Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : senivpetro/Freepik
18 janvier 2024 (LifeSiteNews) — Un médecin canadien a été interdit de pratiquer la médecine pendant trois mois pour avoir énoncé le fait biologique du sexe de naissance d’une patiente. Le Collège des médecins du Québec l’a radié, prétendant qu’il avait « mégenré » une femme biologique se disant transgenre et qui réclamait des injections de testostérone.
La décision récente, rapportée par La Presse, a conclu que le médecin montréalais Raymond Brière, qui a plus de 40 ans d’expérience, a eu une « attitude inappropriée et irrespectueuse » à l’égard de la patiente transgenre, qu’il a qualifiée de femme biologique lors d’une visite médicale en mai 2022.
La patiente, qui a enregistré l’intégralité de la consultation, a commencé par exprimer le souhait de « passer à l’étape suivante de sa transformation, la prise d’hormones ». La patiente avait déjà subi une soi-disant transformation sociale il y a un an en utilisant des pronoms différents.
Dr Brière a déclaré qu’il avait peu d’expérience avec les « personnes trans » et l’a prévenue « que la prise d’hormones mâles peut entraîner des comportements agressifs ».
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La patiente a affirmé que l’agressivité accrue n’était due qu’à des stéréotypes. Le médecin a répondu qu’il n’avait jamais « prescrit d’hormones à une personne qui veut se transformer en monsieur ».
Il a ensuite suggéré de diriger la patiente vers l’un de ses collègues qui a l’habitude de s’occuper de patients transgenres. Cependant, la patiente a ensuite posé des questions sur l’utilisation d’un gel de testostérone « pour encourager une transformation lente et progressive du corps ». Le docteur Brière a répondu que les femmes pouvaient appliquer ce gel à l’aide d’une pompe, ce qui a irrité la patiente, qui a dit au médecin qu’elle n’était « pas » une femme.
Brière lui répond : « Vous étiez une femme, chère madame ».
Le médecin à la patiente trans : « Vous n’êtes un homme que dans votre cerveau »
La consultation s’est envenimée, car la patiente n’appréciait pas que le Dr Brière souligne le fait biologique de son sexe de naissance.
« Si l’on procède à une analyse chromosomique, on verra que vos chromosomes portent des gènes XX, et non XY », a dit le Dr Brière à la patiente, et il a ensuite ajouté qu’elle n’était un homme que « dans son cerveau ».
Les choses se sont ensuite envenimées lorsque la patiente a accusé le Dr Brière d’avoir des « opinions toutes faites » et d’être agressif. Le médecin a répondu qu’il n’avait pas « de leçons à recevoir d’une patiente ».
Le rendez-vous est alors terminé. Cependant, la patiente répète qu’elle est un homme, ce à quoi Brière répond : « une patiente jusqu’à ce jour, vous étiez une femme, chère madame ».
La patiente répète alors qu’elle est un homme, ce à quoi le médecin a répondu qu’elle est « biologiquement une femme ».
Le médecin n’est pas d’accord avec le fait d’être enregistré
Peu de temps après le rendez-vous, la patiente a déposé une plainte auprès du Centre universitaire intégré de santé et de services sociaux, alléguant une discrimination de la part du Dr Brière.
Un enquêteur a conclu que Brière n’avait pas fait preuve de discrimination à l’égard de la patiente, bien qu’il y ait eu « un problème de qualité de la relation professionnelle et un manque de respect envers le patient ».
La patiente a alors aggravé la situation et porté plainte auprès du Collège des médecins du Québec qui, après un certain temps, a rendu une décision contre Brière.
Pour avoir simplement énoncé un fait biologique, le Dr Brière doit purger au total deux périodes d’exclusion, l’une de trois mois et l’autre de deux mois, les deux étant purgées simultanément.
Dans sa défense, Brière a indiqué qu’il n’était pas satisfait que la patiente ait enregistré la visite, déclarant : « L’attitude du patient, qui se présente au rendez-vous le 17 mai 2022 en enregistrant la rencontre et en ayant une certaine méfiance à le consulter pour convenir d’un plan de traitement d’hormones masculinisantes, dénote, au mieux, une problématique ou l’inexistence de la confiance mutuelle nécessaire à la relation professionnelle ».
Le Collège des médecins du Québec n’est pas d’accord et déclare que le médecin est responsable de ce qui s’est passé. Il a également noté que le patient avait essayé d’obtenir une recommandation de Brière, mais que ce dernier avait refusé, déclarant qu’il ne voulait plus de cette personne comme patient, invoquant des problèmes de confiance.
D’éminents Canadiens critiquent la décision prise à l’encontre du médecin
Après l’annonce de la sanction infligée au docteur Brière pour avoir énoncé un fait biologique concernant sa patiente, la décision du Collège des médecins du Québec a été largement critiquée sur les médias sociaux, notamment sur X (Twitter).
L’auteur et psychologue canadien Jordan Peterson, qui vient de perdre un procès et qui est maintenant contraint par l’Ordre des psychologues de l’Ontario de se soumettre à une « rééducation » pour des propos qu’il a tenus sur les médias sociaux, a critiqué la décision prise à l’encontre du Dr Brière.
« Les collèges professionnels comme arme de guerre : ça vous rappelle quelque chose Collège des psychologues d'Ontario ? », a-t-il publié sur X il y a quelques jours.
Chris Elston, un défenseur canadien des droits des parents, connu pour son travail de dénonciation de l’extrémisme du mouvement transgenre et des dangers des « changements de sexe » pour les enfants, a déclaré que la patiente avait voulu s’en prendre à Brière pendant tout ce temps.
« Cette consultation est devenue litigieuse, car le médecin est l’un de ces diseurs de vérité à l’ancienne qui ne veut pas rejoindre sa secte [LGBT]. Il lui a proposé de l’envoyer chez un collègue qui s’occupe des patients transidentifiés, mais cela ne lui a pas suffi », écrit M. Elston sur X il y a quelques jours.
« Elle voulait qu’il soit sanctionné pour ne pas avoir respecté son identité de genre magique et délirante, et les organismes de réglementation médicale, qui ont été entièrement convertis à ce culte destructeur du corps, ont été heureux d’obtempérer ».
Au cours des dernières années, les pays occidentaux se sont efforcés de promouvoir activement l’idéologie du genre auprès des jeunes, en particulier aux États-Unis et au Canada.
Le gouvernement libéral de M. Trudeau adhère pleinement à l’agenda LGBT. Récemment, il s’est engagé à financer à hauteur de 100 millions de dollars les groupes militants LGBT, la majeure partie des fonds étant consacrée aux jeunes et aux initiatives sur le terrain.
En 2017, le Sénat a adopté un projet de loi sur les droits des transgenres qui ajoute « l’expression de genre » et « l’identité de genre » au Code des droits de la personne du Canada et à l’article du Code criminel relatif aux crimes haineux.
À peu près au même moment, les fonctionnaires fédéraux ont été contraints de suivre un cours féministe obligatoire sur l’« égalité des sexes », sous peine de subir des conséquences non précisées.