M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Google supprime les annonces payées par Live Action pour faire connaître le remède à la pilule abortive

Par Cassy Fiano-Chesser (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Christian Post

16 septembre 2021 (LiveAction) — La journaliste du Daily Beast, Emily Shugerman, a publié un article à charge critiquant Live Action pour une campagne publicitaire promouvant l’inversion de la pilule d’avortement. Shugerman, qui est ardemment pro-avortement et a travaillé pour attaquer la loi texane Heartbeat Act, a soutenu que l’inversion de la pilule abortive (APR) est dangereuse et non prouvée, et a cité une litanie de militants de l’industrie de l’avortement pour faire valoir son point de vue. L’article s’appuie sur un rapport du Center for Countering Digital Hate, qui indique que les publicités de Live Action ont été vues des millions de fois sur Facebook et Google.

L’industrie de l’avortement s’oppose à l’inversion de la pilule abortive car cette pratique met en doute que toutes les femmes qui choisissent l’avortement sont certaines de leur décision, et aussi parce qu’environ 40 % de tous les avortements se font aujourd’hui par la méthode de la pilule abortive ─ une source de revenus importante pour l’industrie.

Shugerman a commencé par remettre en question l’histoire de Rebekah Hagan, qui a témoigné avoir commencé le processus d’avortement par pilule, mais l’a immédiatement regretté. Elle a choisi d’essayer la méthode d’inversion de la pilule abortive, et affirme que cela a sauvé la vie de son fils ─ mais Shugerman insinue que cette histoire a été inventée, écrivant : « C’est du moins ce que des dizaines de publicités sur Facebook voudraient vous faire croire. »

Censure en ligne

Le 10 mai 2021, Live Action a placé des annonces stratégiques sur Google qui informaient les femmes de la possibilité d’inverser le processus de la pilule abortive, ce qui implique un traitement avec une hormone de grossesse sûre appelée progestérone, qui est utilisée en toute sécurité depuis des décennies comme traitement standard pour prévenir les fausses couches. L’objectif du traitement APR est de surpasser les effets de blocage de la progestérone de la mifépristone, également connue sous le nom de pilule abortive. Ce traitement aurait déjà sauvé la vie de plus de 2 500 enfants, avec un taux de réussite de 68 %.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Le 13 septembre, sans avertissement, Google a « désapprouvé » toutes les annonces de Live Action concernant l’inversion de la pilule abortive. Ces annonces avaient été approuvées par Google et diffusées pendant plus de quatre mois ─ au coût de plus de 170 000 dollars ─ mais grâce à celles-ci, des milliers de personnes ont été dirigées vers la ligne d’assistance téléphonique pour inverser de la pilule abortive.

Toutes les annonces ont été fermées conformément aux règles de Google relatives aux « allégations non fiables », interdisant ainsi à Live Action de diffuser des annonces sur la plateforme.

Alors que Google ferme toutes les annonces informant les mères de leur choix d’annuler la pilule abortive si elles regrettent leur décision, celui-ci continue à autoriser les annonces pour la pilule abortive qui a envoyé 1 042 femmes à l’hôpital, a nécessité des transfusions sanguines pour 599 d’entre elles et a tué au moins 24 mères (FDA)* (voir note au bas de l’article).

Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire l’intégralité du fil de discussion, montrant les annonces qui ont été interdites ─ y compris l’une d’entre elles concernant le développement humain dans l’utérus, que Google a répertoriée comme contenant des « allégations peu fiables ».

Comme le note la fondatrice et présidente de Live Action, Lila Rose, Google continue de diffuser des publicités pour la pilule abortive. Elle a déclaré sur Twitter : « Pendant ce temps, @Google permet aux centres d’avortement de faire de la publicité pour les avortements du lendemain et les avortements par courrier. Il s’agit d’un double standard politique flagrant : Google est d’accord avec les publicités pour les médicaments qui mettent fin à la vie, mais pas pour les traitements qui sauvent la vie. Où est le “choix" pour les femmes, @Google ? »

Réfutations biaisées

Dina Montemarano, directrice de recherche à NARAL Pro-Choice America, a déclaré à Shugerman que les groupes pro-vie sont « prêts à faire passer l’argent et le pouvoir avant la sécurité de leurs utilisateurs ». Il s’agit d’une allégation intéressante, étant donné que NARAL elle-même est plus que disposée à colporter de fausses informations pour promouvoir une industrie qui est intrinsèquement dangereuse pour les femmes. En fait, NARAL — et le reste de l’industrie de l’avortement — fait fréquemment pression contre les réglementations qui protégeraient les femmes et tiendraient l’industrie de l’avortement responsable.

Shugerman a également interrogé une avorteuse, Dr Nisha Verma, qui se plaint que les publicités pour l’inversion de la pilule abortive contribuent à la « stigmatisation » de l’avortement. « Elle projette cette fausse idée que les gens ne sont pas sûrs, qu’ils ne se font pas conseiller, qu’ils se font piéger pour prendre ces décisions et ensuite changer d’avis », a-t-elle déclaré. « Et cela contribue ensuite à d’autres tentatives de restreindre l’avortement ».

Dr Daniel Grossman a dit la même chose dans une entrevue de Vice News en 2018, remarquant : « Bien sûr, il s’agit de politique, et... de rhétorique. Vous savez ? Tout ce discours sur l’inversion fait penser aux gens que les femmes sont vraiment très conflictuelles dans leur décision. »

La vérité est que les femmes subissent absolument des pressions pour se faire avorter. Une étude a révélé que 64 % des femmes qui ont subi un avortement y ont été contraintes, certaines même par des employés de l’industrie de l’avortement. Des lanceurs d’alerte se sont également manifestés pour avertir que le leader du secteur, Planned Parenthood a, par exemple, contraint des femmes et des adolescentes à se faire stériliser ou à recevoir une contraception à long terme.

Non prouvé et dangereux ?

Le point plus important de l’article de Shugerman, cependant, est l’allégation que l’inversion de la pilule d’avortement est dangereuse et non prouvée, et Shugerman cite comme preuve une étude du Dr Mitchell Creinin, lui-même avorteur. « Lorsque des médecins de l’Université de Californie ont tenté une étude indépendante de la méthode d’inversion en 2019, ils n’ont recruté que 12 patientes avant que trois d’entre elles ne soient transportées d’urgence à l’hôpital avec des saignements graves. (Deux de ces femmes ont reçu de la progestérone, une a reçu un placebo.) », écrit-elle. Cette désinformation provient peut-être directement du Center for Countering Digital Hate. Le groupe affirme faussement sur son site web que « ... les prétendues “inversions d’avortement”... [sont] connues pour provoquer des hémorragies graves. » (Accentuation originale ; capture d'écran ci-dessous.)

Mais Dr Christina Francis, présidente du conseil d’administration de l’Association américaine des obstétriciens et gynécologues pro-vie, a déclaré à Live Action News : « En fait, une seule femme ayant reçu de la progestérone a été emmenée à l’hôpital et deux ont reçu un placebo. Celle qui a reçu la progestérone a terminé son avortement et n’a pas eu besoin de traitement supplémentaire. Les deux qui n’ont PAS reçu de progestérone ont dû subir une intervention chirurgicale d’urgence et l’une d’elles a dû recevoir une transfusion. » (C’est nous qui soulignons.)

Mme Shugerman affirme également que l’étude du Dr George Delgado sur l’inversion de la pilule abortive était défectueuse, mais sa préoccupation semble unilatérale ; l’étude de l’UCSF qu’elle utilise pour étayer son point de vue est elle-même truffée de défauts.

Mitchell Creinin était le principal investigateur de l’étude, malgré un conflit d’intérêts important. Creinin, un avorteur, était consultant pour Danco Laboratories, le fabricant de la pilule abortive, et l’étude était commanditée par l’Université de Californie-Davis et la Society of Family Planning — toutes deux ayant des liens étroits avec l’avortement. Elle a ensuite été publiée par le Journal of Obstetrics and Gynecology, la publication officielle de l’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG), un organisme pro-avortement.

Creinin n’est pas le seul auteur de l’étude à avoir des liens avec l’industrie de l’avortement. L’auteur Laura Dalton est le médecin en chef du conseil d’administration de Planned Parenthood Mar Monte, tandis que l’auteur Laura Steward est l’ancien directeur d’exploitation de FPA Women’s Health, une chaîne d’avortements. Creinin et ses coauteurs ont tous un intérêt financier à ce que la pilule abortive reste demandée par le public, mais Mme Shugerman ne relève rien de tout cela dans son article à charge.

Dans cette étude, il s’agissait d’une hémorragie grave, suffisante pour envoyer plusieurs femmes à l’hôpital. Shugerman ne dit pas aux lecteurs que l’hémorragie n’est pas un effet secondaire connu de la progestérone (l’hormone utilisée pour l’inversion) mais qu’elle est un effet secondaire connu de la pilule abortive. (Depuis que le Royaume-Uni a commencé à autoriser les pilules abortives à domicile pendant la [prétendue]¹ pandémie de covid-19, les appels d’ambulance liés à l’avortement ont bondi de 100 % au Pays de Galles, et les services ambulanciers d’Angleterre ont signalé trois fois plus d’appels liés à l’avortement depuis le changement de politique).

En outre, l’étude Creinin a révélé que, malgré la taille incroyablement petite de l’échantillon, la méthode d’inversion de la pilule abortive n’est probablement pas dangereuse et qu’elle fonctionne. Deux fois plus de patientes ayant reçu de la progestérone au lieu d’un placebo ont vu leur grossesse se poursuivre, et deux fois plus de patientes ayant reçu le placebo ont été transportées à l’hôpital en ambulance.

Dans un communiqué de presse, l’American Association of Pro-Life Obstetricians and Gynecologists (AAPLOG) a réagi à l’étude de Creinin :

« Après que trois patientes inscrites à l’étude aient dû être transférées en ambulance — deux d’entre elles ont dû subir une intervention chirurgicale d’urgence dont l’une a dû aussi recevoir une transfusion — les auteurs ont mis fin à l’étude en raison de “problèmes de sécurité”. Cependant, un examen plus approfondi de leurs données révèle une histoire différente. »

« Tout d’abord, ils ne soulignent pas la différence entre les femmes qui ont dû être transférées. Deux des trois patientes appartenaient au groupe placebo — et non au groupe qui a reçu de la progestérone (le groupe APR). Il s’agit d’une incidence d’hémorragie significative de 40 % due à la mifépristone SEULE. »

« ... Cette étude du Dr Creinin confirme deux choses que nous savions déjà mais que l’industrie de l’avortement refuse de reconnaître. Premièrement, la mifépristone est un médicament dangereux pour les femmes et leurs enfants à naître. C’est précisément pour cette raison que nous soutenons les REMS de la FDA qui contrôlent la prescription et l’utilisation de ce médicament et que nous nous opposons à toute tentative de les supprimer. Deuxièmement, l’utilisation de la progestérone pour le sauvetage de la grossesse est une option efficace pour les femmes qui changent d’avis après avoir pris la mifépristone et qui souhaitent avoir une chance de sauver la vie de leur enfant à naître. »

Le Dr Delgado a également répondu à l’étude de Creinin par une déclaration (lisez-la intégralement ici) :

« Il convient de noter que parmi les douze sujets, celui qui a nécessité une transfusion sanguine et une aspiration (avortement chirurgical) faisait partie du groupe placebo et n’a pas reçu de progestérone. Deux autres sujets ont été transportés par ambulance au service des urgences. L’une des femmes, dans le groupe progestérone, présentait un échec d’inversion de l’avortement. En raison de “saignements abondants”, elle a appelé l’ambulance. Aux urgences, on a constaté qu’elle avait terminé son avortement et elle n’a pas eu besoin d’aspiration. La troisième patiente faisait partie du groupe placebo, a été transportée en ambulance et a dû subir une aspiration. »

« Deux d’entre elles ont volontairement quitté l’étude. L’une d’entre elles, dans le groupe placebo, “était plus anxieuse à l’idée de saigner... et a demandé une aspiration”. L’autre patiente qui a volontairement quitté l’étude faisait partie du groupe progestérone et a souffert d’une augmentation des nausées et des vomissements, nécessitant l’administration de liquides par voie intraveineuse en consultation externe. Elle a également demandé une aspiration. »

« Par conséquent, les seules patientes qui ont eu besoin (et non demandé) une aspiration avant de terminer l’étude étaient dans le groupe placebo. La patiente sous progestérone souffrant de nausées et de vomissements a demandé une aspiration et celle dont l’inversion a échoué n’a pas eu d’aspiration. »

« ... Cette étude, bien que n’atteignant pas une signification statistique, soutient certainement les recherches précédentes démontrant l’efficacité de l’utilisation de la progestérone chez les femmes qui souhaitent inverser leur avortement par mifépristone. Cette étude démontre également les risques liés à l’existence d’un groupe placebo qui, du point de vue de la sécurité maternelle, a obtenu de mauvais résultats par rapport au groupe progestérone. »

Le fait que l’étude de Creinin montre le contraire de ce que prétend Shugerman n’apparaît pas dans l’article de Shugerman, bien qu’elle dénigre Live Action et le mouvement pro-vie en les accusant de diffuser des informations erronées.

La longue histoire de la progestérone

De nombreux défenseurs de l’avortement traitent l’inversion de la pilule abortive comme s’il s’agissait d’une pseudo-science nouvelle, non prouvée, utilisant une hormone tout juste découverte et mal connue. Ce n’est pas le cas.

La progestérone a été la première hormone à être découverte, et son histoire remonte aux années 1600. Les médecins l’utilisent pour prévenir les fausses couches depuis les années 1950. Actuellement, des études ont estimé qu’elle est utilisée pour prévenir environ 8 450 fausses couches par an. Essentiellement, le processus d’inversion de la pilule abortive est le même que celui que les médecins utilisent déjà en cas de menace de fausse couche. L’Association américaine des gynécologues obstétriciens pro-vie déclare dans une fiche d’information : « L’hormone naturelle qu’est la progestérone est utilisée depuis plus de 40 ans dans le secteur de la FIV [Fécondation in vitro], pour aider les femmes à mener à bien leur grossesse après le transfert de l’embryon dans leur utérus. Il existe un très long et solide historique de sécurité de l’utilisation de la progestérone naturelle pendant la grossesse. »

Le type de censure dont fait preuve Google en publiant un article chargé de points de vue favorables à l’avortement n’est pas fondé sur la volonté de faire en sorte que les femmes obtiennent la vérité, ni sur l’idée que l’inversion de la pilule abortive est dangereuse. Comme l’a fait remarquer la présidente et fondatrice de Live Action, Lila Rose, « Ils ne cachent plus leur partialité : La censure par @Google d’informations cruciales en faveur de la vie montre un double standard flagrant et un mépris imprudent pour la vie humaine et la santé des femmes. Google doit appliquer équitablement ses propres règles et rétablir immédiatement les annonces pro-vie. »

Dans un communiqué de presse, Rose a également noté : « En restreignant les informations scientifiques relatives à l’inversion de la pilule abortive et à d’autres options permettant de sauver des vies, tout en acceptant des publicités payantes promouvant des avortements mettant fin à des vies, Google a choisi d’opérer selon un double standard scandaleusement malhonnête et flagrant. La conséquence est dévastatrice : davantage de femmes et de jeunes filles se verront proposer des avortements par l’intermédiaire des plateformes Google, sans se voir offrir d’autres options pour préserver leur vie [et celle de leur enfant]. »


* Note de la rédaction de Live Action : La FDA a reçu des rapports d’événements indésirables graves chez des femmes ayant pris du mifeprex. Au 31 décembre 2018, des rapports faisaient état de 24 décès de femmes associés au mifeprex depuis l’approbation du produit en septembre 2000, dont deux cas de grossesse extra-utérine ayant entraîné la mort ; et plusieurs cas d’infection systémique grave (également appelée septicémie), dont certains ont été fatals.

Les événements indésirables ne peuvent pas être attribués avec certitude à la mifépristone en raison de l’utilisation simultanée d’autres médicaments, d’autres traitements médicaux ou chirurgicaux, de conditions médicales coexistantes et de lacunes dans les informations sur l’état de santé du patient et sa prise en charge clinique. Un rapport sommaire des événements indésirables qui reflète les données jusqu’au 31 décembre 2018 se trouve ici.

¹Commentaire d'A.H.



Laissez un commentaire