions ».
Lire la suiteQuébec: taux de natalité d’environ 9,57‰ en 2020; confinement: baisse des mariages en 2020 et des naissances en 2021
Par Pour une école libre au Québec ― Photo : Pxfuel
Selon les chiffres de l’Institut de la Statistique du Québec publiés en ce jour, il serait né 81 850 enfants au Québec en 2020. C’est 2,79 % moins qu’en 2019. (Ces chiffres établis sur la base du fichier de naissances au 26 février 2021 sont provisoires, mais sont assez fiables.)
Avec 81 850 enfants pour une population estimée de 8,55 millions d’habitants au Québec en 2020, on obtient un taux de natalité de 9,57 naissances pour mille habitants (9,57 %).
Il s’agit du taux de natalité le plus bas depuis 1900 (et probablement de l’histoire du Québec). Les 8,5 millions d’habitants du Québec de 2020 ont produit autant d’enfants que les 2,1 millions de Québécois de 1913. Pour prendre une date plus récente, les 4,2 millions de Québécois de 1952 (la moitié de la population actuelle) ont célébré la venue au monde de 128 000 enfants, soit 56 % de plus qu’en 2020. Le taux de natalité en 1952 s’établissait donc à 30,7 ‰, soit plus de 3 fois plus qu’aujourd’hui.
Le nombre de mariages s’est également effondré passant de 22 250 en 2019 à 11 350 en 2020.
Tout laisse à penser que le nombre de naissances en 2021 pourrait être encore plus bas que celui de 2020, en effet non seulement le nombre de projets matrimoniaux est en chute libre, mais nous avons déjà des chiffres pour les enfants conçus depuis le début de la pandémie (mars 2020). Or le nombre de naissances de décembre 2020 au Québec et de janvier 2021 en France est en très forte baisse. En France, le nombre de naissances en janvier 2021 a chuté de 13 % par rapport à janvier 2020, alors qu’au Québec le nombre de naissances en décembre 2020 (6 350) a chuté de près de 6 % par rapport à décembre 2019 (6 750).
[…]
On peut voir à l’œuvre, neuf mois plus tard après le début du confinement en mars 2020, les effets néfastes du confinement qui a découragé la formation de couples, et les couples d’avoir des enfants (ou de les laisser naître…). ― A. H.
Augmentation spectaculaire du nombre des mariages en Hongrie depuis 2010
Par le Visegrád Post ― Photo (modifiée) : Elvis Bekmanis/Unsplash
Hongrie — Les chiffres publiés par l’agence européenne de statistiques Eurostat indiquent que la politique favorable à l’épanouissement des familles menée par le gouvernement Orbán depuis son retour au pouvoir en 2010 commence à porter ses fruits. En effet, le taux de mariages par habitant a fortement augmenté entre 2010 et 2020.
Du 23ème au 3ème rang européen entre 2010 et 2020
Selon les données publiées par Eurostat, le nombre de mariages célébrés est de 4,5 par an pour 1 000 habitants dans l’Union européenne, un chiffre relativement stable dans les vingt dernières années. Pour ce qui est de la Hongrie, ce nombre s’élevait à 3,6 mariages par an pour 1 000 habitants (23ème rang sur les 27 pays membres de l’UE) à l’issue de huit années de gouvernements socialo-libéraux qui n’avaient pas vraiment mené de politique familiale. En 2016, soit au cours du deuxième mandat (depuis son retour au pouvoir en 2010) du gouvernement Orbán, ce nombre avait dépassé la moyenne européenne et se trouvait à 5,3 mariages par an pour 1 000 habitants. En 2019, la hausse du nombre de mariages se poursuivait avec 6,7 mariages par an pour 1 000 habitants, et enfin, les chiffres publiés par l’agence hongroise de statistiques (KSH) pour 2020 montrent que la progression s’est poursuivie pour atteindre 6,9 mariages par an pour 1 000 habitants, le taux le plus élevé depuis 1985 et le troisième plus élevé dans l’Union européenne, derrière Chypre et la Lituanie.
Felix Hungaria nube
Cette augmentation du nombre des mariages, qui aussi forte qu’elle soit, n’atteint pas (encore) les chiffres des années 1960 et 1970 — on recensait 9,8 mariages par an pour 1 000 habitants en 1975 —, sont néanmoins un passage obligé en vue d’augmenter significativement le nombre des naissances, un objectif affiché du gouvernement Orbán depuis son retour aux affaires. Viktor Orbán avait ainsi déclaré en 2018 : « Dans toute l’Europe, il y a de moins en moins d’enfants, et la réponse de l’Occident à cela est la migration. Ils veulent que les migrants [remplacent les] enfants disparus, pour que les chiffres s’additionnent. Nous, Hongrois, avons une manière de penser différente. Au lieu de simples chiffres, nous voulons des enfants hongrois. »
Hausse des mariages et des naissances, et baisse des avortements en Hongrie en 2020
Par Gontran Paume (Médias Presse Info) ― Photo : gpointstudio/Freepik
La Hongrie a publié son bilan démographique provisoire pour les 11 premiers mois de l’année 2020. La bonne surprise est la forte hausse de la natalité, après 3 années consécutives de baisse (-1,4 % par an de 2017 à 2019 inclus) due à la stagnation de l’indice de fécondité à un niveau insuffisant (1,49 enfant par femme). Si le mois de décembre suit la tendance des 11 premiers mois, il y aura eu 92 700 naissances vivantes en Hongrie en 2020, soit une hausse de 3,9 % par rapport à 2019 (89 193) et un nombre à peine inférieur à celui de 2016 (93 063) et supérieur à celui de 2010 (90 335), année qui avait vu le retour de Viktor Orbán au pouvoir après son premier gouvernement de 1998 à 2002. L’indice de fécondité devrait être d’environ 1,55 et rejoindrait donc à peu près la moyenne européenne (entre 1,5 et 1,6 ces dernières années). Il était tombé jusqu’à 1,23 en 2011 et était l’un des plus faibles de l’Europe et du monde à ce moment-là.
C’est surtout la nuptialité qui a très fortement progressé en Hongrie ces 10 dernières années puisque le nombre de mariages a presque doublé entre 2010 et 2019 en passant de 35 520 à 65 268 (+83,75 % en 9 ans). Entre 2018 et 2019, il a augmenté de 28,4 % (50 828 mariages en 2018). Sur les 11 premiers mois de l’année 2020, la progression est encore de 3,1 % par rapport à la même période (63 994 contre 62 048). Précisons qu’il y a eu de nombreux mariages de régularisations ces dernières années. Le taux de nuptialité est de 7,2 pour 1000 habitants pour les 11 premiers mois de 2020, soit nettement plus du triple du niveau enregistré en France métropolitaine dans la même période (2,1, chiffre provisoire de 2020, ce qui constitue le 2e plus bas niveau depuis qu’il y a des statistiques annuelles, à savoir depuis 1801). Le plus mauvais en France était en 1915, en pleine 1re guerre mondiale ! Le taux de nuptialité de la Hongrie est désormais plus proche des taux des pays africains que des taux européens !
Lire la suiteLe Honduras ancre dans sa constitution la protection du mariage et de l’enfant à naître
Billet de blog d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Pikist
Le Parlement du Honduras a voté une modification à sa Constitution qui fera que tout amendement aux articles concernant le mariage et l’avortement ne pourra plus être voté aux seuls deux tiers de l’Assemblée, mais aux trois quarts. Avant d’être promulgué, cet amendement devra faire l’objet d’un second vote en novembre 2021. Selon Gènéthique :
Le Parlement du Honduras a voté hier une modification de sa Constitution, pour y sceller l’interdiction de l’IVG et du mariage homosexuel. « La pratique de toute forme d’interruption de la vie de l’enfant à naître, dont il faut respecter la vie à tout moment, est considérée interdite et illégale, peut-on lire désormais à l’article 67. Les dispositions légales qui seraient créées après l’entrée en vigueur du présent article et qui établiraient le contraire seront nulles et non avenues ». Le premier article modifié donne au fœtus « le même statut juridique qu’une personne ». Le second stipule que le mariage civil « ne peut être qu’entre un homme et une femme ».
Ce geste vient en partie en réaction à l’élargissement de l’accès à l’avortement en Argentine. Notez que le Honduras est l’un des six pays d’Amérique latine à interdire l’avortement totalement.
Mgr Gomez, président de l’USCCB critique Biden au sujet de l’avortement, Mgr Cupich le blâme en retour
Mgr José Horacio Gómez Velasquez, archevêque de Los Angeles et président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Mgr José H. Gómez, archevêque de Los Angeles et président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (dont l’acronyme en anglais est USCCB) a publié le 20 janvier, jour de l’investiture présidentielle du fraudeur électoral Joe Biden, une déclaration au nom de l’USCCB critiquant légèrement le nouveau président des États-Unis sur la question de l’avortement, notamment ― rien à voir avec un anathème en tout cas.
Cependant, c’était assez, d’égratigner ― que dis-je ! ― d’effleurer les positions pro-avortement du président Bidon (pardon, Biden) pour que le cardinal Blase Cupich, archevêque de Chicago étiquetât la déclaration d’« inconsidérée » sur Twitter. Catholic News Agency (CNA) rapporte :
Mercredi, le cardinal Cupich déclarait : « la Conférence des évêques catholiques des États-Unis a publié une déclaration inconsidérée le jour de l’investiture du président Biden. Outre le fait qu’il n’y a visiblement aucun précédent en la matière, cette déclaration, critique à l’égard du président Biden, a surpris de nombreux évêques, qui l’ont reçue quelques heures à peine avant sa publication ».
« La déclaration a été élaborée sans l’implication du Comité administratif, une consultation collégiale qui est une procédure normale pour les déclarations qui bénéficient de l’approbation réfléchie des évêques américains », continuait-il.
« Les défaillances institutionnelles internes que cela implique doivent être traitées, et je suis impatient de contribuer à tous les efforts allant en ce sens, afin que, inspirés par l’Évangile, nous puissions construire l’unité de l’Église et, ensemble, entreprendre le travail de guérison de notre nation en ce moment de crise », affirmait le cardinal.
C’est surtout avec une critique de forme que Mgr Cupich attaque la déclaration du président de l’USCCB, et non de fond. Qu’importe qu’il y ait un précédent ou non à ce genre de déclaration ? Si « de nombreux évêques » ont été « surpris » par ladite déclaration, cela n’empêche pas que beaucoup d’évêques américains ont soutenu la déclaration de l’USCCB, rapporte CNA. Par ailleurs, trois évêques ont affirmé à CNA que Mgr Cupich avait passé une grande partie de la journée de mercredi à rallier les évêques américains pour produire une déclaration différente, soutien qu’il n’a visiblement pas obtenu. Il a donc publié de son côté une déclaration ne critiquant pas Biden, sur son propre site, selon CNA.
Lire la suiteL’Anti-Église est là ― les fidèles catholiques ne doivent pas avoir peur
Le P. Linus F. Clovis, prêtre de l’archidiocèse de Castries, Sainte Lucia dans les Antilles.
Par le Père Linus F. Clovis (LifeSiteNews) ― Traduit par inquisition.ca ― Photo : Steve Jalsevac/LifeSiteNews
Le pape François ayant annoncé vouloir remettre de l’avant son exhortation apostolique Amoris Lætitia en cette année 2021, par conséquent tout ce qu’elle contient d'erroné, nous publions le présent texte du P. Linus Clovi, lu lors d’une conférence donnée au Rome Life Forum en 2017, qui, entre autres, soulignent les graves erreurs que promeut Amoris Lætitia et ses dangers pour l’Église, ainsi que pour la cause de l’enfant à naître. C’est aussi un document très pertinent au sujet de la crise actuelle que subit l’Église. ― A. H.
Note du traducteur : Le Père Clovis a donné cette conférence au Forum de la Vie de Rome, le 18 mai 2017. J’ai copié et traduit la version sur LifeSiteNews.
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Les premiers mots du Pape saint Jean-Paul II, apparaissant sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, le jour de son élection le 16 octobre 1978, furent « n’ayez pas peur ». Maintenant, trente-neuf ans plus tard, à la lumière des événements qui ont pris le contrôle du catholicisme contemporain, ses premiers mots semblent être non seulement prophétiques, mais bien plus : un appel aux armes en préparation pour la bataille [1 Co 14:8].
Chaque fois que le pendule de l’histoire humaine et du salut passe à travers une période de ténèbres et de turbulences envahissantes, Dieu inspire souvent des prophètes pour parler, afin que la lumière puisse resplendir pour dissiper les ténèbres, et que la tourmente puisse être atténuée par l’espoir. Ces prophètes en ont appelé à plus de confiance en la sollicitude active et affectueuse de Dieu pour son peuple [Jn 3 h 16]. Ainsi, par exemple, avec des supplications pour avoir confiance en la providence aimante de Dieu, Isaïe [Is 7:10-14] a supplié le roi Achaz de demander à Dieu un signe avant d’agir, et Jérémie [Jr 38-40] a prévenu que Dieu sauverait Jérusalem de la destruction totale seulement si la ville se rendait aux Babyloniens. L’Église elle-même n’a pas été privée des bénédictions de la grâce prophétique, comme le prouve grandement Dieu en suscitant des saints tels que Bernard de Clairvaux, François d’Assise, Catherine de Sienne, Marguerite-Marie Alacoque et, plus récemment, en envoyant Sa Sainte Mère à Lourdes, à La Salette et à Fatima.
Il y a un siècle, Dieu a envoyé la Reine des Prophètes à la Cova da Iria à Fatima, au Portugal, avec un double message pour notre monde contemporain. Tout d’abord, elle a prévenu que le monde était déjà confronté à un péril beaucoup plus destructeur que celui auquel Jérusalem avait dû faire face et, deuxièmement, elle a présenté une solution céleste, plus sage et plus prudente que celle offerte à Achaz, qui avait refusé de demander à Dieu un signe « aussi profond que le Shéol ou aussi élevé que le ciel » [Is 7:11]. Cependant la Vierge, par sollicitude maternelle, a établi la gravité et la véracité de son double message avec une vision et un signe. Le 13 juillet 1917, « aussi profond que le Shéol » a été illustré par une vision perturbante de l’Enfer. Quatre mois plus tard, le 13 octobre, « aussi élevé que le ciel » a été confirmé avec un signe, le miracle étonnant de la « danse du soleil » qui a été observé par plus de soixante-dix mille personnes.
Lire la suiteLa Mission Divine de la Famille
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le dimanche de la Sainte Famille) ― Photo (côtés flous rajoutés) : Répertoire culturel du patrimoine du Québec
Le bon Dieu n’a rien fait de plus beau, dans l’ordre naturel, que la famille. Il a voulu, comme l’atteste la première page de la Genèse, que tous les hommes naissent au sein d’une famille, qu’ils y grandissent, s’y développent au point de vue physique, intellectuel, moral et religieux. Dans le plan de Dieu, c’est d’abord à la famille qu’est ordonnée l’union conjugale de l’homme et de la femme ; c’est avant tout à la grande mission de transmettre une vie nouvelle que sont appelés tous ceux qui s’engagent dans les liens du mariage. Transmettre la vie ne veut pas seulement dire être des collaborateurs de Dieu dans la formation du corps des enfants, cela veut dire, au-delà de la procréation : conduire les enfants vers la plénitude de la vie par l’éducation. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Leur mission d’éducation est absolument irremplaçable. C’est en tant qu’éducateurs que les parents exercent de la façon la plus excellente leur paternité et maternité. Sans la famille, aucune éducation humaine ne saurait être pleinement réussie. C’est au sanctuaire de la famille que se forment les convictions profondes, que se forgent les âmes bien trempées, droites, nobles, généreuses, conscientes d’abord de leurs devoirs envers Dieu et de leurs obligations envers leur prochain, avant de l’être de leurs propres droits. La famille est le milieu naturel le plus favorable à la santé physique et mentale des enfants. Elle est surtout leur première école de sainteté. La famille conçue selon Dieu, dont le suprême modèle est la sainte Famille de Nazareth, a un caractère essentiellement religieux, puisque Dieu seul est son auteur et la fin vers laquelle elle doit tendre et qui lui donne tout son sens. C’est pourquoi les Pères de l’Église définissaient la famille comme une petite « église domestique ».
L’institution familiale, dans le plan de Dieu, jouit de telles prérogatives, elle est si importante par rapport au progrès de la véritable civilisation et aux destinées surnaturelles de l’humanité qu’il ne faut pas s’étonner que l’antique ennemi de la nature humaine, Satan, ait toujours cherché à la détruire. En s’attaquant à la famille, comme au fondement sacré de toute société, les instruments dont Satan se sert à cette fin portent radicalement atteinte à tout l’ordre naturel, dans lequel s’enracinent les droits humains fondamentaux, dont le droit primordial est celui de rendre à Dieu le culte qui lui est dû.
Une très grave injustice actuelle est la négation par l’État du droit premier des parents dans l’éducation de leurs enfants. L’imposition par l’État d’une éducation laïque, c’est-à-dire sans aucune référence à la Révélation divine, qui culmine dans l’Évangile de Jésus-Christ, doit être dénoncée comme une violation du droit naturel et premier des parents chrétiens, comme une violente attaque à leur liberté religieuse et à celle de leurs enfants, ainsi qu’à la liberté de conscience tout court.
Présentement, tous les parents ont un devoir primordial de résister fermement aux lois injustes de l’État en éducation, parce que ces lois s’opposent directement au bien de la famille qui, quoiqu’on en dise, demeure le principe le plus important du bien commun temporel. D’une manière spéciale, pour les parents chrétiens, le temps est venu de dire un non net et clair aux prétentions totalitaires de l’État quant à l’éducation de leurs enfants. S’il est une cause qui justifie pleinement l’objection de conscience à des lois injustes imposées par l’autorité politique, à quelque niveau que ce soit, c’est la cause de l’éducation chrétienne.
Aujourd’hui, à l’occasion de la « pandémie », que plusieurs autorités scientifiques et médicales dénoncent comme étant pour le moins très exagérée, le pouvoir des États, obéissant aux ordres de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) s’élargit au point de n’avoir plus rien de différent de celui des régimes communistes, qui ont fait couler tant de sang innocent. Nous entrons dans un communisme planétaire, dont on ne peut prévoir dans quel chaos il entraînera l’humanité. On doit y voir un châtiment pour les crimes les plus abominables qui se commettent partout dans le monde d’une façon politiquement correcte. Que faut-il faire ? D’abord ce que la sainte Vierge, Notre-Dame du Rosaire, a demandé au monde entier en 1917 à Fatima : prier et faire pénitence, c’est-à-dire cesser d’offenser Dieu et implorer sa miséricorde. Sans cette conversion spirituelle des individus et des nations, requérant la consécration de la Russie et de tous les pays à son Cœur immaculé, avertissait la très sainte Vierge, le communisme va répandre ses erreurs dans le monde ; ce qui causera partout d’immenses souffrances. Dans ce mouvement nécessaire de prière et de pénitence pour la paix universelle, les familles chrétiennes doivent voir à sauvegarder avant tout leur liberté religieuse en ne cédant ni à tout ce qui est abus de pouvoir de la part de l’État et de quelque autorité que ce soit, ni à la peur et à l’anxiété, mais en ayant plutôt une confiance sans bornes dans la protection assurée du tout-puissant Jésus notre divin Roi, et de Marie immaculée, Reine du ciel et de la terre, plus forte qu’une armée rangée en bataille.
J.-R.B.
En Hongrie, seuls les couples homme-femme mariés pourront désormais adopter
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (rognée) : Pxfuel
Le Parlement hongrois vient de voter mardi la restriction de l’adoption aux seuls couples homme-femme mariés, excluant par conséquent les « pairs » de même sexe et assurant aux futurs adoptés un père et une mère stables (du moins, plus probablement). Selon Gènéthique :
L’adoption sera désormais proposée uniquement aux Hongrois mariés, donc aux couples de sexes opposés. Le Parlement hongrois a voté mardi plusieurs textes allant dans ce sens, avec le « soutien massif des députés de la majorité ».
Le Parlement a tout d’abord voté des amendements modifiant la Constitution hongroise qui entérinent la notion traditionnelle de genre [de sexe plutôt*] […] Un autre amendement adopté ajoute que « l’éducation est assurée conformément aux valeurs fondées sur l’identité constitutionnelle et la culture chrétienne ».
Un autre amendement ajoute que l’éducation doit être assurée selon les vertus chrétiennes et constitutionnelles.
Remarquez, en outre, que depuis mai 2020, le seul sexe reconnu à l’état civil est celui physique (il n’y en a d’ailleurs pas d’autre…).
*Commentaire d'A. H.