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Un pro-vie pourrait-il prendre la tête du Parti conservateur du Canada ?

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (modifiée) : freepik

Mise à jour (7 janvier 2019) : Je viens d'apprendre que Richard Décarie, pro-vie québécois et ancien conseillé de Stephen Harper, songe à participer à la course à la chefferie du Parti conservateur, selon Alec Castonguay, journaliste :

La démission d’Andrew Scheer ayant laissé la place de chef du Parti conservateur vacante, une question importante se pose, qui remplira cette fonction ? Serait-il possible qu’un pro-vie prenne la direction du parti quand le chef précédent, qui portait bon gré, mal gré l’étiquette redoutable d’« anti-choix » (c’est l’un des noms grotesques dont les pro-avortement nous affublent, nous autres pro-vie), a manqué de peu le titre de Premier ministre auquel les troupes conservatrices s’attendaient avec tant d’espoir de lui voir échoir.

Encore faudrait-il savoir si Andrew Scheer et son parti se sont retrouvés avec 121 sièges à la Chambre des communes (ce qui fait 22 de plus que ce qu’ils avaient précédemment), en tant qu’opposition face à un gouvernement libéral minoritaire, parce qu’il n’était pas assez pro-vie, parce qu’il était trop pro-vie ou parce qu’il voulait cacher le fait qu’il a des convictions pro-vie ? Peut-être que ce n’est en fait rien de tout cela ou un mélange.

Toujours est-il que divers aspirants à la direction du parti se sont annoncés, et que d’autres sont probables ou même inconnus comme le veut la rumeur, selon The Interim :

Jusqu’à présent, deux personnes ont admis s’intéresser à la course : l’ancien ministre Peter MacKay et l’actuel député Erin O’Toole. L’ex-Premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, le ministre des Transports de l’Ontario, Caroline Mulroney, et l’ancien député Brad Trost nient tout intérêt à se présenter. L’ancien chef intérimaire Rona Ambrose a reçu l’appui public de personnes comme Wall et le Premier ministre d’Alberta Jason Kenney ; Mme Ambrose demeure muette sur ses intentions.

Les candidats potentiels ne manquent pas et les médias rapportent que le Premier ministre d'Ontario, Doug Ford, le ministre des Finances d’Ontario, Rod Phillips, et les députés Pierre Poilievre et Gérard Deltell envisagent tous de concourir.

Il y a de nombreuses conjectures sur la possibilité que Mark Mulroney, vice-président de la banque de financement et d’investissement de la Banque Scotia, le député Michelle Rempel Garner et l’ancien député Lisa Raitt se présentent.

Il y a eu un mouvement sur Twitter promouvant l’idée d’une femme-chef, à savoir Ambrose, Rempel Garner ou Raitt. Il y a également eu une campagne préconisant que seuls ceux qui ont défilé ou qui promettent de défiler dans un défilé de la fierté puissent être pris en considération.

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La plupart des candidats de haut niveau sont soit pro avortement (Deltell, Ford, MacKay, Caroline Mulroney, Raitt, Rempel-Garner, O'Toole) ou ont des dossiers mitigés sur les questions de la vie et de la famille (Wall qui se dit pro-choix, Kenney qui se dit pro-vie, Ambrose qui a encaissé la critique après avoir voté pour la motion pro-vie de Stephen Woodworth, alors qu’elle était ministre de la Condition féminine mais qui a permis l’importation de la mifépristone, produit abortif, en tant que ministre de la Santé).

Pierre Lemieux, qui a eu un dossier pro-vie et pro-famille parfait durant ses neuf années de députation, a cumulé un nombre de votes respectables lors de la course à la chefferie conservatrice de 2017, mais a perdu son siège dans la circonscription de Glengarry — Prescott — Russell en 2015 et n’a pas réussi à la reprendre l’an dernier. Il est difficile de présenter une candidature à la l’investiture crédible après avoir perdu deux fois localement.

Kenney gagnerait sans doute de nombreux électeurs socialement conservateurs, mais il a eu un bilan mitigé ces dernières années. Le Jason Kenney qui a coprésidé le caucus parlementaire pro-vie il y a deux décennies est très différent du chef du Parti conservateur uni qui ne s’est même pas opposé à la mesure législative du gouvernement néo-démocrate visant à créer des zones bulles autour des centres d’avortement en Alberta. Et Kenney a également appuyé une campagne, menée lors de la convention sur la politique des conservateurs de 2016, pour éloigner du parti la définition du mariage comme étant uniquement l’union d’un homme et d’une femme. Bien que Kenney ne soit pas hostile aux députés pro-vie comme Deltell, MacKay et Rempel Garner le seraient, il est difficile de l’imaginer se battant contre le régime abortif ou résister au programme LGBTQ.

L’espoir règne dans certains milieux que Trost reconsidère sa décision. D’autres espèrent que Tanya Granic Allen, l’ancienne responsable de Parents as First Educators et ancienne responsable de Campaign Life Coalition Youth, puisse se présenter, compte tenu de ses remarquables prouesses lors de la course à la direction du Parti progressiste-conservateur d’Ontario en 2018. Trost et Granic Allen tiennent tous deux une vaillante défense de la vie et de la famille et ils défendraient ces causes dans toute tentative de direction des conservateurs fédéraux.

The Interim a entendu des rumeurs selon lesquelles un Québécois brillant, talentueux et pro-vie présentera sa candidature à l’investiture du parti, mais jusqu’à présent, rien n’a été annoncé. Des rencontres avec les intervenants devraient avoir lieu pendant les vacances de Noël et au début de la nouvelle année.

Et il existe bien d’autres ouï-dire d’éventuels candidats pro-vie.

Il manquait une note comique à cette course, et Jean Charest, ex-Premier ministre libéral du Québec, y a pourvu, laissant entendre qu’il envisageait d’affronter les candidats en lice, selon Le Devoir. Jean Charest peut représenter un adversaire de taille, lui qui a été chef du Parti progressiste conservateur du Canada (l’un des deux partis qui ont fusionné pour donner l’actuel Parti conservateur) de 1993 à 1998. Il a tout ce qu’il faut pour plaire aux Québécois (sauf les pro-vie), les Ontariens (idem) ne le dédaigneraient sûrement pas, mais il risque d’avoir des difficultés à amadouer les Occidentaux du Canada (les habitants de l’Ouest canadien et non forcément ceux d’ascendance européenne s’entend), notamment les Albertains et les Saskatchewanais.

Songez à la catastrophe que représenterait un Jean Charest à la tête du Parti conservateur ! Autant dire un Justin Trudeau n° 2…

Il serait sans doute utile que les pro-vie participent à ces élections, afin d’influer sur la direction de ce parti, qui, bien qu’il ait d’énormes défauts, peut servir à quelque chose. Je ne discuterai pas ici de l’utilité ou de l’inutilité de participer à ce cirque, ou plutôt cette course, mais il me semble nécessaire de faire ce peu que nous pouvons accomplir. Par conséquent, je vous invite à devenir membres de ce parti, à renouveler votre adhésion si vous êtes déjà membres et si nécessaire, le plus tôt possible, une date limite devant être établie, empêchant les retardataires de voter le 27 juin.



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