Gare aux médias manipulateurs (et aux journaux étudiants amateurs)! -- Le journal Quartier Libre
La manipulation médiatique est un phénomène qui m'a toujours fasciné, d'autant plus que maintenant j'en suis la cible.
Il y a peut-être deux semaines, c'était un dimanche après midi, j'étais à la vigile des 40 jours pour la vie avec deux autres participants à cette vigile. Nous étions dans le parc Lahaie au coin de St. Joseph et St. Laurent, en face du centre d'avortements Morgentaler. Survient une jeune femme dans la début vingtaine. Elle nous dit qu'elle aimerait nous interviewer au sujet de notre vigile. Nous acceptions.
Elle posa toutes les questions typiques qui constituent le débat sur l'avortement; nous parlions de l'humanité du foetus, etc. et finalement, nous abordions le cas de l'avortement dans le cas de viol. J'ai décidé (peut-être fut-ce la mauvaise décision) de présenter un argument, et non juste un slogan. Ce fut peut-être une erreur, car j'avais déjà noté qu'elle n'enregistrait pas notre conversation, mais qu'elle ne prenait que quelques notes de temps en temps sur son calepin.
Au sujet du viol, je lui ai dit:
Puisque nous avons déjà établi au préalable que je croyais que l'enfant à naître était tout aussi humain que l'enfant déjà né, le fait de tuer un enfant à naître parce-qu'il était le résultat d'un viol serait équivalent à tuer un enfant déjà né parce qu'il était le résultat d'un viol. Serait-il acceptable, par exemple, qu'une femme, ayant décidé de garder son enfant malgré le fait qu'il soit le produit d'un viol, décide, après la naissance, de le tuer parce qu'elle voyait se tracer dans le visage de l'enfant les traits de son père? Si on ne doit pas tuer l'enfant après la naissance pour cause de viol, on ne devrait pas tuer l'enfant à naître à cause du fait qu'il est le produit d'un viol, non plus." Et j'ai ajouté: "au pire, elle peut offrir son enfant en adoption à la naissance."
Maintenant, voyez comment tout ça a été interprété par notre bonne apprentie journaliste:
Si elle ne veut pas voir le visage de son agresseur sur celui de son futur enfant, elle n’a qu’à le confier à la naissance.
Quelle merveilleuse synthèse! J'ai bien dit chacun des mots dans la phrase qu'elle a mis dans ma bouche, mais le sens est complètement différent. Si quelqu'un pose la question "en cas de viol, l'avortement est-il acceptable?" la réponse que j'ai donnée et celle qu'on a mit dans ma bouche sont complètement différentes. La deuxième réponse serait celle d'une personne complètement insensible au drame vécue par la femme lors du viol, car cette personne semble croire que le seul problème pour la femme serait que l'enfant ressemblerait à l'agresseur. Heureusement, cette personne n'est pas moi. Mais cette caricature est celle que cette journaliste voulait probablement que j'incarne.
La leçon du jour: Gare aux médias manipulateurs. Enregistrez biens tous vos entretiens, ou, sinon, n'émettez que des slogans simplistes, comme le font si bien les politiciens. Ce n'est pas pour rien qu'on ne peut jamais débattre sur la place publique et ça les politiciens et les personnes publiques le savent trop bien: trop de journalistes déforment, simplifient, abrutissent le dialogue.
Pour ce qui est du reste de l'entrevue, hormi le titre tendancieux et le fait qu'on ne puisse ressentir aucune empathie pour nous ou pour notre cause de la part de l'auteure, pour ma part je peux dire que les autres citations sont exactes.
Mise-à-jour: une autre correction à apporter: dans l'article on lit que j'ai complété un doctorat à McGill, ce qui est faux: j'ai commencé un doctorat en théologie à McGill en septembre 2008, puis j'ai lâché en fin d'octobre 2008 pour raison de "déficience académique" et pour me consacrer à temps plein à la lutte pour le respect de la vie.
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Laissez un commentaireAvortement et esclavage
©William Gairdner, tiré de la revue Égards, traduit par Richard Bastien; le texte original se trouve ici.
Ceux qui prétendent que l’enjeu le plus important est le conflit opposant les droits de la femme et ceux de l’enfant à naître se trompent lourdement. Si conflit il y a, ce n’est pas entre les droits de deux personnes, mais entre le prétendu droit de la femme et le droit supérieur de la société de défendre celui d’un citoyen à naître. Chez la femme enceinte, ces deux droits se situent physiquement et symboliquement dans un même corps. Mais la démocratie moderne ayant été réduite au rang d’une lutte simpliste entre les droits de particuliers – dans ce cas-ci entre ceux de la mère et ceux de l’enfant – et n’admettant aucune autorité morale supérieure, on recourt à un stratagème par lequel on nie juridiquement l’humanité de l’une des deux parties. Selon Platon, l’homme peut devenir esclave de ses passions. Ici, celui qui est mis en esclavage par voie légale, c’est le fruit même de la passion.
En somme, la nécessité idéologique de déposséder l’enfant à naître de son statut juridique de personne est inhérente à la démocratie égalitariste, tout comme les tentatives du passé de nier à l’esclave son statut de personne découlait du besoin de légitimer tant l’esclavage que la démocratie ancienne. La plupart des philosophes de l’Antiquité, Platon et Aristote compris, soutenaient qu’il ne pouvait y avoir de démocratie sans esclavage. Il en va de même pour l’égalitarisme démocratique. Force est donc de conclure que les nations modernes éliminent annuellement environ 20 % des nouveaux citoyens potentiels au nom des droits et de la pureté idéologique.
Bien entendu, la négation juridique du statut de personne (utilisée vraisemblablement à l’origine contre les peuples vaincus) visait à solidariser des êtres humains contre leurs ennemis. Ce déni a été exploité sur une grande échelle par les États totalitaires du XXe siècle pour autoriser l’incarcération ou l’éradication de citoyens déclarés ennemis internes.
La nécessité d’un jugement substitutif
Cette stratégie d’exclusion revêt une grande importance idéologique et économique pour l’État moderne. La notion de « non-personne » qui en découle nécessite un « jugement substitutif », en vertu duquel un agent de l’État ou une personne désignée est appelé à prendre des décisions fondamentales concernant la vie ou la mort de ceux privés du statut de personne.Le déni d’un tel statut et le jugement substitutif qui en résulte ont comme fin de neutraliser les puissants contre-arguments que la nature oppose à la pensée idéologique. La nature appelle la mère à exercer ses fonctions maternelles tandis que l’idéologie l’invite à s’y soustraire au profit, par exemple, de l’armée ou de l’État. La nature affirme que deux êtres humains ne sont jamais identiques ; l’idéologie égalitariste prétend qu’ils peuvent l’être. Les secteurs étatisés de la vie privée ne cessant de croître et la cohérence idéologique exigeant une centralisation des domaines clés au profit de l’État et au détriment du domaine privé, une tendance budgétaire inflationniste est inévitable tandis que les fonds publics demeurent limités. Cela veut dire que des classes entières de citoyens risquent, à cause de contraintes budgétaires, de se retrouver dans la catégorie de « non-personnes ». Par exemple, d’un point de vue strictement économique, il est difficile de s’opposer à l’avortement si l’enfant à naître n’est pas juridiquement considéré comme une personne, puisqu’il est plus économique d’avorter que de soutenir financièrement une mère monoparentale au moyen de l’aide sociale. Dans le premier cas, le coût est de 400 dollars, dans l’autre de 10 000 dollars par an pendant cinq ans.
Déjà, pour empêcher l’effondrement idéologique d’un service public comme l’assurance-santé, on oblige des citoyens désespérés à attendre des mois avant d’être traités, les exposant à une détérioration de leur état ou même à la mort. J’ai connu des Canadiens qui étaient prêts à acquitter eux-mêmes les frais des services dont ils avaient besoin afin d’éviter une attente potentiellement fatale. Comme la prestation privée de services médicaux est illégale au Canada, ils ont essuyé un refus et sont morts sans recevoir de soins adéquats. Les listes d’attente sont un moyen de maintenir au sein de l’opinion publique l’illusion d’un service égalitaire. Ainsi, les États modernes sacrifient-ils en silence leurs citoyens sur l’autel de leurs idéaux sociaux-démocrates. Il en va de même pour les personnes âgées. Les impératifs économiques obligeront dans l’avenir l’État à classer, par un « jugement substitutif », un nombre sans cesse croissant d’infirmes et d’invalides dans la catégorie de ceux qui doivent être euthanasiés. C’est à ce prix que l’on préservera l’idéologie égalitariste. Ces pressions budgétaires au sein de l’État providence engendreront de nouvelles formes d’esclavage. Y a-t-il pire asservissement que celui d’un citoyen dépouillé de son statut de personne qui se retrouve entre les mains d’un appareil étatique ayant le droit absolu de décider de son destin ?
L’effet philosophique : la grande ironie de notre époque
La démocratie a d’abord été une théorie politique qui préconisait un plus grand contrôle du pouvoir par un nombre accru de gens et une libération croissante des contraintes extérieures, les plus puissantes étant celles de la nature. À l’origine, la démocratie se concevait surtout comme une émancipation du pouvoir royal ou des souverains despotiques. Depuis quelques décennies, elle se veut davantage affranchissement des lois oppressives, des traditions religieuses et des inégalités sociales.
Dans sa forme égalitariste contemporaine, qui s’exprime en particulier par la libéralisation des moeurs sexuelles, la démocratie en est venue à signifier un rejet de toute contrainte morale. Elle désigne maintenant la liberté de choisir son propre « style de vie », que celui-ci soit contraire ou non aux normes de la société. Selon ce nouveau type de démocratie pluraliste, les valeurs normatives sont des « jugements de valeur » ayant pour but d’asservir à une morale des personnes libres et foncièrement bonnes. Ce pluralisme revêt parfois des formes radicales, comme en témoignent les manifestes en faveur de l’inceste, de la pédophilie et des relations sexuelles « intergénérationnelles ». Manifestement, cette notion de liberté démocratique n’évolue que dans une seule direction – celle d’un autonomisme extrême de la personne et d’une répudiation de toute morale collective. Mais alors, où s’arrêter ?
La morale traditionnelle a été bouleversée. Selon nos ancêtres, la liberté intérieure était indissociable de la maîtrise de soi. Les accidents du monde extérieur – la naissance, la guerre ou la mort – ne pouvaient pas et, en principe, ne devaient pas empêcher la maîtrise de soi, qui ne faisait qu’un, en somme, avec la liberté.
Pour les modernes, mystifiés par la vanité démocratique, la liberté est synonyme d’expression de soi. Ils rejettent la maîtrise de soi, vue comme un refoulement maladif des instincts, et considèrent que de condamner certains comportements constitue, de la part d’une autorité morale ou politique, une « imposition » arbitraire.
Cela dit, l’ironie – et l’un des grands paradoxes de la démocratie contemporaine – est que, tout en se croyant socialement, moralement et politiquement libre, l’homme moderne, lorsqu’il s’agit de décrire sa place dans l’univers, utilise un langage parfaitement déterministe où il se représente presque invariablement comme un esclave ou un « sous-produit » de forces qu’il ne contrôle pas. Ainsi, l’hypothèse voulant que l’homme soit le produit d’un conditionnement social informe presque toutes les recherches en sciences sociales. En psychanalyse, on présente les humains comme les jouets de forces psychologiques cachées ; en physique, comme une combinaison quantique de matière pure ; en biologie, conformément à une conception darwinienne du monde, comme l’aboutissement d’une sélection naturelle. Depuis quelques années, les sociétés les plus riches sont inondées de messages visant à les convaincre que ses membres ne pourront survivre qu’à l’aide de diverses thérapies. Le monde politique « progressiste » en entier voudrait rééduquer et soumettre à diverses thérapies des millions de « victimes » insouciantes des « conditionnements » économiques et sociaux qu’ils ont subis et leur permettre de tirer profit d’un nouveau programme conçu et administré par des spécialistes du salut social. Ceux-ci constituent le clergé du fondamentalisme séculariste moderne. Ces spécialistes estiment que, grâce à leur savoir, ils ont réussi à se soustraire aux conditionnements qu’ils déplorent chez les autres (et qu’ils ne manquent jamais de traiter comme une forme d’esclavage). En se proclamant ainsi libérés de toute servitude, ils se perçoivent eux-mêmes comme une nouvelle élite.
Établir une telle élite fut l’ambition du marxisme, cette théorie conspirationniste encore trop répandue selon laquelle l’ensemble du monde développé est victime d’un système capitaliste oppressif dont l’unique objet est l’exploitation des masses.
La théorie moderne de la « déconstruction », un simple rejeton de l’utopie marxiste, affirme que les divers systèmes de pouvoir ont infiltré tous les niveaux de la société et que toutes les formes d’altruisme ne sont qu’une stratégie visant à consolider ces systèmes et à asservir le genre humain. L’humanité entière est invitée à se libérer en adoptant de coûteux programmes de justice « redistributrice », palliant ainsi aux méfaits de la nature et de la société.
En cette époque de célébration généralisée des libertés démocratiques, il est à la fois ironique et bizarre d’observer que l’homme, qui a voulu s’affranchir de tout conditionnement extérieur, se considère, plus qu’à tout autre moment de l’histoire, comme un être entièrement soumis aux forces cosmiques et comme une victime.
Laissez un commentaireEntretien avec une participante aux 40 jours pour la vie à Montréal à paraître sur les Francs-Tireurs (Télé-Québec) -- Audio
N.B. À la demande de Télé-Québec, nous avons retiré le fichier.
Vous pouvez visionner l'entretien ici --c'est vraiment un montage de photos avec audio--à peu près 5 minutes de la fin. C'est après le segment qui s'appelle "Petites vies".
Laissez un commentaireClément Custeau (1939-2009)

Clément Custeau, membre du conseil executif de Campagne Québec-Vie, est décédé lundi. Il avait 70 ans.
Campagne Québec-Vie le remercie du fond du coeur pour tous ses efforts et pour son amour et son souci des enfants à naître et de leurs parents. Il va profondément nous manquer.
CUSTEAU, CLÉMENT
1939 - 2009
À Montréal, le lundi 2 novembre 2009 est décédé, à l´âge de 70 ans, CLÉMENT CUSTEAU époux de Yvonne Boulanger. Outre son épouse il laisse dans le deuil ses enfants: Alain (Manon), Chantal et Christian (Mélanie), ses petits enfants: Nellia, Etienne, Edmond et Emile, ses soeurs: Jeannette et Monique, ses frères Ernest, Aimé, Marcel et Jean-Luc,ainsi que ses beaux-frères et belles-soeurs, neveux et nièces, parents et amis.
La famille vous accueillera au Complexe funéraire Magnus Poirier situé au 10300, boul. Pie-IX à Montréal , le vendredi 6 novembre 2009 de 14:00 à 17:00 et de 19:00 à 22:00 ainsi que le samedi à compter de 10 heures.
Les funérailles seront célébrées le samedi 7 novembre 2009, à 13:00 en l´église Ste-Colette et de là au Le Repos St-François D´Assise.
Au lieu de fleurs, des offrandes de messes seraient appréciées.
Laissez un commentaireEuthanasie : vœux pieux des médecins
La lettre ci-dessus a été écrite par Isabelle Bégin, de l'organisme Respect de la vie: mouvement d'éducation (RVME).
Selon le Collège des médecins du Québec, l'euthanasie constitue un "soin de fin de vie approprié" dans certains cas "exceptionnels", aux tous derniers jours d'une maladie terminale comportant une souffrance prolongée ou difficile à traiter. Il faut absolument que les médecins comprennent que malgré leurs bonnes intentions de limiter l'euthanasie à ces cas, ce sera impossible de le faire. C'est du tout ou rien car limiter l'accès à l'euthanasie à certains groupes serait absolument discriminatoire. Si on ouvre la porte à un groupe, toute personne, souffrant de n'importe quelle souffrance, physique ou psychologique, de n'importe quel âge, devra y avoir accès. Ce alors que l'euthanasie n'est aucunement requise aujourd'hui. Il existe, pour les cas "exceptionnels" dont ils parlent, la sédation palliative, soit un sommeil provoqué. Il ne s'agit nullement là d'euthanasie. Le fait d'administrer de la morphine pour soulage la douleur n'est aucunement, non plus, de l'euthanasie. Ainsi, ne vous laissez pas endormir par des vœux pieux qui ne sont aucunement réalisables. L'euthanasie et le suicide assisté, c'est du tout ou rien. Il n'y pas de "légifération pour l'exception" possible. Une fois la porte entrouverte un tant soit peu, on ne pourra jamais la refermer ni freiner son ouverture.
Je suis d'accord avec elle, mais je dirais qu'elle ne vas pas assez loin: Non seulement qu'avec la légalisation de l'euthanasie nous ouvririons la porte à l'euthanasie sur demande, sans discrimination (y compris le cas d'une personne dépressive qui refuserait tout traitement--même un ado dépressif, car il serait difficile de permettre à quelqu'un de voter mais de lui refuser un "service médical"), l'euthanasie est complètement incompatible (lien ouvre un PDF) avec l'existence de soins palliatifs de qualité. Donc si nous légalisons l'euthanasie, on peut douter de la qualité des soins qui seront offerts aux personnes malades qui veulent vivre (voir aussi "Faut-il tuer mémère?")
Et ne parlons même pas de ce que ce non-respect de la vie humaine ferait à l'estime de soi des personnes handicapées et vulnérables dans notre société, qui verrons leur dignité questionnée ("Pourquoi cette personne s'acharne-elle à vivre et à nous coûter des $$$? Pourquoi ne "part"-elle pas "dignement"?) Si les services palliatifs disparaissent là ou l'euthanasie est légale, pourquoi ne disparaîtrait-il pas d'autres services coûteux offerts aux personnes atteintes d'une maladie chronique, ou pourquoi ne verrions nous pas une diminution des pensions offertes aux personnes handicappés? Ne serait-il pas plus convenable pour ces personnes de "mourrir dignement", puisqu'elles ne sont qu'un fardeau pour la société, et ne serait-il pas juste leur orgueil qui les porteraient à s'acharner à vivre?
Ne parlons pas non plus des morts "accidentelles" (on dit que 1000 patients auraient été euthanasiés sans permission aux Pays-Bas). D'ailleurs, nous voyons déjà dans les sondages que les gens sont très inquiêts des abus possibles, en dépit de toutes les "balises" qu'on pourrait mettre en place.
Ne parlons pas non plus de la confusion totale qui règne quand à la définition même du mot "euthanasie", qu'on s'efforce à confondre avec le refus de l'acharnement thérapeutique. Personne n'est pour l'acharnement thérapeutique. Mais de refuser des traitements onéreux n'est pas l'euthanasie, car une personne qui refuse un traitement meurt de sa maladie, et non d'une intervention directe par un médecin.
Bref, si nous parlions des vrais enjeux de l'euthanasie, des vrais dangers, des vrais responsabilités que nous avions envers les personnes âgés, vulnérables, ou handicappés, nous verrions que l'euthanasie n'est jamais la solution, mais l'accompagnement à la mort, et un bon et efficace traitement palliatif de la douleur à la fin de la vie, l'est.
Laissez un commentaireAnalyse: distorsions et opinions biaisées chez Radio Ville-Marie concernant Développement et Paix
Radio Ville-Marie a écrit un court article sur le scandale Développement et Paix. D'après cet article, il semble que tout va bien chez Développement et Paix, qu'ils n'ont jamais fait ce dont on leur avait accusé, c'est à dire d'avoir accordé des fonds à des groupes qui étaient promotteurs de l'avortement. En plus, on nous donne bien l'impression que les accusations étaient sans fondement, car elles venaient de groupes "fondamentalistes" "pro-life".
Il s'agit d'un billet qui ne présente pas tous les faits. En fait, Développement et Paix est embourbé dans un scandale, et il doit être réformé.
Sans aucun doute, l'organisme Dévelopment et Paix a un beau mandat, inspiré largement de l'encyclique du pape Paul VI "Populorum Progressio" ("Sur le développement des peuples"). Sans aucun doute, non plus, qu'ils auraient, au cours des 40 dernières années, des instances ou le travail ait été bien fait par eux, même très bien fait. Donc on ne serait pas surpris que les évêques canadiens, présentement assemblés à Cornwall, déclarerait qu'ils "croient au projet de Développement et Paix et apprécient l’excellent travail de cet organisme au fil des ans". C'est à dire, ils croient au projet, et non nécéssairement à la façon dont le projet aurait été réalisé ces dernières années.
Comme je l'ai indiqué dans un billet antérieur, Développement et Paix sont embourbés dans un scandale. Ils donnent, selon toute évidence, des fonds à des groupes qui prônent l'avortement dans le tiers monde. Des allégations très documentés, et aucun vrai suivi n'a à date été fait.
Aussi, bien après le rapport qui aurait conclu que les accusations seraient "sans fondement", l'archévêque Collins de Toronto avait déclaré, le 23 juillet de cette année, soit presqu'un mois après ledit rapport, qu' « …en cette année qui vient, on a besoin d’entreprendre une révision globale de [Développement et Paix], qui inclut son mandat, sa gouvernance et sa structure organisationnelle, ses règles et son protocole appliqués aux projets de financement, et les instruments de communication reliant Développement et Paix et les évêques canadiens. »
En plus, Monseigneur Currie, un des co-auteurs du rapport qui aurait déclaré les accusations de LifeSiteNews "sans fondement", s'est ravisé tout dernièrement, après avoir passé en entrevue avec LifeSite à Cornwall. Il déclare "que j'aurais du faire plus de suivi" ("I should have followed up more"), après avoir lui même vu les preuves contre D&P.
Finalement, surtout avec les énoncés émis par les évêques, il faut savoir lire entre les lignes. Les évêques on déclarés, selon Radio Ville-Marie, que D&P devront "revoir la mise en œuvre de son mandat à la lumière de "Caritas in veritate"". Mais qu'est-ce que Caritas in veritate aurait à contribuer, exactement, à la mise en oeuvre du mandat de D&P?
Soulignons la mention dans Caritas in veritate (section 15) de "Humanae vitae", un autre encyclique de Paul VI, celui-ci sur l'éthique sexuelle. Nous voyons que le pape Benoit XVI veux lier populorum progressio, ce qui aurait inspiré D&P, et Humanae Vitae, ce que D&P, en accordant des fonds à des groupes pro-avortement, aurait ignoré. Caritas in veritate enseigne que l'ouverture à la vie est un fondement nécéssaire à tout dévelopment. Donc le pape rappelle à ses fidèles (dont, présumément, D&P) qu'on ne peux encourager le développement et la paix sans appeler à la responsabilité sexuelle, qu'on ne peux promouvoir le développement et la paix sans protéger la vie de l'enfant à naître.
Il sera bon que D&P se rappelle de cette vérité, et qu'il l'applique, en s'assurant que jamais ses fonds ne soient accordés à des groupes pro-avortement.
Et en ce qui concerne Radio Ville-Marie et ses références à des groupes "pro-life" "fondamentalistes", j'aimerais simplement demander: qu'est que veulent dire toutes ces étiquettes, comme si on pouvait s'en servir à la place d'arguments? D'ailleurs, ne savent-ils pas que l'Église catholique déclare que l'avortement est un mal intrinsèque, donc inconditionnel--ne serait-ce là une opposition "fondamentale" à l'avortment? (voir, entre autres, le catéchisme de l'église catholique, 2270.)
Laissez un commentaireDéveloppement et Paix: collaborateurs avec les promotteurs de l'avortement au tiers-monde, selon LifeSiteNews
Je l'ai noté auparavant: Développement et Paix (D&P) a besoin d'être réformé, car, selon les recherches minutieuses de l'organisme LifeSiteNews, il accorde des fonds a des groupes qui font la promotion de l'avortement. En voici une autre preuve, celle-ci incontournable, et de plus, très facile à obtenir: LifeSiteNews n'avait qu'à fureter pour quelques minutes le site de D&P. Voici une vidéo qui dans moins de 5 minutes nous mène de la page d'accueil de D&P à la preuve que D&P accorde des fonds à des groupes pro-avortement. Fascinant, mais surtout très inquiétant.
J'implore tous les lecteurs de ce blog de refermer le livret de cheques et de ne faire aucun don à D&P jusqu'à ce qu'il ait chez Dévelopment et Paix une révision complète des procédés par lesquels D&P décident à qui ils accordent leur argent. J'implore aussi les évèques qui sont présentement assemblés à Cornwall qu'ils forment un comité d'étude et de réforme de Dévelopment et Paix.
Développement et Paix doit être réformé. Dans sa politique d'appui financier, il doit y avoir un critère qui stipule qu'aucun de leurs fonds ne doit aller à des organismes qui font la promotion de l'avortement. Développement, paix, et ouverture à la vie vont ensembles, ou tombent ensembles, comme le dit le pape lui même dans sont plus récent encyclique:
Laissez un commentaireL’ouverture à la vie est au centre du vrai développement. Quand une société s’oriente vers le refus et la suppression de la vie, elle finit par ne plus trouver les motivations et les énergies nécessaires pour œuvrer au service du vrai bien de l’homme. (Caritas in Veritate, 28)