Statue du Sieur Paul de Chomedey de Maisonneuve, sur la Place d'Armes de Montréal.
Par Georges Buscemi (Campagne Québec-Vie) — Photo : Anniestm/Wikimedia Commons
Chers compatriotes,
Comme tant d’autres Québécois, j’ai écouté avec attention les justes doléances de commentateurs comme Benoît Dutrizac face au triomphe accablant du Parti libéral du Canada, porté au pouvoir par ceux-là mêmes qu’il maltraite depuis des décennies — les Québécois.
À Campagne Québec-Vie, nous comprenons cette colère. Nous comprenons ce sentiment d’impuissance devant une classe politique déconnectée, élitiste et méprisante. Nous comprenons ce découragement qui a fait dire à Dutrizac : « Je ne crois plus en Dieu ni en la justice », devant tant d’injustices répétées.
Cependant, il faut aller plus loin dans l’analyse.
Car vouloir protéger la culture québécoise, défendre la nation, affirmer la différence linguistique et culturelle — tout cela est vain si nous refusons de voir que la famille est la première courroie de transmission de cette culture, et que la famille québécoise est aujourd'hui minée de l'intérieur.
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La crise que nous vivons n’est pas seulement économique ou politique. Elle est morale.
- L’avortement, en privant notre peuple de centaines de milliers d’enfants québécois, est un drame démographique majeur.
- La révolution sexuelle, par la contraception, le divorce et l’éclatement des normes sexuelles, a fragilisé la famille, base de toute nation forte.
- L’euthanasie, en banalisant la mort, installe un nihilisme qui érode le respect de la vie et du bien commun.
- Les idéologies wokistes et LGBT, imposées dès l’enfance, déconstruisent l’identité même de nos jeunes, coupant leur lien avec leur héritage familial et national.
La vérité est dure mais nécessaire : il n’y aura pas de sobriété économique sans sobriété sociale. Les deux vont de pair. Refuser la morale, c’est condamner nos efforts politiques à l’échec.
C’est pourquoi je lance un appel :
À ceux et celles qui aiment le Québec, qui veulent le protéger et l’arracher à l’effondrement culturel, économique et moral, il faut désormais intégrer dans votre réflexion et votre action les principes du conservatisme social.
Nous savons que ce message n’est pas « vendeur ».
Nous savons qu’il est plus facile de critiquer les déficits ou l’immigration massive que de parler des blessures intimes causées par l’avortement, l’éclatement des familles ou la marchandisation des corps.
Mais si nous voulons bâtir un Québec vivant, fort, fier et libre, il faut faire aimer ces vérités.
Il faut :
- Renverser la vapeur en dénonçant et en rejetant l’idéologie de la sexualité sans limites.
- Revaloriser la beauté du mariage, de la famille, de la fidélité.
- Réhabiliter la transmission, l’enracinement, la fierté d’être ce que nous sommes.
La nation québécoise ne se sauvera pas seulement par des budgets équilibrés ou un contrôle frontalier retrouvé.
Elle se sauvera si elle retrouve d’abord son âme.
Et cela nous conduit à l’essentiel :
Tout ceci est relié, bien sûr, à la dimension spirituelle que nous avons abandonnée collectivement lors de la Révolution tranquille.
Il est légitime de se demander aujourd’hui si ces croyances ancestrales — celles que nous avons si facilement rejetées — n’étaient pas plus fondées que nous le pensions.
Privés de foi et de boussole morale, nous dérivons désormais sur un océan de propagande et de manipulations.
Sans repères transcendants, sans une vision de l’homme et de la vie qui dépasse les modes et les intérêts financiers, nous sommes vulnérables, divisés, et manipulables.
Il est temps de renouer avec cette source profonde de force et de vérité.
Pour retrouver un Québec libre, vivant, enraciné — reconnaissons que la véritable renaissance commence par un retour au fondement moral et spirituel de notre peuple.
Georges Buscemi
Président, Campagne Québec-Vie
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