Ce n’est pas une théorie du complot : des séducteurs veulent vraiment sexualiser nos enfants
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : davit85/Adobe Stock
13 janvier 2023 (LifeSiteNews) — Lorsque les gens vous disent qui ils sont, croyez-les. Quand les gens vous disent ce qu’ils font et ce qu’ils veulent, croyez-les aussi.
Comme indiqué dans un essai pour The European Conservative l’année dernière, le terme « séducteur » (« groomer »), lorsqu’il est appliqué aux révolutionnaires sexuels qui souhaitent inculquer leur idéologie aux enfants, n’est pas une injure. La sexualisation des enfants était l’objectif explicitement déclaré des premiers révolutionnaires sexuels — seul le contrecoup social conservateur des années 1980 les a temporairement arrêtés. Aujourd’hui, ils ont repris là où ils en étaient, depuis l’éducation sexuelle explicite jusqu’aux événements drag queens pour enfants.
L’activiste conservateur Christopher Rufo a récemment exposé un autre exemple de ce phénomène :
Le théoricien queer C.A. Conrad, affilié à Columbia, a mené une expérience de rue dans laquelle il a attiré des enfants avec des bulles colorées, puis a dit à leurs parents : « Ce sont des bulles queer et elles vont rendre vos enfants queer. »
Détails choquants ici
Le type aux cheveux longs avec des ongles peints en bleu et brillants est le théoricien queer affilié à Columbia, C.A. Conrad, qui utilise les pronoms « ils/eux » [au neutre en anglais] et qui, comme le note Rufo, a été « encensé par des universités prestigieuses, avec des postes d’enseignement, des bourses et des conférences à Columbia, Brown, UMass, Wheaton, Bates, Evergreen State et d’autres institutions prestigieuses ». « Corruption intellectuelle sur toute la ligne ». Rufo a expliqué le contexte de la « théorie queer ».
Lire la suiteLa « libération sexuelle » n’a apporté aux jeunes que misère et inassouvissement
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Siam/Adobe Stock
18 novembre 2022 (LifeSiteNews) — Nous nous rapprochons rapidement d’une époque où il n’y aura plus aucune personne vivante qui se souvienne de ce qu’était la vie avant la révolution sexuelle.
Même ceux qui ont grandi dans un environnement religieux où les prescriptions bibliques étaient encore la norme habitaient des îles de santé mentale relative, entourées par les mers agitées du chaos sexuel et de la modernité liquide et, avec l’arrivée du porno numérique, ces îles ont été submergées, elles aussi. La chasteté est devenue la vertu la plus rare et la plus difficile à atteindre, dans une culture où le smog sexuel recouvre tout, comme une espèce de fumée secondaire.
Lorsque j’ai discuté de la culture de la « drague » avec mes pairs à l’université, ce qui m’a frappé, c’est qu’aucun d’entre eux n’avait rejeté l’idée de chasteté — ils n’y avaient, à quelques exceptions près, jamais été confrontés. L’idée de retarder la cohabitation ou les rapports sexuels jusqu’au mariage ne leur était tout simplement pas venue à l’esprit. La plupart viennent de familles postchrétiennes depuis plusieurs générations et rencontrer quelqu’un qui croit réellement à ces choses est une expérience anthropologique. Leurs questions étaient généralement curieuses et (sauf si la question des LGBT était abordée) rarement hostiles.
J’ai vécu des expériences similaires après avoir rejoint le mouvement pro-vie. Lors d’une action de sensibilisation près d’un lycée, je me souviens très bien d’une lycéenne qui m’a dit que l’avortement devait être légal parce qu’elle ne pouvait pas élever un enfant toute seule, comme si l’absence du père était une fatalité.
Je lui ai demandé pourquoi elle n’envisageait pas de retarder l’intimité physique jusqu’à ce qu’elle trouve quelqu’un avec qui elle voudrait vraiment avoir un enfant. Elle a eu l’air pensive, puis mélancolique. « Ce serait bien », a-t-elle répondu. Il est clair que cette option ne lui a jamais été présentée. Contrairement à l’image stéréotypée du jeune qui se vante de ses rencontres sexuelles, j’ai entendu beaucoup, beaucoup plus d’histoires de regrets et de sentiments d’inutilité.
Lire la suite«Il faut sortir les enfants du système scolaire» - Dr Ann E. Gillies, PhD avertit les parents sur l'endoctrinement du genre
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Montage Photo : Joanne D’Arc
Le genre et le sexe sont des termes qui sont utilisés de manière interchangeable dans la société d’aujourd’hui, mais avant 1950 le genre ne s’appliquait qu’à la grammaire et non aux personnes.
Présentement, on entend souvent les gens parler de changement de genre, alors qu’ils se réfèrent au changement de sexe.
La définition scientifique du sexe biologique est, pour la quasi-totalité des humains, claire, binaire et stable (le nombre extrêmement faible de naissances intersexuées étant l’exception), reflétant une réalité biologique sous-jacente qui n’est pas contredite par les exceptions de comportement sexuel et ne peut pas être modifiée par la chirurgie ou le conditionnement social.
La définition du genre, soit la conscience et le sentiment d’être un homme ou une femme, est un concept sociologique et psychologique, et non un concept biologique.
Personne ne naît avec un genre, mais chacun naît avec un sexe biologique.
La science nous permet de conclure que le sexe humain est une dichotomie; il est binaire — homme et femme — et non un continuum. Plus de 99,98 % des humains naissent soit mâles, soit femelles.
Malheureusement, le système d’éducation présent, les médias de masse, les réseaux sociaux ainsi que les politiciens utilisent un langage qui porte à confusion à ces propos non seulement la majorité des adultes, mais les plus petits membres de notre société : nos enfants.
Suite à l’annonce récente du financement impressionnant de 100 $ millions par le premier ministre Justin Trudeau pour les groupes 2ELGBTQI+ nous avons discuté avec Dr Ann E. Gillies qui est thérapeute et conférencière d’Ottawa, spécialisée entre autres en Genre et Sexualité.
Dr Ann E. Gillies nous permet de mettre les choses au clair. Elle a passé plus de 25 ans dans un cabinet privé, travaillant intensivement avec des survivants de traumatismes, voyant des vies restaurées et transformées. Ann s’est retirée de la pratique en 2019 pour se concentrer sur la défense des droits et la réforme politique, pour les personnes traumatisées, surtout celles qui luttent contre les attirances sexuelles non désirées et pour les plus vulnérables — les enfants.
Lire la suiteUn médecin québécois souligne la chute de la médecine avec la contraception
Par un médecin québécois — Photo : Siam/AdobeStock
Je crois que l’on assiste, depuis la pilule contraceptive, à une médecine qui retourne à la sorcellerie/chamanisme.
En effet, Hippocrate, puis le christianisme qui a « baptisé » la tradition hippocratique, ont opéré une distinction : dans les sociétés païennes primitives, la frontière entre guérisseur, shaman, médecin, sorcier, etc. n’existait pas.
En interdisant le meurtre, l’avortement, l’abus sexuel, et le charlatanisme, la tradition médicale hippocratique, puis chrétienne, ont opéré une distinction cruciale.
Ils ont subordonné le pouvoir du « guérisseur » à la loi naturelle (Hippocrate), puis à la loi surnaturelle (la charité, avec le christianisme).
En faisant fi de ces lois, la médecine moderne retourne au paganisme. Mais avec des moyens techniques terrifiants.
En effet, l’argument contre la pilule, par exemple, est extrêmement facile et simple :
- la femme qui demande la pilule n’a pas de maladie
- un traitement médical n’est pas indiqué
- donc la prescription de la pilule n’est pas indiquée
La seule façon de faire « fonctionner » un argument logique en faveur de la pilule, et de continuer à faire de la médecine, c’est de postuler qu’une fertilité normale est une maladie.
- une femme souffrant de fertilité veut régler son problème
- il y a une indication médicale de traiter, puisqu’il y a une maladie, la fertilité
- on prescrit la pilule
Du moment que le corps médical s’est mis à prescrire la pilule, il est sorti de son champ d’action « médical », et s’est mis à faire autre chose que de la médecine, telle que définie par la tradition hippocratique depuis 3000 ans.
La porte s’est ouverte pour tout le reste : euthanasie, transhumanisme, avortement sur une échelle industrielle, eugénisme, etc.
Qu’est-ce qui a produit cela, et a séduit pratiquement tout le monde ? Autant dans le monde médical que dans l’Église ?
La révolution sexuelle.
Tout d’un coup, l’impératif éthique ultime, c’est devenu le besoin, arbitraire et subjectif, ressenti par les individus. Des individus esclaves de myriades de passions et de démons...
La révolution n’épargne personne
Par Josie Luetke — Traduit et publié avec la permission du The Interim — 16 juin 2021 — Photo : Miguel Bruna/Unsplash
La révolution sexuelle est à l'origine de l’augmentation galopante de l’avortement et quantité d’autres maux. Cette notion quasi axiomatique m’a été inculquée très tôt, mais comme ce bouleversement était porté par les sociaux-libéraux, je pensais qu’il ne concernait que ces derniers. Ce n’est pas le cas.
Josh Duggar, l’aîné des enfants de l’émission 19 Kids and Counting (19 enfants et plus), et ancien directeur général de FRC Action, parrainée par le Family Research Council, a récemment été accusé de réception et de possession de pornographie enfantine (après une série de scandales antérieurs). Il y a quelques mois, Ruben Verastigui, qui avait auparavant participé à des organisations pro-vie américaines telles que March for Life, Students for Life of America et Live Action, a également été arrêté pour pornographie enfantine.
Trevor Wowk, ancien candidat du Parti populaire du Canada pour la circonscription Regina-Lewvan, a donné des réponses parfaites au questionnaire électoral fédéral de Campaign Life Coalition, mais une enquête de Radio-Canada a révélé le mois dernier qu’il gère un réseau très suspect de salons de massage.
On peut considérer ces gens comme des imposteurs et ces cas comme extrêmes, mais nous ne connaissons que ceux-là, probablement en raison de leur caractère illégal. Combien d’autres dirigeants pro-vie et pro-famille s’adonnent peut-être à la pornographie, à des aventures, au fétichisme, etc. Selon une enquête menée en 2014 par Barna Group de Proven Men Ministries, 64 % des hommes chrétiens et 15 % des femmes chrétiennes aux États-Unis regardent régulièrement du porno, les chances ne sont donc pas en notre faveur.
Lire la suiteEn hommage à Judith Reisman
Le Dr Judith Ann Reisman lors d'une conférence à Montréal en juin 2017.
Par Marion Sigaut (marionsigaut.com) ― Photo : Parents Premiers Educateurs/YouTube
En 1966 Judith Reisman, âgée de 32 ans, menait une vie heureuse d’épouse et de mère comblée, quand le ciel lui tomba sur la tête. Constatant que sa fille Jenny, âgée de dix ans, semblait perdre le goût à la vie, elle la pressa de questions et dut, pour qu’elle accepte de parler, lui jurer qu’elle ne dirait rien à la police. La petite lui avoua alors que le voisin du dessus l’avait violée de façon répétitive, en lui assurant qu’elle finirait par aimer ça. Le violeur avait 13 ans.
Là ne s’arrêta pas la série des mauvaises nouvelles. Judith voulut s’épancher auprès d’une vieille tante assez collet monté, et d’une ancienne copine de fac de son âge. Les deux femmes, de deux générations différentes et séparées géographiquement par des centaines des kilomètres, lui assurèrent toutes deux que, sans aucun doute, la petite l’avait cherché : Judith ignorait donc que les enfants sont sexuels dès leur naissance ?
La vie de Judith ne revint jamais à la normale : elle venait d’entrer dans le monde terrifiant de la réalité qui se cache derrière la façade. Elle découvrait le monde selon Kinsey. Kinsey l’imposteur, le père de la révolution sexuelle, l’auteur de rapports pseudo scientifiques qui firent le tour du monde et, en l’espace d’une génération, réussit à totalement renverser les valeurs. Dans le monde selon Kinsey, les enfants violent d’autres enfants et les parents qui s’en offusquent sont des ringards qu’il faut remettre dans le droit chemin puisque, Kinsey nous l’affirme, les enfants sont sexuels dès leur naissance.
Judith Reisman sillonna la planète, de colloques en congrès, de conférences en interviews pour dénoncer ce qu’elle avait découvert : les autorités (américaines et internationales, médicales, éducatives, politiques ou autres), cautionnaient, divulguaient et promouvaient les faux travaux d’un vrai pervers qui, après avoir fait violer des centaines de gosses par des prédateurs pédophiles, partit assurer à la face du monde que les évanouissements, les hurlements et convulsions des malheureux étaient des orgasmes.
Lire la suiteMgr Schneider : La riposte au coronavirus « montre les signes d’un gouvernement mondial »
Mgr Athanaisus Schneider.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie
28 septembre 2020 (LifeSiteNews) — Dans une nouvelle entrevue, l’évêque Athanasius Schneider discute de la réaction au coronavirus et voit dans la réponse mondiale à celui-ci « les signes d’un gouvernement mondial ». Il souligne également les projets des groupes maçonniques qui travaillent pour « l’égalité, la liberté et la fraternité », ajoutant qu’avec le port des masques faciaux, « nous nous ressemblons tous désormais dans le monde entier ».
Le 20 septembre, s’entretenant avec Eva Doppelbauer de Gloria.tv, Mgr Schneider aborda plusieurs sujets importants, parmi lesquels les conséquences des rencontres interreligieuses à Assise sous le pape Jean-Paul II, l’expérience de Mgr Schneider de sa vie en Union soviétique par rapport à ce nous vivons aujourd’hui, et la protestantisation actuelle de la foi catholique et de son adaptation présente au monde.
Interrogé sur ses mises en garde contre une dictature mondiale à la lumière des mesures prises contre le coronavirus, et sur l’existence de preuves à cet égard, Mgr Schneider expliqua qu’« il n’y a pas de preuves concrètes, car si une dictature mondiale se développe, ils seront assez intelligents pour ne pas en procurer ». Les personnes qui planifient une dictature mondiale doivent être des « génies », qui « cachent autant qu’ils le peuvent leurs plans ». Sinon, poursuivit l’évêque kazakh d’origine allemande, « on les dévoilerait avant le temps ».
Cependant, continua le prélat, il existe « de solides indices que cela va dans le sens d’un gouvernement mondial ». Par exemple, les mots d’une personnalité éminente qui disait il y a cinq ans qu’une épidémie serait nécessaire pour établir un nouveau gouvernement mondial. C’est significatif, puisque cela a été évoqué par « certaines personnalités influentes », ajouta Mgr Schneider.
Autre indice, on pourrait également se pencher sur la façon dont « le monde entier est maintenant traité et réprimandé, unilatéralement, comme de petits enfants — jusqu’aux plus petits détails sur la façon de s’habiller, c’est-à-dire avec le masque facial, sur la façon de se déplacer, sur la distance à garder, dans le monde entier, et de manière uniforme » !
Lire la suiteL’«aide médicale à mourir» et la «logique» macabre de la Culture de Mort
Par le Père Shenan J. Boquet (Human Life International) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ulleo/Pixabay
La connexion mortelle entre les questions morales et la Culture de Mort
Beaucoup d’individus s’identifiant aux mouvements pro-vie et pro-famille n’apprécient pas pleinement l’étendue des connexions profondes qui lient ensemble divers problèmes sociaux. La contraception, l’avortement, l’euthanasie, le divorce, la pornographie, le mariage « homosexuel », l’idéologie du genre (pour ne nommer que les plus importants) ne tombent pas uniquement dans la catégorie des problèmes sociaux ou spirituels. Ils sont bien plutôt liés ensemble, et plus important encore, ils s’entretiennent les uns les autres.
Il y a une logique interne à la Culture de Mort, si celle-ci n’est pas court-circuitée par un retour aux vérités pérennes, l’amenant à se mordre la queue pour ainsi dire. La mort entraîne la mort, la solitude et l’isolement, entraînant de plus en plus de solitude et d’isolement. Une dynamique dont était pleinement averti le fondateur de Human Life International, le Père Paul Marx, OSB. Il dit dans From Contraception to Abortion que, « Dans chaque pays, sans exception, la contraception a mené à l’avortement, l’avortement à l’infanticide et celui-ci à l’euthanasie à part entière. » Lorsque l’objet de la sexualité n’est plus la procréation ou la famille, le mouvement de pression homosexuel montre sa tête hideuse.
L’alarme démographique
Un des domaines les plus sous-estimés où nous voyons cette logique perverse en action, telle qu’évoquée par le Père Marx, est la relation entre la contraception, la mentalité anti-natale et la demande grandissante de la légalisation de l’euthanasie et de l’aide médicale à mourir.
Beaucoup d’activistes anti-vie croient qu’ils défendent la légalisation de l’euthanasie, croyant défendre les principes de la « liberté » et de « l’autonomie ». Ce qu’ils ne réalisent pas, c’est qu’ils répondent à la pression de la nécessité de trouver une « solution » à un problème croissant, qui n’existe en bonne partie que parce que leur idéologie l’a créé ; par la destruction de la structure de la famille et par la promotion d’une mentalité antinatale qui a dérobé les enfants, dont les familles et la société ont désespérément besoin.
Même les médias principaux et les politiciens libéraux se rendent compte de cette série de problèmes causés par l’hiver démographique, résultat de la conjuration des alarmistes de la surpopulation et de la révolution sexuelle. Prenons ce récent article du Globe and Mail canadien, un journal d’extrême gauche, mais largement lu de tous. Dans cet article, l’auteur John Ibbison prévient que le tsunami social et financier est imminent et qu’il est dû à un niveau de fertilité très bas.
L’accroche en-dessous du titre le résume bien : « Chaque génération a de moins en moins d’enfants, donc moins de personnes pour prendre soin de nous dans nos vies qui sont de plus en plus longues. Une situation grave que nous ignorons à notre propre péril. » Cette crise est une simple question mathématique. Plusieurs de nos structures sociales et financières ont été bâties sur la supposition qu’il y aurait une grande population de jeunes en santé, qui entreraient sur le marché du travail, qui paieraient leurs taxes et subviendraient aux besoins de leurs parents et familles. Malheureusement, les jeunes n’y sont plus.
Lire la suiteL’État sexuel profond
Par Jennifer Roback Morse (Ruth Institute — d’abord publié dans l’American Mind) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Image (montage d'A. H.) : AdobeStock
La Révolution sexuelle ne visait pas la liberté, mais le contrôle.
L’Amérique n’est plus gouvernée par la constitution telle qu’elle était comprise par nos fondateurs. Au contraire, nous sommes gouvernés par un ensemble d’agences administratives non élues et qui ne rendent compte de rien. Les lecteurs de ce site sont possiblement familiers avec le concept d’État administratif (Administrative State) et d’État profond (Deep State).
L’État profond va au-delà de la bureaucratie, incluant d’autres structures sociales non gouvernementales qui la supportent, la favorisent et la protègent de diverses façons. Les médias, le monde académique, l’industrie du divertissement, les entreprises, les organismes de bienfaisance et même les sportifs professionnels ont créé une structure uniforme limitant le comportement et la façon de penser des gens. L’État profond est une présence omniprésente, persuasive, puissante et largement cachée.
Dans cet article, je m’appuie sur ces concepts et propose l’ajout du concept de l’État sexuel. Ce régime sexuel dans lequel nous vivons partage les principales caractéristiques de l’État profond et compte sur l’État administratif et le supporte. Cette affirmation a d’immenses répercussions personnelles et politiques.
L’État sexuel
Malgré les apparences, la Révolution sexuelle n’encourage aucunement la liberté individuelle. Bien au contraire, les élites culturelles ont réquisitionné le pouvoir de l’État afin de mettre en œuvre leur vision utopique sociale et sexuelle. La Révolution sexuelle sert les intérêts de cette classe dirigeante au pouvoir. La Révolution sexuelle ne résulte pas d’une montée de « changements culturels » spontanés ou de l’inexorable « marche de l’histoire ».
Pour bien illustrer ce point, il faut considérer cette Révolution sexuelle comme étant la question du jour : inventer et sécuriser les droits de cette soi-disant personne transgenre. Les garçons s’identifiant comme filles devraient avoir le droit de participer aux compétitions athlétiques féminines, les bibliothèques publiques doivent accueillir les travestis pour lire des histoires aux enfants, les hommes s’identifiant comme femmes doivent être admit dans les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence et doivent pouvoir être incarcérées dans les prisons de femmes. Aucune personne sérieuse ne peut soutenir que les gens ordinaires demandent naturellement ces politiques, toutes plus bizarres les unes que les autres.
Bien que certains sont de Vrais Adeptes et soient motivés par leurs engagements idéologiques abstraits, pour la plupart, ce sont des élites qui instillent ces idées dans le public, en vue de leurs intérêts idéologiques, financiers et personnels, afin de satisfaire leurs désirs de pouvoir brut.
Par exemple, les compagnies pharmaceutiques trouvent un intérêt financier dans l’idéologie transgenre. Les individus qui tentent de vivre comme membre du sexe opposé auront besoin de soins médicaux tels que des médicaments dispendieux et des substituts d’hormones toute leur vie.
Lire la suiteLa famille et la révolution
Roberto de Mattei.
Par le professeur Roberto de Mattei (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Le discours ci-dessous a été prononcé lors de la conférence « Transmettre le dépôt de la foi — la mission de la famille catholique d’aujourd’hui », organisée par Voice of the Family et tenue du 6 au 8 septembre 2019 au Newman Hall de l'Aumônerie catholique universitaire, à Cardiff.
Les paroles de sœur Lucie de Fatima
Dans un discours prononcé en mai 2017 au Rome Life Forum, le cardinal Carlo Caffarra a confirmé avoir reçu une longue lettre manuscrite de sœur Lucie en 1983 ou 1984 qui se terminait ainsi :
Père, il viendra un moment où la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille, et ceux qui travaillent pour le bien de la famille connaîtront la persécution et les tribulations. Mais, il n’y a rien à craindre, parce que Notre Dame a déjà écrasé sa tête.*
Le Cardinal Caffarra est décédé quelques mois plus tard, en septembre 2017 alors qu’il se trouvait au centre de la bataille sur la famille qui est survenue au sein de l’Église après la publication de l’exhortation apostolique Amoris Lætitia du Pape François. Mais cette bataille, que nous continuons à vivre aujourd’hui, n’est qu’une bataille dans une guerre plus vaste entre deux villes qui ont combattu tout au long de l’histoire ; les deux villes desquelles saint Augustin d’Hippone a écrit : la Cité de Dieu et la Cité de Satan. La Cité de Dieu composée par l’Église de Jésus-Christ et l’autre par les disciples de Satan. Ces deux villes s’opposent comme deux armées : le but de chacune est d’annihiler l’autre et par conséquent leur conflit est continu et sans fin.
La famille constitue une image terrestre de la Cité de Dieu, qui est l’Église. Aussi, la destruction de la famille a toujours été un objectif permanent des ennemis de Celle-ci.
La famille base de l’État
L’Église enseigne que la famille n’est pas une simple union entre deux individus, mais une institution sociale. Et elle n’est pas une simple institution sociale comme tant d’autres, mais une institution sociale basée sur un sacrement : le sacrement du mariage, ce qui a de nombreuses conséquences.
Dans un discours prononcé en 1946, Pie XII a affirmé que les deux piliers de l’ordre civil conçus et voulus par Dieu sont la famille et l’État. [1]
Il y a un lien inséparable entre la famille et l’État. La prospérité des nations dépend de la prospérité des familles et vice versa. Le déclin des nations est donc lié au déclin de l’institution de la famille.
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