Échographie 3D d'un enfant à naître.
Par Paul-André Deschesnes
Un procès historique devait débuter à Montréal le 6 septembre 2019. Un individu qui a poignardé son épouse enceinte de neuf mois, était accusé du meurtre de son bébé.
Pourquoi parler d’un procès historique? Transportée à l’hôpital, sa conjointe a été sauvée, mais, malgré une césarienne, le bébé « serait » décédé quinze secondes après être sorti du sein de sa mère. Le père a donc été accusé de meurtre.
Les avocats qui défendent monsieur affirment au contraire que l’enfant est mort dans le sein maternel quelques minutes avant d’en sortir complètement. Alors, c’est très clair, on ne peut pas l’accuser de meurtre selon la loi en vigueur au Canada.
Avant même le début de ce sulfureux procès, le juge a déclaré haut et fort qu’on est en face d’un procès très difficile. La bataille juridique qui pointe à l’horizon est la suivante: à quel moment ce bébé est-il mort? Nous aurons droit à une meute d’experts de tout acabit qui viendra témoigner pour la défense et la couronne. Actuellement, les mouvements féministes suivent à la loupe ce procès.
Il faut rappeler ici la monstrueuse loi canadienne qui dit « que l’enfant doit être complètement sorti du ventre de sa mère pour être considéré comme une personne humaine ». À trois heures une minute et cinq secondes, le fœtus est dans le sein maternel. Il n’est rien. Il n’est surtout pas une personne humaine. Il n’est qu’un amas de cellules qu’on peut jeter aux déchets. Vingt secondes plus tard, il sort complètement du ventre de sa mère. Alors, il devient instantanément une personne humaine et il a des droits; si quelqu’un le tue, il sera accusé de meurtre [Journal de Montréal].
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Nous sommes bien au Canada, le paradis (ou plutôt l’enfer! ) de l’avortement en tout temps, sur demande et sans aucune contrainte ou balise. C’est bar ouvert ! Le gouvernement très féministe de Justin Trudeau se déclare très fier de cette boucherie nationale!
Nous sommes également en campagne électorale en vue des élections fédérales d’octobre 2019. Ce scandale de l’avortement au Canada devrait faire l’objet d’un grand débat national. Malheureusement, nous vivons dans un climat de peur généralisée. Tous les partis politiques doivent faire une profession de foi pro-avortement en hurlant que le débat est clos. C’est surréaliste de voir tous ces politiciens se fermer les yeux devant ce qui se passe au Canada. On semble satisfait d’assister au massacre de ces saints innocents. On a une peur hystérique des mouvements féministes. Même notre clergé est résigné et il se tait!
Alors que j’écris cette chronique, je viens d’entendre aux nouvelles un bulletin spécial d’information incroyable. « Le suspect, accusé du meurtre de son bébé, lors de l’agression contre sa conjointe, a décidé de plaider coupable ». Donc, il n’y aura pas de procès ! L’avocat de la défense reconnait que l’enfant est mort quinze secondes après être sorti complètement du ventre de sa mère. Il était donc une vraie personne humaine.
Que s’est-il donc passé? L’accusé et son avocat avaient pourtant hurlé devant les médias que ce fœtus était bien mort dans le sein de la mère et qu’il n’y avait aucune matière pour une accusation de meurtre. On avait enregistré un aveu de non-culpabilité et on voulait à tout prix un procès. C’est excessivement très rare qu’un accusé de meurtre se déclare coupable avant même de subir son procès. Que s’est-il donc passé ?
Au Canada, il ne faut plus parler d’avortement, surtout en campagne électorale! Il faut se mettre la tête dans le sable et respirer par le nez. S’il y avait eu un procès dans ce dossier explosif, on aurait assisté à l’ouverture sur la place publique d’un débat national sur l’avortement, remettant en question le droit de tuer dans le ventre maternel, un vrai bébé après 8 ou 9 mois de grossesse.
Nous ne saurons jamais ce qui s’est vraiment passé pour que ce meurtrier plaide aussi rapidement coupable et renonce à un procès.
Aujourd’hui, tout le monde (le juge, les avocats, les médias, les mouvements féministes, notre intelligentsia athée, nos politiciens, etc…) semble très heureux de la tournure des événements. Un soupir de soulagement tous azimuts se fait entendre!
Le pire est passé! On n’ouvrira pas la boîte de Pandore. On ne débattra pas des droits du fœtus. On continuera de tuer les bébés dans le sein de la mère jusqu’à la dernière minute en toute impunité.
Le Canada, champion mondial en matière d’avortement, vient d’éviter la tempête. Le procès tant attendu n’aura pas lieu. Tout va très bien, Madame La Marquise!
En Occident, l’avortement est devenu un fléau effrayant, diabolique et épouvantable!