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Les évêques américains rejettent le "compromis" du gouvernement Obama sur le financement de la contraception

Les évêques américains ont rejeté la tentative du président Obama de les amadouer... Le site RFI (via le salon beige),rapporte en exposant les faits, cette clarté d'esprit de l'épiscopat américain, leur permettant de garder une position ferme malgré les tentatives de ralliements et de divisions à leur encontre.

Vendredi 10 février, le président Obama avait annoncé un compromis sur le financement de la contraception. Pour répondre aux objections des instances religieuses opposées à la contraception, la nouvelle loi devait permettre aux femmes travaillant dans une institution religieuse d’y avoir accès gratuitement, les frais étant pris en charge non pas par l'employeur, mais par la compagnie d’assurance. L’Eglise catholique qui avait au départ parlé d’un pas dans la bonne direction vient de changer d’avis et de rejeter le compromis.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les évêques, après examen de la nouvelle loi l’ont rejetée, la trouvant trop limitative. L’Eglise veut que soit inclus dans l’exemption non seulement les employeurs religieux, mais toute personne ou assureur qui pour des raisons morales ou religieuses est opposée à la contraception. Les évêques qualifient le plan proposé d’attaque contre la liberté religieuse.

Invité de plusieurs chaines de télévision, le nouveau secrétaire général de la Maison-Blanche, Jack Lew a déclaré que le compromis entrerait en vigueur, en dépit de l’opposition des évêques.

« Nous avons un large consensus, même s’il n’est pas universel, mais c’est la bonne approche, a-t-il expliqué. Les femmes auront accès à la contraception et les institutions telles que les universités ou les hôpitaux catholiques ne seront pas dans la position qu’elles craignaient. Je pense que c’est une bonne résolution dans la plus pure tradition américaine. »

Nombre de parlementaires républicains ont annoncé qu’ils allaient essayer de changer la loi. Pour le candidat Rick Santorum, grand défenseur des valeurs morales, il ne s’agit pas d’un compromis : « Ils forcent, dit-il, les organisations religieuses, directement ou indirectement, à payer pour quelque chose qu’elles trouvent profondément immorale. »

 

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Les intervenants en soins palliatifs se prononcent contre l'euthanasie

Une magnifique lettre de différentes personnalités et associations, dont les membres soignants des unités de soins palliatifs, nous informe de leur opposition à la légalisation de l'euthanasie dans les services de santé. Nous la reproduisons en entier, mais vous pouvez la lire sur le site du journal Le Devoir du 13 février 2012:
 

Mourir dans la dignité - Permettre une fin de vie paisible, un devoir politique

Collectif d'auteurs  13 février 2012  
 
En fin de vie, nous sommes tous semblables par notre dénuement. Nous sommes fragiles et nous craignons de souffrir. C’est notre lot à tous.
 
Alors que la Commission sur la question de mourir dans la dignité s'apprête à déposer ses recommandations, nous souhaitons insister sur l'importance de bien poser cette question, qui concerne la politique elle-même, autant que la médecine ou le droit. Désirons-nous que le cadre principal de notre vie en société et de notre vie personnelle maintienne le respect de la vie et l'interdit formel de porter atteinte à la vie d'autrui? Pensons-nous que ce cadre reste légitime et porteur d'un avenir? C'est à ces questions qu'il faut répondre d'abord. Et c'est après cette réponse qu'il est possible de poser et de répondre aux autres questions: celle de l'euthanasie, celle du suicide assisté, celle des «soins balisés» provoquant la mort, celle des modalités juridiques gouvernant l'application de la loi.

Jusqu'à aujourd'hui, notre Charte québécoise des droits et libertés de la personne répond par l'affirmative aux questions fondamentales précédemment posées. Elle stipule que «tous les êtres humains sont égaux en valeur et en dignité et ont droit à une égale protection de la loi». Dans son article premier, elle affirme: «Tout être humain a droit à la vie, ainsi qu'à la sûreté, à l'intégrité et à la liberté de sa personne.» Ces droits affirmés solennellement sont garantis par notre volonté collective et «constituent le fondement de la justice et de la paix».

Pour sauvegarder l'égalité, la dignité, le droit à la vie ou à la sûreté, il est impératif de saisir le sens de ces articles et de bien en évaluer la portée. Les signataires de cette lettre reconnaissent la nécessité d'incarner ces valeurs par des orientations politiques tablant sur une recherche effective du bien commun. C'est pourquoi, à l'heure des choix, nous attirons l'attention sur quatre considérations politiques à ne pas négliger: le respect effectif de l'égalité en fin de vie; le respect de la sécurité des lieux de santé; la prise en compte du consensus exprimé par les gens du milieu de soins palliatifs; le souci de ne pas énoncer de recommandations aux effets contradictoires.

Respect de la fragilité

En fin de vie, nous sommes tous semblables par notre dénuement. Nous sommes fragiles et nous craignons de souffrir. C'est notre lot à tous. Dans un tel contexte, l'État doit garantir aux citoyens des milieux de soins où le respect de cette fragilité est assuré. L'humanité d'une civilisation se mesure à la manière dont elle prend soin des personnes marginales, handicapées, mourantes, parce qu'elles sont toutes des membres à part entière de la communauté, et ce, malgré leurs limites. Le devoir de l'État consiste à rendre accessibles en tout temps des soins adéquats de fin de vie pour tous, éliminant des situations de souffrances mal soulagées autant que l'acharnement thérapeutique. Il s'agit de préserver l'égalité des citoyens à l'heure où elle est le plus menacée.

Respecter l'égalité et l'intégrité implique aussi de maintenir un climat sécuritaire dans les lieux de soins. La sécurité des milieux de santé est un pilier de consensus social et un fondement de l'équité s'y exprimant fortement. Le système public de santé doit être un endroit où nul ne peut nourrir ni mettre à exécution une intention claire d'interrompre la vie de quiconque. On peut comprendre la réflexion de bien-portants apeurés par l'anticipation de conditions débilitantes au terme de leur existence et certaines carences du système de soins, ce qui les amène à souhaiter la légalisation de l'euthanasie comme une sorte de police d'assurance. Néanmoins, le système de santé public doit demeurer un milieu intègre où toutes les ressources capables d'apporter du confort sont utilisées à bon escient sans jamais prendre la décision de provoquer la mort, mais de tout faire pour soulager les souffrances. Cette politique doit demeurer claire et inviolable.

Risques liés à l'euthanasie

Nous attirons votre attention sur le consensus contre toute forme d'euthanasie exprimé devant la Commission par les intervenants du milieu des soins palliatifs. Ces gens sont les mieux placés pour saisir les enjeux reliés à la question. Contrairement à l'avis de certains théoriciens, comme ceux de la Société royale du Canada à l'origine d'un récent rapport sur la question, les personnes oeuvrant en soins palliatifs bénéficient d'une expertise concrète de premier plan.

Or, les mémoires présentés par des gens de soins palliatifs convergent de manière étonnante et significative. En effet, au lieu de défendre les soins palliatifs eux-mêmes, ils s'inquiètent plutôt des risques liés à toute forme d'ouverture à l'euthanasie. Leurs points de vue soutiennent la sauvegarde et la protection des liens humains, du climat de confiance et du sentiment de sécurité requis dans le contexte délicat des soins en fin de vie. Leur préoccupation touche directement le cadre politique assurant un climat social paisible et stable.

Ainsi, nous pensons qu'il est politiquement néfaste de recommander, d'une part, un accès accru aux soins palliatifs et, d'autre part, d'autoriser l'euthanasie sous forme de «soins appropriés en fin de vie dans certaines circonstances». L'euthanasie acceptée dans ces lieux transformera nos institutions de soins en lieux ambigus où l'on peut aussi provoquer la mort. Celle-ci arrivant toujours comme une surprise, les familles qui verront un des leurs parler et rire la veille puis mourir brusquement le lendemain ne pourront pas ne pas se demander: qu'est-ce qu'ils lui ont fait?

Devoir politique

Cette question est lourde à porter. Il faut ici penser aux familles qui se diviseront sur cette décision d'euthanasie entre ceux qui aiment trop leur être cher pour le tuer et ceux qui l'aiment trop pour le laisser vivre. Si l'euthanasie est possible, on ne sait pas où la souffrance des survivants les mènera, quelle avalanche de contestations ou d'enquêtes surgira. Que dire aussi des soignants eux-mêmes, qui se verront imposer un lourd fardeau? Car celui qui exige de mourir exige qu'on le supprime. Quel poids cela imposerait aux soignants! Serait-il justifiable que le droit de l'un gomme ainsi le droit de l'autre? Ne sommes-nous pas devant une rupture profonde d'équité dans une société où chacun devrait avoir droit aux mêmes égards? La liberté de l'un ne s'arrête-t-elle pas quand celle de l'autre commence?

Les signataires de cette lettre souhaitent, tout comme vous, préserver les valeurs soutenant notre démocratie québécoise, valeurs clairement exprimées par notre charte des droits et libertés. Nous ne voulons pas que soit mis à mal notre respect de l'égalité, de la sûreté et de l'interdit de porter atteinte à la vie d'autrui, valeurs fondamentales à la base de notre vie en société. En fin de vie, nous sommes tous semblables et notre droit à la sécurité et aux soins est plus important que jamais. C'est un devoir politique que d'assurer une fin de vie paisible dans un milieu sécuritaire pour toutes les citoyennes et tous les citoyens québécois.

***
Ont signé cette lettre: Louis Balthazar, professeur émérite en sciences politiques de l'Université Laval; Thomas De Koninck, titulaire de la Chaire «La philosophie dans le monde actuel» de l'Université Laval; Michel L'Heureux, directeur général de la Maison Michel-Sarrazin et professeur associé au département de médecine familiale de l'Université Laval; Louis-André Richard, professeur de philosophie, président de l'Institut Jean-Paul-Desbiens et membre du comité d'éthique de la Maison Michel-Sarrazin; Patrick Vinay, médecin en soins palliatifs à l'hôpital Notre-Dame du CHUM.

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Une honte : Les plans d'assurances des communautés chrétiennes québécoises remboursent la pilule du lendemain

Il y a des situations peu glorieuse. La position des communautés catholiques canadiennes sur le remboursement de la contraception par leurs mutuelles d'assurances est vraiment, vraiment à passer sous silence à l'extérieur du pays tellement nous avons honte. Espérons que l'épiscopat américain n'est pas au courant de la profonde lâcheté de nos positions. Le journal La Presse du 11 février 2012 informe nos "paroissiens":

 Au Canada, les institutions et diocèses catholiques ne se gênent pas pour offrir la pilule contraceptive et celle du lendemain à leurs employées dans le cadre des régimes d'assurance médicaments.

Au Québec, ils n'ont pas le choix à cause de la loi provinciale. Mais en Ontario, le diocèse de Toronto mène une révolution conservatrice sous l'égide de l'archevêque Thomas Collins, futur cardinal et proche de Mgr Ouellet, et n'inclut pas ces deux médicaments. 

 «Notre régime d'assurance médicaments ne couvre pas la contraception parce que c'est contraire à la morale de l'Église», explique Neil MacCarthy, directeur des communications de l'archidiocèse de Toronto. «Nous en avons choisi un qui reflète cela.»

 Les évêques québécois, eux, magasinent en commun leur régime d'assurance médicaments. «Les plans privés au Québec doivent être au moins aussi complets que l'assurance médicaments publique», explique Jean-Jacques Martin, responsable des finances à l'archevêché de Montréal. «Mais on n'a jamais discuté de la possibilité d'exclure la contraception. On ne veut pas entrer dans la relation entre le médecin et la patiente.» La pilule du lendemain est aussi couverte si elle est prescrite par un médecin.

 Même son de cloche à la Conférence des évêques catholiques du Canada, dont les bureaux sont pourtant à Ottawa, dans une province où certains régimes d'assurance médicaments excluent certains médicaments, comme la contraception, pour diminuer les coûts. Selon l'Association des compagnies d'assurances de personnes, la plupart des plans à l'extérieur du Québec couvrent la contraception.

La question n'est ni abordée par les groupes de femmes ni par les catholiques conservateurs: tant la Fondation canadienne des femmes et l'Association canadienne pour la liberté de choix que Campagne Québec-Vie n'ont de réflexion sur le sujet.

 Mais à Toronto, où la Commission scolaire catholique est assaillie par des requêtes de parents voulant qu'elle reflète davantage les valeurs catholiques, la situation est plus délicate. Le syndicat des enseignants catholiques OECTA n'a pas voulu révéler à La Presse si le régime d'assurance médicaments inclut la contraception et la commission scolaire.

Les plans d'assurances des communautés québécoises remboursent la pilule du lendemain, c.-à.-d. paient pour les avortements médicamenteux de leurs employés. Il est difficile de descendre plus bas... Le journal La Presse demande si Campagne Québec-Vie a une réflexion sur le sujet? Nous aurions mieux aimé que jamais l'on ait eu à nous poser la question...

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Le président Obama fait semblant de reculer face à l'épiscopat américain...

Le journal La Presse du 10 février 2012 nous apporte cette nouvelle:

 

 

Le président des États-Unis Barack Obama a annoncé vendredi un compromis pour tenter de désamorcer une controverse sur le remboursement de la contraception qui a mis son administration sur la défensive ces derniers jours.

Aux termes de cet arrangement, les entreprises gérées par des institutions religieuses, par exemple certains hôpitaux, censées offrir à partir du 1er août 2013 une couverture maladie à leurs employés, ne seront pas obligées d'y inclure le remboursement de la contraception si elles s'y opposent, a expliqué M. Obama lors d'une courte intervention à la Maison-Blanche.

 

En revanche, cette responsabilité reviendra aux sociétés d'assurance-maladie, qui devront fournir gratuitement l'accès à la contraception à leurs assurées dans ce cas, a précisé M. Obama face aux journalistes.

«Le résultat sera que les organisations religieuses n'auront pas à payer directement pour ces services», a-t-il plaidé.

Certainement que les catholiques américains seront heureux de savoir que le président américain leur accorde de payer indirectement, par la hausse de leurs primes d'assurances, plutôt que directement, des services de contraception, de stérilisation et d'avortement que leur conscience leur interdit d'encourager!

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Eh oui, c’est reparti Mme Payette!

Mme Lise Payette, féministe aveugle comme l’étaient certains intellectuels français devant les crimes du communisme, vient de nous rappeler dans le Devoir du 10 février 2012, le rôle peu reluisant qu’elle a joué dans le combat pour l’élimination des enfants à naître.
 
Dans un article où l’argumentation aux relents sexistes ramène les mêmes poncifs sans valeur, Mme Payette nous donne l’exemple des ravages qu’à pu faire l’idéologie féministe sur une politicienne en partie responsable, par son mépris affiché du rôle de femme au foyer, du « Non » québécois au référendum de 1980.
 
Dans un texte agressif, Mme Payette affirme que la tentative du député Stephen Woodworth d’ouvrir le débat sur l’avortement est une façon implicite d’affirmer que les femmes ne sont pas capables de se « contrôler » elles-mêmes et que d’autres, sous-entendu les hommes, devraient le faire. Plus grave, elle affirme que c’est « un débat que nous avions clos ». Ah bon? Il y a un « nous » dont fait partie Mme Payette qui peut déterminer qui a le droit de parole et qui ne l’a pas, qui décide des débats que l’on peut ouvrir?
 
Dans le paragraphe suivant, Mme Payette explique ce qu’elle entend par le « nous ». Lors de son discours prononcé à l’Université de Montréal en 1969, Mme Payette se souvient des personnes en présence :
 
« J’avais devant moi des “spécialistes”, médecins, psychiatres, avocats, sociologues et membres de l’Église. Je me présentai avec le seul titre qui me paraissait approprié : j’étais une femme. »
 
Le seul titre approprié? Mme Payette ici est très imprécise sur le terme utilisé. Lorsqu’elle utilise le terme « femme », Mme Payette veut dire « féministe » et c’est aux seules féministes, auto proclamée, comme le fait présentement Mme Payette, porte-parole des femmes, qu’elle accorde le titre d’être « approprié ». Mme Payette n’a jamais parlé au nom des « Yvettes », ces femmes qui se sont senties humiliées par le mépris affiché par Mme Payette pour leur façon d’être femme qui ne convenait pas aux principes du « parti féministe ». Les féministes, c’est le « nous » qui clôt le débat, peu importe ce que peuvent penser les femmes et les hommes hors du « parti », la population en général.
 
Mme Payette avoue candidement qu’elle rappela dans son discours de 1969 qu’ « au Canada, même dans la clandestinité, 100 000 avortements avaient lieu chaque année ». Ah oui? Jamais Mme Payette ne citera l’étude rigoureuse qui prouvera ces chiffres, elle n’existe pas. Mme Payette ne sera pas la première, ni la dernière, à inventer des chiffres farfelus sur les avortements clandestins pour tenter de justifier la légalisation de l’avortement.
 
100 000 avortements est le nombre actuel d’avortements alors que la pratique est légale et que les médecins sont disponibles partout au Canada. Sachant que beaucoup reculent et s’interrogent devant une pratique illégale et devant la difficulté de faire un avortement clandestin, il est tout à fait raisonnable de penser que les chiffres étaient considérablement plus petits. Rappelons que pour la France, on a avancé le nombre de 400 000 avortements clandestins annuels comme argument, alors que les chiffres officiels dévoilés ultérieurement indiquaient… 40 000. Une petite erreur d’un « 0 », et l’on avait grossi par 10 le nombre d’avortements… De même aux États-Unis, l’ancien avorteur Nathanson reconverti en défenseur des enfants à naître témoignait qu’il avait inventé et gonflé au maximum les chiffres des avortements clandestins, dans son combat pour l’avortement légal.
 
Reprenons la lettre de Mme Payette. Elle se rappelle les "arguments" qu’elle a exposé dans son discours de 1969 : le fait que l’avortement soit demandé par des femmes mariées (comme si cela avait une importance), le fait que les femmes ne soient pas joyeuses de demander un avortement (Ah, il y a quelqu’un qui croyait le contraire?), le fait que les avortements se déroulent dans des conditions pénibles.
 
Ce dernier argument est toujours utilisé par les défenseurs du « droit » à l’avortement. Pourtant, il n’a pas plus de valeur que les deux premiers de Mme Payette.
 
« Je rappelais qu’une femme désespérée qui voulait mettre fin à une grossesse serait prête à tout essayer », dit Mme Payette.
 
Cette phrase est très importante car elle reconnaît que le geste de l’avortement clandestin, (mais en fait de tout avortement) est un geste de désespoir. Une solution de désespoir n’est jamais une solution.
 
Le même argument pourrait être utilisé par les défenseurs de cliniques de suicides assistés. Les suicides se font dans de mauvaises conditions hygiéniques et ils peuvent être très douloureux s’ils sont mal faits. Légiférons plutôt pour légaliser le suicide pour s’assurer que les conditions de l’exécution soient hygiéniques, douces, optimales. Un raisonnement des plus stupides…
 
L’avortement et le suicide sont deux gestes manifestant un désespoir profond. La réponse à ces gestes ne peut être de les encadrer pour qu’ils soient faits dans de bonnes conditions! Il faut vraiment avoir perdu la raison pour penser de cette façon.
 
Mme Payette ajoute que « L’avortement a été rendu accessible et pratiqué humainement par des docteurs qualifiés, évitant ainsi de priver des femmes du bonheur de mettre au monde un enfant désiré par la suite. » Il est difficile de trouver plus tordu comme façon de raisonner : l’avortement légal évite de priver les femmes du bonheur de mettre au monde un enfant désiré! La fausseté que Mme Payette veut laisser entendre, c’est que des avortements bien exécutés n’auront aucune séquelle pour la future mère. Bien entendu, Mme Payette ignore tout des traumatismes psychologiques et très souvent, physiques, laissés par les avortements « légaux », cela ne cadre pas bien dans son idéologie.
 
L’auteur oublie de mentionner aussi que les meurtres par tueurs à gages diplômés plutôt que par des amateurs évitent d’avoir des retombées comme la prison ou des représailles qui peuvent « priver les femmes du bonheur de mettre au monde un enfant désiré! »
 
Le dernier paragraphe du texte de Mme Payette, plus encore que tout le reste, devra être conservé pour être lu et étudié un jour dans les écoles secondaires du Québec. Pourra-t-on un jour trouver un exemple si flagrant au Québec d’un aveuglement idéologique aussi poussé, refusant absolument de voir la réalité, d’une personnalité politique ayant joué un rôle historique au Québec?
 
« Je ne pensais jamais avoir à redire, si longtemps après, que les femmes veulent être propriétaires de leur corps. Elles veulent être libres de se faire arracher une dent ou de léguer leurs yeux ou leur cœur s’ils peuvent encore servir. Elles veulent aussi être libres de demander un arrêt de grossesse quand les conditions ne sont pas réunies pour la mener à terme. C’est ce que j’ai réclamé pour moi et c’est ce que je veux pour toutes les femmes du monde. »
 
Le refus volontaire, total, de voir la différence entre un enfant à naître, totalement différent d’une partie du corps de la mère, d’une dent à arracher, d’un œil, d’un cœur. Les étudiants pourront-ils croire un jour qu’il y ait eu des gens aussi ... bêtes, publiés dans un journal destiné à l’élite intellectuelle d’un peuple, mais surtout, écoutées par une partie de cette élite? 
 
Nous vous encourageons à écrire vos commentaires au bas de l’article publié dans le Devoir, mais sachez que plusieurs de nos lecteurs nous signalent que leurs courriels respectueux contre l’avortement ont été censurés dans ce journal. Ce qui explique la quasi-inexistence de contre-argumentation. « Libre de penser comme nous », devrait être la nouvelle devise du Devoir qui a mis de côté le « Fais ce que dois », totalement non représentatif de la ligne éditoriale du journal.
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Voir le problème démographique au Québec sans en reconnaître les causes

Le journal le Devoir du 10 février 2012 publie un article de l'éditorialiste Jean-Robert Sansfaçon sur le problème criant de la démographie québécoise. Mais pas un mot sur les 30 000 avortements annuels... Il ne semble pas y avoir de lien! Le journaliste écrit:

 

Les résultats du recensement de 2011 confirment ce que nous savions déjà: la population du Québec croît moins vite que celle de toute autre province à l'Ouest, et notre place dans la fédération rétrécie chaque année un peu plus. Cela comporte son lot de conséquences au sein de la fédération, mais surtout à l'intérieur même du Québec, où il faut compenser cette lente croissance par des gains de productivité qu'on ne voit pas poindre.

Les "gains de productivité"! Voilà la solution miracle pour beaucoup de québécois. Est-ce que ces québécois aimeraient également remplacer notre harfand des neiges, symbole du Québec, par l'autruche?

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Réplique au chef du parti socialiste français, François Hollande, sur l'euthanasie

Dans le magazine Valeurs Actuelles, que l'on peut retrouver via le site du Salon Beige, se trouve une excellente et concise réponse, du philosophe Pierre-Olivier Ardouin, à la question de l'euthanasie soulevé par le candidat à la présidentielle française, François Hollande. À lire en entier:

 

 

Le débat sur l’euthanasie est près de s’enflammer à nouveau depuis que François Hollande s’est engagé à la légaliser s’il était élu à la présidence de la République : « Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable et qui ne peut être apaisée puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour finir sa vie dignement. »

Si la formulation semble rassurante, l’arrière-plan philosophique du propos censé légitimer l’administration médicale de la mort est redoutable. Derrière le discours, il y a en effet l’idée pernicieuse que le geste euthanasique permettrait de conserver la dignité, autrement dit, serait une solution pour celui qui estimerait être sur le point de la perdre. Or, si, sur le plan psychologique, on ne peut nier que la personne qui voit se flétrir son corps et ses facultés puisse éprouver le sentiment d’une dignité diminuée, on ne doit pas perdre de vue qu’au-delà de toutes nos appréciations subjectives, le malade possède une dignité inhérente fondée sur le seul fait d’appartenir au genre humain. La dignité n’est pas un attribut qui peut être mesuré sur le plan quantitatif, c’est une qualité dont l’être humain jouit par nature. Elle est le signe de la valeur inconditionnelle accordée à la personne et ne dépend ni du regard posé par autrui ou la société ni de l’idée que l’on s’en fait soi-même. C’est justement au nom de cette loi fondamentale de notre civilisation que le Conseil de l’Europe a réitéré, dans sa résolution du 25 janvier dernier, sa condamnation ferme de toute pratique de suicide médicalement assisté ou d’euthanasie.

La seconde thèse avancée par le candidat socialiste pour autoriser l’euthanasie est celle qui consiste à dire qu’elle serait justifiée dès lors qu’elle serait librement choisie. À ceci, nous pouvons émettre deux objections. La première est que ce pseudo-argument laisse de côté le fait que l’euthanasie n’est et ne sera jamais le lieu d’exercice d’une liberté purement isolée. En effet, les promoteurs du droit à la mort se focalisent sur la demande et les procédures garantissant le bien-fondé du consentement libre du malade, oubliant l’autre moitié du contrat : la réponse qu’il faut apporter à cet appel. On se retrouve devant le paradoxe d’une liberté impuissante qui a besoin de la puissance d’agir des autres pour être effective, instrumentalisant les soignants et détruisant par là même l’essence de leur vocation, qui est d’être au service de la vie humaine. Avec la philosophe Suzanne Rameix, on peut y voir une « volonté de renverser le pouvoir médical en exerçant à son tour un pouvoir sur le professionnel de santé, en l’utilisant comme un prestataire de services pour l’exercice d’une préférence individuelle » (rapport de l’Assemblée nationale Solidaires devant la fin de vie, La Documentation française, page 122).

La deuxième objection est que la demande de mort d’un malade n’est souvent que l’expression d’un appel au secours et non celle d’une liberté idéalisée. Pour une personne en fin de vie, la vie et la mort ne se présentent pas comme deux options également ouvertes, car la vie n’est simplement plus envisagée comme une issue possible au dilemme. C’est au contraire la mort qui s’impose à l’esprit du malade : tout en se croyant libre, il se précipite en fait dans la seule voie qui s’ouvre à lui, comme le dit Axel Kahn : « La demande de mort émane toujours d’une personne pour qui la vie est devenue insupportable et qui estime qu’elle n’a pas d’autre choix que de l’interrompre. C’est tout à fait le contraire d’une liberté, et il convient, une bonne fois pour toutes, de tordre le cou à cette idée selon laquelle la demande d’euthanasie serait de ces libertés glorieuses pour lesquelles on est prêt à se battre parce qu’elles sont un idéal de vie. Ce n’est jamais cela. » (Ibid., page 117.)

Le parti pris idéologique du candidat socialiste ne témoigne-t-il pas d’une profonde méconnaissance de la question ? À moins que la gauche – on n’ose le croire – escompte limiter les dépenses de santé en ces temps de crise budgétaire en faisant de l’euthanasie une variable d’ajustement économique ? Il est vrai qu’une injection mortelle de chlorure de potassium coûte moins de un euro tandis qu’une journée d’hospitalisation en réanimation dépasse les 1 500 euros.

Il est enfin tout bonnement faux d’affirmer que les malades n’auraient d’autre alternative que subir la dégradation de leur santé et son lot de souffrances ou obtenir l’euthanasie qui les ferait paisiblement passer de vie à trépas. En récusant tant l’acharnement thérapeutique que la piqûre létale, en créant un droit individuel aux soins palliatifs, la France a su au contraire faire le choix de la sollicitude humaine envers les plus fragiles et tracer une voie originale pour le respect de la dignité des malades, regardée avec intérêt par de nombreux États européens. Ce n’est certainement pas le moment d’abdiquer un modèle qui nous tient à la hauteur de notre dignité d’hommes et dont la remise en question nous conduirait aux pires errements. Pierre-Olivier Arduin, docteur en philosophie

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Au secours des parents

De plus en plus, que ce soit par nos gouvernants, nos fonctionnaires, les spécialistes de la santé, les parents sont perçus comme des êtres incompétents, un mal nécessaire parce qu'on a pas réussi à trouver le financement pour les remplacer auprès de leurs enfants.

Mathieu Bock-Côté, dans le journal 24h du 9 février 2012, épingle un point sur lequel, encore une fois, les parents doivent supporter le regard hautain des professionnels...

Définissons ainsi l'État thérapeutique: il s'agit d'un État qui infantilise sa population, qui la décrète fondamentalement irresponsable. Il faudrait la rééduquer, parce qu'il sait mieux qu'elle ce qui est bon pour son avenir.

 Les ayatollahs en sarreau de la santé publique n'aiment pas la vie. À moins de la mettre dans un bocal. Leur but: contrôler les moindres racoins de l'existence. Ils dépistent partout de mauvais comportements. Pour les censurer.

 Ne mange pas! Tu pourrais engraisser! Ne bouge pas! Tu pourrais tomber! Ne cours pas! Tu pourrais t'écorcher. Ne voyage pas. Tu pourrais te faire kidnapper. Merci docteur! Grâce à vous, nous nous sentons bien asséchés. On pourra ainsi se momifier en toute tranquillité.

 L'enjeu, c'est la responsabilité des parents. Les experts en santé publique ont décrété ces derniers irresponsables. S'ils n'élèvent pas leurs enfants en prenant pour bible le guide alimentaire canadien, on voudra les leur retirer et les confier à la DPJ. J'exagère. Mais à peine.

 On aurait envie de leur dire: foutez-nous la paix. Déguerpissez de nos vies. Je pourrais aussi le dire grossièrement. Mais je resterai poli.

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Le président français Sarkozy refuse le "mariage gay"

Le journal Métro du 9 février nous apporte cette réserve du président français face au mariage et à l'adoption par les personnes de même sexe.

 

 

PARIS - Le président Nicolas Sarkozy, qui devrait prochainement annoncer qu'il briguera un second mandat, se prononce contre l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. Dans un entretien au "Figaro Magazine", le futur candidat de droite considère qu'il ne faut ni "brouiller l'image" du mariage, ni "inscrire dans la loi une nouvelle définition de la famille".
 

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Sur Ligne directe : la dégradation de la moralité en Occident

À l’émission Ligne Directe du 9 février 2012, il sera question l'invité, M. Stéphane Gagné, de la condition morale qui se dégrade de plus en plus en Occident.

M. Stéphane Gagné est le fondateur du Réseau Chrétien de la Société Québécoise. Ce réseau se donne pour objectif d’informer les chrétiens sur les questions de morale et d’éthiques sociales qui sont en constante évolution et qui bouleversent notre société. Selon M. Gagné, les chrétiens doivent prendre leur place dans les débats sur ce type de questions qui nous concernent tous.

Visitez le site internet du RCSQ: http://apdgranby.org/stephanegagne/

Pour visionner l’émission, allez sur le site : http://www.labibleparle.com/

Pour communiquer avec Ligne Directe : [email protected]

Vous pouvez visionner les émissions précédentes à l’adresse suivante : http://www.labibleparle.com/archives.html

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