Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
11 avril 2024, Alberta (LifeSiteNews) — L’Alberta a annoncé son soutien à la politique de la Saskatchewan exigeant le consentement parental lorsque les enfants veulent utiliser des pronoms différents à l’école, au milieu d’un procès intenté contre cette politique par un groupe d’activistes LGBT.
Le 9 avril, Mickey Amery, ministre de la Justice et procureur général de l’Alberta, et Bronwyn Eyre, ministre de la Justice et procureur général de la Saskatchewan, ont révélé que l’Alberta interviendrait dans le procès où est contestée la Loi des droits des parents de la Saskatchewan, la nouvelle loi pro-famille de cette province.
« La Saskatchewan et l’Alberta conviennent que les figures clés dans la vie des enfants sont leurs parents, et nos provinces sont toutes deux déterminées à soutenir les familles et les enfants afin qu’ils puissent faire face ensemble à leurs besoins uniques », peut-on lire dans la déclaration commune.
« Le fait d’informer les parents et d’exiger leur consentement avant que le nom ou les pronoms d’un enfant puissent être changés à l’école, et avant que des discussions en classe sur l’identité de genre et d’autres sujets sensibles aient lieu, garantit que la relation parent-enfant est respectée et primordiale », poursuit la déclaration.
La politique relative aux pronoms n’est qu’une partie des nouvelles « politiques d’inclusion et de consentement parental » de la Saskatchewan, qui comprennent également des dispositions garantissant que les parents sont autorisés à exclure leurs enfants des cours d’éducation sexuelle et que les présentations par des tiers de groupes tels que Planned Parenthood seront interdites.
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Après l’adoption de ces politiques, le groupe militant LGBT UR Pride Centre for Sexuality and Gender Diversity de l’Université de Regina, représenté par Egale Canada, a intenté une action en justice pour faire annuler les lois pro-famille.
Alors qu’un juge s’est prononcé en faveur du groupe LGBT, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a annoncé en réponse qu’il invoquerait la clause dérogatoire pour protéger la législation contre les tribunaux.
La clause dérogatoire, prévue à l’article 33 de la Charte canadienne des droits et libertés, permet aux provinces de déroger temporairement à certaines dispositions de la Charte afin d’éviter que de nouvelles lois ne soient supprimées pendant que les tribunaux supérieurs se prononcent sur la constitutionnalité de la loi.
L’affaire doit être entendue par la Cour d’appel de la Saskatchewan. La Saskatchewan sera désormais soutenue par l’Alberta, qui s’est engagée à intervenir dans l’appel.
« L’Alberta cherchera à faire valoir des arguments juridiques selon lesquels l’utilisation par la Saskatchewan de l’article 33 de la Charte (la clause de suprématie du parlement) aurait dû empêcher la Cour du Banc du Roi de la Saskatchewan d’examiner la constitutionnalité de la loi de 2023 modifiant la loi sur l’éducation (Loi des droits des parents) », a promis la province.
« Cette affaire pourrait avoir un impact non seulement sur les droits parentaux à travers le Canada, mais aussi sur l’application de la clause de suprématie du parlement, qui fait partie intégrante de la Charte canadienne des droits et libertés et de la Constitution du Canada depuis 1982 », a déclaré la Commission.
À l’instar de la Saskatchewan, l’Alberta a récemment déposé sa très attendue législation pro-famille protégeant les enfants et les droits parentaux des pires conséquences de l’idéologie transgenre, interdisant notamment aux médecins de procéder à la « transition » physique des enfants, exigeant le consentement des parents pour les changements de pronoms à l’école et interdisant aux hommes qui prétendent être des femmes de participer aux compétitions féminines.
Des sondages récents ont montré que M. Moe agissait dans l’intérêt des parents de la Saskatchewan en introduisant une législation protégeant les jeunes élèves de la propagande LGBT.
Selon un sondage réalisé en Saskatchewan en août 2023, 86 % des répondants défendaient les droits parentaux, soutenant ainsi la nouvelle approche de la province à l’égard de la propagande LGBT dans les écoles.
En outre, plus de 40 000 Canadiens se sont engagés à soutenir la lutte de la Saskatchewan pour les droits parentaux dans les salles de classe, appelant également toutes les autres provinces à faire de même.
De plus, une enseignante de la Saskatchewan souhaitant rester anonyme a déclaré à LifeSiteNews qu’elle se sentait coupable de cacher des secrets aux parents et qu’elle soutenait la décision de les tenir informés.
« Je crains que nous ne soutenions pas les élèves ou les parents lorsque nous gardons le secret », a-t-elle expliqué. « De nombreux élèves utilisent d’autres noms, qui changent parfois fréquemment au cours de l’année, et les parents nous demandent après coup si nous étions au courant de ces changements. Je me sens coupable de garder le secret et je ne pense pas que ce soit juste. Je pense que les écoles assument déjà trop de “rôles parentaux” et il est important que ce soit les parents qui jouent ce “rôle parental”, et non les enseignants ! »