M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Pierre Poilievre veut être premier ministre : les Canadiens pro-vie devraient-ils le soutenir ?


Pierre Poilievre.

Par Jackm Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie

8 février, Ottawa (LifeSiteNews) — Alors que Pierre Poilievre se jette prématurément dans la course pour devenir le prochain Premier ministre du Canada, les conservateurs devraient peut-être s’abstenir d’être trop optimistes.

Il est clair que le Convoi de la liberté a secoué le discours politique au Canada au cours des deux dernières semaines. Alors que l’Alberta et la Saskatchewan signalent toutes deux la fin de toutes les restrictions COVID et que Theresa Tam, tsarine de la santé de Trudeau, suggère au gouvernement de « réexaminer » les mesures extrêmes telles que les passeports COVID, l’effet le plus notable a été l’expression par le Parti conservateur fédéral du Canada (PCC) d’un revirement complet de son allégeance au régime COVID en expulsant son chef et en se prononçant ouvertement pour la liberté du jour au lendemain.

Comme les conservateurs sont restés silencieux ou ont soutenu la dictature du COVID pendant deux ans, on ne peut que se réjouir de constater que le PCC semble s’éloigner de la tyrannie médicale à la Trudeau pour se tourner vers le populisme inspiré de Trump. Cependant, on ressent également une certaine inquiétude, tenace.

Le chef de file du PCC est le député Pierre Poilievre, qui a fait les manchettes lorsqu’il a exprimé son soutien aux manifestants du Convoi de la liberté tout en dénonçant les médias grand public pour leur partialité flagrante à gauche.

Depuis, le PCC a évincé O’Toole de son poste de chef, a nommé son adjointe Candice Bergen chef intérimaire et a apparemment adopté la mission du Convoi de la liberté en critiquant continuellement Trudeau pour l’imposition de l’apartheid médical qu’il a lui-même permis au cours des deux dernières années.

Surfant sur les vagues de l’énorme mouvement pro-liberté qui balaie la nation, Poilievre a maintenant annoncé son désir de devenir le prochain chef des conservateurs et d’évincer une fois pour toutes Justin « Blackface »* Trudeau de son bureau d’Ottawa, désormais rarement occupé.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Mais Poilievre est-il conservateur ? Un gouvernement dirigé par M. Poilievre va-t-il enfin remettre le pays sur les rails ? L’ère O’Toole du PCC a-t-elle vraiment été enterrée, ou Poilievre va-t-il se contenter de la maintenir en vie jusqu’à ce que la confiance du public soit lentement rétablie ?

Tout d’abord, il faut rendre à César ce qui appartient à César. Je pense qu’il est clair que M. Poilievre est bien meilleur que le chef Erin O’Toole, aujourd’hui déchu. Alors que les médias et les libéraux ont accusé les manifestants pacifiques d’Ottawa et de partout au pays d’être des racistes, des nazis, des insurgés et même des pions d’agitateurs russes, M. Poilievre s’est porté à la défense des Canadiens ordinaires.

Il a pris la défense des camionneurs et de leurs alliés, a mentionné que la couverture des manifestations par les médias dominants était manifestement biaisée et potentiellement diffamatoire, et a même défendu les objectifs des manifestants en annonçant son désir d’une éradication complète de toutes les restrictions dites COVID dans le pays.

Alors, de quoi est-ce que je me plains ? Soutenir Poilievre semble être une évidence ! Un Albertain relativement jeune, qui s’exprime clairement et qui a fait preuve de courage au milieu de certaines des attaques politiques de la gauche radicale les plus intenses de l’histoire de la démocratie canadienne, financées par l’établissement et favorisant la Grande Réinitialisation, est une bénédiction pour notre nation en ruine !

C’est là que je reste sceptique, et je pense que c’est à juste titre.

Poilievre et le conservatisme social

Alors que le Parti conservateur est contraint d’abandonner la tentative de libéralisation du conservatisme canadien et d’adopter une plateforme plus populiste et véritablement de droite, Poilievre n’est pas le conservateur social dont le Canada a besoin.

Bien que Poilievre semble excellent sur les questions de COVID, un réarrangement complet du CPC devrait justement être un réarrangement complet. Grâce à l’élan donné par le Convoi de la liberté, le moment est venu pour le PCC de devenir conservateur ─ et non pas de rester semblable au Parti libéral moins le cabotinage COVID.

Poilievre est pro-avortement et résolument pro-LGBT. En fait, M. Poilievre a voté en faveur du projet de loi sur la « thérapie de conversion » qui, selon les commentateurs politiques et les avocats, a essentiellement criminalisé les parents qui enseignent à leurs propres enfants le point de vue de la Bible sur la sexualité.

Le projet de loi sur les « thérapies de conversion » ne se contente pas d’interdire ce à quoi on pense habituellement lorsque le terme « thérapie de conversion » est utilisé, comme les méthodes flagrantes et archaïques telles que la « thérapie par électrochoc », mais il criminalise carrément toute tentative de conseiller ou d’aider les personnes ayant une attirance pour le même sexe ou une dysphorie du genre, même si la personne souhaite voir ses désirs diminués, et même si cette personne est votre propre enfant.

Sous Poilievre, vos enfants devront-ils porter des masques à l’école ? Probablement pas. Mais vos enfants apprendront-ils des vérités biologiques simples comme le fait que les hommes ne peuvent pas devenir « enceints » ? Probablement pas.

Le conservatisme doit être cohérent. Il ne doit pas afficher de contradictions flagrantes. Il doit rejeter toute propagande, et s’en tenir aux vérités éternelles. Un conservatisme qui choisit quel poison social rejeter et quel poison adopter, ne nous éloignera pas d’O’Toole, mais nous ramènera à lui.

L’avortement en est peut-être le meilleur exemple. M. Poilievre a voté contre le projet de loi pro-vie qui visait à interdire la pratique manifestement maléfique de l’avortement sélectif en fonction du sexe. D’une part, le député Poilievre semble défendre le droit fondamental de chaque Canadien à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne, mais d’autre part, il pense que ce droit ne s’applique qu’à partir de la naissance d’un enfant.

Certains peuvent penser : « Mais pour l’instant, nous devons nous concentrer sur le COVID ; nous pourrons régler le reste plus tard ! » ou « Nous n’aurons jamais un leader parfait ; ce n’est pas le moment d’être puritain ! » Bien qu’il puisse y avoir une part de vérité dans ce raisonnement ─ au moins dans le sens où nous ne trouverons jamais de chef parfait en dehors du Christ ─ je pense que les quelque 100 000 enfants tués in utero chaque année peuvent penser différemment.

Nous voulons tous un Canada libre, mais nous devrions vouloir un Canada libre pour tous les Canadiens, nés ou non. Bien que la fin immédiate du régime COVID soit nécessaire, nous devons nous demander : un pays qui refuse aux plus innocents le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne mérite-t-il ce droit pour qui que ce soit d’autre ?


*Reprocher à Trudeau de s’être noirci la figure est la façon la plus stupide de le critiquer… — A.H.



Laissez un commentaire