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La Ministre Malavoy s'attaque aux problèmes des enfants qui arrivent en maternelle avec des «retards scolaires»

Sur le site du Journal de Québec du 22 janvier 2013 :

(Marie Malavoy et sa chef, Pauline Marois, adeptes d'un système de garderie pour tous les enfants Québécois)

 

Malgré les reportages faisant état de problèmes dans le programme de maternelle à quatre ans, la ministre de l’Éducation n’a pas l’intention de retarder son implantation progressive.
 
«Absolument pas», a répondu de façon catégorique Marie Malavoy, alors qu’elle était interrogée sur la possibilité de différer l’entrée en vigueur du programme. «C’est un dossier qui chemine très bien, il y a des questions tout à fait légitimes que les gens se posent, mais on y répond», a-t-elle ajouté.
 
La ministre a tenu à rappeler que le programme était destiné aux enfants en milieu défavorisé. «Il ne s’agit pas d’implanter des maternelles à quatre ans pour tous les enfants du Québec», a-t-elle précisé.
 
«Le choix qu’on a fait au Québec, c’est d’avoir des services de garde jusqu’à l’âge de la maternelle et ça fonctionne très bien pour à peu près le trois quarts des enfants», a dit la ministre. « Mais il y a une portion d’enfants qui n’ont accès à rien, et qui arrivent en maternelle avec des carences, qui ont des retards scolaires. Ils arrivent en maternelle puis on sait déjà qu’il y aura peut-être des échecs», a déploré la députée de Taillon.
 

Il va de soi que jamais la Ministre Malavoy n'a pensé à la solution de venir directement et précisément à l'aide des parents qui en ont besoin. Il vaut mieux  placer les enfants en garderie et au plus tôt, à l'école. Surtout, le moins de contact possible avec les parents de millieux défavorisés...

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Comment se fait le financement de maisons de soins palliatifs au Québec

Sur le site du journal Le Soleil du 22 janvier 2013 :

 

(Baie-Comeau) Depuis longtemps à l'étroit dans sa résidence de la rue Pie-XII, la maison de soins palliatifs La Vallée des Roseaux de Baie-Comeau aménagera l'automne prochain dans l'ancienne auberge Le Petit château. L'organisme souhaite également que le déménagement lui permette d'ouvrir un centre de jour.

La Vallée des Roseaux, qui peut accueillir un maximum de sept malades en fin de vie, faisait face à un problème criant d'espace. Il n'y avait que deux salles de bain pour les patients. Les familles qui désiraient demeurer près des leurs devaient se contenter d'un fauteuil ou d'un lit de camp pour se reposer, a indiqué la directrice générale Danielle Minguy. De plus, le personnel devait emprunter un escalier en moyenne 40 fois par jour.

 Avec le déménagement dans l'ancienne auberge, les malades se retrouveront tous sur un même plancher, en plus de pouvoir bénéficier d'une salle de bain privée. Les familles auront aussi plus d'espace dans les chambres.
(...)
S'il se concrétise, d'ici deux ans au plus tard selon le souhait de Mme Minguy, le centre de jour portera le nom de l'Hospitalière, en l'honneur de la soeur hospitalière de Saint-Joseph Odette Lavallée, fondatrice de La Vallée des Roseaux en 1989.

 Les soeurs hospitalières sont toujours présentes dans l'avenir de la maison de soins palliatifs car elles ont consenti un prêt sur 15 ans sans intérêt pour l'acquisition de l'ancienne auberge. Selon M. Belzile, l'organisme devra débourser autour de 800 000 $ pour l'achat de l'immeuble, l'installation d'un ascenseur, la réfection de la toiture et les autres réfections nécessaires pour recevoir des malades en fin de vie. Quant aux locaux actuels de La Vallée des Roseaux, des éventuels acheteurs ont déjà manifesté leur intérêt
 

S'ils avaient attendu l'aide gouvernementale, combien de patients auraient demandé l'euthanasie parce que mal soignés? Et l'on peut être certain que le Parti Québécois fait tout ce qui est en son pouvoir pour répondre le plus rapidement à une demande croissante d'euthanasie, faute de soins palliatifs...

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La pente glissante québécoise sur l'euthanasie se trouve déjà dans la bouche de la ministre Hivon...

Mme Nicole Charbonneau Barron (photo de gauche) nous envoie ces informations :

J'imagine que vous avez déjà entendu cette entrevue sur la Première Chaine de Radio Canada, avec Catherine Perrin "à l'émission Medium Large" du 15 janvier 2013 ? 

Il s'agit des jumeaux identiques (cordonniers de profession) qui, déjà sourds, ont appris qu'ils souffraient de glaucone et qu'ils "risquaient" de devenir aveugle.
 
Ils se sont fait euthanasier en décembre dernier alléguant que cette souffrance psychique leur était intolérable. En dépit de la vive réaction du public, ce geste était loin de freiner les ardeurs. En effet un parti du gouvernement belge a présenté une modification à la Loi 2012 afin d'étendre ce "droit" à l'euthanasie aux mineurs et aux personnes atteintes d'Alzheimer. 

Catherine Perrin, animatrice, n'en croyait pas ses oreilles! Mais, plutôt que de déplorer cette situation, elle a expliqué que la Belgique avait la plus forte densité de la population au monde (au km2) et que la Belgique était le deuxième pays au monde à avoir légaliser l'euthanasie.

-BELGIQUE... 10 ANS APRÈS (Émission de Second Regard - Dr. Catherine Dopchie)

 
Ce monsieur Alain Crevier a eu du fil à retordre avec Dr Dopchie (Cologne) !!!   Dr. Dopchie fait un bilan catastrophique de cette situation en Belgique!

Merci à cette femme qui se tient debout!

Je n'arrive pas à croire que nous laisserons s'écouler quatre longs mois sans rien tenter de plus pour stopper ce changement de toute notre culture.

Quand je pense que Me Ménard, aux côtés de la ministre Véronique Hivon, répondant à une question d'une journaliste qui lui demandait si une personne atteinte de la maladie de l'Alzheimer pouvait se prévaloir de cette "aide"... a répété à deux reprises le mot "malheureusement" (non...). Je vous invite à lire le texte du point de presse du 15 janvier dernier

Mme Prince (Véronique): Véronique Prince à TVA. Qu'est-ce qu'on fait dans les cas, comme David Audesse? On en parlé dans l'actualité la semaine dernière. Quelqu'un qui n'a plus de membres, plus de jambes, plus de bras non plus, et qui demande une aide médicale à mourir, et qui n'a pas été faite par un médecin, mais par une personne autre. Est-ce que cette personne-là peut être accusée de meurtre? Est-ce qu'elle peut se faire poursuivre? Encadrez-vous ça?
 
M. Ménard (Jean-Pierre): Bien, regardez, d'abord, ce cas-là ne rentrerait pas dans les paramètres qu'on... dont on discute ce matin, parce que, d'abord, il n'est pas en fin de vie, O.K.? Parce qu'évidemment quand on parle de, nous, d'évaluation à l'aide médicale à mourir, là, c'est lorsque la mort est là, O.K.? Alors, la condition était... on a maladie incurable, dégénérescence avancée et souffrance intolérable. Alors, ça prend souvent toutes ces conditions-là. Alors, ce cas-là ne rentrerait pas là-dedans. En plus de ça, c'est en dehors du système de santé.
 On va être clairs, là: On ne recommande pas, nous, de décriminaliser l'aide au suicide d'aucune façon, là. Ce n'est pas dans le décor puis ce n'est pas de notre juridiction, ce n'est pas notre mandat. Le Code criminel, il reste là. Il continue à s'appliquer à l'égard de toute autre situation, et donc ce cas-là ne rentrerait pas là-dedans. 
 Alors, malheureusement, ce cas-là, il faudrait voir ce que la société souhaite dans des conditions de même, mais nous, c'est clair qu'on ne recommande pas d'ouvrir la porte à des cas comme celui-là, malheureusement.
 
Mme Prince (Véronique): Mais, Mme Hivon, est-ce que votre ministère va se pencher là-dessus dans un autre comité qui peut être en lien avec ça?
 
Mme Hivon: En fait, juste vous dire, je pense que le cas qu'on... dont on a pris connaissance la semaine dernière, évidemment, a ému beaucoup les Québécois, m'a émue aussi personnellement, je dois vous dire, mais, comme Me Ménard le souligne, si on se rapporte vraiment à la commission puis aux travaux de consultation qui ont été faits, vraiment, le consensus s'est situé quant à une aide médicale à mourir, donc vraiment dans un contexte médical en fin de vie d'une personne qui est malade et dont on voit qu'elle s'en va de manière inévitable vers une mort à brève échéance. 

 Et, peut-être simplement pour préciser la question que vous avez posée, fort pertinente, sur les personnes atteintes, par exemple, de démence ou de maladie d'Alzheimer, en ce moment, on regarde cette question-là. Il y a un comité au Collège des médecins qui se penche, parce qu'il y avait une recommandation de la commission spéciale. Il n'y a pas eu de consensus, dans les recommandations de la commission spéciale, spécifiquement sur cette question-là, et donc le Collège des médecins a un mandat d'y travailler, et donc évidemment vous comprenez qu'il y a les travaux de la commission, il y a les travaux du comité Ménard de Me Giroux et Me Hébert, et il y a ensuite la réflexion du ministère pour en arriver au meilleur projet de loi possible puis à la meilleure démarche possible. Donc, il y a beaucoup de choses dont on va pouvoir s'inspirer, mais on garde évidemment une distance puis une indépendance, oui.

Quel exemple pour nos jeunes du Québec qui détiennent déjà un des taux de suicide le plus haut au monde... C'est du joli!

 Cette pente glissante de l'euthanasie peut avoir un impact plus sérieux que nous le croyons...

Les Français nous ont donné l'exemple avec le million de personnes qui circulaient dans la rue, protestant contre le mariage entre personnes de même sexe.
 
Espérons que leurs efforts s'avéreront fructueux. Cela nous inspirerait! Serions-nous capables d'en faire autant? Est-ce vraiment la façon de mener ce débat?
 

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La maternelle 4 ans, où le rêve de Pauline Marois de «protéger» les enfants de l'influence parentale...

Sur le site du Journal de Montréal du 22 janvier 2013, cet article intéressant de Mario Dumont :

(Mario Dumont, politicien et journaliste perspicace)

 

Du berceau à l’université
 
Je reconnais à Pauline Marois une cohérence en matière de petite enfance. C’est elle qui a amorcé la mise en place des centres de la petite enfance (CPE), à titre de ministre de la Famille. C’est aussi elle qui avait instauré la maternelle à temps plein. CPE, maternelle à temps plein et maintenant prématernelle: il s’agit d’initiatives qui sont toutes appuyées par la thèse que la prévention du décrochage scolaire doit se faire en bas âge.
 
Selon cette école de pensée, le jeune qui n’a pas été assez stimulé dans son enfance arrive à l’école avec une faiblesse qui va créer un retard tout au long de son parcours. Il perdra l’intérêt et la motivation, d’où la fatalité du décrochage à l’adolescence. Sans rejeter totalement cette vision, je crois qu’on en a beaucoup exagéré les bienfaits. J’ai parfois l’impression qu’avec Pauline Marois au pouvoir pendant 20 ans, on finirait par mettre l’État en charge de l’enfant dès sa sortie de la pouponnière pour ne jamais le lâcher… jusqu’à l’université gratuite!
 
Objectif oublié
 
Les CPE ont amélioré les conditions de travail des éducatrices et augmenté le nombre de places disponibles. Mais l’objectif d’investir des sommes aussi colossales visait la réduction du décrochage scolaire. Intervenir dès la petite enfance pour garantir la réussite scolaire! Personne ne parle plus de cet objectif, pour la simple et bonne raison que cela ne s’est pas produit. Le décrochage n’a pas diminué.
 

Les garderies mises en place par Pauline Marois n'ont produit aucun changement dans la lutte au décrochage scolaire. Malgré ce fait, le gouvernement Marois veut continuer dans cette optique de scolarisation, le plus tôt possible, des enfants.

C'est la preuve d'une pensée idéologique incapable de voir la réalité. Ou alors c'est que la lutte au décrochage n'est pas la véritable raison du système de garderie Marois.

Si le gouvernement refuse de donner des compensations aux parents qui gardent leurs enfants à la maison, c'est peut-être là la véritable motivation du gouvernement Marois : les parents ont une influence dangereuse sur les enfants et le gouvernement doit retirer le plus tôt possible ces enfants du milieu familial.

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Le rapport Ménard : «Une conception dangereuse du droit et une ignorance de la réalité médicale » disent... des médecins

Sur le site de CNW/telbec du 21 janvier 2013, cette lettre du Collectif des Médecins du Refus Médical de l'Euthanasie :

 

 

MONTRÉAL, le 21 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Le Collectif des Médecins du Refus Médical de l'Euthanasie (CMRME) déplore la conception dangereuse du droit et l'ignorance de la réalité médicale qui se reflètent dans le rapport Ménard. Le CMRME, appuyé par les plus de 300 médecins qui ont signé son manifeste, exhorte tous les Québécois à prendre conscience des dangers posés par ce rapport pour notre bien-être collectif et à demander à l'opposition (majoritaire à l'Assemblée nationale) de le condamner.
 
« Ce rapport a été rédigé par des avocats soigneusement sélectionnés, qui présentent l'acte des médecins qui tuent leurs patients comme s'ils faisaient partie intégrante des soins appropriés en fin de vie, » dit le docteur Catherine Ferrier, porte-parole du CMRME. « Ces avocats et les politiciens qui les ont nommés introduisent aussi l'expression « aide médicale à mourir », comme s'il s'agissait d'autre chose que d'un homicide délibéré. Cet acte nous répugne, à nous les médecins, et devrait consterner les Québécois qui sont en faveur de la justice sociale et de communautés prenant soin des personnes les plus vulnérables. »
 
Le CMRME a été créé à l'automne 2012 par un groupe initial de 24 médecins québécois, incluant les docteurs Patrick Vinay, ancien doyen de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, Abraham Fuks, ancien doyen de la Faculté de médecine de l'Université McGill, Pierre Durand, ancien doyen de la Faculté de médecine de l'Université Laval, Gerald Batist, Mark Basik et Caroline Girouard (tous trois oncologues de Montréal), Balfour Mount (pionnier des soins palliatifs), et beaucoup d'autres spécialistes des soins palliatifs, de la pédiatrie, de la médecine interne et de la médecine familiale. Depuis sa création, plus de 300 médecins et plus de 1000 citoyens ont signé le manifeste du CMRME, dans lequel il s'oppose aux tentatives gouvernementales d'imposer l'euthanasie et le suicide assisté à la population en dépit des objections clairement exprimées d'une majorité de Québécois.
 
« Ces pratiques ne sont absolument pas nécessaires. Les connaissances et moyens techniques permettant d'assurer la dignité et le confort de tous les patients, jusqu'au terme de leur vie, existent déjà, » affirme le docteur Ferrier. « Les médecins fournissent une aide médicale aux mourants jour après jour, depuis longtemps. Nous ne voulons pas d'un pouvoir légal de tuer nos patients, et nous n'en avons pas besoin. »
 
Le docteur Ferrier dit que l'impossibilité, pour certains patients en fin de vie, d'avoir accès à des soins de confort éprouvés constitue une défaillance honteuse du système politico-médical du Québec. Elle ajoute que le Québec fut le berceau des soins palliatifs en Amérique du Nord mais est maintenant à la traîne de beaucoup d'autres provinces en ce qui concerne l'offre de ces soins aux mourants.
 
Le docteur Ferrier considère aussi comme « extrêmement naïve » la recommandation du rapport Ménard d'instaurer des mesures de sauvegarde bureaucratiques pour encadrer l'homicide médical légalisé. Elle ajoute qu'il n'est pas nécessaire de promulguer des lois (comme le recommande le rapport Ménard) pour que soient respectés les droits des patients à donner un consentement éclairé et à refuser des traitements. En effet, de telles lois existent déjà.
 
« Il est naïf de penser que la lourde procédure bureaucratique proposée par le rapport Ménard pour encadrer l'euthanasie légale serait respectée, alors qu'on nous dit que les lois en vigueur actuellement ne le sont pas. » « Il est naïf de croire qu'elle suffira à protéger les patients vulnérables d'une coercition (plus ou moins subtile) visant à leur faire choisir la mort. Le simple fait que la mort soit une option reconnue par la loi envoie aux patients âgés ou en fin de vie le message que la vie qu'il leur reste à vivre est un fardeau inutile pour leurs proches et le système de santé. Dans ce contexte, on ne peut ignorer la pénurie aiguë de lits dans nos hôpitaux, qui peut être observée chaque jour. »
 
Le docteur Ferrier voit le rapport Ménard comme une tentative supplémentaire (et néfaste) de créer un faux consensus en faveur de la légalisation de l'euthanasie. Il n'y a pas de tel consensus au sein de la profession médicale ou de la société québécoise, dit le docteur Ferrier. La Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité (CSQMD) a recommandé la légalisation de l'euthanasie malgré le fait qu'au moins 60% des mémoires présentés à la commission s'opposaient à l'euthanasie et au suicide assisté.
 
« Nous ne pouvons que faire des hypothèses sur les motifs des politiciens, mais il ne semble pas que ces motifs incluent le désir d'améliorer la pratique médicale ou d'augmenter le bien-être de nos patients. Le CMRME exhorte tous les Québécois à faire des pressions sur les politiciens et à étouffer cette menace dans l'oeuf. »
 
Le Collectif de médecins du Refus Médical de l'Euthanasie
 Nous sommes des médecins qui considèrent que toute loi permettant aux médecins de mettre fin à la vie de leurs patients intentionnellement est contraire aux buts de la médecine et à l'intérêt des patients et met en péril des patients, surtout les personnes faibles, démunies ou qui ne peuvent pas élever la voix pour se défendre.

http://www.refusmedical.blogspot.ca/p/le-collectif-de-medecins.html
 

 

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Célébrer 2,5 millions de morts …

Le 28 janvier 2013 sera le 25e anniversaire de l'arrêt Morgentaler, jugement invalidant les minces restrictions d’une loi sur l’avortement. Le système judiciaire renvoyait l’épineuse question au parlement pour qu’il légifère de nouveau sur les droits de l’enfant à naître et sur ceux de la mère. Ce qu’il ne fera pas. 25 ans de vide juridique. 2,5 millions de morts (soit 100 000 avortements par année au Canada en moyenne).

Campagne Québec-Vie ne célèbre pas. Qui pourrait célébrer un tel carnage? Ce 28 janvier, Campagne Québec-Vie se souviendra de ces millions d’enfants, tués parce que non désirés, démembrés parce que non reconnus, aspirés parce qu’handicapés, éliminés pour ne pas avoir à s’en occuper.

Ce sont 25 années d’une société qui prétend ne pas avoir l’amour nécessaire pour rendre heureux ces enfants, qui ne veut pas avoir la responsabilité de les aimer, 25 ans d'individualisme de masse qui meurtrit les personnes et laisse sans vie les plus faibles.

Ce 28 janvier, nous pleurerons nos morts et notre prière s’élèvera pour que les personnes impliquées se pardonnent et pour que cesse le massacre de nos enfants.

http://pro-lifetube.com/player.swf

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"Mourir dignement n'est pas pour tous"

Sur le site du Journal Le Soleil du 21 janvier 2013:

(La ministre Véronique Hivon et sa chef, Pauline Marois)

 

Solide et volumineux rapport en main, la ministre Véronique Hivon a annoncé que son gouvernement tentera de déposer d'ici l'été un projet de loi pour encadrer l'aide médicale à mourir. Elle a aussi indiqué que le ministère de la Santé planche sur un plan de développement et de déploiement plus intégré et amélioré des soins palliatifs. Ceux-ci demeurent la réponse par excellence aux souffrances de la majorité des gens en fin de vie, répète-t-elle.

 Or, il y a beaucoup à faire et y parvenir nécessitera une volonté politique sans faille. La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec l'a bien exprimé. «Le droit pour les patients de mourir dans la dignité reste fragile dans l'état actuel du réseau de la santé. Les soins palliatifs sont déficients et ne répondent pas aux besoins des patients et des familles.»

 Les membres de la commission parlementaire itinérante avaient constaté les lacunes et la disparité des services offerts aux mourants et à leurs proches. Les juristes experts le rappellent. Les soins à domicile sont déficients et les hôpitaux et les centres d'hébergement de soins de longue durée n'offrent pas tous des soins palliatifs. De précieuses maisons comme Michel-Sarrazin, à Québec, sont encore trop rares.

 Bref, mourir dignement n'est pas pour tous.
 (...)

Travailler en même temps sur l'ouverture à l'euthanasie et les soins palliatifs montre à quel point ces derniers ne sont pas pris au sérieux par le gouvernement. Si le gouvernement tient à offrir des soins palliatifs de qualité à tous les Québécois avant de proposer l'euthanasie, alors nous n'entendrons plus parler de "mourir dans la dignité" pour la prochaine décennie. Mais ce n'est pas le cas...

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Henry Morgentaler, un humaniste lent...

Voici un article paru il y a quelques mois déjà, sur la conception du Dr Morgentaler de l'enfant à naître. Les propos sont durs, mais il s'agit de millions d'enfants qui ont été éliminés au Canada. Et le Dr Morgentaler fut l'un des principaux à y consacrer toutes ses énergies.

Le 28 janvier 2013 marquera le 25e anniversaire de l'arrêt Morgentaler, décision de la Cour suprême qui invalida toutes les lois canadiennes sur l'avortement. Le vide juridique ainsi créé fait en sorte qu'au Canada le meurtre de l'enfant à naître est permis jusqu'à la veille de sa naissance. Pour souligner ce sombre anniversaire, nous vous présentons ci-bas un texte sur l'évolution lente de Henry Morgentaler sur la question de l'avortement.

Le Docteur Morgentaler est la figure de proue du « droit » à l’avortement au Canada. L’idole des féministes. Pourtant, son parcours et ses déclarations, si elles étaient connues en feraient déchanter plusieurs…
Le Docteur Morgentaler, né en 1923, a survécu aux camps d’Auschwitz et de Dachau, mais malheureusement, ses parents, d’origine juive et polonaise, n’eurent pas cette chance. Cela confirmera probablement la philosophie du jeune Morgentaler transmise par ses parents, de rejet de la religion. Le docteur raconte :
« Personnellement, j’ai subi bien des influences, à commencer par celle de mes parents, qui faisaient partie du mouvement socialiste juif de Pologne. Ce mouvement marquait une sorte de rupture philosophique profonde, fondamentale, avec la religion juive perçue à cette époque comme une religion fossilisée, acceptant avec résignation le statu quo. La philosophie à laquelle mes parents adhéraient annonçait quelque chose de nouveau : l’homme est un membre actif au dessein de la société, qui doit faire quelque chose de sa vie, qui possède sa propre dignité, individuelle et collective, et qui doit contribuer à la lutte pour l’amélioration de la société.
Malgré toutes les vicissitudes de ma vie, j’ai toujours foi dans l’humanité et dans l’homme, que je crois fondamentalement bon. Je suis arrivé à la conclusion, basée sur les données de la psychologie moderne, que la bonté naturelle se manifesterait si les enfants étaient bien traités, respectés et entourés d’affection et d’amour. »  (BURUIANA, Michel. Avortement, oui/non, éd. Humanitas, 1988, p.13-14.)
« Mes parents défendaient la justice sociale et croyaient à la bonté fondamentale de l’homme, perverti par la société. Ils avaient la conviction, utopique, que le socialisme contribuerait à l’avènement d’une société parfaite. Cette bonté foncière, fondamentale, de l’homme, est une conviction qui m’est chère et que je continue à défendre. (…) j’ai toujours été fasciné par les grands médecins, par les chercheurs et par les bienfaiteurs de l’humanité. Je rêvais de devenir un nouveau Pasteur, un autre Albert Schweitzer. Je rêvais de découvrir un virus ou un microbe inconnu et de devenir célèbre en faisant une découverte dont le monde entier bénéficierait. Après la guerre, à ma sortie des camps de concentration, il était normal que je me dirige vers la médecine. » (ibid. p. 16)
« Lorsque j’ai terminé mes études de médecine, je n’avais qu’une idée en tête, c’était de faire de la recherche, pour tenter de guérir des maladies jusqu’alors incurables, comme le cancer. Mais la recherche m’a beaucoup déçu. Compter des cellules sous un microscope m’ennuyait terriblement. J’ai eu du mal à terminer mon année de recherche. Mais d’un autre côté, je me suis découvert certains talents de médecin. J’avais une certaine facilité à poser des diagnostics et j’avais de bonnes relations avec mes patients. J’aimais la médecine clinique, j’aimais donner un certain réconfort aux malades, après un bon diagnostic et un traitement adéquat. Je trouvais cela très réconfortant, car la récompense, si vous voulez, était presque immédiate. C’était tout le contraire de la recherche, qui peut nécessiter vingt années d’efforts avant de mener à une éventuelle découverte. La recherche exige un dévouement total, extraordinaire. Après cette année-là, j’ai décidé d’abandonner cette voie. » (ibid., p.18)
« Non. Je n’ai jamais été gynécologue. J’étais en médecine générale. (ibid., p.19)
« La grande « aventure » a commencé lorsque je me suis intéressé au mouvement humaniste. J’avais assisté à une conférence prononcée par un membre de l’«Ethical Culture Society», un mouvement religieux, non pas au sens surnaturel, mais au sens d’une morale naturelle et rationnelle. Cette optique correspondait à mes aspirations : apporter la joie dans la vie, utiliser notre raison, faire preuve de compassion et d’amour et utiliser pleinement nos facultés intellectuelles, nos capacités, notre potentiel, pour atteindre le développement ... deux ans plus tard, j’ai été nommé président de l’Association humaniste de Montréal. C’est à cette époque je me suis joint au mouvement humaniste et j’ai été nommé président de l’Association humaniste de Montréal. (ibid., p.20)
«Un beau jour, il a été question d’un changement éventuel de la loi sur l’avortement. Une commission parlementaire devait se pencher sur la question. Je me suis mis à étudier le dossier (…)
Je me suis rendu compte que l’on faisait mourir des femmes à cause de préjugés, par pure ignorance, en cultivant des idées désuètes. (…) C’est à ce moment-là que j’ai préparé un mémoire au nom de l’Association humaniste de Montréal, endossé par les associations humanistes de Toronto et de Victoria. J’ai insisté pour qu’on revendique l’avortement, non comme un privilège, mais comme un droit pour les femmes. (ibid., p.20)
« La suite, je ne l’avais pas prévue. On m’a invité à participer à toutes sortes de débats à la télévision et à la radio. Je parlais donc de l’avortement, donnais des entrevues. Les femmes ont commencé à solliciter mon aide, cherchant mon nom dans les pages jaunes du bottin téléphonique. (…)
«  Un jour, j’ai pris ma décision. Je ne pouvais plus prêcher en faveur de l’avortement en répétant que les femmes devaient y avoir droit, tout en les renvoyant chez elles lorsqu’elles me demandaient de l’aide… je me trouvais lâche et hypocrite. J’ai donc décidé qu’en tant que médecin et humaniste – ou disons simplement en tant qu’être humain – il était de mon devoir d’aider les femmes en détresse. » (ibid., p.21)
De là est né le Dr Morgentaler, sauveur de l’humanité féminine à ses yeux, coresponsable, avec le politicien Pierre-Eliot Trudeau, de la mort de millions d’enfants depuis la décriminalisation de l’avortement au Canada.
Dans cette courte autobiographie, il faut relever la parfaite sincérité du Dr Morgentaler. Jamais le médecin de famille dans son activité n’aura connaissance de la réalité de l’enfant à naître, tel que des chercheurs renommés comme le découvreur du gène de la trisomie 21, Jérôme Lejeune, grand défenseur des enfants à naître, auront. Le Dr Morgentaler est un médecin de famille qui a ingéré le précepte rousseauiste : l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt. D’où l’importance de ne pas laisser naître des enfants non désirés qui nécessairement, souffriront de maltraitances et deviendront des délinquants, voire, s’ils en ont un jour le pouvoir, des dictateurs monstrueux tel l’assassin de ses parents, Adolf Hitler.
Ce qu’il y a de particulier dans le cheminement du Dr Morgentaler, c’est que jamais il ne verra d’autres solutions que l’avortement, et qu’un enfant adopté puisse être aimé et être heureux. Au non-désir de l’enfant, Morgentaler n’aura qu’une solution : l’aspiration et le démembrement d’un petit être qui n’est pas un être humain à ses yeux, du moins tant que son cerveau ne soit assez développé. Sur le développement de l’enfant à naître, Morgentaler dira :
« On sait fort bien qu’il ne s’agit pas de l’ablation d’une tumeur, mais bien d’un embryon qui n’a pas encore développé de cerveau, ou d’un fœtus qui n’est pas encore un être humain. On arrête le processus pour que ça ne devienne pas un bébé. » (ibid. p.38)
Il faut plutôt se demander à quel moment de la gestation ou du développement intra-utérin on pourra considérer le fœtus comme un être humain? Il existe deux critères. Le premier, le plus important du point de vue scientifique, est le développement de la partie du cerveau humain qui, de façon absolument unique, nous rend humains, donc différents de toutes les espèces animales. Cela commence à partir du sixième mois. Il s’agit du néo-cortex, qui rend possible le langage, les concepts, la création, l’art, la religion, les sciences. Le second critère, c’est la viabilité du fœtus en dehors de l’utérus, et cela se situe aussi vers six mois environ.
Cela prend donc au moins cinq ou six mois avant qu’on puisse dire qu’il s’agit d’un être humain potentiel, doté de tout ce qu’il faut pour survivre en dehors de l’utérus. C’est à cet âge qu’il y a commencement de cerveau humain, et il faut respecter cela. C’est pour cette raison qu’après vingt-quatre semaines, l’avortement ne devrait se faire que dans des cas tout à fait particuliers, comme ceux où la santé, voire la vie de la mère seraient en danger – ou bien dans le cas d’un fœtus qui présenterait des malformations telles qu’il serait affligé de gros handicaps dès la naissance. Bien sûr, il existe des exceptions même après ces vingt-quatre semaines, mais avant cinq ou six mois on ne peut pas parler d’être humain. »
Dans ce discours de Morgentaler, on peut déjà voir la limite de sa pensée. Fait à remarquer, ces propos seraient déjà rejetés par les groupes féministes québécois et canadiens qui ne veulent aucune restriction à l’avortement, jusqu’à la naissance.
Deuxième fait, Morgentaler fait bien de prendre des précautions dans ses affirmations sur la viabilité du fœtus en dehors de l’utérus, qu’il situe à environ six mois, car nous en sommes aujourd’hui au 5e mois. À 21 semaines de grossesse, des bébés prématurés sont sauvés de la mort et survivent, souvent sans aucune séquelle grave de cet accouchement prématuré.
Troisièmement, ce n’est pas le cerveau qui fait l’être humain, mais son patrimoine génétique unique au monde de 46 chromosomes. Ce qui fait que dès la conception, nous sommes en présence d’un nouvel être humain. Sans expliquer quand cet enfant deviendra un « être humain », Morgentaler explique qu’un fœtus n’est qu’un être humain potentiel. Sans logique, il le considérera probablement comme tel à sa naissance. Donc un prématuré du 5e mois est un être humain, une personne, alors qu’un enfant au 9e mois de la grossesse, dont le petit orteil n’est pas totalement sorti du ventre de sa mère ne serait pas un être humain et encore moins une personne. Il n’est pas nécessaire de commenter toute la stupidité de cet illogisme anti-scientifique de la pensée du Dr Morgentaler, repris par le droit canadien. Et il est tout à fait compréhensible que les féministes extrémistes québécoises et canadiennes ne voulaient surtout pas qu’une motion demandant à la science de se prononcer sur la définition d’un être humain soit appliquée!
Si Morgentaler n’est pas à une contradiction près, son instinct, plutôt que sa pensée, évolue. Dans les cliniques Morgentaler du Canada, on ne fait pas d’avortements après la 16e semaine. Passé ce délai, on se lave les mains du sort de l’enfant en l’expédiant aux autres cliniques ou hôpitaux pour qu’elles fassent la besogne… Morgentaler a récemment affirmé que passé la 16e semaine, on devrait convaincre les femmes de garder leur enfant. Une position qui ne se voit pas répétée par les groupes féministes canadiens! Cette affirmation date de quelques années déjà. Peut-être aujourd’hui le Dr Morgentaler rejoint-il les restrictions des pays européens et condamne-t-il l’avortement après la 12e semaine?
C’est tout le drame d’une pensée à courte vue. Morgentaler acquiert de la sagesse avec le temps et avec une compréhension progressive de ce que la science révèle déjà depuis des années. Malheureusement, entre-temps, son souci « humaniste » aura provoqué la mort de millions d’enfants au Canada.
Si l’on doit un jour parler de l’«humaniste» Morgentaler, ce sera certainement en lui apposant un qualificatif comme on le faisait pour les rois français. On l’appellera probablement « Morgentaler le lent » pour désigner sa longue marche vers la compréhension des faits scientifiques, et son long apprentissage de l’éthique. Cela fera probablement rigoler les enfants, ceux qui n’auront pas eu le malheur d’être conçus à l’époque barbare où ils étaient éliminés, parce qu’un médecin de famille était incapable de comprendre les données de la science et de la génétique de son temps, ou parce qu’il ne pouvait accepter de laisser un enfant handicapé voir le jour…
Il aurait fallu une seconde vie pour que le Dr Morgentaler devienne le plus ardent défenseur des enfants à naître.
Morgentaler, le lent…
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Le fanatisme qui s'ignore : réplique à J. Jacques Samson du Journal de Montréal sur l'euthanasie

Sur  le site du Journal de Montréal du 19 janvier 2013, un article de Jean-Jacques Samson montre à merveille la suffisance de certains promoteurs de l'euthanasie qui ne leur permet pas de voir que l'accusation portée contre leurs adversaires leur convient parfaitement. Voici des extraits de cet article :

(Photo : manifestation contre l'euthanasie et pour les soins palliatifs, à Paris)

"La ministre Véronique Hivon n’avait pas terminé son point de presse sur le rapport du comité d’experts qui s’est penché sur le droit de mourir dans la dignité que des fanatiques religieux étaient partis en guerre."
Par fanatiques religieux, ici, il faut entendre toute personne en désaccord avec la position de M. Samson sur l'euthanasie, qui lui, est un exemple de respect et de rationalité...
Le comité présidé par Me Jean-Pierre Ménard préconise de permettre aux personnes mourantes de décider du moment et du lieu de leur mort. Il n’ouvre pas toute grande la porte à l’euthanasie au gré de la volonté d’un proche ou de quiconque, comme le lobby catholique tente de le laisser croire.
Il est heureux de constater que jamais M. Samson ne se laissera influencer par l'idée qu'il puisse être un poids pour sa famille et qu'il vaudrait mieux, pour leur bien, partir au plus vite... Mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Oui, il existe des personnes généreuses, scrupuleuses dirait-il peut-être, qui pourront envisager de partir rapidement, pas parce qu'elles le désirent, mais parce qu'elles ne veulent pas gêner... Quant au fantasme de M. Samson sur le lobby catholique, nous aimerions qu'il nous donne des explications, c'est sûrement passionnant...
L’aide médicale à mourir serait réservée aux personnes majeures, aptes à consentir à des soins, atteintes d’une maladie grave et incurable, qui ne présentent aucune perspective d’amélioration et qui éprouvent des souffrances physiques ou psychologiques insupportables.
C'est effectivement des restrictions semblables qui prévalent dans ces pays où l'on euthanasie deux jumaux qui craignaient de souffrir d'une prochaine cécité, et où des centaines de patients sont expédiés chaque année vers un monde meilleur, sans leur consentement. M. Samson nous répétera que la Commission "Mourir dans la Dignité" n'a pas vu d'abus ni de pente glissante lors de son séjour en Hollande et en Belgique. Il a raison. Plus encore, nous pouvons confirmer à M. Samson que quoi qu'il arrive il peut faire confiance aux responsables de cette commission : ils n'ont rien vu, ils ne verront jamais rien...
Une personne ne pourrait en aucun cas se faire imposer, de quelque façon que ce soit, un processus de fin de vie qu’elle n’aurait pas sollicité ou demandé.
Effectivement, personne ne vous obligera «à faire preuve de conscience sociale, ni de penser au bien de votre famille qui a autre chose à faire, ni à penser au coût prohibitif de votre hospitalisation qui vient certainement amputer des ressources pour des personnes qui elles, ont encore de l'avenir.» Seule votre conscience et votre interprétation de tel geste impatient de l'infirmière, de tel soupir du médecin, vous fera croire que vous pouvez être un poids pour un système aux ressources insuffisantes... De la paranoïa quoi...
 
(...)Au nom d’une morale dont ils se sont improvisés, les gardiens et les censeurs de l’ensemble de la société, les pro-vie se débattront farouchement pour imposer leur modèle rétrograde d’organisation sociale basé sur le contrôle de l’Église catholique et des médecins sur les Québécois. Même les médecins n’en sont pourtant plus là depuis longtemps. Ils ont bien accueilli le rapport Ménard.
Heureusement qu'il existe des gens comme M. Samson qui, eux, ne veulent pas imposer leur morale euthanasiante à l'ensemble des contribuables, qui ne se débattent pas farouchement pour obliger les contribuables à payer pour tuer les patients sur un modèle qui a déjà été réfléchi par les très progressistes médecins Binding et Hoche, ceux qui ont popularisé le thème d'euthanasie dans le passé par le livre "la libéralisation de la destruction d'une vie qui ne vaut pas la peine d'être vécue", très populaire auprès des médecins nazis. Plutôt cette association que d'être associé à un  groupe religieux. 
 Heureusement pour M. Samson, alors qu'il n'y a jamais eu de consultation ni référendum parmi les médecins, les petites cliques qui dirigent les associations médicales annoncent que "les médecins" supportent l'euthanasie, alors que déjà 300 des leurs, dont les spécialistes de la fin de vie, se regroupent pour s'opposer à cette dérive...
 
Ces militants préfèrent fermer les yeux sur l’hypocrisie des méthodes utilisées actuellement pour mettre fin de façon accélérée aux souffrances intolérables de nombreux patients. Le statu quo leur est préférable au droit individuel à l’autodétermination. L’humoriste politico-social Guy Nantel conclut un de ses monologues ainsi: la religion est une lumière tellement forte qu’elle aveugle l’homme plus souvent qu’elle l’éclaire.
Le personnel infirmier qui participe à une euthanasie devra être accusé au criminel de complicité de meurtre. Nous ne nous fermons pas les yeux. Il existe effectivement des médecins qui s'arrogent le droit de tuer leurs patients plutôt que de soulager leur douleur. Il faut cesser de croire que "médecin" signifie "extrême compétence" en matière de fin de vie... Si un médecin généraliste envoie aux spécialistes ces patients, il devraient être de même pour les patients en fin de vie qui devraient tous recevoir la qualité de soins mis en place par les équipes de soins palliatifs. Ces dernières ne tolèrent pas la souffrance elles non plus, pas plus que le meurtre du patient. M. Samson termine son paragraphe par une autre allusion à la religion, cause de tous les maux, dont les boissons imbuvables dans les tavernes végétariennes, mais il a oublié de le mentionner...
Les soins palliatifs
Le droit de mourir dans la dignité ne se résume par ailleurs pas au droit de demander une aide pour mourir. Il inclut le droit à des soins palliatifs adéquats pour tous ceux qui font le choix de continuer leur route jusqu’au bout du cul-de-sac. Les deux droits sont indissociables. Un gouvernement ne peut en reconnaître un sans l’autre, ce qui se traduit par des investissements massifs dans les départements de soins prolongés des hôpitaux et dans les maisons spécialisées de fin de vie.
En période d’étranglement budgétaire, c’est cette option qui risque d’être escamotée. Les gouvernements ne livrent régulièrement pas les engagements qu’ils prennent à l’égard des personnes les plus vulnérables qui n’ont pas le poids politique pour exiger et obtenir leur dû.
Pensons seulement aux personnes souffrant de troubles mentaux qui ont été abandonnées à la rue après leur désinstitutionalisation, sans les ressources de soutien promises.

Les deux "droits" sont obligatoirement dissociables parce que l'un va directement nuire à l'autre. Dans les quelques pays où l'euthanasie est légalisée, les unités de soins palliatifs peinent à trouver le financement nécessaire parce que le gouvernement ne trouve pas le financement (on sait qu'il y a bien d'autres priorités). Et les patients mal-traités se rabattent sur l'euthanasie... ce qui soulage le gouvernement de leur procurer des soins palliatifs de qualité. Ce ne sera pas vrai pour le Québec? Vraiment? Alors que le gouvernement ouvre la porte à l'euthanasie alors qu'il n'y a pas, loin de là, un système de soins palliatifs universel pour toute les régions du Québec? Combien de patients vont demander l'euthanasie parce qu'ils ne croiront pas, faussement, pouvoir être soulagés?

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La tactique du Parti Québécois pour se soustraire à loi interdisant de tuer les patients...

Le journal Le Devoir nous révèle la tactique du Parti Québécois,. Et les deux possibilités du gouvernement conservateur : empêcher l'euthanasie en faisant appliquer par le procureur général du Canada (Rob Nicholson, sur la photo) la loi interdisant l'euthanasie ou le suicide assisté, ou s'en remettre aux tribunaux qui pourront changer la loi, sans que le gouvernement ait semblé baisser les bras...

Sur le site du journal Le Devoir du 19 janvier 2013:

Scénario hypothétique, mais probable : le gouvernement péquiste de Pauline Marois dépose un projet de loi ouvrant (un peu) la porte à l’euthanasie. Minoritaire, il convainc une majorité de députés de l’adopter. En plus de modifications à la Loi sur la santé et au Code de déontologie des médecins et des infirmières, Québec demande au procureur général d’omettre de déposer des accusations contre des médecins qui pratiquent l’euthanasie, dans certaines balises étroites et précises. Fin de l’histoire ?
 

Probablement pas. La bataille risque de se jouer au fédéral.
 

Choc de droit, choc de valeurs
 

Le Code criminel est limpide : l’euthanasie et le suicide assisté sont des actes criminels. La stratégie proposée par Me Ménard et ses acolytes consiste à modifier essentiellement la Loi sur la santé plutôt que de toucher aux compétences fédérales relevant du Code criminel.
 

Bien pensé, juge Me David Robitaille, professeur de droit à l’Université d’Ottawa. « C’est valide sur le plan constitutionnel, c’est-à-dire que la province a les compétences pour adopter ce genre de mesures puisque l’objectif demeure l’encadrement des soins en fin de vie et que les provinces disposent des principales compétences constitutionnelles en matière de santé », explique-t-il.
 

Mais il voit un obstacle majeur : « L’aide médicale à mourir que suggère le rapport Ménard, qui l’encadre en proposant des balises à son exercice, entre en conflit avec le Code criminel qui interdit l’aide au suicide. Or le droit constitutionnel canadien prévoit qu’en cas de conflit entre deux lois valides, l’une provinciale et l’autre fédérale, la loi fédérale aura préséance dans tous les cas. Or l’éventuelle loi provinciale autoriserait précisément ce que le Code criminel interdit. »
 

Actuellement, seul le procureur général du Québec peut intenter des poursuites en matière de meurtre ou d’aide au suicide. Mais, reconnaissent Ménard et ses acolytes dans leur rapport, le Parlement canadien pourrait très bien modifier le Code criminel pour conférer ce pouvoir au procureur général du Canada. « Il pourrait alors adopter ses propres directives concernant l’application des infractions pertinentes », écrivent-ils.
 

Pour ce faire, le gouvernement fédéral devrait saisir le Parlement d’un projet de loi. Les conservateurs étant majoritaires, le vote ne représenterait pas un obstacle majeur. Par contre, souligne Me Hébert, « ça renverserait une tradition centenaire. Élargir les pouvoirs du procureur général du Canada, c’est bouleverser le fédéralisme canadien ! » Me Robitaille, lui, n’écarte pas totalement cette éventualité. « Les conservateurs sont majoritaires : ça pourrait passer assez vite comme loi et, alors, les médecins pourraient être poursuivis », dit-il.
 
Une saga judiciaire en vue ?

Plutôt que de « bouleverser le fédéralisme », plusieurs observateurs estiment plus probable que les conservateurs utilisent les tribunaux pour bloquer - ou faire mine de bloquer afin de plaire à leur électorat - les intentions québécoises. C’est d’ailleurs ce que laissait entendre le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, cette semaine, affirmant qu’« il revient aux tribunaux de déterminer si la province agit dans le respect de sa juridiction », sans préciser davantage.
 

Supposons que le fédéral écarte la possibilité de toucher au Code criminel par l’entremise d’un projet de loi - qui pourrait lui aussi fait l’objet d’une contestation judiciaire. Ottawa pourrait demander directement à la Cour suprême de se prononcer sur la constitutionnalité de la loi québécoise sur l’euthanasie. « Pour ne pas déplaire à leur base politique, les partis peuvent très bien s’en remettre aux tribunaux, observe Me Robitaille. Ils se servent alors de la Cour suprême pour faire passer des modifications législatives dans l’opinion publique. »

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