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Le cardinal Müller dénonce la « Grande réinitialisation »


Cardinal Gerhard Müller, ex-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Par Maike Hickson ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Patrick Craine/LifeSiteNews

5 février 2021 (LifeSiteNews) ― Le cardinal Gerhard Müller, ex-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a récemment ajouté ses réflexions, dans un entretien avec Edward Pentin du National Catholic Register, au débat entourant la Grande réinitialisation (Great Reset), telle que promue par le Forum économique mondial de Davos (FEM). Dans ce contexte, le cardinal lance un grave avertissement : il voit une alliance entre les organismes capitalistes occidentaux avec la Chine, formant un nouveau « capital-socialisme unifié ».

Le 29 janvier, le prélat allemand déclara à Pentin que les deux camps — « le capitalisme mercantile, les géants de la technologie des pays occidentaux » et le « communisme de la République populaire de Chine » — « convergent et s’allient aujourd’hui en un capital-socialisme unifié », donnant le jour à un « nouveau colonialisme ». Par ces propos, il semble laisser entendre que nous assistons ici à l’alliance des grandes puissances financières avec les États communistes — en particulier la Chine — visant à la domination des puissances mondiales capitalistes sur le monde, tandis que les masses sont maintenues dans des sociétés socialistes, contrôlées et réprimées par l’État. Ceci n’est pas sans rappeler les actions des pays occidentaux face à la crise du coronavirus¹ qui ont entraîné la suppression de nombreuses libertés au nom d’une crise sanitaire. LifeSite a pris contact avec le cardinal Müller pour approfondir la question. Nous écrirons un article sur ses commentaires si nous les recevons.

Le Great Reset est un programme publié par le Forum économique mondial (FEM) qui utilise la crise du coronavirus comme raison d’un remaniement fondamental sur la façon dont nous, être humains, vivons ensemble sur terre. Le FEM prétend sur son site internet que « les changements que nous avons déjà observés en réaction au covi-19 prouvent qu’une reconfiguration de nos bases économiques et sociales est possible ». À la lumière des crises économiques et environnementales prédites, le FEM affirme que « nous devons construire des fondations entièrement nouvelles pour nos systèmes économiques et sociaux ». La façon dont cette reconstruction de nos sociétés est perçue par ces acteurs financiers mondiaux (voici une liste des participants à la réunion du FEM 2020 à Davos, en Suisse) peut être vue dans une vidéo du FEM intitulée Huit prédictions pour le monde en 2030.

Cette vidéo annonce : « vous ne posséderez rien, et vous serez heureux. Tout ce que vous voudrez, vous le louerez et il vous sera livré par drone ». Outre l’abolition de la propriété privée — un objectif typique des idéologies socialistes — le FEM prévoit également la fin des valeurs occidentales, lesquelles sont évidemment basées sur le christianisme : « Les valeurs occidentales auront été testées jusqu’au point de rupture. » Il faut se demander quel genre de valeurs remplaceront ces « valeurs occidentales » et d’où elles viendront.

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Dans ce contexte, les propos du cardinal Müller sont significatifs, puisqu’il décrie ce nouveau programme idéologique pour notre monde.

Alors qu’il est ouvert à ce que des personnalités des milieux économiques et politiques se réunissent pour discuter de questions importantes, le cardinal allemand se demande quelle « image de l’humanité » le FEM se fait réellement. En même temps, le cardinal prévient que le but de cette nouvelle force convergente — la collaboration entre les grandes entités capitalistes et la Chine — est « le contrôle absolu de la pensée, de la parole et de l’action ».

Dans ses propos, le cardinal Müller souligne l’importance du monde numérique aujourd’hui et la façon dont il affecte la vie humaine. Il voit qu’un « homme homogénéisé » est en train d’être créé, et qu’un tel homme « peut être piloté plus facilement ».

« Le monde orwellien de l’homo digitalis a commencé », explique-t-il. « Par le biais du courant médiatique dominant, la conformité totale de la conscience des masses sera réalisée par les médias ». Le cardinal Müller fait référence ici à l’auteur français du XIXe siècle, Gustave Le Bon, qui avait prédit une telle situation dans son livre intitulé Psychologie des foules.

Le cardinal Müller rejette également l’idée que de telles critiques de la Grande réinitialisation et de ses plans idéologiques ne sont que des « théories du complot » et ajoute que les systèmes totalitaires « ont toujours dénigré toute critique comme étant conspiratrice et subversive ». Il fait référence dans ses propos aux nombreuses mises en garde contre les régimes totalitaires du XXe siècle émises à cette époque et explique qu’elles « peuvent difficilement être discréditées en tant que théories du complot, puisque de réels développements politiques leur ont donné raison ».

Nous avertissant de ne pas prendre les projets de la Grande réinitialisation et d’autres programmes similaires de fondations très riches comme d’innocentes entreprises, le prélat allemand déclare que « la confiance aveugle dans l’attitude philanthropique des dirigeants des Big Foundations et Open Societies n’est possible qu’avec une négation totalement naïve de la réalité ».

Le cardinal allemand, ancien évêque de Ratisbonne en Allemagne, souligne qu’il y a eu dans le passé des tentatives pour recréer l’homme et réinventer le monde. Ces tentatives se sont toujours transformées en mouvements totalitaires. Chaque fois que l’homme a voulu « se recréer et se racheter », dit-il à Pentin, un monstre a été créé à la place, citant comme exemple « l’horrible expérience humaine » de la communiste Union soviétique qui a coïncidé avec la révolution industrielle.

« Cela aurait dû nous convaincre », ajoute-t-il, « que l’utopie d’un paradis sur terre, sous quelque forme que ce soit, entraîne les plus grands crimes qui soient contre l’humanité (déni de liberté des dissidents, destruction du travail, réduction de la population par l’avortement et l’euthanasie). La nature de l’homme, blessée par le péché, a besoin du pardon divin. Seule la grâce de Dieu peut nous racheter et nous donner “la liberté et la gloire des enfants de Dieu” ».

Nous rappelons ici à nos lecteurs que le président américain Joseph Biden est en alliance avec le programme de la Grande réinitialisation et appelle même son nouveau programme « Build Back Better », un slogan qui est également employé par le Forum économique mondial. Le Forum économique mondial, dans le même temps, s’est aligné sur la Chine et a invité son président Xi Jingping à présenter un exposé lors de la journée d’ouverture de sa réunion (virtuelle) annuelle en 2021. Le FEM lui-même a qualifié sa participation au forum d’« occasion historique de collaboration ».

En octobre 2020, le cardinal Müller avertissait déjà que l’élection de Biden comme président des États-Unis pourrait avoir de graves répercussions sur les États-Unis ainsi que sur les démocraties du monde, surtout à la lumière de la puissance croissante de la Chine.

S’adressant à Breitbart News, le cardinal allemand déclarait : « le résultat de l’élection américaine déterminera si les États-Unis resteront la première puissance mondiale — pour la liberté et la démocratie — ou si une dictature communiste assumera ce rôle pour la communauté mondiale ». Parlant au sujet de la dictature chinoise et de sa puissance croissante dans le monde, le cardinal Müller explique qu’« en Chine, on répète la devise de l’Allemagne nazie : Vous n’êtes rien — l’État est tout. Et pourtant, c’est l’inverse qui est vrai : les gens sont tout et l’État n’existe que pour servir le bien commun ».

« Et parce que les États-Unis sont la première puissance du monde libre, ils doivent également mettre un terme à l’emprise impérialiste d’une superpuissance communiste qui cherche à dominer le monde, et permettre au peuple chinois et aux autres peuples opprimés d’entrer dans la communauté et la solidarité des peuples libres ».

En parfaite adéquation avec la prédiction du FME selon laquelle les « valeurs occidentales » atteindront bientôt leur point de rupture, le cardinal Müller faisait part en janvier 2021 de sa préoccupation quant au fait que le nouveau régime Biden mène maintenant une campagne de « déchristianisation de la culture occidentale ». S’exprimant sur le site d’information catholique autrichien Kath.net, le prélat explique que l’administration Biden, « avec son pouvoir politique, médiatique et économique concentré, est à l’avant-garde de la campagne la plus subtilement brutale de ces 100 dernières années pour la déchristianisation de la culture occidentale ». Ses propos se rapportent au fait que le président Biden a déjà pris des mesures pour promouvoir l’avortement et le programme LGBT.

Le Forum économique mondial lui-même fait également la promotion du programme LGBT ainsi que de celui de l’avortement.

Le cardinal Müller s’oppose fermement à ces programmes antichrétiens et déclare à Kath.net que quiconque « en tant que chrétien se positionne contre le courant principal de la propagande LGBT, l’avortement, la légalisation de la consommation de drogues, la dissolution de la sexualité masculine-féminine, se fait traiter d’“extrême droite” ou même de “nazi”, même si ce sont précisément les nationaux-socialistes avec leur idéologie darwiniste biologique et sociale qui sont en contradiction la plus ouverte avec l’image chrétienne de l’homme ».

Les chrétiens en politique doivent s’opposer à ces programmes, dit-il, même s’ils ne peuvent pas suffisamment influencer les lois promulguées. « Mais ils ne doivent jamais participer, activement ou passivement, au mal », ajoute-t-il. « Ils doivent au moins protester contre, et — dans la mesure de leurs possibilités — y résister, même s’ils sont discriminés pour ce faire ».


¹La seule crise que j’ai vu jusqu’à maintenant, ce sont les mesures débiles que les gouvernements dans le monde ont prises, prétendument pour combattre un coronavirus. ― A. H.



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