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Interview de Marie de Hennezel paru dans le magazine Valeurs Actuelles

 Marie de Hennezel est connu pour ses nombreux livres sur la fin de la vie. Elle répond sur ce site de façon concise aux principaux arguments en faveur de l'euthanasie.

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Conflit d'intérêt dans la campagne de vaccination du VPH et surmédicalisation

Un article intéressant dans la Presse du 1er septembre sur un possible conflit d'intérêt entre la Dre Mayrand, promotrice du vaccin contre le VPH et les compagnies pharmaceutiques le produisant.

Un autre, tout aussi intéressant de l'éditorialiste Mario Roy de La Presse, revient sur la problématique de la surmédicalisation.

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La vraie beauté

Sophie Durocher, chroniqueuse dans « le Journal de Montréal », s’indigne dans un article du vendredi 26 août de l’hypersexualisation d’une enfant de 10 ans, offerte en pâture au magazine Vogue. Elle remarque le regard triste de cette enfant. « Elle a déjà l’air blasé de la vie et revenu de tout. »  

« Déjà » dit-elle… Pourquoi ce « déjà »? Comme s’il était normal un jour d’avoir ce regard? Ce regard n’est pas plus un regard d’enfant qu’un regard d’adulte. Il est effectivement celui de quelqu’un à qui on a volé son enfance comme le déclare la journaliste, mais cela, quel que soit son âge. Toute personne présentée comme un objet sexuel a ce vide dans le regard, ce manque de pétillement qui est la caractéristique de la joie, justement parce qu’il n’est pas reconnu comme une personne digne d’attention, mais bien plutôt comme objet de convoitise sans vie intérieure, sans vie, vide.
 
S’il y a une caractéristique des grandes villes modernes, c’est bien ce vide présent sur tant de visages. Est-ce que l’hypersexualisation des adultes en est une cause? Probablement. Il y a un juste milieu à trouver entre la burka et la mode actuelle fortement axée pour les femmes sur la provocation et pour l’homme sur l’encouragement qu’il prodigue, par ses regards et ses sourires, à des tenues vestimentaires indécentes. Un échange de consommateurs qui devient souvent un rapport de force remplace l’échange personnel.
 
Comment retrouver cette confiance réciproque qui permet l’amitié et la camaraderie? Seule l’humilité peut permettre ce type de relation. L’humilité est la clé de la relation. Et avant même la prise de parole, la communication se faisant par le regard, la « modestie » dans l’habillement permet cette relation plus profonde parce que basée sur la confiance.
 
La modestie et la pureté du regard, voilà un élément qui nous permettrait de vivre dans la confiance. Et comment ne pas laisser transparaître sa joie et sa paix quand on vit dans la confiance? Les mannequins, vêtus autrement, pourraient bien avoir des yeux joyeux et un sourire paisible, ce serait bien mieux que ces mâchoires serrées et ces yeux pleins de mort…
 
Le pape Jean-Paul II avait cette réflexion très intéressante : « Il y a "l’humilité du corps" et "l’humilité du cœur". Cette humilité est une condition nécessaire de l’harmonie intérieure de l’homme, de sa beauté intérieure. Réfléchissez bien, vous les jeunes qui êtes précisément à l’âge où l’on tient tant à être beau ou belle pour plaire aux autres! Un jeune homme, une jeune fille doivent être beaux, avant tout et surtout intérieurement. Sans une telle beauté intérieure, tous les autres efforts tournés seulement vers le corps ne feront – ni de lui ni d’elle – une personne vraiment belle. »
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Les subtilités de Mme Agnès Gruda

La journaliste Agnès Gruda, dans la Presse du 31 août 2011, semble faire preuve d’une grande compassion envers la situation impossible des femmes. Elle nous rapporte certains faits :  

« Il y a Mona, qui a dû accoucher par terre, dans une tente, sans l'ombre d'une aide médicale. Il y a aussi Anita, qui n'a pas assez d'argent pour payer un taxi jusqu'à l'hôpital. Et cette autre femme qui a été refoulée par une maternité, faute d'argent pour payer sa césarienne.
 
Et puis, il y a Valmie, qui résume en trois phrases d'une cruelle lucidité le sort de trop nombreuses femmes haïtiennes, 17 mois après le tremblement de terre qui a dévasté leur pays. «Les filles qui n'ont pas de parents tombent facilement enceintes. Elles n'ont pas de ressources et elles doivent avoir des relations avec des hommes pour survivre. Les condoms, ça se trouve, mais les hommes ne veulent pas s'en servir.»
 
Valmie vit à Maïs Gaté, un de ces camps de la capitale où les rescapés du sinistre s'entassent par milliers. Réduites à la plus grande pauvreté, des milliers d'Haïtiennes s'y vendent parfois pour seulement 60 cents. Même quand ils veillent sur elles pendant quelques semaines, leurs amants de passage risquent fort de déguerpir dès qu'ils apprennent qu'elles attendent un bébé. »
 
Mme Gruda nous montre en peu de mots l’acuité du problème, la grande misère poussant les femmes à chercher un homme pour les entretenir, ce qui veut dire consentir à ses avances sexuelles pour quelques sous, en espérant qu’il restera à ses côtés quand l’enfant viendra. 
 
Mais l’indignation de Mme Gruda semble être  orientée vers un problème particulier. Elle pose, dit-elle, la question à cinq milliards?
 
« Comment est-ce possible qu'avec toute l'aide qui s'est déversée sur Haïti depuis le fatidique 12 janvier, tant de femmes y soient toujours réduites à essayer d'avorter avec des médicaments contre les ulcères d'estomac, ou à accoucher dans la poussière d'un bébé conçu contre leur volonté, qu'elles n'ont pas les moyens de nourrir? »
 
Cette question se pose sur la misère des Haïtiens et elle peut être interprétée de deux façons. Comment se fait-il que des femmes en soient rendues là? Ou bien comment se fait-il qu’elles n’aient toujours pas accès à des soins abortifs de qualité?
 
Mme Gruda aurait pu formuler sa question de telle façon que l’on comprenne le réel problème; cette misère inacceptable qui pousse des femmes à cette extrémité. Ce n’est pas le cas. Sa formulation ambivalente peut laisser supposer que le problème est que notre réponse en soins d’avortements « de qualité » ne se rende pas sur le terrain!
 
Elle se garde bien d’expliciter ce qu’elle entend par « La difficulté de rejoindre ces femmes au milieu d'un camp de fortune, pour leur faire connaître les services auxquels elles ont droit. »  Par « services », on peut laisser sous-entendre bien des choses, de l’avortement à la contraception en passant même par la stérilisation comme cela s’est vu dans le passé. Plutôt que ce genre de « services » dont elles n’ont pas besoin, car pour la mentalité plus saine des pays pauvres on ne peut tuer un enfant, même s’il n’est pas désiré, il vaudrait mieux leur donner une aide véritable pour les nourrir, les loger, reconstruire le pays et les instruire, telles que l’ont fait tous les nombreux missionnaires qui oeuvrent actuellement dans le pays et les ONG ayant réellement à cœur le bien des Haïtiens.
 
Un même texte, par manque d’explications et de détail, pouvant être innocemment un appel à la coordination des secours pour une plus grande efficacité dans le soulagement de la pauvreté de ces populations, ou être plutôt un appel faussement compatissant à l’application des solutions onusiennes : la contraception et l’avortement, ou plutôt les deux appels réunis! Beaucoup de confusion!
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Histoire de la fillette brésilienne ou pour en finir avec Recife

Qui ne se souvient de ce scandale d’une fillette brésilienne de 9 ans, violée à plusieurs reprises par son jeune « beau-père », enceinte de jumeaux et avortée dans la précipitation. Maintenant que la poussière est retombée, il est plus facile d’en parler calmement, de revoir ce qui s’est exactement produit et de rappeler et clarifier la position inchangée de l’Église sur l'avortement. 

D’abord le contexte. Il y a un combat au Brésil entre le gouvernement et l’Église sur la décriminalisation de l’avortement. Des groupes « pro-choix » virulents soutenus par les journaux locaux combattent avec acharnement l’Église brésilienne. Le cas de cette petite fille de neuf ans devint pour ces groupes une arme de combat, grâce à la désinformation complice des journaux locaux retransmis par les médias internationaux. L’onde de choc est planétaire.
 
Un évêque insensible, aurait excommunié les médecins, la mère, une petite fille de 9 ans, enceinte de jumeaux parce qu’ils ont procédé à l’avortement "nécessaire" pour sauver cette enfant d’une supposée mort certaine.
 
Relayé par la presse internationale, les condamnations pleuvent de partout à travers le monde, des milieux profanes comme des milieux ecclésiaux où des évêques, français et canadiens par exemple, obligés de répondre rapidement et sans avoir eu le temps de se renseigner convenablement sur les faits, désapprouvent l’attitude de l’archevêque de Recife et son manque de compassion.
 
Plus encore, le président de l’Académie Pontificale pour la Vie, Mgr Rino Fisichella,  en des circonvolutions et méandres langagiers,  condamne également l’attitude de l’archevêque carme Dom José Cardoso Sobrinho dans un article paru dans l’Osservatore Romano du 15 mars 2009 et relève de l’excommunication les médecins ayant procédé à l’avortement. Ses propos laissent même sous-entendre que les médecins ont bien agi : « Ce sont d’autres personnes qui méritent l’excommunication et notre pardon, non pas ceux qui t’ont permis de vivre et qui t’aideront à retrouver l’espérance et la confiance malgré la présence du mal et la méchanceté de beaucoup de personnes. »
 
En toute justice, il faut entendre les arguments de la défense. Le livre Sur l’affaire de Recife et quelques autres… Fausse compassion et vraie désinformation,  rend compte du contexte, de ce qui s’est réellement déroulé et clarifie la position de l’Église catholique, position flouée dans la multiplicité des propos émis durant l’affaire. Un livre clé pour comprendre et juger en connaissance de cause.
 
12-SCHOOYANS, Michel. Sur l’affaire de Recife et quelques autres… Fausse compassion et vraie désinformation, éd. François-Xavier de Guibert, 2010, 170 pages.
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Santé Canada vous informe...

Santé Canada vous informe dans son glossaire sur la biotechnologie :
 

Tissu fœtal

"Tissu provenant d'un descendant encore à naître d'un être humain à la période post-embryonnaire (à partir de huit semaines après la fécondation jusqu'à la naissance), après que les structures importantes ont été ébauchées. La recherche sur le tissu foetal est réalisée sur du tissu provenant de cadavres afin d'étudier les anomalies de naissance, les carcinogénèses, les maladies infectieuses, les anomalies génétiques, entre autres. Le tissu foetal humain en culture est utilisé par les sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques afin de préparer des vaccins, d'évaluer l'efficacité des nouveaux produits pharmaceutiques ainsi que les malformations de développement, et pour réaliser diverses recherches. Les pratiques médicales en émergence utilisent le tissu foetal afin de traiter des problèmes neurologiques comme la maladie de Parkinson. Il existe d'autres utilisations éventuelles dans le domaine médical du tissu foetal."

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La folie de la 2e conférence mondiale sur les religions du monde à Montréal

Le 7 septembre 2011 s’ouvrira à Montréal la 2e conférence mondiale sur les religions du monde. Le Dalaï-Lama sera accompagné par la Lauréate du prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi, de l'auteur du livre  Nouvel-Âge Deepak Chopra, des professeurs Tariq Ramadan, Robert Thurman, Steven T. Katz et Gregory Baum et du Swami Dayananda Saraswati qui présenteront chacun leur point de vue sur « la Paix par la Religion »

Le coordonnateur de l’événement,  Arvind Sharma, Professeur de religions comparées à la Faculté des études religieuses de l’université McGill établit ainsi le but de cette conférence : « rassembler les diverses religions du monde dans un esprit œcuménique pour réfléchir sur les nombreux problèmes confrontant le monde aujourd'hui, dans l'espoir que cette initiative contribuera à faire de nous de meilleurs êtres humains. »
 
On ne peut qu’applaudir un tel objectif. Que les religions se rassemblent pour promouvoir la paix, c’est un effort louable dans notre monde souvent frappé par les guerres et les divisions ethniques et religieuses (religions athée et laïciste inclues).
 
 Mais  voyons plus en détail le contenu du congrès. Après une présentation faite par le Dalaï-lama, suivront les exposés des différents conférenciers. Un panel sera ouvert pour discuter de l’importance de l’éducation interreligieuse mondiale.
 
Jusqu’ici, nous n’avons pas plus d’informations sur ce panel. Cette éducation devient de plus en plus nécessaire dans nos sociétés contemporaines. Mais bien des questions demeurent. Pourra-t-on à l’échelle mondiale offrir un contenu sérieux et rigoureux sur les différentes religions? Comment ne pas être vigilants quand nous constatons que certaines tentatives, comme celle que nous connaissons au Québec avec le cours « d’éthique et de culture religieuse », sont de véritables caricatures d’une connaissance religieuse historique et culturelle intelligente.
 
Mais, il y a plus encore. Cette conférence propose une discussion sur une «Déclaration universelle des droits de la personne par les religions du monde ».   Et cette déclaration est déjà bien formulée. Ce texte ne peut être pris à la légère. 
 
Par exemple, l’article 7 :
 
« Tous sont égaux devant la loi et ont droit à une protection égale devant la loi sans aucune discrimination quant à la race, la religion, la caste, la classe, le sexe et l'orientation sexuelle. Toute personne a le droit d'être traitée de la sorte et le devoir de traiter ainsi les autres. »
 
Que considère-t-on comme discriminatoire envers une orientation sexuelle? Le refus de l’adoption d’un enfant par un duo transgenre? Le refus de certaines religions de marier des partenaires homosexuels?
 
Pire encore? L’article 30 (soulignements et caractères gras sont de nous) :
 
 « (1) Toute personne a le droit d’exiger  la formation d’un comité de supervision  à l’intérieur d’une communauté, qu’il soit d’ordre religieux ou autre, afin de surveiller l’application des articles de cette Déclaration; il a le droit également de siéger au comité et d’y présenter un cas.
 
(2) Toute personne a le devoir  de s’assurer  qu’un tel comité surveille  de façon satisfaisante  la mise en application de ces articles. »
 
Non, ce n’est pas un canular. Il est difficile  de trouver un texte actuel traduisant une telle volonté de contrôle, un tel totalitarisme. Il s’agit bel et bien d’une police et d’un appel à la délation rappelant les méthodes du KGB, épiant la foi des populations pour qu’elle soit bien conforme à l’idéologie du parti. 
 
Le texte de la déclaration est présenté depuis une dizaine d’années devant différents groupes de réflexion internationaux. « Il a également été présenté à des fins de discussion à la Conférence de l'UNESCO sur les traditions mystiques et le dialogue interreligieux qui s'est déroulée à Barcelone, du 23 au 26 mai 2002 ainsi qu'à la table ronde internationale ayant pour thème : «The Challenge or Globalisation:Towards a Shared Universal Spiritual and Moral Ethic», à Genting Permai Resort, Genting Highlands, en Malaisie, du 25 au 27 novembre 2002. » 
 
La folie de la 2e conférence mondiale sur les religions du monde à Montréal (2e partie)
 
Depuis tout ce temps, l’on travaille sur cette nouvelle charte des droits de l’homme, cherchant à établir une éthique mondiale pour ne pas dire une foi mondiale, une foi régissant les différentes religions du monde pour qu’elles soient parfaitement politiquement correctes.
 
Michel Schooyans, professeur de philosophie politique et des politiques des populations nous donne un exemple de cette volonté avec la "Tony Blair Faith Fondation" :
 
« Le think-thank fondé par l’ex premier ministre britannique sous le nom de Tony Blair Faith Foundation aura, parmi ses attributions, d’inciter les grandes religions à faire converger leurs efforts pour le bien de la société mondiale. On trouve déjà cette idée dans un discours prononcé en 2000 par Tony Blair à la Fondation Éthique Planétaire, organisation présidée par Hans Kung. Pour réaliser ce projet, la Fondation devra inviter les grandes religions du monde à s’adapter à leurs nouvelles tâches. On voit mal comment ce projet pourrait se réaliser sans qu’il soit fait appel à l’instauration progressive d’un droit international inspiré de Kelsen (1881-1975) et appelé à valider tous les droits propres aux nations souveraines. Ce droit devrait pouvoir compter sur la bienveillance des religions du monde. Les « fois » devraient progressivement être prises en relais par une « foi » nouvelle, qui serait un des principes unificateurs de la société mondiale. (…)
 
« L’union des différentes « fois » devra permettre de faire avancer les « Millenium Development Goals ». (SCHOOYANS, Michel, Sur l’affaire de Recife et quelques autres…, éd. François-Xavier de Guibert, Paris, 2010, p.93 à 95.)
Parmi ces objectifs du Millénaire figurent sous le no 3 « Promote gender equality and empower women »; sous le no 5 « Improve maternal health ». » 
 
L’égalité des nouvelles définitions de l’identité sexuelle (transgenre, homosexualité, etc.), améliorer les soins pour la santé maternelle, ce qui sous-entend en langage onusien le contrôle des populations par la contraception et l’avortement, se feraient avec la bénédiction de cette union des « fois », de cette nouvelle foi universelle régissant toute les religions du monde.
 
Pure folie que cette conférence? Tout-à-fait. Mais cette folie se tient à Montréal et vous coûtera la modique somme de 100$ si vous êtes étudiant, jusqu’à 300$ si vous désirez une bonne place. Pour plus d’informations vous pouvez trouver une publicité et le lien internet de la 2e conférence mondiale sur le site internet du diocèse de Montréal. 
 
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Choix de livres divers

(1)-McCORVEY, Norma. L’affaire Jane Roe, histoire d’une manipulation, éd. de L’Homme Nouveau, Paris, 2008, 366 pages.

« Comment la femme qui fut l’emblème de l’avortement aux États-Unis y est-elle devenue la plus célèbre icône du combat pour la vie?
 
À 21 ans, enceinte pour la troisième fois, Norma McCorvey, pauvre et paumée, devient le prétexte, sous le pseudonyme de Jane Roe, de l’arrêt Roe contre Wade de la cour suprême qui légalise l’avortement en 1973.
 
Un livre-événement dont on ne ressort pas indemne mais ouvre aussi toutes grandes les portes l’espérance. »
 
(2)-LACOSTE LAREYMONDIE, François de. Je refuse! L’objection de conscience, ultime résistance au mal, éd. de L’Emmanuel, Paris, 2011, 221 pages.
 
« L’objection de conscience est une question éthique et politique majeure qui demeure méconnue. Autrefois invoquée principalement par les conscrits qui refusaient le service militaire, aujourd’hui, dans un contexte politique et moral profondément transformé, elle concerne directement les professionnels de la santé, de la justice, de l’information ou de la défense de la vie politique. Il existe peu d’écrits sur ce sujet alors qu’il soulève de nombreuses questions, parfois délicates.
 
Que faire lorsque l’on est confronté à un cas de conscience? Doit-on, quoi qu’il arrive, respecter une loi même inique, ou obéir à ses supérieurs quoi qu’ils vous commandent, au risque de transgresser les principes fondamentaux de la morale ou les valeurs auxquelles nous sommes le plus attachés? Ou bien doit-on désobéir?
 
Inversement, chacun peut-il se faire juge de la loi ou des ordres qu’il reçoit, et décider de les appliquer ou non à son gré, sans que la société ne sombre dans l’anarchie? L’État peut-il légiférer sur l’objection de conscience, voire en faire « un droit », sans menacer ses propres fondements?
 
En fin de compte, quand tous les autres moyens ont échoué, pourquoi l’objection de conscience demeure-t-elle l’ultime voie de résistance au mal?
L’auteur n’esquive aucune de ces questions mais les traite de façon méthodique et approfondie.
 
Il s’appuie sur des grands témoins connus (Thomas More, Baudouin 1er de Belgique, Franz Jägerstätter) qui servent de trame à sa réflexion. Il a le souci pédagogique d’expliquer les concepts mis en jeu (liberté, tolérance, vérité, autorité, responsabilité, discernement, prudence), en les replaçant dans leur contexte historique et philosophique, sans en omettre la dimension spirituelle. À partir de là, il élabore une définition précise et opératoire de l’objection de conscience. Il montre aussi l’ampleur du champ dans lequel elle peut se déployer. 
 
Soucieux de rester concret, il présente de nombreux exemples et procède à des mises en situation; il prend également soin d’éclairer le moment où elle naît et les écueils à éviter.
 
Pour finir, il rassemble tous ces aspects en un guide pratique, auquel chacun pourra se référer si, un jour, il est confronté à ce dilemme. 
 
François de Lacoste Lareymondie, marié et père de famille, ancien élève de Sciences Po et de l’ENA, fut d’abord officier de la Marine, puis administrateur civil avant d’être rapporteur au Conseil d’État. Il a ensuite mis ses compétences au service du groupe bancaire CIC dont il est devenu le secrétaire général. Il est aujourd’hui membre du directoire du Fonds de Garantie des Dépôts. Il a été élu local pendant vingt ans. Il a publié de nombreux articles dans la revue Libert politique et sur le site libertepolitique.com édités par l’Association pour la Fondation de Service politique dont il est le vice-président. »
 
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Choix de livres de bioéthique -- des livres à connaître

1-LUCEREAU, Bénédicte. Se passer de la pilule, c’est possible! Les secrets d’une sexualité épanouie, éd. de l’Emmanuel, Paris, 2010, 194 pages.

« La pilule, j’en ai assez! » Aujourd’hui, de nombreuses femmes osent le dire et voudraient bien « se libérer » de ce qui a pourtant été l’un des emblèmes majeurs de la libération de la femme. Cette nouvelle tendance est confirmée par de nombreux sondages qui montrent que de plus en plus de femmes sont lasses de la contraception, arrêtent la pilule ou souhaitent l’arrêter. Chacune a ses raisons, liées à sa santé, à son histoire personnelle, à son couple, à sa façon de se percevoir dans son corps de femme.
 
L’auteur nous présente ici une alternative, une autre façon de vivre sa sexualité en couple et de penser le désir, le plaisir et la relation homme-femme. Oui, se passer de la pilule, c’est possible! Vivre sa sexualité de façon libre, autonome, naturelle et sûre, c’est possible! De nombreux couples en témoignent et disent à quel point leur sexualité a trouvé un nouveau souffle.
Ce nouvel art de vivre, basé sur la connaissance de l’alternance des périodes fertiles du cycle féminin, concerne tout le monde. Il s’adresse à toute personne qui souhaite vivre « le grand amour » et mettre sa sexualité en lien avec cet amour, quels que soient son âge, ses croyances ou son mode de vie. »
 
Bénédicte Lucereau, thérapeute de couples et de familles, est mère et grand-mère. Elle s’est appuyée sur l’expertise reconnue du Dr Françoise Pinguet, gynécologue depuis plus de 35 ans. 
 

2-BELLIENI, Carlo Valerio. L’aube du moi, ed. de l’Emmanuel, Paris, 2009, 106 pages. 

« Qu’éprouve un fœtus? Est-il capable d’avoir conscience de la réalité avant même de venir au monde? 
 
La recherche moderne apporte la lumière sur ces questions : le fœtus a une vie riche de sensations. Dans le sein de sa mère, il apprend, il se souvient, il rêve.
Mais qui le protège? Est-il possible qu’on le traite comme un appendice du corps maternel? Y a-t-il une « baguette magique » qui, à un moment donné, le fait devenir une personne… ou bien l’est-il dès l’instant où ovule et spermatozoïde ont fusionné leurs patrimoines chromosomiques?
 
L’auteur mène une enquête passionnante qui nous fait découvrir des secrets ignorés du plus grand nombre, bien qu’ils fassent partie des acquis de la science : les secrets de l’aube du moi – de notre moi. Un monde délicat de saveurs, d’odeurs et de voix s’ouvre au lecteur… qui, à la fin, se demande pourquoi personne ne lui en avait parlé jusque-là. »
 
Carlo Valerio Bellieni, néonatologue, enseigne la thérapie néonatale à l’École de spécialisation en pédiatrie de l’Université de Sienne. Il est membre de la European Society of Pediatric Research et de la direction nationale du Groupe d’étude sur la douleur de la Société italienne de néonatologie. Ses études ont paru dans les plus grandes revues internationales de néonatologie.
 

3-VINAY, Patrick. Ombres et lumières sur la fin de la vie, éd. Médiaspaul, Montréal, 2010, 80 pages. 

« À l’heure où le débat sur l’euthanasie bat son plein, on confond souvent ce geste avec la cessation d’un traitement ou le contrôle de la douleur. De plus, la science et la mentalité modernes ont tellement repoussé la mort qu’on ne sait plus comment vivre cette ultime étape de la vie. Ici, l’aide nécessaire n’est pas demandée, là, elle n’est pas accessible. La fin de la vie apparaît ainsi uniquement comme un odieux affront à la dignité humaine. Pourtant, on y confirme aussi le sens de sa vie et de ses relations tout en y léguant à d’autres la force de continuer à vivre.
 
Ce livre propose des situations réelles qui illustrent les enjeux de la fin de la vie. Il doit beaucoup à de nombreux malades partis dans la paix ou la détresse. En ces temps où l’euthanasie est proposée comme un soin approprié, leur histoire se veut un soutien à la réflexion. »
 
Clinicien de grande réputation, Patrick Vinay a été président du Fonds de la recherche en santé du Québec, chef du Département de médecine de l’Hôpital Notre-Dame et doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Depuis 2003, il se consacre à la médecine palliative dans l’unité des soins palliatifs de l’Hôpital Notre-Dame.
 

4-LUTZ, Sophie Chevillard. Philippine, la force d’une vie fragile, éd. de l’Emmanuel, Paris, 2007, 94 pages. 

« Voici un livre bouleversant. Sophie et Damien Lutz sont les parents d’une petite fille polyhandicapée, Philippine. Dès avant sa naissance, les médecins détectent chez elle une très grave lésion cérébrale, qui ne lui permettrait pas de vivre et la vouait à l’avortement. Une hypothèse que récusent immédiatement ses parents. Contrairement à tous les pronostics, Philippine va survivre, restant cependant dans un état de grande dépendance, celui d’un tout-petit entre trois et six mois. La communication avec elle se limite à l’esquisse d’un sourire dans ses moments de bonheur.
 
Sophie Lutz montre comment l’accueil de la fragilité de Philippine transforme peu à peu la vie de ses parents et les rend plus humains et comment le « scandale » du handicap peut être source de vie.
 
Un récit grave et très concret où se révèlent profondément le cœur, l’intelligence et la foi intimement unis de l’auteur. Un livre à lire avec grande attention par tous ceux qui cherchent à vivre humainement et oeuvrent pour une société plus juste et plus humaine. » Jean Vanier
 

5-SCOVINO, Sylviane. L’enfant étoile, éd. du Toucan, Mesnil-sur-l’Estrée, 2009, 158 p. 

« Je ne peux pas simplifier mon histoire en quelques mots, je suis désolée. Il faut lire mon livre dans son intégralité, chronologiquement.
Après la lecture vous comprendrez pourquoi c’est particulièrement difficile.
C’est le récit de cris, de larmes, de silences fossilisés par la honte, la culpabilité. Si vous n’avez pas peur de les entendre, alors peut-être nous rencontrerons-nous. »
 
« Avec justesse et humilité, Sylviane Scovino nous raconte le parcours intime d’une femme de notre époque qui souhaite un deuxième enfant à la quarantaine passée. Elle apprend au fil de sa grossesse que l’enfant qu’elle porte est atteint d’un lourd handicap mental et assiste sans voix au parcours médicalisé, d’une violence inouïe, qui lui est imposé. 
 
Un texte authentique, servi par une langue qui sait prendre en charge la pudeur et la violence des sentiments. »
 

6-BACHAND, Sarah. LABRIE, Caroline. Au-delà des mots, recueil sur le deuil périnatal, éd. les publications du Québec, Québec, 2011, 127 pages.

Un témoignage sur l’avortement 
« Vivre la mort d’une personne aimée est une épreuve très douloureuse. Elle est la source de l’un des plus grands stress qu’il nous soit donné de vivre. Depuis plusieurs années, nous cherchons à comprendre ce qui se passe dans de telles circonstances chez un individu. À cet égard, le deuil périnatal n’est pas différent du deuil en général, en ce sens que la personne qui le vit se sent seule et incomprise dans sa souffrance.
 
Réalisé avec passion et conviction, Au-delà des mots tente de venir en aide aux familles éprouvées par la perte d’un bébé. Les témoignages sont ceux de parents qui ont vécu le deuil de leur enfant à naître. Ils ont été rédigés par des femmes et par des hommes qui sont en mesure de comprendre votre douleur, votre peine, votre désarroi, que ce soit à cinq, à vingt ou à quarante semaines de grossesse. »
 

7-DILLON, John J. Guérir des blessures de l’avortement, un chemin d’espérance, éd. Médiaspaul, Montréal, 2007, 119 pages. 

« L’avortement. Pour ses défenseurs, le mot ne désigne rien d’autre qu’un geste médical réputé sans conséquences. Pour ses opposants, il rappelle la nécessité de promouvoir la vie. Dans ce domaine, pourtant, il est une réalité à laquelle nul n’échappe : dans un premier temps, si l’avortement est vu comme la solution miracle à un problème, il cause néanmoins des blessures profondes et inévitables chez les femmes qui y ont recours, de même que dans leur entourage. Le phénomène porte maintenant un nom : le syndrome post-avortement. Ses répercussions sont dramatiques.
 
Le père John J. Dillon connaît bien la question. Pasteur doué d’une sensibilité et d’une clairvoyance peu communes, il a accompagné de nombreuses victimes de ce syndrome jusqu’à la guérison complète de leurs blessures. Par son action, il a permis à ces êtres blessés d’espérer encore en la tendresse et la miséricorde de Dieu. Il a également contribué à mettre sur pied, aux États-Unis, l’un des plus efficaces ministères post-avortement dont les Groupes Rachel sont le fer de lance.
Ses propos ne peuvent qu’inciter ceux et celles qui se savent blessés à rompre avec le silence pour emprunter un chemin d’espérance. Quant aux personnes appelées à les accompagner, elles trouveront dans ce livre l’inspiration nécessaire pour exercer le ministère de la guérison intérieure des blessures. »
 
Le père John J. Dillon est le porte-parole du Projet Rachel mis sur pied dans le diocèse de Rockville Centre, à New York. À ce titre, il a sillonné les États-Unis pour faire connaître ce ministère de réconciliation qui s’adresse particulièrement aux femmes, aux maris et aux amis qui souffrent du traumatisme de l’avortement.
 

8-GINDRE, Carmel. Trisomique, témoignage d’une mère, éd. de l’Emmanuel, Paris, 2011, 121 pages. 

« Devenir maman d’un enfant trisomique lorsqu’on a déjà une vie bien remplie : quelle épreuve! Quel bouleversement! Quel combat!
 
À travers son témoignage, Carmel Gindre nous fait découvrir les sentiments d’une mère face à la violence d’une société qui n’accepte pas le plus faible, qui oblige à lutter pour donner la vie, pour élever, pour éduquer. En plus de cela, il faut affronter le regard de l’autre qui souvent se détourne ne considérant pas la personne handicapée comme ce qu’elle est : un frère en Christ et en humanité.
Cette maman plonge le lecteur au cœur de cet univers méconnu, trop souvent tu, avec son lot d’embûches, de révoltes et de découragements. Elle nous montre comment l’arrivée de son petit garçon l’a bousculée jusque dans sa foi. Même si ce qu’apporte Timothée n’est pas « forcément économiquement rentable », il ouvre les cœurs, fait tomber les barrières car sa joie et sa tendresse sont communicatives… et cela n’a pas de prix! »
 

9-BLECHSCHMIDT, Erich. Comment commence la vie humaine, éd. Sully, Vannes, France, 2004, 203 pages. 

« S’appuyant sur plusieurs décennies de recherches approfondies en embryologie humaine, le professeur Blechschmidt retrace dans cet ouvrage le développement de l’homme, de l’œuf au nouveau-né. Illustré de dessins précis et de photos, il donne une vue générale des processus qui marquent le développement de l’homme pendant la période prénatale. Ce faisant, il remet en question nombre d’idées reçues concernant ce développement, notamment la loi fondamentale biogénétique. A partir d'un grand nombre d’observations surprenantes, il met en évidence que les capacités du futur adulte se préparent, dès les premiers instants de la vie par les fonctions élémentaires de l’embryon.
 
Cette vision biodynamique du développement de l’embryon apporte des éléments de réflexion fondamentaux sur la personnalité humaine, sur l’interaction du corps et de l’esprit, et sur la valeur que l’on doit accorder à la vie dès ses premiers instants. »
 
ERIC BLECHSCHMIDT a été de 1942 à 1973 directeur de l’Institut d’anatomie de l’université de Göttingen où il a créé la « Collection documentaire d’embryologie humaine » qui porte son nom. Il a publié plus de deux cent travaux dans les revues scientifiques et est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le développement prénatal.
 
 

Pour aller plus loin… 

1-SOCIÉTÉ INTERNATIONALE DE PHILOSOPHIE RÉALISTE, L’embryon est-il une personne? Éd. Lethielleux, Paris, 2011, 178 pages. 

« Le zygote est-il une âme spirituelle? Cette question philosophique est redoutable et reste un problème non résolu, une aporie. Cependant, la tradition thomiste peut nous aider à éclairer ce point : il reste possible de défendre l’animation immédiate de l’œuf, et non moins possible de penser, avec saint Thomas d’Aquin, qu’elle est tardive. »
 
« Le propre d’une réalité mobile est d’être double : elle est, à la fois, ce qu’elle est en un instant déterminé et, en même temps, elle n’est plus tout à fait ce qu’elle était ou sera. Chez le vivant, la période qui conduit de la conception à la naissance est évidemment le fait d’une réalité éminemment mobile. Tous ceux qui ont étudié scientifiquement cette période de la vie sont frappés par l’extraordinaire dynamisme qui s’y manifeste (…) Ce double aspect de l’embryon est source de difficultés particulières : les uns peuvent le considérer en tant qu’il est déjà déterminé comme le membre d’une espèce et les autres comme ce qui n’est pas encore un individu achevé de cette espèce, tout en en étant un membre, mais d’une manière particulière.
 
Les auteurs réunis ici adoptent un point de vue plus complexe, et plus complet.»
 

2-ACADÉMIE PONTIFICALE POUR LA VIE, L’embryon humain dans la phase préimplantatoire : aspects scientifiques et considérations bioéthiques, éd. Libreria Editrice Vaticana, Rome, 2006, 45 pages. 

« L’Académie Pontificale pour la Vie a organisé les 27 et 28 février 2006, à l’occasion de sa XIIe Assemblée, un Congrès scientifique sur le thème : « L’Embryon Humain dans la Phase Préimplantatoire », avec l’intervention d’embryologistes, de philosophes, d’éthiciens et de juristes, pour mettre en lumière l’identité et la valeur anthropologique de l’être humain dans cette toute première phase de son existence.
 
L’intérêt et l’actualité d’un tel sujet, déjà présents depuis des années dans le débat bioéthique sur l’embryon humain, se sont accrus ces derniers temps à cause des questions suscitées par la congélation de l’ovocyte humain fécondé (qui est en fait l’embryon dans la toute première phase de son développement), à cause de l’utilisation de la dite « pilule du lendemain » et, très particulièrement, à cause de la diffusion croissante du diagnostic préimplantatoire.
 
La présente publication est une synthèse des différentes conférences qui ont traité de ce thème durant le Congrès. Rédigée dans un langage accessible à tous, elle est destinée à ceux qui désirent prendre connaissance des éléments essentiels du débat, et aussi en vue d’informer le public. Cette synthèse pourra conserver son actualité au-delà des circonstances spécifiques qui l’ont occasionnée. Elle servira à informer de façon plus appropriée sur des thèmes essentiels qui touchent la vie humaine à son début, avec ce que cela implique pour le débat politique et la catéchèse de l’Église. »

 

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Mario Roy de la Presse et le "contrôle" des naissances

Le journaliste Mario Roy, dans la Presse du 23 août 2011, reconnaît que la terre est capable de loger et nourrir une population atteignant bientôt 7 milliards d’êtres humains. Il reconnaît aussi que le taux de croissance de la population mondiale a chuté de moitié depuis 50 ans, s’établissant à 1,1% aujourd’hui (et l’on peut raisonnablement croire que cette chute va s’accentuer au fur et à mesure que les pays plus pauvres vont se développer). Il admet également que sur de larges parties de la planète, la population est en nette décroissance sans l’apport de l’immigration. On pense ici à l’Europe et à l’Amérique du Nord.

En fait, ce qui cause problème, selon lui, c’est l’Afrique : « On voit bien que c’est en Afrique, où sévit en outre la faim, que se trouve le nœud du problème démographique. » Et comme « solution », M. Roy applaudit à l’initiative du Fonds de l’ONU pour la population, une campagne « largement axée sur un contrôle responsable des naissances et sur l’accès à l’avortement. » Le mot « contrôle » est très bien choisi. Il est manifeste que l’on ne veut pas affronter les vrais problèmes mais bel et bien « contrôler » les peuples africains.
 
M. Roy avoue candidement qu’il faudra beaucoup de courage pour aller à l’encontre « du poids des traditions et des rigidités sociales de beaucoup de pays touchés par la surnatalité ». Qu’en pense les populations concernées? Considèrent-t-elles vraiment l’amour de la famille et des enfants comme une « rigidité sociale », ou bien plutôt comme leur plus grande richesse?  Dans la tragique histoire de la Somalie, qui n’a pas vu ses mères de famille voulant donner leurs enfants aux blancs de passage pour que leurs enfants survivent? Qui sommes-nous pour juger cet amour inconditionnel qui donne sa vie pour ses enfants. Qui sommes-nous pour leur dire qu’ils sont trop nombreux?  Nous sommes capables de les nourrir avoue M. Roy. Mais ce n’est pas la solution préconisée par l’ONU…
 
Oui, on ne peut nier les problèmes réels de certains pays pauvres du monde, mais la solution n’est pas notre contrôle des naissances, mais d’apporter ce qui est nécessaire à la subsistance et à l’instruction de ces peuples pour que le droit des parents de décider, en pleine connaissance de cause, du nombre de leurs enfants, en prenant leurs responsabilités devant tous, soit respecté.  Alors nous aiderons vraiment ces populations, plutôt que de vouloir les compter, les soupeser et les condamner comme étant trop nombreuses! Que cela nous plaise ou non, les peuples africains ont pleinement le droit de choisir d’avoir un taux moyen de fécondité de 4,8 enfants par femme.
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