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Décès du président du mouvement "Vivre dans la Dignité", le Dr André Bourque

Sur le site du journal Le Messager de Verdun du 4 janvier 2012 :

 

(Le Dr André Bourque, président et co-fondateur du mouvement "vivre dans la dignité". De nombreux témoignages ont rappelé la bienveillance de cet homme dévoué au service des malades et des personnes vulnérables.)

 

(PL) - Le docteur André Bourque, président et co-fondateur du mouvement «Vivre dans la dignité», est décédé subitement le 29 décembre dernier. Personnalité médicale connue dans le Sud-Ouest et plus particulièrement dans Verdun. Le Dr Bourque fut un farouche opposant à la libéralisation de l'euthanasie.

Médecin de famille dévoué, le Dr Bourque était professeur agrégé au département de médecine familiale et de médecine d’urgence de l'Université de Montréal, et chef du département de médecine générale du CHUM. Le Dr André Bourque avait son bureau à la Clinique médicale de l'Ouest et il était membre du conseil d'administration de la Clinique médicale Physergo, organisme à but non lucratif.

Depuis 2009, le Dr Bourque s'est fait connaître comme chef de file de la campagne destinée à protéger les patients vulnérables du danger posé par la légalisation éventuelle de l'euthanasie ou du suicide assisté au Québec. Cet engagement a pris tout son sens dans le débat opposant sur la place publique, les partisans et les opposants du droit à l'euthanasie qui a mené à la tenue d'une commission parlementaire à Québec.

Après la publication en mars 2012 du rapport de cette commission spéciale sur le droit de mourir dans la dignité, le Dr Bourque écrivit avec le Dr Catherine Ferrier, un manifeste intitulé « Refus médical de l'euthanasie ». Ce document, qui a reçu l'appui des chefs de file de la communauté médicale du Québec, en particulier dans les spécialités des soins palliatifs, de l'oncologie et de la gériatrie, a été signé jusqu'ici, par environ 300 médecins québécois. Rappelons que les Drs Bourque et Ferrier sont les co-fondateurs du Collectif de médecins du refus médical de l'euthanasie.

Le Dr André Bourque (1947-2012) laisse dans le deuil son épouse Marie (Grant), ses enfants et petits enfants ainsi que de nombreux frères et soeurs, neveux et nièces, amis, patients et collègues.

Nous offrons nos plus sincères condoléances à la famille et aux amis du Dr André Bourque.

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Joyeux Noël et... de retour le 7 janvier

Campagne Québec-Vie reprendra ses activités le 7 janvier. Nous vous souhaitons un agréable temps des fêtes, un Joyeux Noël et une Bonne Année!

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La thérapie réparative pour l'homosexualité est maintenue en Californie

Sur le site du journal La Presse du 21 décembre 2012:

 

 

Une nouvelle loi californienne, qui rendait illégale une forme de thérapie censée changer l'orientation sexuelle des mineurs, a été suspendue vendredi par un tribunal américain, dans l'attente d'une décision sur sa constitutionnalité.

Cette loi, qui interdit aux médecins de pratiquer la «thérapie réparative», a été signée en octobre par le gouverneur de Californie, Jerry Brown, et devait entrer en vigueur le 4 janvier.

 Mais trois juges d'une cour d'appel ont accepté un recours et ont suspendu la loi jusqu'à qu'une décision soit prise sur sa constitutionnalité, a indiqué le Los Angeles Times.

 «La motion d'urgence déposée par les requérants en appel a été acceptée», indique la décision de la cour, publiée sur son site internet.

Si la loi entrait en vigueur, les médecins ne pourraient plus pratiquer cette thérapie qui vise à «changer les comportements ou les expressions de genre, à éliminer ou à réduire l'attirance sexuelle ou affective envers les personnes de même sexe».
 

(...)

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Rétrospective de l'année 2012 : 10 textes à relire!


L'organisme Ta Vie Ton Choix réagit au dossier bâclé paru dans le journal La Presse sur les thérapies réparatrices

Sur le site de tavietonchoix.org :

 

 

Nous croyons nécessaire d’apporter une mise au point suite à la parution récente d’articles dans le journal La Presse, sous la plume d’Ewan Sauves, qui traitent de notre mission sous un angle défavorable et qui étonnent par leur partie pris. Au lieu de trouver une analyse méthodique et objective des faits – ce qui est le devoir du journaliste – on nous offre plutôt la promotion d’un point de vue partial.
 
Cela transparaît déjà dans les titres « Guérir son homosexualité pour 12 000$ » et « Guérison promise » – qui installent dès le départ une intention qui n’est pas la nôtre, insinuant que notre organisation considère les attraits envers le même sexe comme une maladie qu’il faudrait guérir. TVTC articule très clairement sa position dans la section « Qui sommes-nous » de notre site web : l’homosexualité ne constitue pas à nos yeux un trouble mental. L’orientation sexuelle d’une personne peut toutefois être à la source de souffrance ou de détresse, et c’est dans ce contexte qu’elle est vécue comme un trouble. Un spécialiste peut alors offrir de l’aide. Notre position s’harmonise parfaitement avec celle des grandes institutions qui régissent la psychologie. Pourtant l’auteur de l’article n’est pas parvenu à la trouver. À moins qu’il n’ait volontairement choisi de l’éluder.
 
TVTC offre de l’aide aux personnes qui ressentent des attraits envers le même sexe et ne se sentent pas nées homosexuelles. Cela est clairement affirmé sur notre page d’accueil. Ces individus, qui ont la conviction d’être hétérosexuels de première orientation, voient un lien entre l’apparition de leurs attraits et des expériences qui les ont blessés dans leur identité sexuelle durant leur enfance. Ils sont ce que plusieurs appellent des « faux homosexuels » et ce sont eux qui ont du succès en thérapie, qui peuvent être libérés de leurs attraits et non les «vrais» homosexuels. Mais le journaliste semble avoir également escamoté cette section lors de sa consultation de notre site.
 
Le titre « Guérison promise », tendancieux puisqu’il suggère que nous faisons miroiter une garantie de succès à ceux qui s’adressent à nous, est démenti par Sauves lui-même lorsqu’il avoue que nous donnons l’heure juste à nos demandeurs, via notre kit d’information – et non pas « de préparation », (l’appellation « kit d’information » apparaît à la première ligne de la première page de notre kit, mais ce détail semble avoir échappé à nouveau au journaliste) – en les informant du taux de succès d’environ 35% à 40% de ce type de thérapie. Notez que M. Sauves omet d’informer le public, qui n’est pas éduqué sur la question, qu’aucune thérapie n’offre de garantie de succès, et que les taux de 35% à 40%, se comparent très avantageusement à la moyenne de succès dans d’autres domaines courants de thérapie (anxiété, dépression, dépendance, etc.).
 
L’auteur, sachant sans doute que la majorité de la population est allergique au fait religieux, plutôt que de s’adresser à un thérapeute indépendant de tout mouvement religieux, qui lui aurait offert une description de la thérapie basée strictement sur les grands principes de la psychologie, s’en va plutôt cogner à la porte de l’organisation Thérapie Chrétienne Outaouais et se scandalise ensuite d’y voir offert un accompagnement qui fait des liens avec la religion… Cette tactique lui permet ensuite de faire planer l’idée que toutes les thérapies de réorientation se déroulent ainsi. Cela ne reflète en rien Ta Vie Ton Choix qui réfère ses demandeurs à des thérapeutes expérimentés, représentant différentes écoles de la psychologie moderne, et n’incluant l’aspect religieux que pour les personnes qui en font la demande. Cela est aussi décrit dans notre trousse d’information, mais le journaliste a décidé de ne pas en parler. Non seulement M. Sauves est enclin à oublier des faits, il l’est aussi pour en inventer. Ainsi il présente TVTC comme un groupe de pychologues [... les psychologues de TVTC...] alors que nous disons clairement être une groupe de bénévoles qui réfèrent des individus à des conseillers qui travaillent indépendament de nous.
 
Un peu plus tôt, M. Sauves évoque un supposé « tollé » envers les thérapies de réorientation chez nos voisins du Sud. Il se contredit ensuite quelques lignes plus bas en indiquant qu’un seul État américain sur 50 tente actuellement d’interdire ce type de thérapie : la Californie. En résumé, 98% des États américains n’ont pas de projet visant à rendre illégale cette thérapie. Drôle de tollé!
 
Comme si ce n’était pas assez, l’auteur oublie aussi de mentionner que cette loi californienne est présentement contestée en Cour sur la base d’une violation de la liberté d’expression, telle que définie dans le Premier Amendement, et qu’elle risque fortement, à ce titre, d’être déclarée inconstitutionnelle. Il passe aussi sous silence le fait que le législateur qui s’octroie ainsi le droit de s’ingérer dans la relation entre le client et son thérapeute, interfère scandaleusement avec le droit du client de choisir sa propre destinée, un des piliers des Droits de la Personne.
 
Bien sûr, comme cela est la norme dans ce genre d’article où l’objectivité fait défaut, aucun témoignage d’individu à qui ce type de thérapie a été profitable n’est présenté même si notre site en offre plus d’une dizaine. À aucun moment on ne parle de l’existence de sites comme Voices of Change qui donnent la parole à une centaine d’ex-gais dont certains qui, enfants, ont profité de ce type de thérapie et, devenus adultes, témoignent de leur gratitude à propos de l’aide obtenue afin d’intégrer harmonieusement leur identité héritée de la nature. Le seul ex-gai cité (David Pickup) est subtilement présenté comme un profiteur qui cherche à faire de l’argent sur le dos des pauvres homosexuels vulnérables.
 
En fait, tout le dossier insinue que les thérapeutes offrant leur aide aux personnes luttant contre des attraits envers le même sexe sont des fraudeurs exigent des honoraires de 120$ par séance à leur client. Nulle part il est clarifié que le prix d’une consultation thérapeutique varie selon la renommée du thérapeute ainsi que sa disponibilité, et qu’il se situe entre 60 et 125$ par séance; ce qui constitue la norme pour tous types de thérapies. (...)

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Décès d'une ancienne présidente du Centre Naître ou ne pas Naître

Sur le site du journal Le Soleil du 20 décembre 2012, cet avis de décès:

 

 

Pierrette Beaulé Cantin 1922 - 2012 Au CHA - hôpital St-Sacrement, le 6 décembre 2012, à l’âge de 90 ans et 10 mois, est décédée dame Pierrette Beaulé, épouse de feu monsieur René Cantin, fille de feu madame Marie-Jeanne Pichette et de feu monsieur Pierre-Ernest Beaulé. Elle a été la présidente du Centre Naître ou ne pas Naître. Elle demeurait à Québec. Elle a été confiée à la Coopérative funéraire des Deux Rives Centre funéraire du Plateau 693, avenue Nérée-Tremblay, Québec Information: 418 688-2411 Envoi d’un message de sympathie Télécopieur: 418 688-2414 [email protected] Le service religieux sera célébré, en présence du corps, le samedi 22 décembre 2012 à 14h en l'église St-Charles-Garnier (1215, Chanoine-Morel à Sillery, Québec) où la famille recevra les condoléances une heure avant la cérémonie.

(...)

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Reconnaissance des vertus héroïques du pape d'Humanae Vitae

Humanae Vitae sera un jour reconnu comme le texte prophétique de la seconde partie du XXe siècle. Et Paul VI recevra la gloire de l'avoir publié, après avoir reçu le mépris de tous les bien pensants à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Église Catholique. C'est donc avec joie que nous publions cette nouvelle parue sur le site de Zenit.org du 19 décembre 2012:

(Paul VI et le philosophe Jean Guitton, de l'Académie Française)

 

Le pape a en effet approuvé, ce jeudi, 10 décrets de la Congrégation pour les causes des saints reconnaissant que 10 serviteurs et servantes de Dieu ont vécu les vertus chrétiennes et humaines de façon « héroïque », dont le pape Paul VI-Giovanni Battista Montini, et un prêtre français.
(...)
L’année 2013 marquera le 50e  anniversaire de l’élection du cardinal Giovanni Battista Montini au siège de Pierre, et le 35e  anniversaire de sa mort.
 
Les cardinaux ont approuvé à l’unanimité la documentation rassemblée pour le procès dans la « Positio » et ils ont reconnu le caractère « héroïque » de ses vertus.
 
Mais pour la béatification, il faudra la reconnaissance d’un miracle dû à l’intercession du pape Montini. Selon le postulateur de la cause, le P. Antonio Marrazzo, un miracle présumé aurait été constaté il y a 16 ans, en Californie.
 
Il s’agirait d’un cas de grossesse difficile qui avait conduit les médecins à conseiller l’avortement. Mais, demandant la prière du défunt pape Paul VI, la jeune maman décidé de mener à bien sa grossesse. Elle a attendu que son enfant ait 15 ans pour parler de miracle. Il y aurait également le cas d’une religieuse guérie d’une tumeur.
 

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Une injonction pour empêcher une manifestation pro-vie sur le terrain de l'hôpital de Bathurst

Sur le site du journal capacadie du 19 décembre 2012:

 

(Manifestants pacifiques à Bathurst)

Le Réseau de santé Vitalité demande à la justice une injonction permanente interdisant les militants pro-vie à tenir des vigiles sur la propriété de l’Hôpital régional Chaleur de Bathurst, a appris l’Acadie Nouvelle.

« Le Réseau de santé Vitalité est une organisation francophone qui gère un ensemble d’établissements et de programmes francophones et bilingues. Les établissements et les programmes ont une identité propre qui se reflète par un lien solide avec la communauté, une culture interne et une histoire riche. La force et la réussite du Réseau de santé Vitalité passent par la mise en commun du savoir-faire des établissements et des programmes et la valorisation de l’identité propre des établissements et des programmes. »

Pour communiquer votre désaccord, vous pouvez contacter Isabelle Dugas, Coordonnatrice du bureau de l’éthique du Réseau de santé Vitalité, 330, avenue Université, Moncton, N.-B, E1C 2Z3, au 506-869-2827 ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected].

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L'abbé Raymond Gravel appelle au pardon...

L'abbé Raymond Gravel qui poursuit LifeSiteNews et Campagne Québec-Vie pour 500 000$, somme qui permettrait de faire fermer les deux organismes, appelle au pardon le sénateur Boisvenu et Isabelle Gaston. Ce qui amène cette réflexion d'un lecteur de Campagne Québec-Vie:

Je me suis mis aussi à penser à cette poursuite d’un demi-million de dollars que R. Gravel fait contre Campagne Québec-Vie et ses associés. Mais où donc est son pardon à lui – où donc est-il ce pardon envers les autres alors qu’il poursuit une association qui veut le respect de la vie des enfants? Si cet homme est vraiment convaincu que vous avez tort – alors où donc est son pardon envers vous alors qu’il s’agite encore pour accuser madame Gaston et monsieur Boisvenu de manque de compassion?

Remarque judicieuse...

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Discours d'un médecin belge sur l'euthanasie dans son pays et powerpoint de Vivre dans la dignité

Le site Vivre dans la Dignité nous apporte d'excellentes informations sur tout ce qui touche à la question de l'euthanasie et des soins palliatifs. Vous pouvez consulter en ligne ou visionner l'excellente conférence de la Dr Catherine Dopchie, spécialiste des soins palliatifs, sur la dégénérescence des soins de santé dans son pays, la Belgique, depuis la légalisation de l'euthanasie. De plus vous trouverez un superbe Powerpoint qui fait réfléchir à partir de faits, sur la situation québécoise...

Voici quelques extraits de l'excellente conférence du Dr Dopchie:

(...)

La loi de dépénalisation de l’euthanasie a été votée dans une société belge matérialiste et individualiste, où la peur du mourir, de la souffrance physique, de la solitude, de la perte d’autonomie vécue comme une déchéance, de la dépendance menacée par l’épouvantail de l’acharnement thérapeutique, est
devenue phobique. Les soins palliatifs étaient déjà reconnus comme une pratique qui lutte efficacement contre la souffrance et qui humanise les soins, qui respecte la personne. Mais les limites des soins palliatifs ont été gonflées démesurément et sont devenues sujets de honte ou d’échec, au lieu de devenir
sujets d’ardente recherche et de challenge.

(…)

Pourtant, désormais, la présentation de l’euthanasie comme la mort douce, comme la solution digne et courageuse déroute nos contemporains, bloque l’accessibilité aux soins palliatifs, défigure et entrave la prise en charge palliative.
 

L’euthanasie n’est plus une transgression d’un interdit naturel universellement reconnu, mais une option éthique de fin de vie parfaitement valable, pouvant s’appliquer sans perdre le temps de confier d’abord le malade à une équipe de soins palliatifs et prendre le risque que le patient ne soit pas entendu dans sa
demande d’euthanasie. Dans le public, l’anticipation angoissée de ce qui pourrait arriver en fin de vie est attisée. On souligne l’incapacité probable du médecin à assurer jusqu’au bout le bien-être auquel j’aspire, et auquel j’estime avoir droit. On multiplie les exemples qui confirment la méfiance que je dois
garder vis-à-vis de ce que le médecin pourrait faire de moi si je deviens trop fragile pour maîtriser la toute puissance que j’attends de lui. L’idée est répandue qu’il est bon que le médecin ne doive plus attendre que le patient soit dans son agonie pour abréger ses souffrances, car celui-ci peut « mourir avant le
délabrement physique ou psychique insupportable, il peut partir en laissant de lui une image digne », insinuant insidieusement que la dignité est tributaire de la fonctionnalité ou du regard que l’on porte sur soi ou que les autres portent sur vous, ce qui accentue le sentiment des vulnérables d’être un poids.

(…)
 

Mon 2e point est d’affirmer que la législation de dépénalisation de l’euthanasie nuit au développement des soins palliatifs.

La diffusion de la compétence acquise en soins palliatifs pour la prise en compte de la souffrance globale des patients reste insuffisante. La formation aux soins palliatifs est négligée dans le cursus des médecins. L’organisation d’une formation postuniversitaire aux décisions de fin de vie incluant
l’euthanasie mais négligeant la philosophie palliative et ne comportant pas de stage pratique, biaise l’information, répandant le concept erroné des soins palliatifs intégraux. La recherche et donc la compétence dans l’accompagnement de la souffrance psychologique et spirituelle est étouffée et piétine.

Un tel apprentissage ne peut se faire en quelques heures de cours, il demande de mettre la main à la pâte par un stage au chevet des patients. Le tabou persistant de la mort, le besoin de maîtrise, la réalité de terrain des professionnels de la santé surchargés et en besoin constant de formations continuées tous azimuts, la pression sociétale d’un droit au bonheur par la santé, la difficulté des discussions éthiques survenant en situation de dissensus et d’incertitude, sont autant d’obstacles à surmonter pour que les professionnels investissent de l’intérêt, de la compétence et du temps dans la pratique de ces discussions et qu’elle se répande. L’euthanasie offre une réponse légale d’évitement qui étouffe dans l’oeuf les progrès qui sont encore à faire en soins palliatifs.

(…)
 

Les partisans de l’euthanasie la présentent comme la solution idéale de maîtrise sur sa vie et sa mort, solution applicable à tout moment, qui permet donc d’obtenir la durée et la qualité de vie les meilleures. Ce discours donne crédit à ceux qui pensent que les soins palliatifs sont inefficaces, que le mourir n’a aucune valeur humaine, que l’être vulnérable n’a pas sa place dans la société. Les partisans de l’euthanasie, fidèles à leur logique, n’hésitent pas à qualifier les soins palliatifs de futiles et à les classer dans l’acharnement thérapeutique. Certains patients n’en bénéficient donc pas. L’expérience montre que recevoir des informations sur ce qu’offrent les soins palliatifs et vivre l’approche palliative, ce n’est pas la même chose.

Pourtant, il suffit d’avoir mentionné leur existence, que le patient les refuse suivant son libre arbitre, pour qu’il puisse être euthanasié. La souffrance insupportable et inapaisable, sous prétexte de sa réalité subjective, permet aussi d’euthanasier des groupes de patients pour lesquels l’accès aux soins palliatifs n’existe pas encore sur le terrain, comme les patients souffrant de maladies pulmonaires ou cardiaques chroniques avancés, ou les patients âgés souffrant de diverses comorbidités ou les patients déments. Le besoin de maîtrise, qu’il soit dans le chef du patient ou du soignant, peut selon les situations, favoriser l’acharnement thérapeutique, dispenser d’un dialogue en vérité sur la balance thérapeutique des propositions qui sont faites, et/ou entretenir dans le public la crainte vis-à-vis d’une médecine toute puissante déshumanisée.
 

De manière générale, les progrès faits en soins palliatifs font que les souffrances physiques doivent pouvoir être soulagées. Pour les cas d’exception dont on parle tant, la sédation contrôlée continue est une alternative à l’euthanasie.
Elle doit absolument rester une solution extrême. Cette technique de soin est délicate et encore peu répandue. Pour que les drogues soient bien titrées, elle requiert une expérience qui est encore peu répandue. Mais ce sommeil induit peut devenir ou être qualifié de « long mourir » privé de sens. Il exige de la part du soigné un grand abandon à l’équipe soignante. L’euthanasie, proposée comme un traitement parmi d’autres, attire par sa technique simple et standardisée, est présentée comme un soulagement pour les proches et les
soignants et entrave la recherche en ce domaine.
(...) 

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