Bonne Saint-Jean-Baptiste !
Saint Jean le Baptiste prêchant, par Mattia Preti.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : The AMICA Library/Wikimedia Commons
Campagne Québec-Vie vous souhaite une bonne Saint-Jean-Baptiste, tout spécialement aux Canadiens français dont c’est le saint patron attitré.
Qu’il nous garde dans la foi et ramène ceux qui s’en sont éloignés.
Qu’il nous inspire également le courage de témoigner jusqu’au bout, même si cela doit nous coûter la tête.
L’humilité de saint Jean-Baptiste
Par L’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : Lawrence OP/Flickr
L’humilité consiste à avoir de bas sentiments de soi-même, à ne s’attribuer aucune vertu ni aucun bien, car nous avons tout reçu de Dieu. Pour qui que nous soyons, la vérité est que nous ne sommes rien et ne pouvons rien par nous-mêmes. Nous sommes tous très fragiles par quelque côté, et en raison des conséquences du péché originel, nous sommes portés au mal dès notre jeunesse, à moins d’être favorisés d’une grâce tout à fait spéciale qui nous préserverait du mal, comme Dieu est bien libre de l’accorder à des âmes choisies par Lui pour manifester l’entière gratuité de sa miséricorde. Il demeure que pour tous les hommes, sans la grâce de Dieu, ils ne peuvent rien faire de ces actes surnaturels de foi et de charité qu’il est absolument nécessaire d’accomplir pour obtenir le salut éternel.
L’orgueil est le mensonge fondamental, où un esprit créé se ment à lui-même et s’enferme dans la fausse certitude que la grâce de Dieu ne lui est pas absolument nécessaire pour bien vivre. Il n’aurait pas besoin du secours habituel de Dieu. Ce mensonge rend incapable tout esprit, quel qu’il soit, de porter un témoignage sans équivoque à la Vérité absolue, qui est Dieu, et donc à Jésus Christ, le Verbe de Dieu incarné,
Saint Jean-Baptiste a été purifié de tout péché et sanctifié dans le sein de sa mère pour être le premier grand témoin infaillible de la Vérité infinie, incarnée en Jésus-Christ. L’apôtre saint Jean nous le présente ainsi : « Il y eut un homme envoyé de Dieu. Son nom était Jean. Il vint pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui ». (Jn. 1, 6-7). Le témoignage que saint Jean Baptiste rend à la Vérité est parfait et infaillible. Il est parfait parce qu’il est tout entier l’œuvre de Dieu en lui. Il est infaillible, parce que lui étant inspiré par l’Esprit Saint, il est transmis par lui dans la plus parfaite humilité, en n’y mêlant rien de ce qui viendrait de lui-même. Non seulement les juifs mais tous les hommes peuvent s’appuyer sur son témoignage pour croire que Jésus est le Fils de Dieu, l’Agneau de Dieu immolé pour le salut du monde.
Lire la suiteBonne Saint-Jean
Billet de blogue d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Art UK/Wikimedia Commons
Bonne Saint-Jean à tous les lecteurs de CQV. Qu'il intercède pour nous afin que nous ayons le même courage !
Louange et prière à notre patron national : saint Jean-Baptiste
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de saint Jean-Baptiste) ― Photo (rognée) : Web Gallery of Art/Wikimedia Commons
La naissance de saint Jean-Baptiste a été célébrée dans l’Église avec une particulière solennité dès les premiers siècles. L’Église-mère de Rome, la Basilique Saint-Sauveur du Latran, est en même temps dédiée à saint Jean-Baptiste. Au jour de sa naissance, on y célébrait au moins trois messes, commençant par une messe de minuit, comme la coutume s’était établie pour la Nativité du Sauveur lui-même.
La raison de cette dévotion spéciale de l’Église primitive à saint Jean-Baptiste est son rôle de Précurseur immédiat du Christ, par lequel il surpasse en dignité tous les prophètes de l’Ancien Testament. Revivait en lui, au témoignage de Notre-Seigneur Jésus lui-même, l’esprit du prophète Élie, unanimement considéré par le peuple d’Israël comme le prophète par excellence.
Outre sa mission unique de Précurseur, qui le distingue parmi tous les amis de l’Époux divin du nouveau peuple de Dieu, Jésus a déclaré saint Jean-Baptiste le plus grand des hommes nés de la femme. Il apparaît au terme de l’Ancienne Alliance comme l’âme la plus élevée qu’elle ait pu produire, résumant en lui toutes les vertus caractérisant l’Attente d’Israël, et tout particulièrement l’esprit de pénitence. « Faites pénitence, prêchait-il à la foule de ceux qui venaient se faire baptiser par lui, car le Royaume de Dieu est proche. »
La pénitence qu’il réclamait comme étant la condition indispensable pour accueillir le Christ signifiait une conversion profonde du cœur, s’exprimant par un repentir sincère de tous ses péchés avec la volonté de se conformer totalement à la volonté de Dieu. Son baptême, bien que n’étant pas un sacrement pouvant remettre les péchés, était un signe extérieur de la contrition intérieure, qui dispose l’âme au pardon divin.
Dieu n’a pas les mêmes critères de grandeur que les hommes. À ses yeux, on est grand dans la mesure qu’on se fait petit, qu’on s’abaisse. Jésus, à la fois Dieu et homme, est Celui qui s’est le plus abaissé : il ne peut exister d’abaissement plus prodigieux que l’incarnation du Fils de Dieu. C’est pourquoi aucun homme ne peut lui être comparé. Il est infiniment au-dessus de tout ce que le monde ne pourra jamais considérer de grand. Saint Jean-Baptiste était pénétré de cette vérité. À cause de sa réputation extraordinaire de sainteté, plusieurs de ses disciples l’honoraient comme étant le Christ. Mais lui, de leur rétorquer vivement : Je ne suis pas le Christ ; je ne suis même pas digne de m’incliner à ses pieds pour délier les courroies de ses sandales. Je ne suis qu’un souffle qui s’évanouit, la voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur. Il doit grandir de plus en plus dans votre estime. Quant à moi, il faut que je diminue, que je m’efface totalement devant Lui. Allez donc à Lui. Lui seul est l’Agneau sans tache envoyé par Dieu pour porter sur lui et expier tous les péchés du monde, et ainsi sauver l’humanité entière.
Lire la suiteSaint Jean-Baptiste, « précurseur du vrai Dieu »
Saint Jean-Baptiste reprochant à Hérode Antipas d'avoir pris Hérodiade, la femme de son frère.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Palais des Beaux-Arts de Lille/Wikimedia Commons
Le vingt-quatre juin, nous fêtons la nativité de saint Jean-Baptiste, cet homme désigné par le prophète Isaïe comme « voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Matthieu, 3 : 3).
Ce fut aussi l’homme qui eut le privilège accordé par Dieu de baptiser le Christ dans le Jourdain, bien qu’il affirmât : « je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie de ses sandales » (Marc, 1 : 7), ne s’estimant pas digne d’occuper la place du dernier des esclaves. Humble Jean-Baptiste !
Pourtant, il avait été purifié dès la visite de la Vierge Marie alors portant en Elle le Christ, « Car voici, dès que votre voix a frappé mon oreille, quand vous m’avez saluée, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein » (Luc, 1 : 44), s’écria Élisabeth, la mère du précurseur.
C’est lui qui traitait les pharisiens et les sadducéens de « race de vipères » (Matthieu, 3 : 6) ; que ne dirait-il pas de notre époque dépravée et hypocrite ?
N’oublions pas le courage qui animait saint Jean, et son amour pour la vérité, le poussant jusqu’à reprocher au tyran Hérode Antipas d’avoir pris la femme de son frère, « il ne t’est pas permis d’avoir cette femme » (Matthieu, 14 : 4), ce qui lui coûta la tête.
Souvenons-nous enfin (que la devise du Québec serve à quelque chose…) que saint Jean-Baptiste a été spécialement désigné patron des Canadiens français par le Pape saint Pie X, afin d’être digne de ce que notre hymne national (canadien-français) proclame de notre peuple :
De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l’auréole de feu.
Saint Jean-Baptiste, témoin de Dieu depuis le ventre de sa mère
Bonne Saint Jean à tous les lecteurs de Campagne Québec-Vie.
Si je dis que Saint-Jean-Baptiste est un témoin de Dieu depuis le ventre de sa mère, c’est parce qu’il y a tressailli de joie lorsque Dieu et Sa Mère sont venus les visiter, lui et Élisabeth sa mère. (Luc 1 : 41-44)
Saint-Jean-Baptiste, priez pour nous et tout spécialement pour les enfants à naître!