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Louange et prière à notre patron national : saint Jean-Baptiste

Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de saint Jean-Baptiste) ― Photo (rognée) : Web Gallery of Art/Wikimedia Commons

La naissance de saint Jean-Baptiste a été célébrée dans l’Église avec une particulière solennité dès les premiers siècles. L’Église-mère de Rome, la Basilique Saint-Sauveur du Latran, est en même temps dédiée à saint Jean-Baptiste. Au jour de sa naissance, on y célébrait au moins trois messes, commençant par une messe de minuit, comme la coutume s’était établie pour la Nativité du Sauveur lui-même.

La raison de cette dévotion spéciale de l’Église primitive à saint Jean-Baptiste est son rôle de Précurseur immédiat du Christ, par lequel il surpasse en dignité tous les prophètes de l’Ancien Testament. Revivait en lui, au témoignage de Notre-Seigneur Jésus lui-même, l’esprit du prophète Élie, unanimement considéré par le peuple d’Israël comme le prophète par excellence.

Outre sa mission unique de Précurseur, qui le distingue parmi tous les amis de l’Époux divin du nouveau peuple de Dieu, Jésus a déclaré saint Jean-Baptiste le plus grand des hommes nés de la femme. Il apparaît au terme de l’Ancienne Alliance comme l’âme la plus élevée qu’elle ait pu produire, résumant en lui toutes les vertus caractérisant l’Attente d’Israël, et tout particulièrement l’esprit de pénitence. « Faites pénitence, prêchait-il à la foule de ceux qui venaient se faire baptiser par lui, car le Royaume de Dieu est proche. »

La pénitence qu’il réclamait comme étant la condition indispensable pour accueillir le Christ signifiait une conversion profonde du cœur, s’exprimant par un repentir sincère de tous ses péchés avec la volonté de se conformer totalement à la volonté de Dieu. Son baptême, bien que n’étant pas un sacrement pouvant remettre les péchés, était un signe extérieur de la contrition intérieure, qui dispose l’âme au pardon divin.

Dieu n’a pas les mêmes critères de grandeur que les hommes. À ses yeux, on est grand dans la mesure qu’on se fait petit, qu’on s’abaisse. Jésus, à la fois Dieu et homme, est Celui qui s’est le plus abaissé : il ne peut exister d’abaissement plus prodigieux que l’incarnation du Fils de Dieu. C’est pourquoi aucun homme ne peut lui être comparé. Il est infiniment au-dessus de tout ce que le monde ne pourra jamais considérer de grand. Saint Jean-Baptiste était pénétré de cette vérité. À cause de sa réputation extraordinaire de sainteté, plusieurs de ses disciples l’honoraient comme étant le Christ. Mais lui, de leur rétorquer vivement : Je ne suis pas le Christ ; je ne suis même pas digne de m’incliner à ses pieds pour délier les courroies de ses sandales. Je ne suis qu’un souffle qui s’évanouit, la voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur. Il doit grandir de plus en plus dans votre estime. Quant à moi, il faut que je diminue, que je m’efface totalement devant Lui. Allez donc à Lui. Lui seul est l’Agneau sans tache envoyé par Dieu pour porter sur lui et expier tous les péchés du monde, et ainsi sauver l’humanité entière.

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La fête de saint Jean-Baptiste, le Précurseur du Sauveur de tous les peuples, a suscité depuis le début du christianisme une joie universelle manifestée par la splendeur de la lumière des feux qu’on allumait en son honneur dans la nuit du 23 juin. D’où la tradition populaire des feux de la saint-Jean. Saint Jean Baptiste n’était pas la Lumière, écrit l’évangéliste saint Jean, mais il vint pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient en Jésus-Christ, le Verbe de Dieu incarné. La mission de saint Jean-Baptiste demeure dans le plan de Dieu de tourner, avec le peuple d’Israël, le monde entier vers Jésus-Christ, d’attacher, par la foi, toutes les âmes à Jésus-Christ, afin qu’elles soient sauvées par Lui.

Depuis l’origine de l’Église toutes les nations chrétiennes ont regardé saint Jean-Baptiste comme l’un de leurs plus puissants soutiens et protecteurs au ciel, qu’on offense en offensant Dieu, comme en témoigne le Confiteor, où nous implorons son pardon après celui du Père tout-puissant, de la très sainte Vierge Marie et de saint Michel Archange. À la nation canadienne-française, qui avait hérité de la France un attachement spécial à saint Jean-Baptiste, le pape saint Pie X le donna comme patron national. Depuis ce grand honneur fait à notre nation d’être mise par le Vicaire du Christ sous la paternité spirituelle particulière du plus grand de tous les prophètes, notre destinée nationale est liée avec sa mission de faire connaître Jésus-Christ partout comme l’unique Messie et Sauveur du monde. La fidélité à cet esprit missionnaire conditionne la vérité de notre identité nationale : avant d’être politique, cette identité est essentiellement religieuse, puisque la foi catholique marque son origine et la fin même de son existence. Les Pères de notre nation l’ont fondée tout d’abord, comme le prouvent des documents historiques irréfutables, pour répandre la foi catholique en cet immense pays allant d’une mer à l’autre.

En rejetant la foi de nos ancêtres, dont nous devrions être les témoins intrépides, nous rejetons en réalité notre identité nationale dans ce qu’elle a de plus profond. C’est avec une extrême tristesse que nous devons avouer l’avoir reniée dans une très large mesure, par les plus odieuses et exécrables trahisons commises publiquement à l’égard de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous pouvons cependant, et nous devons arrêter le déclin de notre nation vers sa totale disparition avec l’aide de notre patron céleste, saint Jean-Baptiste. Car sans la foi en Jésus-Christ, qui est son âme, il n’y a plus de nation canadienne-française. Que saint Jean-Baptiste obtienne donc à la nation canadienne-française, déchristianisée et laïcisée, mourante en tant que nation, de retrouver son âme et ses vraies valeurs, dont la plus reconnue a été dans le passé la sainteté du mariage et de la famille, que notre patron national a courageusement défendue devant le roi Hérode jusqu’au martyre.

J. – Réal Bleau, ptre.



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