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Le long suicide de l’Église catholique au Québec

Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo : AdobeStock

En 1789 et en 1905, nos ancêtres et cousins catholiques français ont subi révolution et persécutions entraînant la mise à mort des prêtres, des religieux et religieuses et des laïcs désirant sauvegarder la foi de leurs fidèles et enfants.

Le 13 mai 1964 est créé le Ministère de l’Éducation au Québec, qui fut la plus grande révolution que connut le pays. De son propre chef, l’Église catholique au Québec, donnait au gouvernement la main mise sur l’éducation des enfants et commençait un processus de retrait qui allait aboutir dans les années 1990 avec l’acceptation de l’abolition des derniers droits permettant aux catholiques d’avoir une école publique confessionnelle.

Nous avions remis la foi de nos enfants aux mains des laïcistes. Sans coup férir. Nous n’avons pas encore pleuré le drame qui s’est produit dans les dernières décennies. L’Église, au Québec, a donné ses enfants à ceux dont le but principal était d’éliminer toute trace de foi sur le territoire québécois.

Les familles québécoises ont crié, pleuré, la foi perdue de leurs enfants, leur plus grand bien, mais n’ont reçu qu’une sourde oreille. Ils furent jugés comme étant des fanatiques par la hiérarchie, à part quelques exceptions comme le martyr cardinal Paul Grégoire et l’exilé cardinal Ouellet. Tout cela en subissant le reproche de ne pas transmettre et encadrer leurs enfants pour que des vocations religieuses naissent de ces familles.

Les parents ont vu leurs enfants quitter la foi et la relation avec Jésus-Christ. Des enfants sont restés seuls dans des familles encore nombreuses, à voir leurs frères et sœurs prendre des chemins de mort.

Maintenant que les quelques familles catholiques restantes sont dispersées à travers le territoire, que des cours de pastorales vides fomentées dans des facultés de théologies verbeuses et profondément arrogantes dans leur irrationalité, ont décimées les derniers rescapés des sacrements de l’initiation chrétienne, accompagnée par les commentaires insignifiants du Prions en Église, ayant formaté une bonne partie du clergé à leurs discours soporifiques, ce clergé ne se réveillant que pour réclamer l’argent des fidèles pour Développement et Paix, servant à financer en partie les organismes pro-choix et anti-famille à travers le monde, notre Église profondément malade est mourante.

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Il ne reste plus que les vieux parents, maintenant grands-parents, dans nos églises de campagne. Et l’on se prépare à fermer les églises, sous prétexte maintenant de partir en mission, sans les fidèles qui ont encore un lien avec Jésus-Eucharistie, on s’entend… Il faut bien trouver une couverture à cette nouvelle étape dans le suicide de l’Église au Québec, la fermeture des paroisses maintenant presque vides, faute d’enfants.

Oh, les partisans de cette nouvelle manœuvre ne sont pas inquiets. Pour eux, l’eucharistie n’est qu’un chemin de sainteté pour certains, parmi d’autres. On fera sans. Avec des liturgies de la parole, dans les maisons, comme le font ceux qui tentent d’imiter, selon leurs préjugés, les premiers chrétiens dont ils ignorent, en fait, la véritable histoire et leur attachement indéfectible à Jésus-eucharistie.

C’est la raison pour laquelle ces partisans ne veulent surtout pas de l’apport des prêtres et missionnaires venus d’autres pays. Pour quoi faire, nous n’en avons pas besoin… Nous avons tout ce qu’il faut pour bien poursuivre avec efficacité la gestion de la décroissance. Et comme il faut bien trouver un prétexte, on invoquera la généralisation du préjugé selon lequel les prêtres africains ont des problèmes de chasteté. Pour demeurer dans ces généralisations stupides, certains diraient qu’en fait, les prêtres progressistes québécois veulent se garder les femmes qu’ils ont tous en cachette…

En vendant une église après l’autre, ce clergé progressiste pourra continuer de vivre et de mourir de sa belle mort, après avoir vécu dans la trahison de ces promesses de chasteté et en poursuivant ses objectifs marxistes d’un christianisme au service du paradis sur terre.

Aujourd’hui, nous assistons à un XIe épisode de la trahison des clercs.

La communauté hassidique vient de quitter la table concertation interreligieuse. Ils voulaient obtenir l’appui des autres groupes, dont l’Église catholique, pour conserver ce qui avait été accordé auparavant par l’État. Radio-Canada nous apporte l’information :

Le Conseil des juifs hassidiques du Québec (CJHQ), qui soutient représenter toutes les communautés hassidiques de la province, se tournera vers les tribunaux pour invalider la limite de 10 personnes par lieu de culte fixée par le gouvernement Legault.

[…]

Selon nos informations, le CJHQ déposera une demande en jugement déclaratoire et en pourvoi en contrôle judiciaire, assortie d’une demande pour l’émission d’une ordonnance en sursis provisoire et d’injonction provisoire en Cour supérieure. Ces requêtes seront entendues vendredi au palais de justice de Montréal.

En guise d’argumentation, le Conseil soumettra à la Cour supérieure que, l’automne dernier, la limite de fidèles — qui avait été fixée à 25 — était calculée par salle et non par bâtiment, et que l’arrêté ministériel du 21 janvier ne précise pas l’existence d’une nouvelle formule qui prévaudrait.

Eh oui, c’était cela qu’avait aussi compris l’Église catholique, et jusqu’à la semaine présente, il y était possible d’avoir plusieurs salles de 10 personnes dans une même église pour assister à la messe. Et cela a été fait. Mais il ne fallait pas compter sur la table de concertation interreligieuse pour le mentionner dans les médias et se montrer solidaire des juifs hassidiques. Courage ? Arrêtez avec vos gros mots…

Les membres du CJHQ, confus, ont assuré par la suite que ces congrégations avaient agi de bonne foi, expliquant — preuves à l’appui — avoir reçu l’autorisation de la DRSP d’accueillir plusieurs groupes de 10 personnes dans un même bâtiment, à condition que ceux-ci soient réunis dans des zones non contiguës avec des entrées complètement distinctes vers l’extérieur.

Cette autorisation a été retirée depuis. Dix, c’est dix, a martelé mardi le premier ministre du Québec François Legault, précisant qu’il s’était assuré dès lundi matin que c’était un maximum de 10 personnes par bâtiment.

« Il n’y aura pas de passe-droit pour aucune religion », a-t-il lancé.

Créée le printemps dernier, la Table de concertation interreligieuse — l’interlocuteur des croyants auprès de la santé publique et du gouvernement depuis le début de la pandémie — s’oppose à la contestation judiciaire qui se prépare.

On a souvent reproché aux juifs hassidiques de se couper de la société québécoise et de ne pas la connaître. Une chose est sûre, s’ils pensaient trouver quelque chose qui ressemblerait à de la loyauté, du courage, dans la table de concertation interreligieuse qui comprenait l’Église catholique au Québec, c’est qu’ils ne la connaissaient vraiment, mais vraiment pas…

Encore une fois, aujourd’hui, les catholiques du Québec ont honte… et redisent ce dernier cri, avant de mourir dans le silence, coupés de leur vie sacramentelle :

« Évêques, nous mourrons par vous ! »



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