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Le Vatican met un frein à la Conférence des évêques américains qui projette d’interdire la communion au pro-avortement Biden

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pikist

Pourquoi donc le Vatican recommande-t-il la circonspection à la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) au sujet de son projet d’interdire officiellement la communion au président pro-avortement Biden ? Pour, entre autres, préserver l’unité parmi les évêques américains explique le Cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi…

Récemment, à la demande de Mgr Joseph Naumann, archevêque de Kansas City et président du comité des affaires pro-vie de l’USCCB, une déclaration interdisant à Joe Biden de se présenter à la table de communion pour y recevoir l’Eucharistie sera discutée par les évêques américains le 16 juin prochain.

La division, que le Vatican veut apparemment empêcher entre les évêques américains, est déjà présente parmi ceux-ci, plusieurs évêques comme Mgr Salvatore Cordileone de San Francisco et Mgr Naumann ont déjà réprimandé Joe Biden dans des déclarations publiques, tandis que l’archevêque de Washington DC., Mgr Wilton Gregory, et celui de Welmington, Mgrs W. Francis Malooly, se refusent à condamner le « catholique » Biden et à lui interdire l’accès à la sainte communion.

Il faut noter que la proportion d’évêques qui s’opposent à toute condamnation du président Biden est moindre que celle de ceux qui réclament une forte déclaration à l’adresse de Joseph Robinette Biden — mais combien même seraient-ils 50/50, qu’est-ce que cela changerait-il au fait qu’il faut avertir Biden qu’il commet un grand péché en promouvant l’avortement et un autre encore plus grand en recevant la sainte communion dans ces dispositions ? Sans compter qu’il faut surtout, pour sauver les âmes des catholiques influençables, prévenir le redoutable scandale auquel se livre Joe Biden en prétendant à la fois promouvoir l’avortement et être catholique.

Mgr Ladaria donc, dans sa lettre adressée au président de l’USCCB Mgr José Gomez, recommande le « dialogue » entre les évêques, et les évêques et les « politiciens catholiques pro-choix » à l’intérieur de leur juridiction.

Remarquez que les déclarations de l’USCCB n’ont aucun pouvoir canoniquement parlant, et qu’il revient aux évêques d’interdire localement la communion aux pro-avortement (ou autres). Mais rien n’empêche que plusieurs évêques puissent condamner publiquement un politicien pour ses politiques.

Mgr Ladaria avise les évêques américains de rechercher l’unanimité dans les décisions de l’USCCB, afin que cela soit source d’unité plutôt que de discorde — un tel procédé empêcherait de facto toute déclaration un tant soit peu vigoureuse de la part de l’USCCB, puisqu’il se trouvera toujours de nos jours un évêque pour faire dissension.

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Mais ce n’est pas tout, il faut, dit-il, que les déclarations ne visent pas seulement les politiciens catholiques, mais tout catholique, rapporte Fox News :

Il a déclaré que toute nouvelle déclaration ne devrait pas se limiter aux dirigeants politiques catholiques, mais être plus large pour englober tous les catholiques pratiquants en ce qui concerne leur aptitude à recevoir la communion.

Certes, il ne serait pas mauvais que l’USCCB fasse des déclarations concernant tous les fidèles au sujet de la digne réception de l’Eucharistie, mais dans un cas particulier, dans le cas d’un personnage public qui cause scandale, il est nécessaire de viser ce cas particulier. Avec cette recommandation, Mgr Ladaria vise à décourager toute action de l’USCCB envers un politicien en particulier.

L’avortement, la question morale « prééminente » ? :

Il a remis en question la politique de l’USCCB qui identifie l’avortement comme étant la question morale « prééminente », disant qu’il ne faudrait pas qu’un nouveau document induise en erreur en donnant « l’impression que l’avortement et l’euthanasie constituent les seules questions graves de l’enseignement moral et social catholique qui exigent des catholiques d’être des plus responsables ».

Je suis d’accord sur ce point (mais sans doute pour d’autres raisons que celles de Mgr Ladaria), l’avortement n’est pas la question morale « prééminente », c’est la foi qui est la question prééminente. Certes, la question de l’avortement et de l’euthanasie devrait être traitée de façon prééminente, mais la question de la foi est prééminente à toute. Je ne sais pas si c’est ce que Mgr Ladaria voulait signifier dans sa lettre…

Concertation avec les autres conférences épiscopales :

Il a déclaré que si les évêques américains poursuivaient une nouvelle politique, ils devraient se concerter avec les conférences épiscopales des autres pays « à la fois pour apprendre les uns des autres et pour préserver l’unité de l’Église universelle. »

Voilà un autre processus qui, s’il était suivi, restreindrait grandement la capacité de l’USCCB d’agir de quelque façon que ce soit. Du reste, pour préserver l’unité de l’Église éternelle, la vraie unité, il suffit de suivre les enseignements de l’Église — ce qui ne nécessite pas de consultations avec les conférences épiscopales. Par contre, ceux qui rejettent ces enseignements sont hors de l’Église, ils se sont eux-mêmes mis en dehors de l’unité de l’Église, il ne saurait donc être question d’être en communion avec eux, à moins qu’ils ne reviennent à ces enseignements.

L’autorité de l’évêque :

Il a ajouté qu’une nouvelle politique ne saurait priver les évêques de leur autorité en ce qui concerne la décision de savoir qui peut recevoir la communion dans leur diocèse. Le cardinal Wilton Gregory, archevêque de Washington, D.C., a clairement indiqué que Biden était le bienvenu pour recevoir la communion dans les églises de l’archidiocèse.

Mgr Ladaria a évidemment raison de rappeler qu’aucune déclaration de l’USCCB ne peut prévaloir sur son autorité dans son diocèse, c’est à l’évêque d’excommunier ou de ne pas excommunier les pécheurs dans son diocèse. Cependant, il ne suffit pas que Mgr Gregory ait dit que Joe Biden pouvait recevoir la communion pour que celui-ci ne fût pas excommunié. En effet, tous ceux qui promeuvent l’avortement sont aussitôt excommunier, latæ sententiæ, et il revient justement à Mgr Gregory d’appliquer le Code de droit canonique dans son diocèse.

Enfin, je trouve très dommageable que Mgr Ladaria n’ait pas rappelé ce fait et dise, en somme, que puisque Mgr Gregory n’a pas interdit la communion à Joe Biden, hé bien vous ne pouvez pas l’en empêcher. Il aurait plutôt dû encourager les évêques américains dans ce mouvement et confirmer la condamnation de Joe Biden.



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