Petit rappel de la situation des régimes de retraites...
Un article de Stéphanie Grammond, sur le site du journal La Presse du 14 août 2012:
(...)Les rendements anémiques ont miné l'épargne-retraite. Depuis cinq ans, les fonds diversifiés ont livré un maigre rendement de 2% par an, tandis que les portefeuilles d'actions canadiennes, américaines et internationales sont dans le rouge, selon l'Univers de performance de Morneau Shepell.
On est loin des attentes de rendement des régimes de retraite qui restent autour de 6 à 7%. Et les perspectives de rendement ne sont guère plus roses pour les années à venir, car la croissance économique est faible dans la plupart des pays industrialisés.
Pour stimuler l'économie, les banques centrales ont réduit les taux d'intérêt à un creux historique. «Mais une telle politique monétaire est très coûteuse pour les épargnants», dit Jean-Pierre Aubry, économiste fellow associé au Cirano.
Plus les taux sont faibles, plus les régimes de retraite doivent mettre de l'argent de côté pour financer les rentes promises aux travailleurs.
Surtout que la retraite s'étire, car les gens vivent de plus en plus vieux. En 1970, une personne de 65 ans pouvait espérer vivre jusqu'à 81 ans. Aujourd'hui, cette personne devrait vivre jusqu'à 85 ans, soit quatre ans de plus à la retraite.
Pour garder le rythme, il aurait fallu relever l'âge de la retraite. Mais c'est l'inverse qui s'est produit. L'âge moyen de la retraite au Québec a fondu de 65 à 58 ans durant les années 80-90, avant de remonter à 61 ans.
Tout cela déséquilibre les régimes de retraite. Les déficits représentent un énorme fardeau pour les plus jeunes, bien moins nombreux que leurs prédécesseurs.
Et ce sera encore pire avec le vieillissement de la population. Actuellement, on compte un retraité (de 65 ans et plus) pour quatre travailleurs (de 20 à 64 ans). Dans 20 ans, ce sera un retraité pour deux travailleurs.
(...)
Conséquence directe de l'avortement, peu de candidat vous parleront de ces problèmes de régimes de retraites et de la solution à long terme... banir l'avortement!
Laissez un commentaireVingt semaines de grossesse avec des jumeaux, mais la semaine dernière, elle a eu un avortement
L'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs publics et parapublics réclament plus de lits en soins palliatifs!
Et aucune demande d'euthanasie! Sur le site du journal Le Soleil du 12 août 2012:
(Mme Line Parent, présidente de l'Association des retraité(e)s des secteurs publics et parapublics)
(...)L'importance d'investir dans les soins à domicile est largement reconnue, mais les fonds actuellement prévus sont insuffisants à court terme. Le réseau des CHSLD qui accueillent une clientèle plus lourde est sous forte pression. La possibilité de mourir dignement en compagnie de ses proches n'est pas offerte à tous les Québécois. En conséquence, l'AQRP demande :
- 300 millions de dollars de plus par année pour les soins à domicile, de façon récurrente, dès la première année du prochain mandat;
- 5000 nouvelles places en CHSLD en cinq ans;
- 200 nouveaux lits de soins palliatifs.
Le gouvernement du Québec a lancé un plan d'action contre la maltraitance envers les aînés. Malgré ce plan, au contraire de nombreuses autres législatures au Canada et à l'étranger, le Québec n'a pas instauré de mécanisme obligatoire de dénonciation et de prise en charge de situations d'abus envers les aînés. Pourtant, de nombreux aînés victimes d'abus sont en contact avec des membres de divers ordres professionnels et de diverses institutions publiques ou privées. En conséquence, l'AQRP demande de rendre obligatoire la dénonciation des situations d'abus envers les aînés.
Ces demandes sont raisonnables et représentatives des besoins prioritaires des aînés et des retraités. La tenue d'élections générales est le moment idéal pour aborder ces enjeux qui ont été relativement absents du débat public au cours des derniers mois. Aux partis de s'engager !
Lyne Parent, présidente
Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP)
Lequel des candidats au poste de ministre de la santé répondra à cette demande?
Laissez un commentaireDes motards roulent pour les soins palliatifs...
Une très belle initative qui a permis de ramasser 90 000$ pour trois maisons de soins palliatifs de la région de Val-d'Or. Sur le site de abitibiexpress.ca du 12 août 2012:
Cette randonnée de près de 400 km a débuté à Val-d'Or, est passée par Rouyn-Noranda, La Sarre et Amos, avant de revenir au point de départ pour différentes expositions sous un chapiteau et le spectacle de Martin Deschamps, applaudi par 900 à 1000 personnes.
Les bénéfices de cette activité seront redistribués aux trois maisons de soins palliatifs de la région, le Bouleau Blanc d'Amos, la Source Gabriel de Val-d'Or et l'Envol de Rouyn-Noranda.
«C'est un record, même au niveau des fonds amassés (67 000 $ en 2011), on a augmenté facilement de 25 pour cent [en participation] cette année, a indiqué Yoland Audet avant l'arrivée du groupe.
«Il y a eu un gros effort pour présenter la randonnée, mais aussi pour présenter les soins palliatifs», a-t-il ajouté sur cette 5e édition.
Financement, mais aussi reconnaissance
Selon Manon Perron, présidente du conseil d'administration pour la Maison de la Source Gabriel à Val-d'Or, il s'agit de l'une des grosses activités annuelles de financement. L'argent oui, mais cette activité se veut aussi être une sortie de reconnaissance.
«On veut de plus en plus sensibiliser les gens à l'idée de venir à la Maison de la Source Gabriel afin de finir ses derniers moments. C'est encore possible dans un centre hospitalier, c'est un choix, mais maintenant, c'est aussi un choix d'aller mourir à la Maison.
«Il y a encore des gens qui ont l'idée que dans les Maisons on ne donne pas les soins comme à l'hôpital, mais ce n'est pas vrai. Les soins sont de qualités, la douleur est soulagée, on ne fait pas d'euthanasie, il y a une équipe médicale sur place, on a des infirmières, des infirmières auxiliaires et des préposés, alors on a vraiment une équipe qui peut donner des soins adéquats», a expliqué la présidente de Val-d'Or.
Des Québécois qui ont le coeur à la bonne place!
Laissez un commentaireLes 5 plus grands partis s'intéressent au bien-être des entreprises par un système de garderie complet
Sur le site du journal La Presse du 13 août 2012:
(Jean-Martin Aussant)
La position du chef du parti Option Nationale pourrait résumer celle de tous les partis:
«Un enfant, une place, c'est un principe louable, croit le chef Jean-Martin Aussant. Les CPE ont augmenté la participation des femmes sur le marché du travail. Ce fut bénéfique pour les carrières de ces femmes [en majorité] et aussi pour l'économie du Québec. Il y a un manque de volonté politique pour créer assez de places pour chaque enfant.»
Cliquez ici pour voir la politique de chacun des grands partis sur le sujet. C'est sûr que les enfants sont contents de voir que les entreprises de leurs parents performent bien grâce à leur présence en garderie...
Sur les bienfaits des garderies, nous avons deux articles présentant des extraits des livres du Dr Chicoine et de Chantale Proulx sur le sujet.
Laissez un commentaireLa CAQ ne versera pas le 100$ par famille en remplacement de la subvention aux garderies
Sur le site du journal Le Devoir du 13 août 2012:
(Deltell et François Legault : des mesures adéquistes mises sous le tapis)
Granby — Les finances publiques du Québec ne permettraient pas à un éventuel gouvernement Legault d'honorer la promesse historique de l'Action démocratique du Québec (ADQ), qui promettait 100 $ par enfant gardé à la maison plutôt qu'en garderie à 7 $. L'évaluation de la mesure faisait partie de l'entente de fusion entre la CAQ et l'ADQ, mais est absente du cahier de 94 engagements présenté par la CAQ hier.
Le dernier chef adéquiste, Gérard Deltell, avait tenu à ce qu'elle y soit, mais François Legault s'était seulement engagé à en évaluer le coût. En janvier, M. Deltell avait soutenu qu'il s'agissait d'un élément de l'«ADN» de l'ADQ. En 2007, la promesse faite par Mario Dumont avait eu du succès et s'était rapidement muée en symbole.
«Ça [coûterait] plusieurs centaines de millions de dollars. Actuellement, la situation financière du Québec ne le permet pas», a admis M. Legault ce matin. «On a fait certains choix et ce choix-là n'a pas été retenu», a-t-il confirmé ce matin.À ses côtés, l'ancien adéquiste François Bonnardel, député de Shefford et candidat dans la nouvelle circonscription de Granby, s'est dit à l'aise avec ce choix, soutenant que cela était conforme à la «rigueur économique» qu'il souhaitait. Il s'est dit du reste «très content qu'on offre 1000 $ aux familles en termes de réduction d'impôt».
(...)
Pourtant, le montant versé aux garderies est bien plus élevé... Et l'argument de l'économiste Pierre Fortin selon lequel les garderies à 7$ sont rentables pour l'État ne tient pas la route. Les femmes sur le marché du travail qui choisirait de rester à la maison pourrait être remplacées par les plus ou moins 8% de chômeurs du Québec qui paierait ainsi les impôts que ces femmes ne paieraient plus. Donc, aucune perte pour le gouvernement et des paiements beaucoup moins chers versés aux familles que les scandaleuses subventions aux garderies...
Laissez un commentairePauline Marois veut une place en garderie pour tous les enfants...
Sur le site du journal Le Devoir du 13 août 2012:
(Une place en garderie? Ce n'est pas ce qu'une très grande partie des parents désire...)
TERREBONNE, Qc - La chef du Parti québécois, Pauline Marois, garantit une place en garderie pour tous les enfants d'ici quatre ans sous un gouvernement péquiste.(...)
Elle s'est engagée aussi à ne pas augmenter les frais des services de garde, et ce, tant et aussi longtemps que toutes les places n'auront pas été créées.
Pour mieux répondre aux horaires de travail des parents, le réseau de garderies adopterait des horaires plus souples.
"Pour mieux répondre aux horaires de travail des parents"... On avait compris que ce qui préoccupe la postulante au poste de premier ministre, c'est le bien-être des compagnies, pouvant exiger des parents n'importe quel horaire...
Laissez un commentaireUn excellent argumentaire sur le "mariage" gai et "l'homoparentalité"!
Paru sur le site de Nygstamus du 10 août 2012, il comporte une batterie d'arguments sérieux expliquant pourquoi le "mariage" gai n'est pas acceptable pour toute civilisation. En voici des extraits:
(L'enfant objet, ici, on ne se préoccupe pas de son bien...)
On me demande souvent pourquoi je suis opposée au « mariage gay ». Pour beaucoup, en effet, il s'agit de rétablir la justice; mais comme on va le voir, la question n'est pas si simple.Petit tour d'horizon des arguments de ses défenseurs, et de mes réticences et questionnements. Merci de le lire en entier avant de me tomber dessus;)
1/ C'est une question d'égalité des droits. Les homosexuels doivent pouvoir avoir les mêmes droits que les autres. Y compris de se marier !
Je suis entièrement d'accord. Mais la République n'a que faire de l'égalité des couples devant la loi. Ce qui l'intéresse, c'est l'égalité des individus, et cette égalité-là, j'en suis la première convaincue, ne souffre pas d'exceptions. C'est bien pour cela que dans la loi française, les homosexuels ne sont pas traités par la loi différemment des autres. Moi qui suis une femme, je ne peux me marier qu'avec un homme, quelle que soit par ailleurs ma sexualité. Les exemples de personnes homosexuelles mariées, quelles qu'en soient les raisons, ne manquent pas. Et si je dis cela, ce n'est pas pour le plaisir de jouer sur les mots : c'est de la nature même du mariage dont il est question.
Le mariage, c'est un contrat juridique qui sert à déterminer le cadre dans lequel seront élevés les enfants. On peut me rétorquer que certains, pas forcément homos d'ailleurs, ne l'utilisent pas à cette fin. On pourrait me répondre qu'aujourd'hui, le mariage, ce n'est plus ça. Peut-être que dans la tête des gens, ce n'est plus ça. Mais juridiquement, ça reste ça. Et c'est bien pour cela que les opposants au « mariage gay » dont je suis s'émeuvent des conséquences. Parce qu'on peut tout à fait vouloir épouser son ou sa conjointe pour simplement officialiser un amour ; il n’empêche que, qu'on le veuille ou non, qu'on en soit conscient ou pas, en signant ce type de contrat, on adopte du même coup les contours juridiques de la création de nouveaux êtres humains. Il y aurait d'ailleurs peut-être moins de divorces et moins d'engouement autour du mariage si l'on savait réellement à quoi l'on s'engage. Tous les avantages qui découlent du mariage – avantages fiscaux, légitimation automatique des enfants, solidarité financière entre époux etc – ne sont là que pour protéger les enfants et faciliter leur vie à eux. Dire que le mariage actuel discrimine les homosexuels est aussi sensé que de dire que les sociétés civiles immobilières (SCI) discriminent les non-propriétaires.(...)
4/ Si vous êtes contre l'adoption par les couples homos, c'est parce que vous ne cessez de dire qu'un enfant a besoin d'un père et d'une mère. Dans ce cas, pourquoi n'êtes-vous pas opposés à l'adoption par des célibataires, ce qui est permis en France ?
L'adoption par des célibataires a été autorisée en France au même titre que celle des couples mariés en 1966. Elle répondait alors à un besoin précis, comme l'explique la juriste Françoise Dekeuwer-Defossez : « l'adoption par un célibataire a été permise en 1966 pour permettre l'adoption d'enfants « à particularités » dont les familles « normales » ne voulaient pas à l'époque. Il s'agissait de « caser » le plus d'enfants possibles, dans un contexte où les enfants adoptables étaient plus nombreux que les couples d'adoptants ». Le législateur avait alors considéré qu'effectivement, un seul parent valait mieux que pas du tout, ce qui est aujourd'hui caduc vu l'inversion massive du rapport adoptants/adoptables. Et pour une célibataire femme, l'adoption est dans les faits mille fois plus difficile que pour un couple marié ; pour un homme célibataire, c'est quasiment impossible. Et personnellement, je ne suis pas non plus favorable à ce que les célibataires puissent adopter, et je ne connais guère de gens qui désapprouvent l'adoption par les couples homos mais sont favorables à l'adoption par une personne célibataire.
5/ Le sexe des parents importe peu. Ce qui compte, c'est l'amour ! Et les homosexuels sont tout à fait aussi capables d'aimer un enfant que les autres ! Et l'hétérosexualité n'est pas un gage de stabilité. Certains homosexuels sont bien plus stables que bien des hétéros !
Posons la question autrement. Ne nous préoccupons pas du sexe des parents.Est-il préférable dans l'absolu pour un enfant, d'être élevé par ses deux parents biologiques, par un parent biologique et un parent adoptif ou par deux parents adoptifs ? Elle est là, la vraie question. Dans un couple homosexuel, qui ne peut pas procréer seul et qui a forcément besoin d'au moins une autre personne, soit via l'adoption, soit via le don de gamètes, soit via une mère porteuse, tout enfant est issu soit d'un seul de ceux qui l'élèvent soit d'aucun. Bien sûr, il existe dans les structures familiales traditionnelles une foule d'événements qui font que cela arrive également : divorce ou mort d'un parent et remariage de l'autre, droits parentaux supprimés à la suite d'une maltraitance envers l'enfant, etc. Mais en aucun cas, j'insiste : aucun, le fait de ne pas vivre avec ses deux parents biologiques n'est une donnée de base naturelle ni épanouissante pour l'enfant. Que certains enfants aient une grande capacité de résilience et puissent être heureux malgré le fait de ne pas avoir leurs deux parents biologiques, je n'en doute pas un seul instant. Mais faire un enfant dans le but de le priver de sa filiation biologique pour la remplacer parune filiation adoptive, c'est tout autre chose. Et c'est bien de cela qu'il s'agit : comme le marché de l'adoption est tendu au possible, il ne reste guère, pour les couples d'hommes, d'autre choix que d'utiliser des mères porteuses, et aux couples de femmes de faire appel au don de gamètes. Sous prétexte que des enfants unijambistes heureux existent, faut-il pour autant créer des enfants volontairement unijambistes ? Si les enfants adoptés parviennent pour la plupart à admettre que leurs parents adoptifs n'en sont pas moins leurs parents, c'est toujours au prix d'un long questionnement, et parce qu'ils ont intégré qu'un accident de la vie s'est interposé entre leur désir d'être les enfants en tout point, y compris biologique, de leurs parents, et le Réel. Expliquer à un enfant que volontairement, parce qu'on l'aimait très fort, on lui a bricolé une filiation d'emprunt, ça promet des repas de famille tout à fait enchanteurs.
6/ A vous entendre, l'Apocalypse est proche. Comment pouvez-vous être si sûrs que les enfants de couples homos ne seront pas aussi heureux (voire plus heureux) que les enfants de parents hétéros ?
Nous n'avons certes guère de recul sur ces situations nouvelles, même si les rares études sérieuses sont assez catégoriques, et pas dans le sens des partisans du mariage gay. Par contre, nous commençons à avoir pas mal d'études sur une situation suffisamment comparable, qui est celle des enfants de couples divorcés. Eux non plus ne vivent pas, par définition, avec leurs deux parents biologiques. Et les petits arrangements entre adultes sur le thème « tout va bien, l'important c'est pas qu'on s'aime entre parents mais qu'on aime nos enfants même séparés » ne tiennent guère la route chez eux. Demandez donc aux psys, toutes écoles confondues. Vous me direz que les psys ne voient, justement, que les enfants qui ne vont pas bien. Certes. Mais quand un psy voit sa consultation prise d'assaut par des centaines de gamins qui racontent tous leur difficulté à être au monde avec autant de gens autour de leur filiation, ça veut tout de même dire quelque chose. On peut faire mentir un état civil en mettant dessus que deux femmes ou deux hommes sont les parents d'un enfant, ça n'empêchera pas pour autant l'enfant d'être conscient du mensonge que cela représente. Et je connais suffisamment de nés sous X pour savoir ce que représente ce fameux extrait de naissance où il est écrit que leurs parents adoptifs sont leurs parents biologiques. Le mensonge, il n'y a que les adultes pour y croire. Comme me le disait une gamine de 10 ans à qui son papa venait de lui expliquer longuement qu'il allait vivre ailleurs parce qu'il n'aimait plus sa maman, ce qui ne voulait pas du tout dire qu'il ne l'aimait plus elle, et à qui je demandais si cela lui avait fait du bien : « Pfffff. Papa vient de me dire que c'est pas parce qu'il ne voulait plus vivre avec moi qu'il ne voulait plus vivre avec moi ». Tout est dit. Et là encore, les fameuses études, si difficiles à effectuer sur ce terrain (ça se quantifie comment, la souffrance et le mal-être ? ) finissent quand même par nous mettre le nez dedans : le fait de grandir avec un parent et un beau-parent, dans la majorité des cas, c'est dur pour les gamins. Et ne me rétorquez pas le cas du gosse tellement plus heureux avec belle-maman super gentille qu'avec son affreuse mère alcoolique et maltraitante. Ce n'est pas, loin s'en faut, la majorité des causes de divorces. Et l'on oublie un peu vite que pour un enfant, une mère biologique défaillante vaut toujours mieux qu'une super belle-mère, parce que c'est sa mère biologique.C'est d'ailleurs ce que nos services sociaux ont compris, en ne faisant du placement d'enfants qu'un élément de dernier recours.
7/ Mais en quoi la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) serait-elle forcément la conséquence de la légalisation du mariage entre deux personnes homosexuelles ?
Parce que le président de la République actuel est favorable à l'insémination artificielle pour les couples de lesbiennes. Et, bien qu'il se dise contre la GPA, sa position est intenable. Comment imaginer qu'on puisse consacrer un « droit à l'enfant » pour les femmes et pas pour les hommes ? On voit, une fois de plus, à quel point sous prétexte de réduire une discrimination imaginaire, on en crée de nouvelles. Et parce que c'est d'ores et déjà ce qui se passe. AuSrushti Infertility Centre d'Hyderabad, en Inde (pays qui a bien compris le business que cela représente),le Dr Samit Shekar est formel : « Nous voyons une augmentation du nombre de couples de gays et d'hommes célibataires venir à notre clinique dès que la légitimité de leur union publique est accordée dans leurs États respectifs ou pays ». De plus, un arrêt récent de la Cour d'appel de Paris, même s'il n'a pas été confirmé en appel, a d'ores et déjà légitimé le recours à une mère porteuse « dans l'intérêt supérieur de l'enfant ». Ce n'est qu'une question d'années ou de mois avant que la loi ne se trouve obligée de s'incliner devant les décisions de justice. Et c'est parfaitement logique : les couples d'hommes, contrairement aux couples de femmes, ne peuvent guère faire autrement que de faire appel à une mère porteuse.
D'autant qu'à l'adoption internationale, déjà très restrictive, bien des pays refusent de laisser adopter leurs ressortissants par des couples de même sexe, fussent-ils mariés. Or, même si on pense vraiment que la GPA n'est pas la création d'un sous-prolétariat du ventre et qu'il n'y a aucun mal à demander à une femme, moyennant finance ou non, qu'elle fabrique un enfant pour autrui, les problèmes juridiques sont légion. On le voit dans les pays où la GPA est autorisée : régulièrement, les tribunaux se voient obligés de départager des histoires invraisemblables dans lesquelles les enfants ne sont guère la priorité des adultes. Qu'arrivera-t-il, par exemple, si l'enfant est porteur d'une anomalie ou d'un handicap ? On annule la commande ? On la propose à d'autres ? Et si la mère porteuse décide de garder l'enfant dont les pères ne veulent plus, comment obliger un homme à avoir un enfant sans son consentement ? Et comment obliger une femme à avorter ? Et ce n'est qu'un exemple. Je ne suis vraiment pas certaine que le « mariage gay » facilite quoi que ce soit. En revanche, ce dont je suis sûre, c'est que pour les gamins, les choses seront bien plus difficiles, car leur filiation biologique quelle que soit la valeur de leur parentèle adoptive restera comme un caillou dans la chaussure. Oui, dans le meilleur des cas, la plupart s'en sortiront malgré cela. Mais je prétends qu'une société qui veut faire passer la volonté de s'illusionner des adultes avant, non pas le bien-être, mais le meilleur-être des enfants, en faisant passer des lois qui réécrivent l'histoire personnelle de ces enfants, est une société qui génère une violence institutionnelle qu'il ne faudra pas s'étonner de voir exploser un jour ou l'autre.
Le désir d'avoir un enfant ne peut jamais être plus important que le bien de l'enfant lui-même. Et les pieux regrets n'effacent pas le mal que l'on fait à un enfant (voir le texte sur Elton John). Le "mariage" gai et "l'homoparentalité" sont discriminatoire pour l'enfant. Il s'agit d'une situation où l'on crée expressément des enfants orphelins d'un père ou d'une mère.
Laissez un commentaireUne compagnie japonaise vous offre un souvenir de votre enfant à naître...
Sur le site de Yahoo du 10 août 2012:
Laissez un commentaireLa société Japonaise Fasotec, en partenariat avec la clinique Parkside Hiroo de Tokyo, propose aux parents désireux de garder un souvenir du fœtus de la maman de réaliser des statuettes en 3D.
Pour ce faire, la maman doit passer un scan complet du ventre.(...)
Pour obtenir et conserver ce précieux souvenir, il faudra débourser 1250 dollars.
Pour Fasotec, cette reproduction fœtale est importante pour les futures mamans qui sont nostalgiques de leur grossesse, mais également pour les femmes qui ont perdu leur bébé et qui peuvent ainsi garder l’image de l'enfant perdu.
Gloria Taylor, de Colombie-Britannique, conserve le "droit" au suicide assisté
Sur le site du journal La Presse du 10 août 2012:
(Gloria Taylor)
(...)Gloria Taylor, qui est atteinte d'une maladie dégénérative incurable, la sclérose latérale amyotrophique, faisait partie des plaignants d'une cause historique qui a mené la Cour suprême de la Colombie-Britannique à invalider plus tôt cette année la loi canadienne qui interdit le suicide assisté.
Le tribunal a suspendu son jugement pendant un an, afin de donner le temps au Parlement de réviser la législation. Il a toutefois octroyé une exemption à Mme Taylor pour qu'elle puisse immédiatement demander l'assistance d'un médecin pour mettre fin à ses jours selon certaines conditions.
Le gouvernement fédéral a porté la cause en appel et a également demandé à la Cour d'appel d'annuler l'exemption accordée à Gloria Taylor, ce que la magistrate Jo-Ann Prowse a refusé de faire.
Dans une décision écrite, Mme Prowse a déclaré que révoquer l'exemption de la femme de 63 ans lui causerait un tort irréparable qui l'emporte largement sur les intérêts du gouvernement.
La juge a reconnu que Mme Taylor était devenue le symbole du droit au suicide assisté, mais a fait valoir que la dame était également un être humain et qu'elle n'avait pas à être sacrifiée pour le «plus grand bien» de la société. (...)_
Refuser à quelqu'un le suicide serait lui causer un "tort irréparable" et le sacrifier pour le plus grand bien de la société? Et Mme Jo-Ann Prowse est juge???
Laissez un commentaire