Où en est la course à la direction du Parti conservateur du Canada ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : taniadimas/Pixabay
Où en est rendue la course à la chefferie du Parti conservateur, seul grand parti canadien à tolérer (plus ou moins bien) les pro-vie et pro-famille en son sein ?
Si on remonte un peu dans le temps, vers le début de la course, Jean Charest, ex-premier ministre libéral et ex-chef du Parti progressiste-conservateur du Canada (PPCC—qui s’est fondu avec l’Alliance canadienne pour devenir le Parti conservateur du Canada—PCC), avait fait l’annonce de son intention d’embarquer dans la course à la chefferie. Du coup, le Québécois pro-vie Richard Décarie, qui a été impliqué pendant un certain temps dans les mécanismes du Parti, s’était lancé dans la course pour faire obstacle à M. Charest. Bien que ce dernier se soit désisté parce que le parti contenait, disait-il, trop de gens opposés à l’avortement et au « mariage gay », M. Décarie a continué dans la course.
À un point crucial de la course, la remise de 25 000 $ et 1000 signatures de membres du parti, conditions que M. Décarie remplissait, le comité organisateur l’a exclu sans explication, rejetant ainsi le pro-vie le plus expressif de la piste. Par la suite, ce même comité a exclu un autre candidat qui avait de quoi satisfaire aux exigences du parti lors de la dernière étape d’admission de la course, 300 000 $ et 3000 signatures : Jim Karahalios, dont on disait qu’il était pro-vie.
Maintenant, il ne reste plus dans la course que le député pro-vie Derek Sloan, l’avocate pro-vie Leslyn Lewis, le pro-avortement Erin O’Toole, et pro-avortement Peter MacKay (ex-chef du Parti progressiste conservateur du Canada). Tous ont rempli les exigences du parti et seront les seuls à paraître sur le bulletin de vote (à moins que les démarches de Jim Karahalios en cour pour se faire restituer sa place dans le course ne portent fruit, ou qu’il n’y ait d’autres exclusions surprises…).
Le comité organisateur de la course a pris plusieurs décisions pour faire face aux difficultés du dérangement coronaviresque. Il a tout suspendu, interdisant par exemple aux candidats de recevoir des dons jusqu’au 1er mai, date à laquelle il se penchera à nouveau sur la question de la course, afin de déterminer de nouvelles dates, reportant la date limite d’admission de membres électeurs du parti au 15 mai. Par contre, il n’a pas précisé si le vote (par la poste) serait reporté et si l’annonce de l’élection du chef ne serait pas tout simplement reportée à une date ultérieure au 27 juin, c’est-à-dire, en attendant que les bulletins de vote puissent être compilés, vérifiés, contrôlés, etc., ce qui fait dire à Derek Sloan, dans l’un de ses courriels aux membres du parti :
Si le parti s’attend à ce que les candidats cessent leur campagne et si le parti va empêcher les candidats de lever des fonds, eh bien le parti doit s’engager fermement par écrit que le vote sera vraiment retardé ! Jusqu’à maintenant, il n’y a pas d’engagement de leur part à retarder le vote.
Toutes ces manœuvres n’amèneront-elles pas Peter MacKay au pouvoir ?
Pour empêcher cela, il faut devenir membre du parti Conservateur du Canada avant le 15 mai. Si ce n'est pas déjà le cas, faites-le dès aujourd'hui.
Poilievre lâche la course à la direction du Parti conservateur du Canada
Pierre Poilievre.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Andrew Scheer/Flickr
Pierre Poilievre, député conservateur du comté de Carleton, en Ontario, à la Chambre des Communes, a renoncé hier soir, 23 janvier 2020, à concourir dans la course à la chefferie du Parti conservateur. Dans son message publié sur Twitter, il donne pour motif de son abandon sa vie familiale qu’il avoue avoir d’ailleurs négligé pendant quelque dix-huit mois, lors des dernières élections fédérales :
« Au cours des dernières semaines, j'ai constitué une équipe et un réseau de soutien en vue d'une éventuelle course à la direction du parti conservateur. En parcourant le pays, j'ai été submergé par les réactions favorables.
Je savais que ce serait difficile pour ma vie de famille. Mais je n'avais pas réalisé à quel point ce le serait. C'est encore plus difficile parce que je venais de passer les 18 derniers mois à faire campagne avec acharnement pour regagner mon siège aux dernières élections fédérales, j'ai surtout raté la première année de la vie de notre bébé.
C'est pourquoi mon cœur n'est pas pleinement engagé dans cette course à la chefferie. Si je ne m'y mets pas en entier, je ne peux pas y participer du tout. J'ai donc décidé de ne pas briguer la direction du parti pour cette fois.
Je continuerai à servir les habitants de Carleton au Parlement.
Je ne soutiens actuellement aucun autre candidat. Mais je chercherai un conservateur fiscal fort qui libérera la libre entreprise afin que les gens puissent réaliser leurs rêves en travaillant dur.
Enfin, je tiens à remercier les personnes qui m'ont aidé, qui m'ont soutenu et qui ont cru en moi. Je ne l'oublierai jamais. »
La raison qu’il mentionne fait sans doute partie de son renoncement. Mais vue ses récentes prises de positions politiques par rapport à l’avortement et au « mariage gay », et le peu de temps qui s’est écoulé entre l’annonce de sa décision et le retrait de Jean Charest de cette même course, on peut se demander si les révélations des sondages de Charest auprès du parti, qui seraient d’ailleurs à l’origine de son désistement, n’auraient pas incliner Poilievre à abandonner sans tambour ni trompette : le parti serait composé d’un tiers de pro-vie et de gens opposés au « mariage gay », tandis qu’une bonne moitié serait contre le registre des armes à feu.
Il reste d’autres aspirants candidats en vue, dont Richard Décarie, Québécois pro-vie, que vous pouvez aider en vous inscrivant sur son site de précampagne. Il faut quelqu’un à opposer au populaire « progressiste » (régressiste) Peter MacKay.
Le Parti conservateur, trop conservateur pour Charest !
Jean Charest.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (côtés flous rajoutés) : Asclepias/Wikimedia Commons
Jean Charest a annoncé mardi qu’il ne se lancerait finalement pas dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada, prétextant l’aspect beaucoup trop « à droite » de ce parti.
Ce qui aurait provoqué ce subit changement d’idée chez notre ex-Premier ministre aurait été le sondage que son équipe a opéré dans le sein du parti, révélant ainsi l’horrible nouvelle. D’après Le Devoir :
L’analyse a révélé que le tiers des membres sont contre l’avortement et le mariage entre conjoints de même sexe [union contre nature]. La moitié s’oppose à tout contrôle des armes à feu, de même qu’à une tarification du carbone. « On est en face de gens qui ont des idées sur les enjeux sociaux complètement différentes, observe cette source. C’est vraiment un parti de droite, dirigé par des gens à droite et le membership l’est aussi. »
Évidemment, diverses personnes se confondent en conjectures sur la véritable raison du renoncement de M. Charest, dont un membre du parti, selon Le Devoir :
Le conservateur estime que la « vraie raison » de l’abandon de M. Charest « c’est qu’il n’aurait pas gagné […] Il ne pouvait pas la perdre, cette course-là. Et il aurait perdu ». M. Charest a évoqué ce portrait des valeurs du Parti conservateur du Canada (PCC) en annonçant sa décision de renoncer à briguer la chefferie mardi.
Un autre membre suspecterait plutôt l'enquête encore en cours d'avoir fait reculer M. Charest, d’après la même feuille de chou :
Un […] conservateur, qui n’appuyait pas M. Charest, croit cependant que l’enquête Mâchurer a assurément pesé dans sa décision.
L’ennui, avec le retrait de Charest de cette course, non que je regrette sa participation, c’est qu’une partie de son équipe s’en va appuyer un autre « progressiste » (je ne vois pas en quoi un « progressiste » est progressiste, je l’appellerais plutôt régressiste), Peter MacKay, ex-ministre conservateur fédéral et homme en vue dans le parti.
D’autre part, plusieurs candidats s’annoncent pour cette course, comme le pro-vie Derek Sloan, Rick Peterson, ex-candidat à l’investiture du parti et le pro-vie Richard Décarie, tandis qu’un autre candidat potentiel se désiste, Rona Ambrose. Le Devoir rapporte :
L’ancienne chef intérimaire du PCC Rona Ambrose a pour sa part confirmé qu’elle ne serait pas candidate. Elle a expliqué, dans une vidéo en anglais sur Facebook, avoir « tergiversé » longtemps, mais elle avoue beaucoup aimer sa vie privée et son retour en Alberta. Le député ontarien Derek Sloan — considéré pro-vie par le groupe Campaign Life Coalition — a annoncé qu’il se lancerait dans l’arène lui aussi, tout comme l’homme d’affaires Rick Peterson qui était arrivé 12e sur 14 candidats en 2017. L’organisateur politique Richard Décarie avait l’intention de se lancer pour bloquer Jean Charest, mais il a indiqué qu’il comptait toujours être candidat pour représenter les conservateurs sociaux.
Et, bien sûr, si vous souhaitez aider Richard Décarie, vous pouvez vous inscrire sur son site de précampagne.
Richard Décarie seul candidat «conservateur social» pour la course ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : freepik — Mise à jour (28 janvier 2020) : On peut dire maintenant qu'il y a trois candidats pro-vie dans la course à la chefferie du PCC, Richard Décarie, bien sûr, le Dr Leslyn Lewis et le député Derek Sloan.
Jusqu’à maintenant, aucun autre aspirant candidat pro-vie à l’investiture du Parti conservateur du Canada ne s’est sérieusement annoncé, et de notables personnalités conservatrices se rangent derrière Richard Décarie pour le soutenir dans sa précampagne, selon le National Post :
L’aile sociale conservatrice du Parti conservateur semble prête à accueillir au moins un porte-drapeau dans la course à la direction du parti, puisque l’ancien membre du personnel du parti, Richard Décarie, collecte des signatures tandis qu’un réseau se forme derrière lui.
« Tous les conservateurs sociaux se mobilisent derrière moi, car je suis le seul candidat à se présenter et qui représente réellement leurs valeurs », a déclaré Richard Décarie mardi.
L’aile sociale conservatrice du parti est un grand bloc de vote énergique dans les courses à la direction et pourrait bien être le faiseur de rois dans une course serrée, étant donné le système de vote par préférentiel. En 2017, Andrew Scheer a reçu un important soutien des électeurs qui ont soutenu d’autres candidats sociaux conservateurs, ce qui a joué un rôle important dans sa victoire surprise sur Maxime Bernier.
Décarie, organisateur québécois expérimenté et ancien chef de cabinet adjoint de Stephen Harper entre 2003 et 2005, a déclaré qu’il prévoyait entrer dans la course bientôt et qu’il avait déjà une équipe en place.
Son directeur de campagne est Russ Kuykendall, qui a dirigé la campagne de Tanya Granic Allen pour la direction du Parti conservateur d’Ontario en 2018, et a été directeur adjoint de la campagne de Brad Trost pour la direction du Parti conservateur fédéral en 2017. Mike Patton, qui a géré les communications de Trost en 2017, fera de même pour Décarie. Trost lui-même sera président de campagne, ce qui signifie qu’il gérera la collecte de fonds. Trost avait terminé quatrième dans la course de 2017, qui comptait 14 candidats sur le scrutin.
N’oublions pas, au passage, que Charest a annoncé qu’il ne participerait finalement pas à la course à la chefferie.
Si vous désirez aider Richard Décarie, vous pouvez vous inscrire sur son site.
Richard Décarie bat la campagne
Richard Décarie.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (retournée, côtés flous rajoutés) : MikePatton38/Wikimedia Commons — Mise à jour (24 février 2020)
Richard Décarie, Québécois pro-vie, se lance résolument dans les démarches obligatoires pour les aspirants candidats à l’investiture du Parti conservateur du Canada (PCC), devant amasser quelque 300 000 $ et 3000 signatures, provenant de 7 provinces ou territoires au minimum, ce qui est exigeant, fait-il remarquer dans un courriel envoyé dans le cadre de sa précampagne :
Une telle campagne est très exigeante, mais cela représente une opportunité exceptionnelle qui s’ouvre pour les socio-conservateurs, avec notamment la candidature du libéral Jean Charest.
Jean Charest, ex-Premier ministre libéral du Québec et ex-chef du Parti progressiste conservateur du Canada (le parti qui a fusionné avec l’Alliance canadienne pour donner le PCC actuel) songe à se présenter à la course à la chefferie, présentant donc un danger de libéralisation progressiste du PCC !
M. Décarie dispose d’un certain appui dans le RoC (Rest of Canada), à l’ouest du Québec, mais le Québec lui-même reste à réveiller :
Je dispose d’une organisation sociale conservatrice à l’échelle du RoC, et de la présidence de ma campagne de l’ex-député Brad Trost, de l’appui des organismes pro-vie, etc., mais nous devons mobiliser le Québec !
Dans le système du PCC, lors de l’élection du chef, chaque comté représente 100 points. Or, fait particulier (qui a même été l’objet d’un vote lors du congrès sur la politique du parti à Halifax en 2018, sans résultat), le nombre de membres d’un comté n’influe pas sur le nombre de points que celui-ci représente, le nombre de points est divisé par celui d'électeurs, ce qui fait que moins il y a d'électeurs dans un compté, plus chaque électeur vaut de points. Au Québec, il y a un peu moins de 8000 membres, tandis qu’en Alberta, un simple comté peut en compter plus de 10 000… et il y a 78 comtés au Québec. D’où l’importance pour les Québécois pro-vie de se mobiliser, car on peut être sûr qu’un Jean Charest ne ménagera pas sa peine auprès de ses concitoyens de province. Remarquez qu’il suffirait dans l’état actuel des choses d’une cinquantaine de nouveaux membres « pro-Décarie » pour remporter les 100 points de certains comtés.
Si vous vous intéressez à la campagne de Richard Décarie, il est possible de s'inscrire sur son site (en développement) : RichardDECARIE.ca.
Pour Pierre Poilievre, éventuel candidat à l’investiture du Parti conservateur du Canada, « le mariage gay est un succès »
Pierre Poilievre, député conservateur dans la circonscription fédérale ontarienne de Carleton, ex-ministre fédéral des Ressources humaines et du Développement social et éventuel candidat à la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (modifiée — côtés flous rajoutés) : Manning Centre/Flickr/Wikimedia Commons
Pierre Poilievre, député du Parti conservateur dans la circonscription ontarienne de Carleton et ancien ministre fédéral des Ressources humaines et du Développement social, est sur le point de se jeter dans la course à l’investiture du parti. D’après La Presse :
Même s’il n’est pas encore officiellement candidat dans la course à la direction du Parti conservateur, le député Pierre Poilievre tient à ce que son parti tourne rapidement la page sur les questions sociales comme les mariages gais et l’avortement – des enjeux qui ont fait dérailler la campagne des conservateurs aux dernières élections.
Il est possible que les enjeux de l’avortement et du « mariage gay » aient sabordé la campagne des conservateurs lors des élections fédérales de 2019, mais dans quel sens, par opposition à ceux-ci, par leur approbation négative ou à cause d’une position floue à leur sujet ? Toujours est-il que M. Poilievre s’annonce en hissant un pavillon plutôt rouge que bleu.
Répondant aux questions du journaliste de La Presse, il a révélé ses positions politiques par rapport aux questions de l’avortement et de la reconnaissance officielle de l’État des paires de même sexe :
Lire la suite« Je suis favorable aux mariages gais. Point final. J’ai voté contre il y a 15 ans. Mais j’ai beaucoup appris, comme des millions et des millions de gens partout au Canada et à travers le monde. Je constate que le mariage gai est un succès. L’institution du mariage doit être ouverte à tous les citoyens, peu importe leur orientation sexuelle », affirme d’emblée le volubile député dans une entrevue à La Presse.
Et sur l’avortement, il déclare qu’un éventuel gouvernement conservateur qu’il dirigerait ne présenterait jamais un projet de loi sur cet enjeu. Mais il irait plus loin en s’assurant qu’aucun projet de moi [sic — dans le contexte du texte cela devrait être « projet de loi »], même privé, ne soit adopté non plus.
« C’est ma position », a-t-il affirmé.
Abolition ou modification du cours d’éthique et de culture religieuse ?
Jean-François Roberge, ministre de l'Éducation du Québec.
Par Pour une école libre au Québec
Le gouvernement Legault abolirait le controversé cours d’éthique et de culture religieuse (ECR), dont le titre accorderait une « importance démesurée » aux religions, pour le remplacer dès la rentrée scolaire 2022-2023 par un nouveau programme dont le contenu resterait à définir.
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge (ci-dessous), affirme que « la place de la religion » était trop importante dans ce cours, mis en place en 2007 par le gouvernement libéral de Jean Charest.
« On l’abolit pour le remplacer par quelque chose de neuf. Mais comme il va y avoir des éléments du cours actuel qui vont rester, comme l’éthique, la pratique du dialogue, le respect de soi et des autres, la lutte contre les stéréotypes. On appelle ça une réforme en profondeur », a-t-il dit en entrevue avec La Presse.
« Si on veut comprendre la carte géopolitique du monde, la religion est un élément qui permet de comprendre les actions de certains pays », a ajouté l’ancien instituteur.
La question de l’éducation à la sexualité, qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années, doit également être intégrée dans le nouveau cours. Les questions de sexualité sont toutefois déjà abordées en ECR.
Pour le ministre Roberge, « C’est incontournable de parler de l’athéisme comme étant une des façons d’envisager le monde. Il y a énormément de Québécois qui se disent athées. » C’est possible, mais quel sera donc le but du cours ? De comprendre la carte géopolitique du monde comme lorsque Monsieur justifie l’enseignement des religions ou un cours de philosophie ? En quoi l’athéisme explique-t-il la géopolitique du monde ? Ajoutons qu’il est faux de dire que l’athéisme n’est pas enseigné en ECR, il était simplement réservé, officiellement, aux dernières années du secondaire (voir extrait du programme ci-dessous, p. 45 [543], chapitre 9).
Les élèves apprendront également des notions d’éducation à la démocratie, à l’environnement et au droit du numérique. L’environnement, cœur d’une nouvelle spiritualité universaliste, était déjà abordé dans les manuels ECR dès le primaire (voir analyse de trois manuels et Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne).
Consultation d’experts et du public
Les thèmes du nouveau cours que doit élaborer Québec seront soumis les 7, 14 et 21 février prochains à des experts et à des partenaires du milieu de l’éducation dans trois forums qui se dérouleront respectivement à Trois-Rivières, Québec et Montréal. Un rapport final sera ensuite soumis au printemps afin qu’un nouveau cours soit mis à l’essai dans certaines écoles dès la rentrée scolaire 2021-2022, avant de faire officiellement son entrée dans le programme d’études l’année suivante.
Le gouvernement Legault a également mis en ligne jeudi sur le site internet du ministère de l’Éducation une consultation publique qui permet aux citoyens de transmettre leurs opinions.
Lire la suiteUn candidat pro-vie pour la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (côtés flous rajoutés) : MikePatton38/Wikimedia Commons
Depuis la démission d’Andrew Scheer en décembre dernier, la place de chef du Parti conservateur est libre, position que beaucoup convoite, comme Peter MacKay, Gérard Deltell, en passant par Vincenzo Guzzo, ou même Jean Charest. Ce qu’il nous faut, pour diriger ce parti influent, c’est un vrai pro-vie qui ne craint pas de soutenir ses positions face aux médias et aux partis adverses.
Dans cette course qui s’annonce chaude, quelques noms pro-vie ont été murmurés aux oreilles, plus ou moins distinctement, comme possible candidats. Parmi ceux-ci, Richard Décarie, Québécois pro-vie et catholique, ainsi que membre du parti de longue date, songe à se lancer dans la course à la chefferie, surtout si Jean Charest y embarque, afin de combattre ce conservateur rouge qui représente un danger pour l’orientation du parti conservateur. Dans un courriel, l’un de ses nombreux messages qu’il envoie à des connaissances et amis, il explique les raisons de cet engagement :
Chers fidèles lecteurs,
Vous savez probablement maintenant que j’ai annoncé ma candidature à la chefferie du Parti conservateurs du Canada (PCC) si le libéral Jean Charest présentait officiellement la sienne. Pour moi et pour une imposante organisation à l’échelle canadienne, il est impératif qu’un Québécois véritablement conservateur (pro-décentralisation, pro-vie, pro-famille traditionnelle…) et capable de tenir tête à des adversaires aguerris en débat, fasse partie de la prochaine campagne.
Si j’ai ainsi annoncé ma candidature, c’est que j’ai besoin de bâtir de solides appuis au Québec, alors qu’une équipe de soutien est déjà active au sein du Rest of Canada (RoC). Plusieurs d’entre vous m’ont déjà offert leur soutien et je les en remercie.
[…]
M. Décarie a créé un site de campagne encore en élaboration, richarddecarie.ca, dans lequel il se présente :
Lire la suiteRichard Décarie entrepreneur
Issu du milieu des affaires et fort d’une vaste expérience professionnelle en communication stratégique, relations publiques et gouvernementales et développement organisationnel, Richard Décarie a notamment occupé les fonctions de Directeur de cabinet adjoint au Cabinet du chef de l’opposition officielle de Stephen Harper alors qu’il était chef de l’Alliance canadienne et du nouveau Parti conservateur, et Organisateur en chef de la campagne du Québec pour leadership gagnant du Parti conservateur du Canada (PCC).
Auparavant, Richard Décarie a occupé diverses fonctions au sein de cabinets politiques du gouvernement du Québec, notamment à titre de Directeur de cabinet du Ministère de l’Industrie et du Commerce, ainsi que coprésident de la campagne au leadership gagnante de l’Honorable Daniel Johnson – Premier ministre du Québec 1994.
Un pro-vie pourrait-il prendre la tête du Parti conservateur du Canada ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (modifiée) : freepik
Mise à jour (7 janvier 2019) : Je viens d'apprendre que Richard Décarie, pro-vie québécois et ancien conseillé de Stephen Harper, songe à participer à la course à la chefferie du Parti conservateur, selon Alec Castonguay, journaliste :
La démission d’Andrew Scheer ayant laissé la place de chef du Parti conservateur vacante, une question importante se pose, qui remplira cette fonction ? Serait-il possible qu’un pro-vie prenne la direction du parti quand le chef précédent, qui portait bon gré, mal gré l’étiquette redoutable d’« anti-choix » (c’est l’un des noms grotesques dont les pro-avortement nous affublent, nous autres pro-vie), a manqué de peu le titre de Premier ministre auquel les troupes conservatrices s’attendaient avec tant d’espoir de lui voir échoir.
Encore faudrait-il savoir si Andrew Scheer et son parti se sont retrouvés avec 121 sièges à la Chambre des communes (ce qui fait 22 de plus que ce qu’ils avaient précédemment), en tant qu’opposition face à un gouvernement libéral minoritaire, parce qu’il n’était pas assez pro-vie, parce qu’il était trop pro-vie ou parce qu’il voulait cacher le fait qu’il a des convictions pro-vie ? Peut-être que ce n’est en fait rien de tout cela ou un mélange.
Toujours est-il que divers aspirants à la direction du parti se sont annoncés, et que d’autres sont probables ou même inconnus comme le veut la rumeur, selon The Interim :
Lire la suiteJusqu’à présent, deux personnes ont admis s’intéresser à la course : l’ancien ministre Peter MacKay et l’actuel député Erin O’Toole. L’ex-Premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, le ministre des Transports de l’Ontario, Caroline Mulroney, et l’ancien député Brad Trost nient tout intérêt à se présenter. L’ancien chef intérimaire Rona Ambrose a reçu l’appui public de personnes comme Wall et le Premier ministre d’Alberta Jason Kenney ; Mme Ambrose demeure muette sur ses intentions.
Les candidats potentiels ne manquent pas et les médias rapportent que le Premier ministre d'Ontario, Doug Ford, le ministre des Finances d’Ontario, Rod Phillips, et les députés Pierre Poilievre et Gérard Deltell envisagent tous de concourir.
Il y a de nombreuses conjectures sur la possibilité que Mark Mulroney, vice-président de la banque de financement et d’investissement de la Banque Scotia, le député Michelle Rempel Garner et l’ancien député Lisa Raitt se présentent.
Il y a eu un mouvement sur Twitter promouvant l’idée d’une femme-chef, à savoir Ambrose, Rempel Garner ou Raitt. Il y a également eu une campagne préconisant que seuls ceux qui ont défilé ou qui promettent de défiler dans un défilé de la fierté puissent être pris en considération.