Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
29 janvier 2024 (LifeSiteNews) — Le jeudi 25 janvier, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a prononcé un discours sur « l’état de la province » devant une foule à Fredericton, détaillant les réalisations de son gouvernement et exposant le plan de son administration. À plusieurs reprises, M. Higgs a mentionné le soutien indéfectible de son gouvernement aux droits parentaux, ce qui lui a valu d’être la cible des militants LGBT et des politiciens progressistes depuis qu’il a modifié la politique 713. En vertu de ces modifications, le personnel scolaire doit obtenir le consentement des parents avant de changer, à l’école, le nom ou les pronoms de leurs enfants pour le genre opposé, une pratique qui avait été introduite discrètement quelques années auparavant.
M. Higgs a indiqué qu’il était prêt à s’attaquer à des « questions difficiles » — en décembre, il a réaffirmé que les droits parentaux étaient « très importants » pour lui — et son bilan le prouve. Malgré une couverture médiatique presque universellement négative et la démission de deux de ses ministres, M. Higgs s’en est tenu à ses principes et a compté sur le soutien de l’opinion publique. En effet, les sondages ont indiqué qu’une super-majorité de Canadiens soutenait sa décision politique, et une série d’autres premiers ministres lui ont rapidement emboîté le pas en mettant en œuvre des politiques similaires. La décision de M. Higgs de prendre position a donné aux autres premiers ministres la colonne vertébrale qu’ils auraient dû avoir eux-mêmes. En effet, les conservateurs de son propre parti ont renoncé à contrecœur à tenter de l’évincer après de multiples tentatives risibles et infructueuses d’imposer un réexamen de la direction du parti.
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M. Higgs doit mener une campagne de réélection cette année, les élections provinciales devant avoir lieu le 21 octobre ou avant, et il a indiqué qu’il était prêt à se présenter sur la question des droits parentaux. L’une des raisons pour lesquelles les militants LGBT et la presse se sont tant battus pour obliger M. Higgs et d’autres premiers ministres à revenir sur ces politiques est que c’est précisément ce qu’ils craignent : que M. Higgs mène une campagne sur les droits parentaux et que les électeurs le récompensent pour cela. Ces politiques ont été mises en œuvre sans aucune consultation des parents, dont beaucoup ont été choqués de découvrir qu’il était obligatoire de leur cacher des secrets sur leurs enfants. Les militants LGBT ont réalisé une grande partie de leur programme en l’imposant de haut en bas, et les opinions des parents et de la base leur font réellement peur.
Les droits parentaux seront probablement une question clé en 2024, d’autant plus que le leader conservateur Pierre Poilievre s’est prononcé en faveur de la position de Higgs (encore une fois, il est très peu probable que Poilievre se serait prononcé en faveur des droits parentaux si Higgs n’avait pas décidé de servir de canari courageux dans la mine de charbon et prouvé la puissance politique de la question). Justin Trudeau a condamné la politique des droits parentaux avec toute la passion écumante à laquelle il nous a habitués sur les questions LGBT, et le Parti libéral a clairement fait savoir qu’il comptait placer de nouveau les questions LGBT au cœur de sa campagne de réélection. Les libéraux de Trudeau ont fait des accusations d’« homophobie » et d’autres sectarismes anti-LGBT un élément central de leur campagne sur les médias sociaux, en publiant une capture d’écran d’un récent éditorial du Toronto Star, où l’on peut lire que « Poilievre doit des réponses aux personnes homosexuelles ».
Les libéraux et leurs alliés des médias s’appuient également sur une accusation selon laquelle le concept même d’idéologie radicale du genre, qui a infiltré pratiquement toutes les institutions canadiennes, est un concept fictif d’extrême droite utilisé par les conservateurs canadiens pour mener une guerre culturelle contre les personnes LGBT. Ainsi, les parents qui refusent que leurs enfants changent de nom et de sexe à l’école ne sont pas simplement de bonnes mères et de bons pères — ce sont des queerphobes trumpiens qui veulent la mort des personnes transgenres, ou quelque chose comme ça. Ou, s’il s’agit d’immigrés, Trudeau change parfois de tactique et les informe qu’ils sont victimes de campagnes de désinformation de l’extrême droite américaine. Ce n’est pas convaincant, et la plupart des Canadiens n’y croient pas jusqu’à présent.
Les libéraux ont toujours gagné à se présenter sur les questions LGBT, mais Blaine Higgs a peut-être changé le calcul politique pour de bon. Tous les parents canadiens devraient lui en être reconnaissants.