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Un rapport montre que le régime de pilules abortives dit « de référence » entraîne des effets secondaires graves

Par Emily Mangiaracina — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : JackF/Adobe Stock

18 février 2022 (LifeSiteNews) — Un groupe de surveillance a résumé les effets indésirables signalés spontanément au sujet de la pilule abortive dite « de référence » et fait état de nombreux rapports d’événements graves entraînant une hospitalisation.

Quatre déclarations de septicémie potentiellement mortelle, de nombreuses hémorragies et de nombreux avortements ratés figurent parmi les constatations d’un rapport sur le régime de pilules abortives Mifegymiso, publié en janvier par le Programme Canada Vigilance, « un système de déclaration spontanée » conçu pour détecter « les problèmes potentiels de sécurité des produits de santé ».

Le résumé fait état de 43 rapports d’« effets indésirables » de Mifegymiso, nom donné au Canada à l’utilisation combinée de la mifépristone et du misoprostol. Ce régime figure sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et est considéré comme la « norme d’excellence » pour l’avortement médical précoce, selon l’OMS.

Un avertissement sur la première page du rapport souligne le fait que ces effets indésirables ont été signalés sur une base volontaire et qu’ils ne peuvent pas être utilisés pour déterminer l’incidence d’une réaction particulière ou pour estimer le risque d’un produit, puisque le nombre total de réactions et le nombre d’utilisatrices du régime de pilules abortives sont inconnus.

En outre, il est précisé que « la sous-notification des effets indésirables est observée dans les systèmes de surveillance spontanée, tant volontaires qu’obligatoires ».

De nombreuses femmes ont été hospitalisées et certaines d’entre elles ont souffert de ce que le guide du médicament Mifegymiso qualifie d’« effets secondaires très courants » (ressentis par plus de 10 % des utilisatrices) : nausées, vomissements, diarrhée et frissons ou fièvre.

Conformément aux résultats du rapport, le guide considère l’« hémorragie grave » comme un effet secondaire « courant » (ressenti par 1 % à 10 % des utilisateurs), tout comme l’évanouissement.

Le guide du médicament indique également que « les patientes doivent avoir accès à des soins médicaux urgents pendant les 7 à 14 jours suivant l’avortement médicamenteux ».

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Il est à noter que si le Mifegymiso peut actuellement être prescrit jusqu’à neuf semaines de gestation pour une utilisation conforme à l’étiquetage au Canada, l’organisme Action Canada pour la santé et les droits sexuels (ACSHR) considère qu’il peut également être prescrit de manière non conforme par les médecins jusqu’à 10 semaines de gestation. L’ACSHR affirme qu’« il a été utilisé de manière sûre et efficace jusqu’à cet âge gestationnel et au-delà ».

Santé Canada a également publié un rapport de 195 pages sur les effets indésirables du Mifegymiso à la demande de la blogueuse pro-vie Patricia Maloney, qui a documenté certaines de ses conclusions sur son blogue.

« On peut supposer qu’il y a de nombreux effets indésirables qui ne sont jamais signalés à Santé Canada. Combien ? Nous ne le saurons probablement jamais », a noté Mme Maloney.

« Les avortements médicaux ne font qu’ajouter un autre niveau de malheur à la réalité déjà odieuse de l’avortement », a-t-elle poursuivi.

Des rapports provenant du monde entier indiquent que les femmes qui prennent des pilules abortives sont hospitalisées par milliers. Les demandes en vertu de la liberté d’information ont révélé que plus de 10 000 femmes, soit 1 sur 17, ont dû être hospitalisées en Angleterre en 2020 après avoir souffert de complications graves dues à la prise de pilules abortives à domicile.

Michael Robinson, président directeur général (affaires publiques et services juridiques) de la Société pour la protection de l’enfant à naître (SPUC), a précisé qu’un rapport « a révélé que les appels aux ambulances pour des complications liées à l’avortement ont augmenté de 54 % en 2020, ce qui indique que les femmes sont mises en danger par l’avortement chimique auto-administré ».

Une étude publiée en novembre 2021 par l’Institut pro-vie Charlotte Lozier (CLI) a révélé que les visites aux urgences après le régime de la pilule abortive mifepristone-misoprostol ont explosé de plus de 500 % entre 2002 et 2015.

En 2021, l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) a décidé de lever définitivement les exigences de présence en personne concernant les médicaments abortifs. Le président d’Operation Rescue, Troy Newman, dont l’organisation suit et documente les complications liées à l’avortement et les décès maternels, a décrié cette décision, avertissant que « les médicaments abortifs comportent un taux de complications bien plus élevé que même les avortements chirurgicaux, et qu’ils sont tous deux bien plus dangereux que le Cartel de l’avortement ne veut l’admettre ».



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