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Quand "Dieu" parle ou témoignage du Dr Frydman

René Frydman, l'auteur de la première Fécondation in Vitro en France, en 1982, explique dans un entretien dans le journal Le Monde du 23 février 2012, l'état de la situation sur le sujet. Il exprime également quelques-unes de ses règles devant statuer la bioéthique, puisqu'il a déclaré:

 

 

Depuis, les progrès de la médecine reproductive ont bouleversé la famille traditionnelle... Nous aboutissons à des parentalités multiples. Cette science a permis d'individualiser trois mères et deux pères... sans parler des pères spirituels ! Il y a la mère qui va donner les ovules, qui peut être différente de celle qui va porter l'enfant, qui peut être encore différente de celle qui va élever l'enfant. Le père biologique, qui donne son sperme, peut aussi être distinct de celui qui élève l'enfant. Pour moi, la relation humaine prime, et pas l'origine génétique, qui est aujourd'hui trop valorisée. La femme qui accouche est la mère, même en cas de don d'ovule. L'enfant peut ensuite être adopté et élevé par quelqu'un d'autre. Il y a alors changement de mère, mais l'enfant restera issu de la femme qui l'a mis au monde.

Certains enfants nés d'un don de gamètes veulent connaître leur origine biologique, ce qui leur est interdit en France... Je suis favorable aux deux possibilités pour les donneurs : que ceux qui le souhaitent puissent rester anonymes, et que ceux qui veulent bien laisser leur identité puissent le faire. Vingt ans plus tard, l'enfant qui le souhaitera pourra connaître l'identité du donneur, à condition que celui-ci ait donné son accord. Sinon, l'enfant subira le lot de ceux dont le père est parti sans laisser d'adresse. On ne peut pas répondre à toutes les situations.

Parmi toutes les avancées de la médecine procréative, y en a-t-il que vous regrettez ? Je condamne l'utilisation des techniques sans éthique. Aux Etats-Unis, on constate une augmentation de 53 % du choix du sexe de l'enfant à naître. Un couple de Californiens a voulu sélectionner une donneuse d'ovocytes porteuse du même type de surdité que la future mère légale, pour que l'enfant soit à son image. Cette volonté de façonner l'enfant pose problème. La sélection des embryons doit toujours être motivée par la seule volonté d'éviter de transmettre une maladie grave et incurable.

"Dieu", pardon Frydman détermine qui est la mère dans un enchevêtrement de parentalité cauchemardesque, affirme que l'on crée volontairement un enfant orphelin de père biologique, qui ne pourra connaître de par les lois son père biologique, que voulez-vous, "on ne peut pas répondre à toutes les situations", et enfin, que "la sélection des embryons doit toujours être motivée par la seule volonté d'éviter de transmettre une maladie grave et incurable", c'est-à-dire qu'il lui revient de juger et d'avorter ceux qu'ils ne jugent pas digne de vivre. Indiscutable! Dieu a parlé...

Sur l'enfant à naître:

Nous sommes obsédés par le statut de l'embryon. C'est un tabou. On a abouti à une situation où la recherche sur l'embryon est interdite... sauf dans les cas dérogatoires où elle est autorisée ! C'est un maquis incompréhensible et décourageant pour les jeunes qui choisissent les sciences du vivant. Pendant ce temps, d'autres pays avancent, comme les Etats-Unis ou le Japon.

(...)

 Il faut un investissement matériel, des gens compétents et la possibilité de faire de la recherche. Les lois de bioéthique et les règles administratives devraient être refondées, afin de remettre l'innovation au coeur des sciences du vivant.

Un peu comme on l'a fait à l'hôpital Ste-Justine où l'on a d'abord effectué des avortements de dernier trimestre, puis formé un comité de bioéthique devant les protestations de quelques "consciences délicates", le Dr Frydman prône "l'innovation", ensuite, la règlementation... Mais ce qui prime pour "Dieu", pardon, pour le Dr Frydman, c'est l'innovation... "Les lois bioéthiques et les règles administratives devraient être refondées"... Heureusement que la spécialité du Dr Frydman n'est pas les soins en fin de vie... Qui peut faire confiance à ce "médecin" qui fait passer d'abord la recherche avant la bioéthique, puis qui définira lui-même ce qui est éthique?

Comment peut-il y avoir des médecins aussi aveugles et inconscients de l'humanité, de la valeur personnelle de l'enfant à naître, quel qu'il soit?

Le site Le Salon Beige nous donne un excellent texte sur les raisons pour lesquelles la fécondation in vitro n'est pas acceptable. Si vous vous posez des questions sur le sujet, c'est vraiment un texte à consulter:

30 ans après le premier bébé-éprouvette, ce que l'on ne dit pas sur la FIV

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Les garderies ne sont pas les bienvenues à Gatineau...

Un article du journal Le Droit du 23 février 2012 nous relate les problèmes de convivialité entre les garderies et les voisins, dans la ville de Gatineau:

 

 

L'Association québécoise des CPE dénonce la décision de restreindre l'emplacement des nouvelles garderies à Gatineau.

Avant de délivrer un permis à une nouvelle garderie de neuf places et plus, la Ville de Gatineau s'assurera dorénavant que certains critères soient respectés afin de limiter l'impact sur le voisinage.

Aux yeux de l'association, la Ville de Gatineau envoie un « dangereux signal » et joue le jeu des citoyens qui se braquent contre les projets de garderie sous prétexte qu'ils s'accompagnent de cris d'enfants et de problèmes de circulation.

« Ce qu'on trouve odieux, c'est qu'on qualifie les enfants de nuisance à Gatineau. On en vient presque à dire que dans la prochaine règlementation, la Ville va confiner les familles avec enfants dans certains quartiers pour ne pas déplaire aux autres (...) C'est complètement aberrant d'en être rendu là », dit Louis Senécal, directeur général de l'Association québécoise des CPE. 

Pour M. Senécal, les nouvelles règles en vigueur à Gatineau retarderont encore davantage la réalisation des projets de garderies. « À l'heure où toutes les familles s'arrachent les places en garderie au Québec, ce qu'on fait à Gatineau, c'est qu'on empêche ce mécanisme-là, qui est déjà lourd, de rouler rondement en créant des obligations complètement loufoques, en se basant sur des décibels. »

Son association craint aussi que la Ville de Gatineau provoque une surenchère sur le prix des terrains convoités par les promoteurs de garderie. « Tout ça parce que des gens se sont installés dans une ville familiale où on décide tout d'un coup que les enfants sont trop bruyants et que ça dérange », poursuite M. Senécal. 

Cet article présente en fait deux problèmes. Le premier : le fait que le faible taux de natalité au Québec produit une graduelle intolérance aux enfants: trop bruyants, agités, semeurs de troubles!

Le second : le fait de rassembler ailleurs qu'à l'école un grand nombre d'enfants peut causer certainement une agitation dans des lieux bien précis, plutôt qu'une saine répartition des enfants dans les familles... Le système de garderie demeure un pis aller et souvent crée plus de problèmes qu'il n'en solutionne...

Encore une fois, souhaitons que l'on donne directement aux parents les subventions dépensées pour le système de garderie québécois...

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Le ministre québécois de la santé, Yves Bolduc, est "ouvert" à l'euthanasie...

Pour un gouvernement dont le réseau de santé est en piteux état, avec un vieillissement de la population constant, l'euthanasie semble être une solution "économique" par excellence. Sachant qu'une majorité de Québécois, biens manipulés depuis des années par la télévision et les téléromans de Radio-Canada, adoptent l'idée de l'euthanasie, on "consulte" la population pour vérifier qu'elle appuiera bien l'obligation par l'État d'administrer l'injection létale à qui la demandera. Le journal le Soleil du 23 février 2012 nous apporte cette information:

 

(Québec) Le ministre québécois de la Santé, Yves Bolduc, se dit «ouvert» à l'idée de mettre en place une aide médicale pour mourir - dans des circonstances exceptionnelles et bien circonscrites.

Mais, très prudent, et sachant à quel point ce dossier est délicat et la question hypersensible, il cherchera à mesurer son acceptabilité sociale avant d'aller de l'avant. 

Le Soleil a interrogé Yves Bolduc, mercredi, sur certaines des recommandations que présenteront sous peu les députés membres de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. Elles seront officiellement dévoilées à la mi-mars.

«Je vais écouter, mais s'il y en a un qui a une ouverture d'esprit, c'est moi. Vous pouvez le noter», a-t-il certifié. Il parlait tant des soins palliatifs que d'une aide médicale pour mourir.

Le Soleil indiquait mardi que les membres de la Commission recommanderaient que le Québec s'abstienne, dans des circonstances particulières et bien balisées, d'intenter des poursuites devant les tribunaux contre une personne - un médecin - qui aiderait quelqu'un à mourir. Et ce, même si le Code criminel canadien prévoit que l'euthanasie et le suicide assisté sont des actes criminels.

C'est que les provinces ont une marge de manoeuvre. Il leur appartient de décider si elles engagent ou non des poursuites.

C'est à partir de cette prérogative que la Colombie-Britannique a choisi de ne pas poursuivre systématiquement un médecin aidant «par compassion» un malade à mourir.

Yves Bolduc confie n'avoir aucune «fermeture de principe» sur cette question. Le dépôt du rapport marquera «le début d'une grande discussion de société», dit-il.

Le ministre ne veut pas bousculer la société québécoise, mais il croit qu'elle est prête à faire un pas. «Il ne faut pas aller plus vite que la société, mais elle est rendue à un certain niveau.»

Aujourd'hui, pour que la Colombie-Britannique engage une action en justice, il faut, entre autres, que la déclaration de culpabilité soit probable et que la poursuite soit dictée par l'intérêt public.

Soins palliatifs

L'autre recommandation phare de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité portera sur la nécessité de bonifier les ressources dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée, ainsi que dans les services de soins palliatifs.

«Sur les soins palliatifs, le Québec avance déjà, a affirmé le ministre Bolduc lors de cet entretien. On va atteindre notre objectif d'un lit par 10 000 personnes.»

Sur ce volet du dossier, tout le monde s'entendrait facilement. Le problème en est un de moyens financiers.

La Commission a sillonné le Québec pendant de nombreux mois. Ses travaux se sont étirés sur deux ans.

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Des propos crus mais combien justes sur la pornographie dans le Journal de Montréal

Sur le site du Journal de Montréal du 23 février 2012, on retrouve cet article aux propos clairs et vrais sur l'un des pire méfaits de la pornographie: l'élimination d'une sexualité épanouissante dans une relation amoureuse et responsable, remplacée par un univers virtuel de masturbation. Un article signé Mathieu Bock-Côté:

Avec les réseaux sociaux, avec Twitter et Facebook surtout, l’existence devient virtuelle. Les gens se croient connectés comme jamais. Mais ils se replient devant leur écran. Avec les téléphones intelligents, c’est pire : leur écran ne les quitte jamais.

Ce phénomène dévoile son caractère pathologique avec la démocratisation du porno par le Web. Elle participe à cette société de plus en plus virtuelle et malheureuse. Le porno ne m’indigne pas. Mais m’ennuie. Toujours le même scénario préfabriqué. Position 1, et 2, et 3. Et hop ! La finale.

Lorsque le porno n’est pas banal, c’est qu’il est brutal. Oubliez la séduction, ­oubliez les caresses. Oubliez le désir. Souvent, il fonctionne à l’humiliation. Ce n’est pas du sexe sauvage. Mais du sexe domination. Un des deux partenaires perd son identité pour se réduire à un objet à consommer.

Un rituel

La démocratisation du porno par le Web a créé un rituel. Je le devine approximativement. Un homme est trop gêné pour aller séduire une femme. Ou ne désire plus la sienne. Ou ne se trouve pas à la hauteur.

Alors, il perd peu à peu l’habitude de la séduction. N’est-elle pas une perte de temps ? Alors, on démissionne. On s’installe devant son écran. On défait sa braguette. Et quelques minutes après, on a terminé. On se reboutonne.

Le repli sur soi

Mais le sexe virtuel est le contraire du sexe. Nul besoin de séduire. D’apprivoiser un corps. Il n’y a plus d’odeur. Plus d’imprévu. Un petit acte hygiénique qu’on s’administre à soi-même pour se soulager.

Il y a là un paradoxe. Le sexe devrait être le domaine privilégié de la rencontre des êtres. C’est justement parce que l’homme et la femme sont poussés l’un vers l’autre qu’ils se rencontrent. Le porno invite plutôt au repli sur soi. Et nous offre une image en pixels pour compenser.

Pire. On s’enferme dans ses fantasmes cartographiés par le marketing. Il y a ceux qui veulent baiser la mère de leur ami. Ou la collègue de bureau. Ou encore une femme ligotée. Sur un site porno, vous trouverez une collection de fantasmes bien délimités sur lesquels vous branler.

(...)

La dépendance

On ne désire plus un corps. Une femme qui nous surprend. On n’est plus excité par la grâce de son mouvement. On s’excite pour un produit fabriqué. Faux seins, sexe en cuir, baise industrielle. Le porno vire souvent à la dépendance. Le fantasme ne pousse plus à l’action. Il paralyse.

Familiarisés dès leur plus jeune âge avec la pornographie, les jeunes risquent bien d’être impuissants rendus adultes. Car au moment de rencontrer une femme réelle, leur imaginaire ­érotique aura été dévasté par la société pornographique.

Ce que je reproche à la pornographie sur le Web, ce n’est pas de valoriser le sexe.

Mais de le tuer. Et d’enfermer chacun dans des fantasmes de misère, dans une société où la masturbation sera le stade final du plaisir sexuel.

 
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François Hollande veut utiliser les enfants à naître pour récupérer leurs cellules souches

Le candidat socialiste à la présidentielle française a prouvé à plusieurs reprises que son seul souci concernant les plus faibles était de bien les utiliser ou de s'en débarasser par l'euthanasie. La folie n'est plus drôle lorsqu'elle s'empare d'un homme de pouvoir... Espérons pour le parti socialiste français qu'il recouvrera bientôt la raison.

Le site du Salon Beige du 22 février nous apporte cette nouvelle:

 

Décidemment, cet homme est dangereux pour ceux qui ne peuvent rien contre lui : après les malades, les blessés et les vieux, voici qu'il faudrait éliminer des foetus pour utiliser leurs cellules au profit des (sur)vivants...

Démogagie, retard ou encore opposition systématique à la droite? Le candidat socialiste, qui semble faire campagne en ne levant que des dossiers à scandale, propose aujourd'hui de réviser les lois bioéthiques pour autoriser les recherches sur les cellules souches embryonnaires.

Cela prouve une telle méconnaissance du dossier sur les réussites des recherches sur les cellules souches adultes, une telle volonté d'acharnement sur les plus faibles, que l'on n'a aucune envie de rire de propos pourtant par ailleurs bien ringards, totalement hors de sujet et si loin des soucis premiers de notre pays.

 

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Contraception et avortement en France: réflexions sur le rapport Nisand promouvant la contraception gratuite

Sur le site du Magazine Familles Chrétiennes du 20 février 2012, on retrouve cet interview d'une éducatrice familiale, Inès de Franclieu, sur la contraception comme solution à l'avortement:

 

En 2010, sur les 18 000 mineures tombées enceintes, 13 500 ont eu recours à l'avortement, s’inquiète un rapport récemment rendu public (1). Pourtant la contraception, en France, est très répandue : les auteurs du rapport, deux gynécologues et une psychanalyste, y voient un « paradoxe ». Ils constatent par ailleurs que si l’IVG est gratuite et anonyme, la contraception, elle, est payante. Leur conclusion est simple : il faut rendre la contraception gratuite et anonyme pour les mineures et le nombre d’avortements diminuera.

Mère de famille nombreuse investie depuis une dizaine d'années auprès des jeunes et des parents dans l’éducation affective et sexuelle, Inès de Franclieu donne des conférences et intervient en milieu scolaire. Elle réagit aux propositions du rapport Nisand.

Le rapport Nisand propose la contraception gratuite et anonyme pour les mineures. Qu’en pensez-vous ?

Le paradoxe de notre société, c’est qu’elle dénonce la démission des parents – on envisage de supprimer les allocations familiales aux parents dont les enfants sont absents à l’école. Et dans le même temps, on parle de contraception anonyme, ce qui signifie que les parents n’ont plus de droit de regard sur la vie de leurs enfants. C’est de la déresponsabilisation !

La sexualité touche à ce qu’il y a de plus important chez la personne humaine, c'est-à-dire à l’amour. En exclure les parents me paraît pour le moins dangereux. Le jeune a besoin de ses parents pour lui révéler qu’il n’a pas qu’un corps, qu’il est une personne faite de ce corps mais aussi d’un esprit – capacité à raisonner – et d’un cœur – capacité à aimer : trois dimensions indissociables et ordonnées, sinon, c’est le désordre !

Est-ce une bonne idée de charger l’école, l’Éducation nationale, de l’éducation sexuelle ?

À l’école, a-t-on affaire à des instructeurs ou à des éducateurs ? On peut se poser la question. Parler du fonctionnement du corps en SVT, pourquoi pas ? Mais quand on conçoit la sexualité humaine exclusivement sous l’angle du corps, on arrive à une impasse, car la dimension affective est le propre de la sexualité humaine.

L’information sexuelle donnée dans les écoles ne traite généralement qu’un seul plan, celui du corps, dissocié des autres dimensions, notamment celle du cœur. Laisser croire que le corps n’aurait pas d’influence sur le cœur est un mensonge. Nous ne sommes pas dans l’éducation, mais dans la prévention sanitaire.

Même bien faite, l’éducation affective et sexuelle a-t-elle vraiment sa place dans les écoles ?

Il est important que l’école se mobilise, car il y a une démission des parents. Mais cette démission est peut-être aussi due à cette idée que cela ne regarde pas les parents. Ils se sentent désinvestis, n’osent plus prendre la parole. Une information aux parents pour les aider à reprendre cette parole est indispensable et leur permettra de renforcer le lien de confiance avec leur jeune.

Pour prévenir l’avortement, il faut encourager la contraception, dit le rapport Nisand.

Un point positif de ce rapport, c’est qu’il reconnaît que l'avortement n'est pas neutre, qu’il est source de souffrance, ce que l’on a nié pendant des années. Le problème, c’est qu’il en tire la conclusion qu’il faut renforcer la contraception.

Regardons les faits : un rapport de l’Igas de février 2010 (2) montrait que 72 % des femmes qui avortent disent avoir un contraceptif. Ce n’est donc pas la solution ! Le rapport Nisand n’en tient aucun compte et promeut une double contraception : pilule (ou stérilet…) pour la femme et préservatif pour l’homme. On ne s’en sort plus !

On refuse de voir que le problème est plus profond et plus délicat. On refuse de voir que l’essence même de l’amour est dans le don. Et que l’on ne peut se donner qu’à une personne que l’on a choisie parce qu’on la connaît vraiment.

Comment réagissent les jeunes par rapport à ces discours ambiants sur la sexualité ?

Les jeunes ont besoin d’une parole qui donne du sens à leur corps, qui donne du sens à la relation. J’en fais l’expérience tous les jours. Les jeunes m’émerveillent, qui me donnent toujours les bonnes réponses quand je leur pose des questions. Ils me disent eux-mêmes que les gestes sexuels ne leur apprennent rien sur l’autre. Ils réalisent que ce n’est pas un moyen de connaissance de l’autre.

Ce qu’ils ne perçoivent pas en revanche, et c’est là que l’adulte peut intervenir, c’est la différence entre le sentiment amoureux et aimer. Confusion très compréhensible, qui les amène à des attitudes qui faussent la relation.

Demandez aux jeunes : qu’est-ce qui est important pour le couple ? Tous répondent : la fidélité. Il faut peut-être s’y entraîner ! En ayant de multiples aventures amoureuses je vis la vie du kleenex, je ne me serai entraîné à vivre que selon le sentiment amoureux, fluctuant et passager. Alors qu’aimer, c’est un mouvement vers l’autre, c’est : je te choisis pour ce que tu ES, et non pas seulement pour ce que tu m’apportes, et je veux ton bonheur.

Les jeunes sont capables d’entendre ce discours de vérité. Ceux qui prétendent le contraire nous mentent, et en fait n’ont pas confiance dans les jeunes.

Charles-Henri d’Andigné Partager

(1)    Rapport pour le secrétariat d’État à la Jeunesse sur la contraception et l’IVG des mineures rendu public le 16 février 2012, par Israël Nisand, Brigitte Letombe et Sophie Marinopoulos.

(2)    Évaluation des politiques de prévention des grossesses non désirées et de prise en charge des interruptions volontaires de grossesse suite à la loi du 4 juillet 2001.

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Trois archevêques canadiens invitent les fidèles à défendre la culture de la vie

Mgr LeGatt, archevêque de Saint-Boniface, Mgr Weisgerber, archevêque de Winnipeg et Mgr Huculak, archevêque éparchial de Winnipeg et métropolitain de l'Église catholique ukrainienne au Canada prennent la parole dans une lettre du 5 février 2012 (à lire en entier), pour inviter les fìdèles à défendre et protéger la vie, de la conception à la mort naturelle. En voici un extrait:

À titre de famille chrétienne, nous sommes appelés à proclamer et à célébrer la bonne nouvelle de la vie elle-même. Nous sommes appelés à célébrer et à appuyer la famille, berceau de la vie et premier signe de l’amour de Dieu pour nous. Nous devons être les prophètes de Dieu dans un monde où le don précieux de la vie et de la famille est souvent négligé, compromis ou oublié.
 
Nous, vos évêques, nous sommes reconnaissants de vos efforts en vue de protéger la vie et d’en faire la promotion à tous ses stades et sous toutes conditions. Nous vivons dans un monde qui change rapidement et le changement comporte toujours son lot d’incertitude. Les valeurs de notre foi et de nos institutions catholiques sont constamment en butte à la critique, mises à défi et de plus en plus abandonnées par nos voisins, nos collègues et même par des membres de nos propres familles. Notre culture privilégie la prospérité matérielle plus que l’intégrité, le confort personnel plus que le bien commun, la satisfaction immédiate plus que la croissance et la souffrance, sources de raffinement pour notre humanité. Au fur et à mesure que change notre société, il nous incombe de faire preuve de grand soin et de beaucoup d’attention afin d’assurer que le don de la vie humaine soit toujours bien reçu et protégé. Nous devons aussi nous assurer que le peuple de Dieu se charge, d’abord et avant tout, d’accueillir, d’élever et de protéger les familles.
 
Le monde a tellement besoin de notre témoignage joyeux et engagé activement un peu partout. Au début de la vie, nous jouissons du privilège de protéger les mamans et de nous soucier d’elles et des bébés qu’elles portent, en oeuvrant pour mettre fin à l’avortement, pour leur donner accès aux soins prénataux et pour faire cesser qu’on traite la grossesse comme s’il s’agissait d’une maladie. Nous sommes appelés à faire le point sur l’usage de la technologie de la reproduction afin qu’elle manifeste une grande révérence au corps humain et à Dieu. Alors que naissent les enfants, notre foi nous appelle à protéger la dignité ainsi que la qualité de leur vie, à toutes les étapes de leur croissance, d’abord au sein de leurs familles, et ensuite au sein de leurs communautés dans toutes les nations du monde. Nous sommes appelés à protéger les personnes de tous les âges de ces indignités que sont, entre autres, la pauvreté, l’exclusion sociale, la violence, l’abus et la discrimination. Nous sommes appelés à voir à ce que les personnes vieillissantes et les personnes âgées soient appréciées, valorisées et qu’on leur accorde un soin adéquat. Nous devons nous engager dans le dialogue au sujet de l’euthanasie et dans la protection des mourants pour qu’ils ne soient pas tués, et nous devons enfin soutenir nos professionnels de la santé afin qu’ils puissent protéger la vie humaine au lieu d’agir pour la terminer.

La lettre conclue sur un appel au renouvellement de l'engagement pour la cause de la vie:

Consciente des complexités de notre monde contemporain, la Conférence des évêques catholiques du Canada s’entend que le temps est venu pour passer en tête et fournir un effort renouvelé pour proclamer la dignité propre à chaque individu et l’importance vitale propre à la famille. Notre voix est plus forte lorsque nous témoignons, de front, en tant qu’Église du Canada. L’année prochaine, notre semaine provinciale sera reportée de février à mai, alors que nous célébrerons la Semaine nationale pour la Vie, du 12 au 19 mai, 2013. Cette année, nous mettons l’accent sur la préparation, en redécouvrant les préoccupations propres à la vie et à la famille. On vous invite à vous tenir au courant et à prendre part aux événements durant l’année qui vient et qui auront lieu dans nos diocèses, avec l’appui et la collaboration de l’Organisation catholique pour la vie et la famille (OCVF).
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à ne pas manquer : Mathieu Bock-Côté démonte l'idéologie du cours ECR

Sur le site du journal 24H Montréal, notre sympathique penseur québécois donne une bonne analyse de la volonté d'enfoncer une idéologie par le cours ECR, dans le crâne de nos enfants:

 

Les enjeux soulevés par le cours ECR sont fondamentaux. Pourtant, plusieurs chroniqueurs chargés d'éclairer le débat public n'y comprennent rien. Et répètent des faussetés. Conséquence de cela, l'opinion publique est confuse. 

Version officielle de cette querelle: dans un monde où les cultures se rencontrent, pourquoi ne pas enseigner aux jeunes les grandes traditions religieuses pour les équiper mentalement devant la mondialisation? Ceux qui s'opposent au cours ne sont-ils pas bornés, fermés et ignorants? 

Mais derrière cette version tarte aux pommes, l'enjeu est tout autre. Il suffit de lire le programme. ECR n'est pas un cours consacré aux religions. Il instrumentalise plutôt la religion pour faire la promotion du multiculturalisme. On aime les accommodements? On passe le cours. On s'y oppose? On le coule. 

Pour comprendre ECR, il faut revenir à la crise des accommodements raisonnables. De 2006 à 2008, on s'en souvient, les Québécois se sont révoltés contre le multiculturalisme. Ils se sont révoltés contre la dissolution de leur identité. 

Les multiculturalistes ont interprété cette crise autrement. Pour eux, le rejet du multiculturalisme révèle la xénophobie populaire et le racisme larvé des Québécois de souche» qu'on présente comme une collection de gros colons. 

Il faut donc leur administrer une thérapie identitaire. Et les amener à consentir à cette idée simple: la culture de la majorité n'est qu'une culture parmi d'autres. Les immigrants n'ont plus à s'y intégrer.C'est l'idéologie de l'accommodement raisonnable. 

Il leur faut donc changer le peuple. Ou même en fabriquer un nouveau. Ici, l'école joue un rôle fondamental. 

Car si on peut difficilement convaincre les adultes, on peut gagner les enfants. On fera jouer à l'école la propagande pro-accommodements. 

ECR désavoue la démocratie. En démocratie, le gouvernement n'a pas pour mission de fabriquer un peuple à sa convenance. Sauf s'il se croit dirigé par des experts se croyant absolument meilleurs que le peuple. 

Berthold Brecht a déjà tourné cette posture en dérision. Il écrivait: «J'apprends que le gouvernement estime que le peuple a trahi la confiance du régime» et «devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités». Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre?»

 L'enjeu d'ECR est là. L'école doit-elle ou non inculquer aux jeunes l'idéologie des accommodements raisonnables? Et passer de la pédagogie à l'idéologie? Ceux qui s'échappent de cet enjeu parlent pour rien dire. Ou pour nous endormir.

 

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Horreur: des embryons humains tués pour soigner le Parkinson chez les singes...

La thérapie vise à soigner ultérieurement des humains, mais pour l'instant, on utilise les cellules souches provenant d'enfants à naître plutôt que celles provenant du cordons ombilical par exemple, pour soigner des singes. La science et l'éthique sont deux disciplines qui ne sont pas nécessairement simultanées chez les scientifique... Le site de Radio-Canada du 22 février 2012 nous apporte cette nouvelle:

Les symptômes de la maladie de Parkinson que présentaient des singes de laboratoire ont grandement diminué après l'implantation de cellules souches humaines dans leur cerveau, ont affirmé des chercheurs japonais.

Le Pr Jun Takahashi et son équipe de l'Université de Kyoto expliquent que quatre des primates dont les membres bougeaient spasmodiquement (un symptôme courant de la maladie) ont montré des signes d'amélioration trois mois après la transplantation.

Les animaux testés étaient de nouveau capables de marcher dans leur cage six mois après l'intervention.

Les chercheurs notent qu'au moment de l'implantation, 35 % des cellules souches embryonnaires étaient des neurones de type dopamine, et qu'environ un dixième d'entre elles étaient encore vivantes un an après. Avant de pouvoir mener des expériences sur des humains, ce qui pourrait commencer en 2015, l'équipe voudrait faire passer ce taux de survie à 70 %.

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Un article de Richard Martineau sur la lâcheté des provocateurs religieux...

Bien que l'on ne partage pas la vision de Richard Martineau sur la pièce de Castellucci, il met le doigt sur une évidence: de Rock et Belles Oreilles aux Cyniques jusqu'à Castellucci, les provocateurs religieux sont d'une très grande lâcheté, ne s'attaquant qu'à la religion qui demande "d'aimer ses ennemis"... Quel courage!

Comme vous avez pu le lire hier dans nos pages, le 31 mai, le Festival TransAmériques et la Place des arts présenteront une pièce controversée de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu, dans laquelle une dizaine d’enfants lancent des grenades sur une image géante du visage de Jésus.

Cette œuvre, qui a causé un énorme scandale en France, a été décrite comme « blasphématoire » par des groupes catholiques.

LA POLITIQUE DE LA TERREUR

Personnellement, je suis pour la liberté d’expression. Je crois que nous avons le droit (et dans certains cas, le devoir) de critiquer les religions, au risque de choquer leurs adeptes.

Mais je pose une question.

Le Festival TransAmériques et la Place des arts auraient-ils accepté de présenter une œuvre dans laquelle une dizaine d’enfants lancent des grenades sur une image géante du visage de Mahomet ?

La réponse est simple : non. Jamais de la vie.

Et ce, pour deux raisons.

Un : par crainte de représailles (ce qui démontre que dans notre société, plus un groupe menace les gens qui osent le critiquer, plus il se fait respecter).

Et deux : on aurait eu peur de passer pour de méchants islamophobes (ce qui démontre que plus un groupe joue la carte victimaire, plus on prend notre trou, moins on ose le confronter et plus ses membres ont la permission de dire et de faire n’importe quoi).

LE RESPECT À DEUX VITESSES

Ce qui m’amène à poser d’autres questions.

Y aurait-il des « blasphèmes » acceptables et d’autres condamnables ? Pourquoi pourrait-on se moquer du catholicisme, mais pas des autres religions ?

D’un côté, on choisit de ne pas publier les caricatures de Mahomet afin de ne pas offenser « inutilement » les musulmans. De l’autre, on n’hésite pas une seconde à présenter une pièce que certains catholiques jugent insultante.

Pourquoi ? Y aurait-il deux poids, deux mesures ?

Le respect serait-il une notion asymétrique ?

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