Denise Bombardier fait l'éloge du féminisme et de "l'amour libre"
Les évêques américains et Obama
Richard Hétu, journaliste à La Presse, traite de la question du combat entre les Évêques et Obama. Le candidat républicain Gingricht aurait apporté son soutien à l'Église catholique, ce qui n'est pas le cas du favori à la course Mitt Romney.
Laissez un commentaireLe président Obama n'a pas encore réagi publiquement à la controverse. Jusqu'ici, la Maison-Blanche s'est contentée de répondre aux critiques dans un blogue publié sur son site internet. Elle a notamment précisé que les Églises elles-mêmes n'auraient pas à se soumettre aux nouvelles règles.
Les adversaires républicains du président ont été beaucoup moins discrets. Sans parler de «guerre», Mitt Romney a accusé Barack Obama de forcer «les organisations religieuses à violer leur conscience». Le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, candidat potentiel à la vice-présidence, a pour sa part déposé un projet de loi destiné à abroger les nouvelles règles de la ministre de la Santé
Les évêques orthodoxes et les baptistes américains soutiennent les catholiques contre Obama
Un bel exemple d'oeucuménisme! Le journaliste Daniel Hamiche nous transmet cette union dans le combat face à l'injustice.
D'abord les orthodoxes:
L’Assembly of Canonical Orthodox Bishops, qui se compose des 65 évêques orthodoxes des États-Unis, du Canada et du Mexique, vient d’apporter son soutien unanime à la Conférence des évêques catholiques des États-Unis dans sa protestation et sa résistance aux attaques du gouvernement Obama, et appelle « tous les fidèles chrétiens orthodoxes à contacter ce jour même leurs élus pour exprimer leur préoccupation face de la menace contre le caractère sacré du [droit à la liberté] de conscience » que comporte le projet de mandat fédéral du ministère de la Santé U.S HHS).
Puis les baptistes:
Laissez un commentaireLa Southern Baptist Convention (convention baptiste du Sud) est la deuxième plus importante “dénomination” chrétienne, après l’Église catholique, aux États-Unis. Elle compte environ 35 millions d’adeptes. Un de ses principaux dirigeants, le pasteur Albert Mohler, également président du Southern Baptist Theological Seminary, a applaudi, le 31 janvier dernier, la position de résistance civique des évêques catholiques américains au scandaleux mandat fédéral du ministère de la Santé des États-Unis. S’adressant dans un enregistrement à ses coreligionnaires, Albert Mohler leur a déclaré : « Vous devez au moins admirer le courage des évêques catholiques quand ils déclarent qu’ils préfèrent aller en prison plutôt que d’obéir à cela. Combien de présidents évangéliques, de pasteurs et de dirigeants [protestants] sont disposés à faire de même ? Nous allons le voir dans les prochains mois. » Albert Mohler met en garde les baptistes : « Ce n’est pas qu’un problème catholique (…) Notre propre liberté religieuse est semblablement subvertie et attaquée (…) Tous ceux qui soutiennent le caractère sacré de la vie et le devoir de respecter la liberté religieuse doivent dénoncer ce scandale par tous les moyens disponibles, au Président des États-Unis ».
Pouvons-nous faire confiance à Développement et Paix?
Du 14 au 21 décembre 2011, le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), Mgr Richard Smith, archevêque d’Edmonton, et le vice-président, Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, ont participé à une mission conjointe de solidarité en Haïti avec Développement et Paix. Dans leur rapport, ils ont notamment déclaré que « Développement et Paix s’est mérité une excellente réputation en Haïti pour son sens du partenariat, pour sa façon de respecter les ressources des collectivités locales et pour l’importance qu’il accorde à une approche durable et à long terme ».
Ce ne sont que quelques suggestions, à vous de trouver l'oeuvre que vous voulez soutenir!
Laissez un commentaireObliger les autres à nous "suicider" ou le suicide propre et sans souffrance
Or, les statistiques indiquent que, dans le contexte d'une légère diminution du nombre de suicides, les hommes âgés de plus de 50 ans demeurent à risque de façon particulière. Chez les plus vieux, lorsqu'apparaît la maladie, la peur d'une mort indigne, douloureuse et dégradante constituerait un important incitatif au suicide. « Pour plusieurs, le suicide est la seule option. Une autre option s'en vient, heureusement. C'est l'aide médicale active à mourir, balisée et contrôlée », dit Yvon Bureau, un des piliers du collectif Mourir digne et libre.
La peine capitale, de bonnes raisons de s'en passer...
Le journaliste Yves Boisvert du journal La Presse nous apporte de sérieux arguments contre la peine de mort: elle ne coûte pas moins cher que la prison, les erreurs judiciaires sont très nombreuses et les pauvres et les communautés noires aux États-Unis sont plus à risque de voir leur peine être une condamnation à mort:
Les nombreux recours et toute la quincaillerie de la peine de mort rendent le système très coûteux (on l'évalue à 114 millions annuellement en Californie). Au moment où les tribunaux de Californie se font demander de retrancher 200 millions de dollars de leur budget, ça devient un enjeu.
L'ancien procureur général de l'Ohio, Jim Petro, qui est un de ceux qui ont fait la promotion de la peine de mort dans cet État dans les années 70, concède que ses deux arguments principaux sont invalidés par des décennies de pratique: ça ne coûte pas moins cher et ça ne dissuade pas les criminels.
(...)
En 1976, les États avaient adopté des réformes pour rendre l'application de la peine plus rigoureuse et la Cour suprême a autorisé le retour au travail des bourreaux. Dans les 35 ans écoulés depuis, 1279 personnes ont été exécutées.
Mais plus les années passent et plus on découvre des erreurs judiciaires. Seulement avec les tests d'ADN, 17 personnes condamnées à mort ont été innocentées depuis 1989 (et 272 autres prisonniers condamnés pour des crimes graves). En tout, par divers moyens, 140 personnes déclarées coupables de crimes horribles ont été innocentées.
C'est ce qui a mené à des moratoires et des abolitions dans certains États.
C'est aussi ce qui explique un appui plus bas que jamais dans les sondages: 61% des Américains se disent en faveur et 35% contre. Mais quand on leur demande s'ils préfèrent l'emprisonnement à vie sans libération conditionnelle ou la peine de mort, alors l'appui à la peine de mort chute à 48% (50% disent préférer la prison à vie).
Et de nouvelles études montrent que ce qui rendait la peine de mort inacceptable en 1972 se produit encore : les crimes les plus graves ne sont pas forcément ceux qui entraînent la peine de mort; les accusés, presque toujours pauvres, sont souvent mal défendus; les décisions sont discriminatoires. D'où l'évolution des sondages et des condamnations.
Si la peine de mort coût plus cher et qu'elle ne dissuade pas les criminels d'agir, y-a-t-il vraiment une raison de ne pas privilégier la prison à vie au Canada?
Laissez un commentaireRésistez jusqu'au martyr!
Un évêque américain interpelle ses fidèles à être prêt à l'emprisonnement s'il le faut plutôt que de financer des services d'avortements. Que dirait-il s'il voyait qu'au Québec, les contribuables paient pour les 30 000 avortements annuels sur le territoire? Mme Jeanne Smits, sur le site Riposte Catholique, nous offre cette traduction:
Laissez un commentaireAu clergé, aux religieux, aux fidèles laïcs du diocèse de Lincoln.
Bien-aimés dans le Christ,
Les évêques catholiques des Etats-Unis, conduits par le cardinal désigné Timothy Dolan, président de la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis, s’unissent pour attirer l’attention de tous les catholiques de notre pays sur une grave offensive contre notre foi, contre nos consciences, et contre notre chère liberté de religion. Je suis heureux d’unir ma voix et mes efforts à ceux de ces Successeurs des Apôtres et de protester de la manière la plus vive contre une obligation – pas même une loi dûment adoptée – décrétée par l’Administration Obama qui impose à tous les catholiques des Etats-Unis de violer leurs consciences et d’apporter leur soutien à l’avortement, à des produits pharmaceutiques abortifs, à la contraception et à la stérilisation.
Comme vous le savez, l’achat d’une assurance-santé par chaque citoyen des Etats-Unis est désormais obligatoire en vertu de la loi fédérale. Cette même loi donne autorité au Secrétaire de Cabinet pour la Santé et les Services humains sur l’assurance-santé dans son ensemble. Le Sécretaire actuel, Kathleen Sébélius, apostate catholique amère, requiert que toute assurance, y compris privée, couvre obligatoirement la couverture de péchés graves et mauvais. Cela signifie que toutes nos écoles catholiques, nos hôpitaux, nos agences de services sociaux, et assimilés vont être forcés à participer au mal. L’Eglise catholique a supplié le président Obama d’annuler ce décret, mais toutes les supplications ont été accueillies avec mépris et sont tombées sur des oreilles de sourds. Ce décret s’accompagne de nouvelles offensives du gouvernement fédéral contre les services catholiques de secours social (Catholic Relief Services) et contre le travail des évêques dans les services d’aide aux immigrés et aux réfugiés.
La secrétaire Sebelius, en un acte de dérision, a déclaré que ceux qui pourraient bénéficier de l’objection de conscience (quasiment personne) ont un an pour se mettre en conformité, mais qu’au cours de cette année ils devront « adresser » les gens à une assurance qui couvre ces actes mauvais. Nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas respecter ce décret injuste. Comme les martyrs de jadis, nous devons être prêts à accepter des souffrances qui pourront comprendre de lourdes amendes et l’emprisonnement. Notre liberté religieuse américaine est gravement menacée.
Tous les catholiques sont invités à prier et à faire pénitence pour que cette question trouve une solution. Tous doivent prendre contact avec leurs représentants élus pour protester contre ce scandale et pour insister sur l’adoption d’une loi « Respect de la conscience » qui passe actuellement devant le Congrès.
Avec ma bénédiction pour chacun d’entre vous et pour ceux qui vous sont chers, je suis
Sincèrement vôtre dans le Christ Jésus,
Le très révérend Fabian W. Bruskewitz
L'équivalent du cours d'éthique et culture religieuse est aboli en Espagne!
Le site pour une école libre au Québec nous apporte cette excellente nouvelle: le gouvernement espagnol abandonne l'idée d'un programme d'éducation à la citoyenneté.
Jaime Urcelay, président des Professionnels pour l'éthique qui ont aidé les parents dans leur contestation, a exprimé sa satifaction à cette annonce: "C'est une joie qui couronne de nombreuses années d'efforts et de lutte pour la liberté scolaire et contre un endoctrinement imposé par le gouvernement de l'époque." En attendant de connaître le détail du nouveau programme, Jaime Urcelay a dit: "Nous nous féliciterons de ce nouveau programme s'il ne tente pas d'influer sur les valeurs des étudiants et de façonner leur conscience et leur pensée à l'insu de leurs parents."
Au Québec, un cours semblable usurpe le droit fondamental du parent à déterminer l'éducation morale et religieuse de son enfant: Éthique et culture religieuse. Les parents québécois se sont vu refuser (systématiquement et en groupe) 2000 demandes d'exemption. Leur recours juridique s'est rendu en Cour suprême du Canada en mai 2011 et le jugement est encore en délibéré.
Le ministre de l'Éducation de l'Espagne, José Ignacio Wert, a effectivement annoncé le 31 janvier 2012 l'abandon du controversé programme d'Éducation à la citoyenneté (EpC). Ce dernier sera remplacé par un cours axé sur des connaissances sur la constitution et le fonctionnement politique et sera « libre de questions controversées susceptibles de tomber dans l'endoctrinement idéologique ».
La Coalition pour la Liberté en Éducation (CLÉ) et l'Association des parents catholiques du Québec (APCQ) se réjouissent de la victoire des 55 000 parents espagnols qui ont fait des demandes d'exemption du cours EpC, des 3 000 parents qui sont allés devant les tribunaux espagnols , des 305 parents qui, le 19 mars 2010, ont présenté un recours contre l'État espagnol au Tribunal européen des droits de l'homme à Strasbourg.
Jaime Urcelay, président des Professionnels pour l'éthique qui ont aidé les parents dans leur contestation, a exprimé sa satisfaction à cette annonce: « C'est une joie qui couronne de nombreuses années d'efforts et de lutte pour la liberté scolaire et contre un endoctrinement imposé par le gouvernement de l'époque." En attendant de connaître le détail du nouveau programme, Jaime Urcelay a dit : « Nous nous féliciterons de ce nouveau programme s'il ne tente pas d'influer sur les valeurs des étudiants et de façonner leur conscience et leur pensée à l'insu de leurs parents. »
Au Québec, un cours semblable usurpe le droit fondamental du parent à déterminer l'éducation morale et religieuse de son enfant : Éthique et culture religieuse. Les parents québécois se sont vu refuser 2 000 demandes d'exemption. Leur recours juridique s'est rendu en Cour suprême du Canada en mai 2011 et le jugement est encore en délibéré.
Ce précédent espagnol, où une nation a reconnu l'imposition injuste d'un cours qui prenait en main la formation morale des enfants à l'encontre des désirs explicites des parents, devrait démontrer, selon Jean Morse-Chevrier, présidente de l'APCQ, la justesse des attentes des parents québécois.
Sylvain Lamontagne, président de CLÉ, demande au Ministère de l'Éducation du Québec de respecter la liberté des parents en matière d’éducation morale, philosophique et religieuse, et de prendre exemple sur la décision du nouveau gouvernement espagnol et d'abolir l’obligation d’assister au cours d'éthique et culture religieuse. Il invite également les partis d’opposition épris de liberté à se prononcer pour le libre choix des parents et la possibilité d’exemption dans ce dossier.
Discussion entre une pro-choix et un pro-vie
Nous reproduisons ici l'échange sur le sujet d'une petite vidéo sur PowerPoint (cliquez pour télécharger le fichier) pour le droit des enfants à naître.
D'abord le discours de notre amie pro-choix:
Tu trouves que c'est la vérité toi ?
Moi je le trouve enfantin, menteur et manipulateur.
Enfantin, parce qu'un embryon n'est pas assez constitué pour avoir cet état de conscience.
Menteur parce qu'un enfant n'est pas toujours constitué dans l'amour.
Manipulateur parce qu'ils utilisent des mots et images choquants pour venir chercher la sensibilité des gens.
L'avortement est un acte horrible que des femmes choisissent parce que c'est le dernier recours.Il marque sans doute la vie d'une femme, comme un traumatisme (je crois que ces femmes-là ont plus besoin de support que d'entendre dire à tout vent, qu'elles ont tué leur bébé, en plus par des personnes qui n'ont AUCUNE idée de ce qu'elles ont vécu et qui ne vivent pas dans la même réalité)
Aussi, je crois sincèrement que c'est une sage décision lorsqu'on ne va pas être prêt (émotionnellement, financièrement.... etc) ou capable de s'occuper d'un nouvel être vivant.
(D'ailleurs, c'est ce que font les animaux.)
Je suis pour l'avortement légal, je considère que c'est une immense avancée dans les pays qui l'autorisent. De toute façon, si l'on y va dans votre point de vue, qu'il soit légal ou pas, ce sera fait pareil. Sauf que si le pays l'autorise, ce n'est pas fait dans de terribles conditions.
ET, je crois qu'un homme n'a pas à se positionner contre. Cela concerne les femmes. C'est leur corps, et leur âme qui sont touchés. La majorité du temps, les femmes qui y ont recours sont seules.
Et la réponse de notre ami pro-vie:
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Je vais reprendre tes arguments. Je commence par le dernier argument parce que selon celui-ci, je n’ai pas le droit de parler du sujet, en tant qu’homme!
Tu écris : « Et, je crois qu’un homme n’a pas à se positionner contre. Cela concerne les femmes. C’est leur corps, et leur âme qui sont touchés. La majorité du temps, les femmes qui y ont recours sont seules. » Cela est vrai si personne d’autre n’est en jeu, si l’embryon n’est qu’une crevette ou un amas de cellules. Mais s’il est une personne, un être humain, la moitié du temps de sexe féminin, nous avons deux femmes en présence, avec les mêmes droits, chacune n’ayant pas le droit d’intervenir sur le corps de l’autre!
Si l’embryon est une personne humaine, que l’on soit femme ou homme n’y change rien, personne n’a le droit de vie ou de mort sur cette personne. Moi et ma femme prenons soin et portons littéralement nuit et jour notre bébé et cela ne nous donne aucun droit de décider s’il doit vivre ou mourir, pas plus que nos parents n’avaient le droit de vie ou de mort sur nous parce qu’ils prenaient soin de nous, pas plus que nos enfants n’auront ce droit sur nous, lorsque nous serons invalides et mourants et qu’ils s’occuperont de nous. L’argument selon lequel seule une femme peut discourir sur le sujet n’a aucune valeur parce le droit de décider de la vie et de la mort d’un enfant n’appartient pas plus aux hommes qu’aux femmes.
(Mais si je comprends bien cet argument, seule une femme peut avoir à dire un mot sur le sujet. Cela tombe bien, puisque plus de 50 % des avortements fait dans des pays comme l’Inde et la Chine, sont faits sur des embryons de sexe féminin, on élimine les femmes pour avoir des garçons. Elles doivent se sentir concernées…)
Encore une fois, toute la question est de savoir si ce petit être humain doit être considéré comme une personne ou pas.
Tu affirmes également que l’avortement légal est une immense avancée pour les pays qui l’autorisent. « De toute façon, si l’on y va dans votre point de vue, qu’il soit légal ou pas, ce sera fait pareil » (ce qui est faux dans la majorité des cas) « Sauf que si le pays l’autorise, ce n’est pas fait dans de terribles conditions. »
Il est prouvé que la légalisation de l’avortement produit une multiplication des avortements. Les chiffres avancés par des particuliers (Simone Veil en France, Bernard Nathanson aux États-Unis) sur l’avortement clandestin se sont avérés faux, de l’ordre de 10 pour 1! La loi, tout en empêchant la multiplication des avortements, a également un effet éducatif sur les populations. Pour beaucoup, ce qui est illégal est immoral, et inversement. Il y a donc beaucoup moins d’avortement lorsque celui-ci est illégal.
Bien sûr, il y aura toujours des avortements clandestins, comme il y aura toujours des suicides, deux gestes désespérés faits en cachette. Mais, on ne crée pas des cliniques de suicides assistés pour la raison que ces suicides seront effectués de façon plus propre et hygiénique que s’ils sont clandestins. De même pour le geste tragique d’avorter. On ne justifie pas l’existence de cliniques d’avortement parce que l’acte d’élimination sera plus propre que celui fait à la maison. L’argument des terribles conditions ne tient pas.
Il faut travailler à faire en sorte que les conditions de soutien de la femme enceinte soient telles que jamais elle ne puisse penser de tuer son enfant.
Je passe sur l’argument selon lequel les animaux éliminent bien leurs progénitures (en la bouffant!). Je me contenterai de dire que je ne trouve pas cela humain!
Tu affirmes: « L’avortement est un acte horrible que des femmes choisissent parce que c’est le dernier recours. » Non, parce qu’elles croient plutôt qu’il n’y a pas d’autre recours. D’ailleurs, elles diront souvent « qu’elles n’avaient pas le choix… »
Tu ajoutes : « je crois que ces femmes-là ont plus besoin de support que d’entendre dire à tout vent, qu’elles ont tué leur bébé, en plus par des personnes qui n’ont aucune idée de ce qu’elles ont vécu et qui ne vivent pas dans la même réalité ». Malheureusement, je crois que tu ne vois pas la réalité. Les centres d’aide aux femmes enceintes en difficultés secourent aussi les femmes ayant avorté et leur procurent les ressources psychologiques pour les aider à se sortir de la culpabilité de leur geste. La plupart des personnes aidantes dans ces centres sont des femmes et plusieurs ont passé par ces moments douloureux et sont à même de comprendre ce que vivent ces femmes enceintes ou ayant avorté.
Sur les trois thèmes qu’e tu ulilises: « enfantin, menteur et manipulateur ».
Je commence par le dernier « manipulateur ». Cela serait manipulateur de montrer des sacs noirs remplis de corps d’enfants avortés. Est-ce que c’était manipulateur de montrer des photos de camps nazis pour faire prendre conscience aux gens qu’ils n’avaient pas le droit de jouer à l’autruche?
« Menteur ». « Un enfant n’est pas toujours constitué dans l’amour ». Il l’est parfois, mais s’il fallait éliminer tous les enfants qui n’ont pas été constitués dans l’amour, je ne sais pas quelle menue portion de la population serait toujours vivante… De plus, pour un croyant, il y a certainement l'amour de Dieu derrière chaque nouvelle vie.
« Enfantin ». « Parce qu’un embryon n’est pas assez constitué pour avoir cet état de conscience. » Ah? Et que connais-tu de son état de conscience? Ce que nous savons par contre, c’est qu’il est prouvé que dès la 20e semaine de grossesse l’enfant peut éprouver de la douleur. Et que dans tous les avortements, le cœur qui est formé très tôt, bat la chamade, que l’enfant se débat pour échapper aux instruments de l’avorteur et que tous ses signes vitaux indiquent qu’il est en état de panique…
De plus, comme il s’agit d’un être humain, le principe de précaution s’applique. Un chasseur voyant bouger les fourrés ne tire pas avant de s’être assuré que ce n’est pas une personne qui fait bouger les feuillages. De même, pour l’embryon dans ses premiers instants de sa conception, le doute seul est suffisant pour protéger cet être humain de toute attaque de l’extérieur.
Je joins trois adresses de texte qui pourront t'intéresser:
http://www.cqv.qc.ca/fr/%C2%AB-dommage-que-je-n%E2%80%99aie-pas-connu-votre-organisme-avant-%C2%BB
http://www.cqv.qc.ca/fr/lettre-une-femme-enceinte-en-difficulte
http://www.cqv.qc.ca/fr/la-reponse-lavortement-clandestin-est-elle-lavortement-sanitaire
Voilà, n’hésite pas à me recontacter pour tes commentaires ou contre-argumentation!
Amitiés,
Le sénateur Boisvenu propose le suicide pour les criminels
Ayant vu sa fille périr des mains d'un criminel, le sénateur Boisvenu semble réagir aujourd'hui par vengeance. Il propose que les criminels en série puissent avoir accès à une corde pour se pendre en cellule!
Heureusement, les réactions des québécois sont majoritairement en désaccord avec cette mesure barbare. Inciter un homme au suicide est certainement un acte d'une très grande violence.
Les commentaires de l'ancien juriste Michel Lebel sur le sujet sont à méditer:
"Il devrait quitter son poste.M. Boisvenu ne parle pas la langue de bois, ne carbure pas à la rectitude politique et médiatique. Ça me plaît! Mais ceci étant dit, l'homme est le porte-parole gouvernemental pour le sénat en matière de justice. À ce titre, il ne peut pas dire n'importe quoi. Il faut bien le reconnaître, le sénateur n'est pas à la hauteur de sa fonction. Il devrait donc avoir l'obligeance de quitter son poste."
Si l'on peut imposer une peine carcérale pour limiter les dégats et demander réparation, personne ne peut voir le coeur et juger vraiment une autre personne. C'est pourquoi la peine de mort ne doit être utilisée que lorsqu'il n'existe aucun autre moyen de protéger la population de criminels.
Dans nos sociétés civilisés, la prison fait le travail et permet la prise de conscience du mal perpetré, le regret de ses crimes, ainsi qu'une forme de réparation par la perte de sa liberté. Le suicide ou la peine de mort n'ont certainement pas leur place en Amérique du Nord.
Le Journal de Québec du 2 février 2012 publie un article sur la réaction de l'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS):
Laissez un commentaireL’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) a vivement condamné les propos chocs du sénateur conservateur à deux jours de l’ouverture de la Semaine nationale de prévention qu’elle organise.
En avançant que chaque assassin devrait avoir « le droit à sa corde dans sa cellule », M. Boisvenu a carrément contredit le message de cette semaine de sensibilisation qui débutera le 5 février : « Le suicide n’est pas une option ».
« Pire encore, notre slogan est ‘Ici, on tient à chacun’», se désole Bruno Marchand, directeur général de l’AQPS
« Ça s’inscrit complètement en faux avec ce qu’on tente de promouvoir depuis des années, soutient-il. Notre message est que même si vous vous sentez inutiles, nous avons besoin de vous dans notre société. »