M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Le désir d'euthanasie, pathologie des bien-portants...

Sur le site de ichtus.fr, cette entrevue avec le Dr Lucien Israël, cancérologue de renom.:

 

(L'un des nombreux livres du Dr Lucien Israël)

 

 

 

 

Lucien Israël : J’ai été longtemps médecin des maladies graves. Pendant des années, même des décennies, j’ai entendu les patients me dire avec confiance "docteur, je sais que je suis en danger, je remets ma vie entre vos mains, faites pour le mieux". Je constatais alors que, lorsque l’on fait pour le mieux, les patients même si vous n’avez pas pu les guérir ne demandent pas l’euthanasie. Ils percevaient qu’ils existaient pour toute l’équipe médicale ; que nous nous battions pour leur donner toutes leurs chances et ne demandaient pas qu’on mette fin à leurs jours. En quarante ans de cancérologie, je ne me suis trouvé qu’une seule fois confronté à une demande d’euthanasie. Je sais donc d’expérience que si l’équipe médicale s’occupe du malade avec respect et détermination, la question de l’euthanasie ne se pose pas.
 
Aviez-vous cette position contre l’euthanasie dès le début de votre carrière ou est-elle le résultat de votre réflexion et de votre expérience ?
 
L. I. : Ecoutez, je n’ai jamais eu aucune hésitation. Je ne suis même pas sûr de m’être posé la question. En tout cas, je ne m’en souviens pas. J’ai commencé à y réfléchir quand on m’a demandé d’écrire un ouvrage sur le sujet. Auparavant, j’étais tout simplement occupé à défendre les existences qui m’étaient confiées et je n’avais pas été placé devant cette demande. En tout cas, pas par les patients ; cela m’est arrivé de la part des familles. Et c’est un point que je ne cesse de souligner - car il est important dans le débat qui se déroule actuellement -, l’euthanasie est une question qui préoccupe, en réalité, bien plus les bien-portants que les malades. Les familles des malades en fin de vie finissent par ne plus supporter l’inquiétude d’une part, le fait d’être ramené à l’idée de leur propre disparition d’autre part. C’est, dans l’immense majorité des cas, inconscient - elles ne s’en rendent pas compte - mais j’ai pu l’observer à de nombreuses reprises. Déprimées et anxieuses, elles souhaitent qu’un terme soit mis à cette douloureuse situation.
 
Du côté des malades, ce n’était pas la même chose. Nous les avons accompagnés du mieux que nous pouvions. Tous mes élèves et toutes mes infirmières se sont dévoués à cette tâche sans aucune restriction et nous avons reçu des lettres postées in extremis de la part de patients qui nous remerciaient de notre attention. Ils avaient observé que nous leur avions donné toutes leurs chances et qu’il n’y avait eu aucune négligence. En d’autres termes, ils avaient compris que nous attachions un prix infini à leur existence. J’ai mesuré tout cela un jour - je le vivais mais je n’y avais pas réfléchi pendant les premières années -, et c’est devenu pour moi évident.
 
Par ailleurs, j’ai appris de mathématiciens que le prix de la vie est infini parce qu’il y a 10 puissance 80 circuits potentiels dans le système nerveux d’un être humain - le nombre de particules dans l’univers. Par conséquent, si même le soleil explosait dans 5 milliards d’années, il n’y aurait pas eu deux humains identiques. Chaque homme est, ici-bas, une exception à part entière. Il faut donc le traiter comme tel. Bien entendu, il y a l’inévitable question de la signification spirituelle. Je ne suis pas personnellement sûr de l’existence d’un au-delà mais je dois dire que je le crois bien plus vraisemblable aujourd’hui qu’au début de ma carrière.
(...)
Vous expliquez dans votre dernier livre que le malade redoute moins la douleur que l’abandon...
 
L.I. : Absolument ! Il redouterait la souffrance si on ne faisait rien. Mais, et je le répète dans toutes mes interventions, nous pouvons venir à bout de toute douleur. L’argument de la douleur pour défendre l’euthanasie est un faux argument.
 
La deuxième raison invoquée par les partisans de l’euthanasie, c’est la dignité de l’homme. Cette affirmation m’est absolument insupportable parce que la dignité d’un être humain ne réside pas dans le fonctionnement de ses organes. Si on lui donne le sentiment de ne pas être abandonné et d’être reconnu en tant qu’homme, il conserve toute sa dignité. Rappelons en outre que s’il y a des patients qui demandent parfois l’euthanasie, ce n’est pas seulement en raison de symptômes physiques non maîtrisés mais du fait de l’anxiété dans laquelle on les laisse. Or, même celle-ci peut être médicalement contrôlée. Cela fait partie du traitement qui peut être donné dans des circonstances difficiles.
 
En réalité, l’euthanasie est une question de civilisation. Il y a des quantités de médecins qui ne sont pas informés de leur mission et des quantités de bien-portants qui pensent qu’on peut mettre fin à des vies. Cela ne leur pose pas de problème - comme disait Freud, "l’inconscient se croit toujours immortel" - jusqu’au jour où ils seront eux-mêmes confrontés à la situation...
 
Si les enfants apprennent un jour que la société accepte qu’il soit possible de mettre fin à la vie de leur grands-parents, la rupture du lien symbolique entre les générations sera dramatique. En luttant contre l’euthanasie, nous ne luttons pas seulement pour la survie de personnes en fin de vie mais nous livrons un combat pour la survie d’une culture et d’une civilisation.
(...)
Comment distingue-t-on euthanasie passive et euthanasie active ?
 
L. I. : Partons de deux exemples. Dans les centres de réanimation, il arrive que des personnes dans un coma profond depuis des années se réveillent sans que la médecine sache pourquoi. En auraient-elles la possibilité en cas de légalisation de l’euthanasie ? Dans les mêmes centres, il y a aussi des personnes qui sont non seulement cliniquement mais aussi physiologiquement morts : le cœur ne bat que grâce à une appareil d’assistance, les poumons ne respirent que par un respirateur artificiel, l’électro-encéphalogramme est plat. Ce sont des fausses vies et il est absurde de reprocher à un médecin d’arrêter ces appareils qui n’entretiennent qu’une survie artificielle. Cette euthanasie passive, puisque c’est ainsi qu’on l’appelle, n’a en réalité rien à voir avec une euthanasie. Débrancher les appareils d’assistance, ce n’est qu’admettre qu’il n’y a plus de vie.
(...)
L’opposition à l’acharnement thérapeutique est souvent considérée comme un soutien à la légalisation de l’euthanasie. Au-delà de la manipulation des sondages, ne pensez-vous pas que la question des malades en fin de vie demeure méconnue ?
 
L. I. : Sans aucun doute. Ce n’est pas pour rien que la demande d’euthanasie vient des bien-portants. Le problème de la fin de vie mériterait d’être enseigné en ayant recours à des exemples comme ceux des soins palliatifs. Dans l’immense majorité des cas, les patients qui sont traités dans les centres de soins palliatifs ne demandent pas qu’on les euthanasie. Je n’exclue pas que certaines familles le fassent, mais les patients non, parce qu’on les traite jusqu’au bout comme des personnes humaines à part entière : on les soulage, on leur témoigne respect et compassion, on prend toutes les dispositions afin qu’ils puissent mener leur réflexion spirituelle...
 
Il faudrait enseigner dans les écoles cette attitude vis-à-vis de la vie humaine afin que les enfants comprennent, dès leur plus jeune âge, que tout doit être fait en faveur de la vie jusqu’à son terme plutôt que de décider d’en finir. C’est une pathologie de certains bien-portants que de souhaiter l’euthanasie active.
 
A ce sujet, vous expliquez que la déchéance est en réalité dans le regard des bien-portants. N’est-ce pas la caractéristique d’une société marquée par le jeunisme, la compétition, la beauté à tout prix ?
 
L. I. : C’est aussi cela ; sans aucun doute. Les modèles proposés par la télévision et plus largement par les médias, sont effectivement des modèles de jeunesse, de beauté... L’image donnée des personnes âgées est négative. On en a assez entendu parler à propos de la canicule. Il y a un problème de solidarité et de reconnaissance. Elle fléchit dans la conscience des jeunes, mais aussi dans la conscience d’un certain nombre de donneurs de leçons !
 
Si, dans la tête des jeunes, il se glissait l’idée que l’on peut mettre fin à une vie humaine, ce serait extraordinairement dangereux pour toutes les générations qui viennent. Je pense qu’il faudrait des entretiens dans ce domaine dans le cadre de la formation des maîtres. Il est nécessaire également de trouver le moyen d’aborder ce problème avec les jeunes enfants afin qu’ils comprennent que chaque vie humaine est unique et que la civilisation a grandi en la défendant. Ce n’est pas seulement à l’Assemblée nationale ou au Comité d’éthique d’en discuter, c’est à chacun d’entre nous d’en prendre conscience.
 
Il faut vraiment que la défense de la vie humaine devienne une valeur de notre culture enseignée partout. Autrefois, il n’était pas besoin de l’enseigner parce que c’était admis universellement. Les modèles étaient donnés dès le départ dans l’éducation par une sorte de réflexe. C’était culturel. Aujourd’hui, il faut s’en occuper activement.
 
(...)
Vous avez évoqué la formation des maîtres. Abordons maintenant celle des infirmières et des médecins. Sont-ils assez sensibilisés à la question de la mort ?
 
L. I. : Il n’y a pas de formation philosophique. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir des maîtres qui ne faisaient aucun discours mais il suffisait de les voir faire pour comprendre ce qu’était la médecine et le devoir du médecin. Je pense que cette formation mériterait de faire partie des programmes. Ce serait probablement une petite révolution parce que ce n’a jamais été le cas. Mais aujourd’hui, c’est devenu nécessaire. J’ai plaidé en outre pour quelque chose de, je dirais, plus révolutionnaire. L’entrée en faculté de médecine dépend entre autres des aptitudes mathématiques. Je pense qu’on devrait remplacer cela par des examens psychologiques qui permettraient de déceler les personnalités adaptées à se mettre au service d’autrui et celles qui ne le sont pas, même si elles ont un quotient intellectuel élevé. Il faut instruire les infirmières et les médecins. Ils faut qu’ils soient conscients de leurs devoirs vis-à-vis de l’humanité.

 

Laissez un commentaire

Sans une claire défense de la vie humaine, on ne pourra jamais parler d'une authentique défense de l'environnement

Sur le site de la Conférence des Évêques Catholiques du Canada, cet excellent texte sur l'environnement et la défense de la vie, dont voici un extrait:

 

 

Le premier pas pour une relation correcte avec le monde qui nous entoure est précisément la reconnaissance, de la part de l’homme, de sa condition de créature : l’homme n’est pas Dieu, mais il est son image. C’est pourquoi, il doit chercher à devenir plus sensible à la présence de Dieu dans ce qui se trouve autour de lui: dans toutes les créatures, et en particulier dans la personne humaine, il y a une sorte d’épiphanie de Dieu4

L’homme, en étant l’image de Dieu, a une vraie affinité 
avec lui aussi. À partir de cet enseignement, on voit que 
le développement ne peut consister seulement dans 
l’usage, dans la domination, dans la possession sans 
restriction des choses créées et des produits de l’industrie 
humaine, mais plutôt dans le fait de subordonner la 
possession, la domination et l’usage à la ressemblance 
divine de l’homme et à sa vocation à l’immortalité5
.
Il existe donc une sorte de réciprocité : si nous prenons 
soin de la création, nous constatons que Dieu, par 
l’intermédiaire de la création, prend soin de nous. 
Par ailleurs, une conception correcte de la relation 
de l’homme avec l’environnement ne conduit pas à 
absolutiser la nature ni à la considérer comme plus 
importante que la personne elle-même. Si le Magistère 
de l’Église exprime sa perplexité face à une conception 
de l’environnement qui s’inspire de l’écocentrisme et 
du biocentrisme, il le fait parce que cette conception 
élimine la différence ontologique et axiologique qui 
existe entre la personne humaine et les autres êtres 
vivants. De cette manière, on en arrive à éliminer 
l’identité et la vocation supérieure de l’homme, en 
favorisant une vision égalitariste de la « dignité » de 
tous les êtres vivants. On se prête ainsi à un nouveau 
panthéisme aux accents néopaïens qui font découler
le salut de l’homme de la seule nature, en son sens 
purement naturaliste. L’Église invite au contraire à 
aborder la question de façon équilibrée, dans le respect 
de la « grammaire » que le Créateur a inscrite dans son 
œuvre, en confiant à l’homme le rôle de gardien et 
d’administrateur responsable de la création, rôle dont 
il ne doit certes pas abuser, mais auquel il ne peut se 
dérober. En effet, la position contraire qui absolutise la 
technique et le pouvoir humain finit par être aussi une 
grave atteinte non seulement à la nature, mais encore à 
la dignité humaine elle-même.
(…)
La loi inscrite par Dieu dans la nature et qui peut être 
lue à travers la raison, conduit au respect du dessein 
du Créateur, d’un dessein qui vise au bien de l’homme. 
Cette loi établit un certain ordre intérieur que l’homme 
trouve et qu’il devrait conserver. Toute activité qui 
s’oppose à cet ordre frappe inévitablement l’homme 
lui-même.
.
N’est-il pas vrai qu’à l’origine de celle que nous appelons 
la « nature » dans son sens cosmique, il y a « un dessein 
d’amour et de vérité »?
Si la nature et en premier lieu l’être humain sont 
considérés comme le fruit du hasard ou du déterminisme 
de l’évolution, la conscience de la responsabilité s’atténue 
dans les esprits. Dans la nature, le croyant reconnaît le 
merveilleux résultat de l’intervention créatrice de Dieu, 
dont l’homme peut user pour satisfaire ses besoins 
légitimes – matériels et immatériels – dans le respect 
des équilibres propres à la réalité créée.
.(…)
L’Église a une responsabilité envers la création et doit 
la faire valoir publiquement aussi. Ce faisant, elle doit 
préserver non seulement la terre, l’eau et l’air comme 
dons de la création appartenant à tous, elle doit surtout 
protéger l’homme de sa propre destruction. Une sorte 
d’écologie de l’homme, comprise de manière juste, 
est nécessaire. La dégradation de l’environnement est 
en effet étroitement liée à la culture qui façonne la 
communauté humaine : quand l’« écologie humaine» 
est respectée dans la société, l’écologie proprement 
dite en tire aussi avantage. De même que les vertus 
humaines sont connexes, si bien que l’affaiblissement 
de l’une met en danger les autres, ainsi le système 
écologique s’appuie sur le respect d’un projet qui 
concerne aussi bien la saine coexistence dans la société 
que le bon rapport avec la nature.
.
L’homme ne sera capable de respecter les créatures que 
dans la mesure où sera présent dans son esprit un sens 
plénier de la vie; dans le cas contraire, il sera conduit à 
se mépriser lui-même, ainsi que ce qui l’entoure, à ne 
pas avoir de respect pour le milieu dans lequel il vit, 
pour la création. C’est pourquoi la première écologie 
qui doit être défendue est « l’écologie humaine ». Cela 
revient à dire que sans une claire défense de la vie 
humaine, de sa conception jusqu’à sa mort naturelle, 
sans une défense de la famille fondée sur le mariage 
entre un homme et une femme, sans une véritable 
défense de ceux qui sont exclus et mis en marge de la 
société, sans oublier, dans ce contexte, ceux qui ont 
tout perdu, victimes de catastrophes naturelles, on ne 
pourra jamais parler d’une authentique défense de 
l’environnement.
 
 
Laissez un commentaire

«J'étais une éducatrice en CPE heureuse...», ou comment Mme Marois poursuit le plan de scolarisation précoce des enfants

Sur le site du journal Le Devoir du 11 avril 2013, une gardienne qui s'étonne devant la désaffection de la ministre Marois, la créatrice du système de garderie, passée à l'étape suivante, la maternelle pour les 4 ans :

 

(...)J’étais une éducatrice en CPE heureuse. Confiante par rapport au gouvernement de madame la première ministre Pauline Marois. Je suis dévastée. Je ne comprends pas qu’elle abandonne ses enfants. Je ne comprends pas qu’elle oublie comment les CPE rapportent à son peuple. Pourquoi, nous a-t-elle menti ? Pourquoi, ne tient-elle pas ses promesses ? Comment une première ministre qui veut faire un pays est-elle devenue si obsédée par le déficit zéro qu’elle en renie ses engagements ? Peut-on sacrifier les CPE pour l’atteindre au plus vite ? Je croyais que ce gouvernement nous considérait comme des professionnelles, je croyais que ce gouvernement nous respectait.
 
Les coupes annoncées dans les CPE pour juillet 2013 constituent un manque de respect envers les enfants, les familles, les éducatrices, les gestionnaires, etc. Comment pouvons-nous être solidaires avec un gouvernement qui nous méprise ?
 
 
Renée Lemyre - Éducatrice au CPE populaire Saint-Michel, établissement des Caracoles, Montréal
 

Il faut d'abord expliciter tous les avantages de la maternelle pour les milieux défavorisés. Dès lors, pourquoi les autres parents ne voudraient-ils pas donner ce qu'il y a de meilleur pour leurs enfants, soit la maternelle le plus tôt possible? D'autant  que les coupes dans les garderies ne font que commencer...

 

L'exemple de la France est frappant, on peut lire sur le site du journal Libération du 15 janvier 2013:

 

Maternelle dès 2 ans : priorité aux zones défavorisées
 
Le ministère de l'Éducation a publié ce matin une circulaire pour renforcer l'accueil des tout-petits à l'école et «favoriser la réussite scolaire»
 
Promesse de campagne numéro 37 du candidat François Hollande, la relance de la scolarisation des enfants de moins de trois ans est en marche. Le ministre de l’Éducation Vincent Peillon a publié ce mardi une circulaire sur le sujet (voir ci-dessous). Objectif : tripler le nombre de tout-petits dans les écoles maternelles des zones défavorisées d’ici à 2017. 3 000 postes seront créés à cet effet, afin de «favoriser la réussite» des enfants dont «la famille est éloignée de la culture scolaire».
 
(...)
La circulaire souligne que la scolarisation précoce est «un moyen efficace de favoriser (la) réussite scolaire (du jeune enfant) en particulier lorsque, pour des raisons sociales, culturelles ou linguistiques, sa famille est éloignée de la culture scolaire». Françoise Cartron précise : «Tout ce que peut apporter l'école en bain de culture et de langage, c’est la première marche vers l'égalité. On parle beaucoup des problèmes d’apprentissage de la lecture. Or, ce n’est possible que si l’enfant a une palette de mots suffisante.» Et la sénatrice socialiste d’appuyer : «Un enfant qui entre à l'école à moins de trois ans redouble deux fois moins jusqu’au CM2.»
 

Il est important que l'enfant reçoive l'apport d'une culture qu'il n'aurait pas nécessairement reçue à la maison. Un exemple tiré de La Presse du 11 avril 2013:

 

(Un des livres jeunesse destinés à éduquer nos enfants par l'entremise des «sacres», mots « québécois »...)

 

 

C'est ce qu'a constaté une mère de famille, orthopédagogue dans une école de la Rive-Sud, en empruntant à la bibliothèque municipale un livre de la collection Castor Benjamin, de la maison d'édition française Flammarion.

Dans l'histoire La rivière sans retour, un castor s'exclame «tabernacle» en voulant aider Nitou l'indien, le personnage principal, qui est à la dérive sur son canot. L'auteur définit l'expression en bas de page, écrivant qu'il s'agit d'un «mot québécois signifiant l'étonnement».

(...)

Dans son travail auprès des élèves, l'orthopédagogue utilise régulièrement des livres jeunesse. Ce n'est pas le premier exemple du genre. Il arrive souvent que les auteurs utilisent des mots et un langage inappropriés pour un jeune public, note Mme Montreuil.

«Ça arrive plus fréquemment qu'on ne le pense que des histoires comme ça sont publiées. Les éditeurs semblent parfois manquer de jugement», dit-elle.(...)

Sans parler du manque de jugement des institutions scolaires qui cautionnent de tels livres pour développer la « culture » scolaire de nos enfants. Pour ces gouvernements socialistes, plus tôt on extirpe l'enfant de l'influence parentale, plus tôt on pourra les endoctriner pour en faire des citoyens malléables à souhait.

Laissez un commentaire

Dix années après la légalisation de l'euthanasie en Belgique, des experts se prononcent sur un fiasco

Sur le site de lalibre.be du 13 juin 2012, on retrouve cette lettre signée par une multitude de spécialistes médicaux et juridiques sur la question:

(Les jumeaux belges euthanasiés par crainte d'une prochaine cécité.)

 

 

L’euthanasie est-elle la manière appropriée de rencontrer la souffrance des personnes en fin de vie ?
 
Dix ans après la dépénalisation de l’euthanasie en Belgique, il nous semble important de réfléchir à cette question. Partons d’un constat : des soins médicaux appropriés, un accompagnement psychologique et une présence aimante aux côtés du malade suppriment souvent la demande d’euthanasie. Il arrive un moment où les traitements curatifs deviennent inutiles et sources de désagréments disproportionnés par rapport aux bénéfices escomptés. Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire qu’ils doivent être arrêtés pour ne pas tomber dans l’acharnement.
 
Par contre, il faut continuer et intensifier les soins d’accompagnement et de confort, c’est-à-dire les soins palliatifs. Ceux-ci favorisent une authentique mort dans la dignité, tout en évitant d’abréger délibérément la vie. De très nombreux professionnels de la santé et bénévoles accompagnent la vie finissante avec une persévérance qui force l’admiration. Jour après jour, rejetant toute forme d’acharnement thérapeutique, ils mobilisent les ressources de plus en plus efficaces de la médecine actuelle pour soulager et rendre supportable la douleur physique. Par leur écoute, leur professionnalisme et leur générosité de cœur, ils apaisent le malade et le soutiennent jusqu’à son dernier souffle de vie. La présence de la famille et des proches est elle aussi essentielle. En des moments particulièrement intenses, nombreux sont ceux qui ont découvert qu’au lieu de donner la mort, il est plus beau et gratifiant de donner de la qualité de vie jusqu’au bout.
 
Sans aucun doute, toute demande d’euthanasie doit être écoutée et reçue avec compréhension. Nous mesurons en effet l’extrême gravité et le poids de ces situations angoissantes où le patient n’en peut plus. Mais la société doit-elle nécessairement accéder à cette demande ? Une telle demande est souvent un appel à l’aide. A cet appel, et il faut le redire avec force, la seule réponse appropriée est de soutenir le désir de vivre qui se manifeste dans toute expression d’une demande de mort.
 
Cependant, une dépénalisation de l’euthanasie n’est-elle pas inéluctable dans une société laïque et pluraliste comme la nôtre ? L’euthanasie est souvent revendiquée comme l’ultime liberté : celle de pouvoir choisir l’heure et la manière de sa mort. Toutefois, remarquait récemment Luc Ferry, elle fait peser sur le médecin la charge de procurer cette mort. On se retrouve ainsi confronté au paradoxe d’une liberté qui met en lumière l’absence d’autonomie de l’individu par le besoin qu’il a d’autrui pour mourir. L’euthanasie est donc loin d’être une affaire purement individuelle. C’est ce qui distingue l’euthanasie de la "liberté" du suicide qui, tout en interpellant la société, ne reçoit pas son aval et n’engage pas le corps médical.
 
L’autorisation légale de l’euthanasie a quant à elle un impact sur le tissu social et sur notre conception sociétale de la médecine. Elle transgresse un interdit fondateur et affecte en cela même les bases de notre démocratie, en délimitant une classe de citoyens à qui on peut donner la mort avec l’aval de la société. Dès lors qu’elle revêt une indéniable dimension sociopolitique, l’euthanasie peut être légitimement récusée au nom d’intérêts publics supérieurs : la sauvegarde des fondements de la démocratie et la protection de la spécificité de la médecine, connue depuis toujours comme l’"art de guérir", et non comme l’art de faire mourir.
 
Notre propos est largement attesté par les faits : l’euthanasie dégrade la confiance au sein des familles et entre les générations; elle instille de la méfiance à l’égard des médecins; elle fragilise les personnes les plus vulnérables qui, sous l’effet de diverses pressions, conscientes ou inconscientes, peuvent se croire moralement obligées d’exprimer une demande d’euthanasie.
 
En dépénalisant l’euthanasie, la Belgique a ouvert une boîte de Pandore. Les dérives envisagées il y a dix ans sont aujourd’hui devenues une réalité. La Commission fédérale de contrôle émet elle-même des doutes sur sa capacité à remplir sa mission, celle-ci étant liée au respect de l’obligation de déclarer les euthanasies pratiquées. Peut-on raisonnablement imaginer qu’un médecin se dénonce lui-même s’il n’a pas respecté les conditions légales ? A la lecture des rapports de la commission, on constate que les conditions, qui se voulaient strictes au départ, font l’objet d’appréciations très élargies. Sont ainsi avalisés des cas de suicide assisté de même que des euthanasies justifiées par une souffrance psychique qui ne résulte pas d’une pathologie grave et incurable, alors que ces situations sont exclues du champ d’application de la loi.
 
Estimant en outre que le caractère insupportable de la souffrance est d’ordre subjectif, la commission hésite à vérifier que cette condition légale essentielle est bien remplie. Ne peut-on s’étonner que la commission n’ait jamais transmis de dossier au parquet en dix ans ? Peut-on affirmer, sans parti pris idéologique, que la loi est respectée et que la pratique de l’euthanasie est sous contrôle ? A fortiori, les nombreuses propositions d’assouplissement ou d’élargissement de la loi actuelle, en particulier aux mineurs d’âge et aux déments, suscitent notre plus vive inquiétude. Comme il était prévisible, une fois l’interdit levé, nous marchons à grands pas vers une banalisation du geste euthanasique. Force est de constater que, paradoxalement, plus une société refuse de voir la mort et d’en entendre parler, plus elle se trouve encline à la provoquer.
 
Dix ans après la dépénalisation de l’euthanasie en Belgique, l’expérience atteste qu’une société faisant droit à l’euthanasie brise les liens de solidarité, de confiance et d’authentique compassion qui fondent le "vivre ensemble", et en définitive se détruit elle-même. Aussi en appelons-nous à une évaluation objective et courageuse de la loi, plutôt qu’à son assouplissement ou son extension.
 
Collectif de professionnels
 
Dr B. ARS, président de la Société médicale belge St-Luc; Prof. J.-M. AUWERS (UCL); Dr Ph. BALLAUX, Dienst Hartchirurgie, Gent; Dr B. BEUSELINCK, oncologue, UZ Leuven; Prof. O. BONNEWIJN (IET, Bruxelles); V. BONTEMPS, présidente de l’Arche, Bruxelles; J-M. CHARLIER, coordinateur de l’ASBL Emmanuel Adoption; Prof. L.-L. CHRISTIANS (UCL); Dr G. de BETHUNE, pédiatre, membre du Conseil national de l’Ordre des médecins; Dr I. DE BOCK, médecin en soins palliatifs, Bruxelles; Prof. em. H. DE DIJN (KULeuven); Prof. em. A. de HEMPTINNE, Faculteit Geneeskunde, UGent; Prof. J.-P. DELVILLE (UCL); Dr C. DENEYER, Bruxelles; Prof. P.-A. DEPROOST (UCL); Dr A. de RADIGUÈS, pédiatre, Bruxelles ; Dr P. DESCHEPPER, Belgische Artsenvereniging St-Lucas; Prof. em. L. de THIBAULT de BOESINGHE, oncologue, UGent; Dr J.C. DEVOGHEL, directeur hre., Centre douleur CHU, Liège; Prof. T. DEVOS, hématologue, UZ Leuven; Prof. Chr. de VISSCHER (UCL); Dr X. De WAGTER, cardiologue, Gent; Prof. Ph. de WOOT (UCL); Prof. ém. X. DIJON (FUNDP); Dr C. DOPCHIE, oncologue, Tournai; Dr Th. FOBE, Bruxelles; Dr P. FORGET, anesthésiste-réanimateur, UCL) ; Dr M. FRINGS, médecin spécialisée en soins palliatifs; Prof. M. GHINS (UCL); W. HANCE, pasteur à La Louvière; Dr C. HENDRICKX, Charleroi ; Prof. J.-M. HENNAUX (IET, Bruxelles) ; Prof. X. HERMAND (FUNDP) ; Dr Ph. HERMANNS, Gent; Prof. L. ISEBAERT (UCL) ; Dr Ch. JANNE d’OTHÉE, pédiatre, Bruxelles; M. Mustafa KASTIT, imam et théologien; Prof. D. LAMBERT (FUNDP); Prof. Baudouin LE CHARLIER (UCL); Prof. Ch. LEFEBVRE, (UCL); Dr Th. LETHÉ, Bruxelles; Prof. I. LINDEN (FUNDP); Dr P. LOVENS, Bruxelles; Dr J.-B. LINSMAUX, Psychiatre; Prof. D. LUCIANI (UCL); Prof. S. LUTTS (UCL); M. Yacob MAHI, professeur de religion islamique; Prof. A. MATTHEEUWS (IET, Bruxelles); Prof. J. MENTEN, radiothérapie-soins palliatifs, UZ Leuven; Prof. F. MIES (FNRS-FUNDP); Prof. E. MONTERO (FUNDP); X. MULLER, philosophe; Prof. D. MANICOURT, Cliniques univ. St-Luc, Bruxelles; J. PAUTUT, pasteur à Mons; Prof. A. PERSU, Cliniques univ. St-Luc (UCL); Dr Th. PHILIPS, cardiologue, UZ Leuven; Dr K. PEDERSEN, neurologue (Erasme); Prof. H. REYCHLER, Cliniques univ. St-Luc (UCL); Prof. L. RIZZERIO (FUNDP); Prof. ém. H. SIMONART (UCL); Dr. A. SEGHERS, gynécologue; Désirée SEGHERS, juriste; Prof. B. STEVENS (UCL); R. STOCKMAN, médecin dans la santé publique, Generale Overste van de Broeders van Liefde; Dr. M. STOENOIU, chef de clinique adjoint, Cliniques univ. St-Luc, Bruxelles; J.-Cl. THIENPONT, pasteur de l’Eglise protestante d’Ixelles; Dr M. THOMEER, pneumologue, Genk; Prof. R. TROISI, Ghent University Hospital Medical School; Prof. ém. L. VAN BUNNEN (UCL); Dr P. VAN EYKEN, anatomopathologiste, Genk; Prof. ém. D. van STEENBERGHE (KULeuven); Dr P. VUYLSTEKE, Oncologue, Namur; H. WOUTERS, orthopédagogue, membre du directoire de l’European Association for Mental Health in Intellectual Disability.
Laissez un commentaire

Euthanasie : témoignage d'un passage du «pour l'euthanasie» au «contre l'euthanasie»

Sur le site de (texte du 17 août 2011) atlantico.fr du 10 avril 2013:

 

 

(Matthieu Creux, blogueur, auteur de l'article)

 

 

 

 Jusqu'à il y a quelques mois, j'étais pour la légalisation très encadrée et sous conditions (au pluriel) de l'euthanasie en France. Depuis l'année dernière et une rencontre avec Nora Berra, alors nouvelle secrétaire d'État chargée de la Santé (après avoir été un temps secrétaire d'État chargée des Aînés), ma position a évolué.

 
Estimant que les principes de liberté et de responsabilité individuelles devaient primer sur le carcan que la société sait souvent imposer aux uns et aux autres, mon côté libéral offrait son soutien aux défenseurs du libre arbitre. Après tout, puisque je réservais l'euthanasie aux cas médicaux où la souffrance ne peut être diminuée et où l'avancée de la maladie est irréversible, quels qu'en soient les traitements administrés, pourquoi interdire à ceux qui ne vont pas s'en sortir et qui souffrent sans commune mesure avec ce que les "vivants" connaissent de décider du moment de leur mort, entouré de leurs familles ou "en écoutant Bach", comme l'écrivait en 1979 Michel Lee Landa, écrivain et fondateur de l'association pour le droit de mourir dans la dignité.
 
Pourtant, après avoir écouté Nora Berra et Jean Leonetti, médecin, auteur de la Loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie (votée après l'affaire Vincent Humbert de 2003), il s'avère que la population réellement en demande d'euthanasie n'est quasi-exclusivement constituée que de personnes très souffrantes, pendant longtemps mal soignées, abandonnées par leurs proches et qui, honteuses du regard des autres devant leurs situations, demandent à en finir. C'est important de le savoir car souvent, ceux qui réfléchissent à l'euthanasie sont bien différents de ceux qui finiront par sérieusement y penser.
 
Face à cette situation, il m’apparaît maintenant troublant de n’apporter que l’euthanasie comme saine solution. C’est plutôt un aveu d’échec. En effet :
 
La douleur ? Les progrès pour la faire disparaître ou l'atténuer par sédation sont perceptibles chaque année et permettent aujourd'hui, d'après les médecins, un accompagnement humain de la fin de vie. En témoignent les 520 000 décès par an dans la dignité dans les services des soins palliatifs des hôpitaux français.
 
Le sentiment d'abandon ? Il est impensable que la société se penche d’abord sur la question de l’euthanasie avant de se résoudre à juguler la solitude des mourants. Faciliter la venue des familles (aide financière au transport, résidence des familles accolées aux hôpitaux, etc..), présence médicale ou initiative associative : il n’est pas normal qu’on en laisse « pourrir » seuls au fond du trou sans aucun regard, sans aucune aide.
 
L’opprobre vis-à-vis des malades ? Une fois qu’ils souffriront moins et qu’ils seront entourés, gageons que la sensation d’être "dérangeants" s’effacera d’elle-même chez les malades, avec leurs envies de mourir.
 
Aujourd'hui, la loi Leonetti parait être une loi juste et équilibrée. La loi interdit strictement l'euthanasie active, c'est-à-dire donner délibérément la mort à autrui. En parallèle, l'acharnement thérapeutique, après décision collégiale du corps médical et l'accord du patient ou de sa famille, est aussi interdit lorsque la poursuite des soins est jugée inutile, disproportionnée et « n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie ». De plus, toujours dans l'optique de préserver la dignité du malade, la loi oblige les médecins à pratiquer des soins palliatifs en soulageant la douleur du patient avant sa mort, tout en accompagnant les proches.
  
En résumé, aujourd’hui, en France, on a le droit de ne pas continuer à vivre, mais on n’a pas le droit de demander la mort. (...)
 
 
Il est possible de faire changer une personne sur la question de l'euthanasie. Une personne à la fois. 
Laissez un commentaire

Les difficultés des enfants de parents séparés au début de leur scolarité

Sur le site du journal La Presse du 10 avril 2013:

 

 

 

Les séparations freinent la réussite des enfants

 Quand leurs parents se sont séparés dans les deux ans précédant leur entrée à l'école, les enfants sont plus susceptibles d'en arracher à la maternelle.

 C'est l'une des conclusions d'une étude de l'Institut de la statistique du Québec parue hier, qui s'appuie sur une cohorte de 2120 enfants québécois suivis de l'âge de 5 mois à 4 ans.

L'institut a passé en revue divers facteurs pouvant influer sur le degré de préparation des enfants à l'école.

Comme le souligne l'auteure Hélène Desrosiers, on aurait tendance à croire que les difficultés scolaires d'enfants de parents séparés s'expliquent par une «vulnérabilité sur le plan affectif». Ça ne semble pas être le cas, du moins pas directement.

Il semble que c'est plutôt sur les plans cognitif et de l'acquisition de connaissances que ces enfants sont moins bien préparés à la maternelle.

L'étude avance que les parents séparés «consacrent une partie de leur temps et énergie à la réorganisation de la vie sur les plans matériel, financier, etc.» et que, dans le tourbillon, ils ont peut-être moins de temps pour stimuler leur enfant, du moins à court terme.

Cela dit, «il est aussi possible que les changements qui accompagnent la séparation poussent certains enfants à être moins réceptifs aux apprentissages scolaires», peut-on lire. (...)

Laissez un commentaire

Le Kentucky veut mieux informer les parents d'enfants trisomiques à naître

Sur le site de genethique.org du 8 avril 2013:

 

 

 

A propos de l’obligation d’information des professionnels de santé, il faut noter qu’à la suite du Massachussets, le Kentucky a voté le 15 mars 2013, quelques jours avant la journée internationale de la trisomie 21, l’amélioration de l’information délivrée aux parents lors d’un diagnostic de trisomie 21.
 
Ces deux États imposent ainsi aux professionnels de santé, au moment de l’annonce aux parents d’un diagnostic de trisomie 21 chez leur enfant né ou à naître, de leur fournir une information écrite sur la trisomie 21, les programmes de soutien locaux ou internationaux, ainsi qu’une liste d’associations spécialisées sur la trisomie 21 et leurs coordonnées. (...)

 

Laissez un commentaire

Les médecins irlandais réitèrent leur opposition à l'avortement

Sur le blog de Jeanne Smits du 9 avril 2013:

 

 

 

 

 

Sous pression des organisations internationales et des médias pour mettre fin à son interdiction de l'avortement, le gouvernement irlandais a depuis plusieurs mois indiqué qu'il entendait obtempérer – mais la principale organisation de médecins du pays, l'Irish Medical Association, a rejeté vendredi dernier trois motions visant à libéraliser divers aspects de la loi.

Les motions étaient présentées par Doctors for Choice, un groupe de médecins qui font pression pour la légalisation de l'avortement. Elles ont toutes été rejetées par 42 voix contre 32.
 
Parmi les propositions de dépénalisation, les grands classiques des « cas limites » : les cas de « risque réel et substantiel pour la mère », ceux de grossesses consécutives au viol ou à l'inceste et celui d'« anormalité fœtale non-viable ».
 
Un médecin psychiatre du Life Institute (pro-vie), le Dr Sean O Domhnaill présent à la conférence, estime que le vote négatif « porte un coup important aux propositions du gouvernement ». « En tant que médecin, nous sommes formés pour sauver des vies, et la plupart des médecins irlandais veulent continuer la pratique qui consiste à protéger à la fois la mère et l'enfant lors de la grossesse », rapporte Hilary White de LifeSite. Il a souligné également que toute ouverture « limitée » à l'avortement entraîne immanquablement un glissement vers l'avortement à la demande, « un modèle qui ne devrait être suivi par aucun médecin ».
 
Parmi les propositions en cours de la part du gouvernement se trouve celle de dépénaliser l'avortement lorsque la mère enceinte menace de se suicider si elle ne peut avorter, et ce malgré les dépositions des experts qu'il a entendus et qui sont formels : c'est une fiction créée par le lobby de l'avortement en vue d'enfoncer un coin dans la loi irlandaise protectrice de la vie, un principe qui a valeur constitutionnlle. Au contraire, la commission parlementaire chargée du dossier a pu prendre connaissance des données fournies par des professionnels de la santé attestant que le risque statistique de maladie mentale grave, de déception et d'usage de stupéfiants est plus élevé pour les femmes qui ont subi un avortement.
 
(...)
 
Le vote pro-vie des médecins intervenait à quelques jours seulement de l'enquête formelle recherchant les causes de la mort de Savita Palavannar, qui s'est ouverte lundi dans une ambiance de forte hostilité à la protection irlandaise de la vie – alors même que l'Irlande affiche l'un des plus bas taux mondiaux de mortalité maternelle. Praveen, le mari de cette jeune femme d'origine indienne morte de septicémie alors qu'elle faisait une fausse couche, a répété par deux fois que le personnel de l'hôpital où sa femme est entrée en octobre dernier lui avait refusé d'avorter l'enfant qui vivait encore alors que la fausse couche était enclenchée en affirmant que cela n'était pas possible parce que l'Irlande est un pays catholique.
 
C'est l'aspect que retient – avec délectation – la presse internationale.
 
On parle moins de ce qui constitue – cela semble se confirmer – le véritable scandale de l'affaire Savita : par suite d'une série d'erreurs d'appréciations et d'inactions, l'infection dont souffrait Savita n'a pas été diagnostiquée, et les soins par antibiotiques dont elle aurait dû rapidement bénéficier lors de sa prise en charge n'ont été mis en place qu'une fois la fausse couche achevée.
 
Dire que Savita est morte « à cause » des lois pro-vie, c'est pour le coup l'effet d'une désinformation délibérée.
 

 

Laissez un commentaire

La Marche pour la vie 2013 - Nolisés

 

Marche pour la vie à Ottawa le 9 mai: autocars de Montréal et Québec.

La Marche nationale pour la vie se déroula le jeudi 9 mai prochain à Ottawa. L'an dernier, près de 20 000 personnes s'étaient déplacées devant la Colline parlementaire pour souligner l'évènement. Plusieurs évêques catholiques seront de nouveau au rendez-vous en 2013, dont les archevêques de Montréal et de Québec, Mgr. Christian Lépine et Mgr. Gérald Cyprien Lacroix.

 Vous désirez vous aussi vivre cette expérience? Des autocars nolisés par Campagne Québec-Vie vous permettront d'y participer.

Le prix du billet aller-retour est $35,00. Forfait familial disponible.

Les horaires se lisent comme suit:

MONTRÉAL

7 h 00 Deux (2) départs

  1. Montréal - Centreville (895, rue De la Gauchetière ouest) avec un deuxième embarquement au métro Crémazie - 8753 Lajeunesse.
  2. Laval - Église Holy Name of Jesus (899, boul. Chomedey) avec un deuxième embarquement au Centre Fairview (devant Sears Canada)

10 h 00 Messe pro-vie (bilingue) Cathédrale Notre-Dame

12 h 00 Ralliement sur la Colline parlementaire

13 h 30 MARCHE dans les rues du centre-ville d’Ottawa

14 h 45 Témoignage du mouvement « Silent No More » (Colline parlementaire)

16 h 00 Service de prière de clôture (Colline parlementaire Aumônerie de Rite catholique Oriental d’Ottawa

 

QUÉBEC

7 h 00 Départ des Services diocésains (1073, boulevard René-Lévesque Ouest, Québec.) Possibilité de stationner son véhicule.

12 h 00 Arrivée à Ottawa

12 h 00 Ralliement sur la Colline parlementaire

13 h 30 Marche dans les rues du centre-ville d’Ottawa

14 h 45 Témoignage du mouvement « Silent No More » (Colline parlementaire)

16 h 00 Service de prière de clôture (Colline parlementaire)

16h30 Départ d'Ottawa

21h30 Arrivée à Québec

 

Coût: $35. par personne pour l'aller-retour Québec-Ottawa en autocar de luxe. Forfait familial disponible : $20,00 par personne pour une famille.

Inscription: Avant le 6 mai, au (438) 930-8643, (514) 344-2686, ou par courriel au:  [email protected].

Renseignements supplémentaires:

  • La webtélé diocésaine de Québec accompagnera le groupe; voir leur vidéo de l’an dernier ici.
  • Le dépliant de la marche
  • L'affiche de la marche
  • L'affiche de la marche et de l'horaire de l'autocar de Québec.
  • Lunch à apporter si désiré ou dîner à Ottawa.
  • Arrêt pour le souper pour les voyageurs provenant de Québec.

Au plaisir de vous voir.

Laissez un commentaire

Témoignage d'une femme ayant subi un avortement à la 26e semaine de grossesse d'un enfant en santé au CLSC des Faubourgs.

On répète constamment et faussement que, passée la 24e semaine, on envoie les femmes enceintes se faire avorter aux États-Unis. Aujourd'hui, à l'émission d'Isabelle Maréchal, une femme témoigne qu'elle s'est fait avorter à la 26e semaine de grossesse dans ce CLSC de Montréal. Et que cet enfant était en parfaite santé.il ne s'agissait pas de l'un de ces nombreux avortements eugéniques perpétré à l'hôpital Ste-Justine.

Pour écouter l'émission radiophonique, cliquez ici.

Le témoignage de Karel est à la 21e minute, 40 secondes.

À noter que plusieurs de ces témoignages dans l'émission manifestent que l'avortement est considéré comme le moyen de contraception de dernier recours et parfois, de premier recours...

Enfin, plusieurs de ces témoignages sont de femmes qui ont subi deux, trois, ... cinq avortements...

Campagne Québec-Vie demeure à l'affût des informations pour vous renseigner sur l'actualité de l'enfant à naître. Cela demande beaucoup de temps et d'attention aux journaux, émissions radio et télé, sites internets, etc. Il ne nous reste que 3 jours pour notre campagne de financement du temps de Pâques et nous avons du travail à faire pour rejoindre notre objectif ! Merci de nous aider financièrement pour continuer cette oeuvre si importante pour la défense des enfants à naître.

Laissez un commentaire