Un médecin belge « complète » une euthanasie avec un oreiller
Par Wesley J Smith (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Joeahead/Adobe Stock
Cet article a été publié par National Review en ligne le 9 septembre 2023.
L’euthanasie n’est pas une pratique médicale. Elle ne fait que donner une patine « médicale » à l’homicide.
La preuve : lorsqu’un médecin a tenté de faire une injection létale à une patiente à sa demande et qu’elle n’est pas morte, il l’a étouffée avec un oreiller. Extrait de l’article du Daily Telegraph New Zealand :
Une femme belge en phase terminale a été « euthanasiée » par un médecin qui l’a étouffée avec un oreiller après que les médicaments létaux qu’elle avait demandé qu’on lui administre pour mettre volontairement fin à sa vie se soient révélés insuffisants, selon les médias belges... Le cocktail de médicaments n’ayant pas eu l’effet escompté, le médecin aurait utilisé un oreiller pour étouffer la femme et mettre fin à ses jours. L’autopsie a révélé des signes de suffocation, rapporte 7sur7.
Un spécialiste de l’euthanasie médicalisée n’est pas satisfait des modalités de la mort :
Lire la suite« Ce qui s’est passé n’est pas une euthanasie », a déclaré Jacques Brotchi, médecin et homme politique belge, au micro de RTL Info. « Une telle définition de cette terrible situation dévalorise le geste de l’euthanasie, qui accompagne une personne jusqu’à la fin sans douleur ».
Conséquences de la mentalité euthanasique — un homme d’Edmonton ayant tué sa femme handicapée est seulement assigné à résidence
Par Wesley J. Smith (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gecko Studio/Adobe Stock
(National Review) — L’euthanasie cause des dommages culturels considérables qui vont au-delà des conséquences directes de l’autorisation du meurtre — ou de la facilitation du suicide — des personnes malades et handicapées. La vie des personnes âgées, des handicapés, des malades mentaux et des personnes gravement malades finit par être considérée comme ayant moins de valeur que celle des personnes « saines » et valides — au point que la société fait souvent un clin d’œil à leur homicide. (Nous avons observé ce phénomène lors des nombreux suicides assistés par Jack Kevorkian dans les années 90, soutenus par une grande partie des médias et accompagnés par la réticence de plusieurs jurys à [le] condamner pendant près d’une décennie.)
Une récente affaire d’homicide au Canada illustre encore ce point. Comme les lecteurs réguliers de mon travail le savent bien, le Canada est tombé de la falaise morale de l’euthanasie en autorisant de larges catégories de personnes à être tuées par des médecins pour mettre fin à leur « souffrance ». Mais cette attitude de dénigrement à l’égard des personnes souffrant de graves problèmes de santé est en train de prendre de l’ampleur, et aujourd’hui, un homme qui a tué sa femme handicapée n’a reçu qu’une légère tape sur la main de la part d’un juge pour le crime qu’il a commis. Extrait de l’article de l’Edmonton Journal :
Lire la suiteUn comptable à la retraite qui a tué sa femme gravement handicapée sera autorisé à purger sa peine en résidence surveillée plutôt qu’en prison, un juge ayant estimé que l’état d’« épuisement de l’aidant » de l’accusé atténuait sa responsabilité morale dans le crime.
Le mois dernier, François Belzile a plaidé coupable d’homicide involontaire pour avoir injecté une dose mortelle d’insuline à Christiane Belzile — une survivante non verbale d’un accident vasculaire cérébral, âgée de 69 ans, dont François Belzile était l’unique soignant depuis sept ans — après qu’elle se soit blessée lors d’une chute en 2018. Belzile a ensuite tenté de mettre fin à ses jours.
Des médecins sauvent un petit garçon à naître d'une femme enceinte tuée par balle
Par Micaiah Bilger (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Tomasz Zajda/Adobe Stock
La réaction rapide des policiers de Philadelphie à une fusillade tragique survenue cette fin de semaine a permis de sauver la vie d’un bébé à naître.
NBC Philadelphia rapporte que la mère enceinte du bébé, Matayah Haynes, 19 ans, de Camden au New Jersey, est morte après avoir été abattue dans une rue, tôt samedi matin à Philadelphie.
Lorsque les agents ont réalisé qu’elle était enceinte et que son bébé à naître était vivant, ils l’ont immédiatement transportée en urgence à l’hôpital universitaire de Temple, a déclaré le département de police de Philadelphie. Là, les médecins ont retiré le bébé prématuré de 34 semaines de l’utérus de sa mère, sauvant ainsi la vie de l’enfant, selon l’article.
Les actes des policiers et des médecins témoignent de la valeur de la vie des bébés à naître.
Lundi, la police a déclaré que le petit garçon était dans un état critique, mais stable, selon les nouvelles locales. LifeNews n’a pas pu trouver d’autres informations récentes sur son état.
Il n’est pas clair si le bébé a été blessé en conséquence directe ou indirecte de la fusillade. Les bébés prématurés nés à 34 semaines ont de fortes chances de survie.
De plus en plus de bébés prématurés survivent et s’épanouissent grâce à la médecine moderne. En novembre, les Records du monde Guinness ont reconnu un garçon de l’Alabama, né à 21 semaines, comme le plus jeune bébé prématuré à survivre. Curtis Means est né à 21 semaines et un jour en juillet 2020, pesant 14,8 oz. En 2017, la revue Pediatrics a souligné l’histoire d’une autre fille qui a survécu après être née à 21 semaines et quatre jours de grossesse.
Un juge néo-zélandais considère que le meurtre d’une femme handicapée par sa mère était un « meurtre par compassion »
Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Comstock/Picspree
Une femme néo-zélandaise qui a assassiné sa fille handicapée s’est vu épargner une peine de prison à vie par une juge qui a qualifié ce meurtre de « meurtre par compassion ».
La juge Cheryl Gwyn a condamné Cherylene Lawrence à une peine de six ans et demi pour avoir tué sa fille, Chevana Marie Fox. La sentence était très inhabituelle car la peine de prison à vie est obligatoire en Nouvelle-Zélande dans les cas de meurtre, à moins qu’un juge ne détermine que la sentence serait « manifestement injuste ».
Selon le New Zealand Herald, Lawrence a admis avoir infligé des blessures mortelles à Fox, âgée de 28 ans, qui souffrait de la maladie de Huntington juvénile, une affection qui entraîne une dégénérescence progressive des cellules nerveuses du cerveau, et des problèmes physiques, psychiatriques et cognitifs. Lawrence s’occupait de sa fille à la maison, ce qui, de son propre aveu, était très stressant pour elle. Dans un texte adressé à sa propre mère, Lawrence a écrit : « Je vais finir par tuer Chevana. J’en ai assez. »
Après s’être arrangée pour que l’aide-soignante quitte la maison afin qu’elle puisse être seule avec Fox, Lawrence a étranglé sa fille. Elle a ensuite appelé une ambulance et a admis l’avoir agressée, puis a dit à la police que Fox « souffrait », n’avait « aucune qualité de vie » et était « coincée dans des délires, des délires torturants ». Fox est décédée de ses blessures plusieurs semaines plus tard.
Lire la suiteUn député britannique pro-vie poignardé à mort lors d'une réunion avec ses électeurs
Sir David Amess défendant le rôle de la religion dans la société lors d’un débat en 2013 à Oxford
Par Michael Haynes - Traduit par Campagne Québec-Vie - Photo : capture d'écran de YouTube/(LifeSiteNews)
15 octobre 2021 ESSEX, R.-U. (LifeSiteNews) – Un député conservateur catholique et pro-vie est décédé aujourd’hui après avoir été poignardé à plusieurs reprises par un homme non identifié.
Sir David Amess, 69 ans, a été poignardé alors qu’il tenait une réunion avec ses électeurs dans l’église méthodiste de Belfairs à Leigh-on-Sea, Essex.
Un homme serait entré dans l’église et aurait poignardé le député de Southend West peu après 12 h 5. L’agresseur présumé a été identifié comme étant Ali Harbi Ali, 25 ans, un ressortissant britannique d’origine somalienne.
Tandis que la police montait la garde autour de l’église, les ambulanciers et médecins ont tenté de porter secours à M. Amess pendant plus de deux heures; les premiers détails sur l’attaque et l’état de santé de Sir David sont restés rares, le conseiller municipal John Lamb déclarant : « Nous ne sommes pas sûrs de la gravité de la situation, mais cela ne semble pas bon. »
La police de l’Essex a annoncé à 14 h 39 que Sir David était décédé sur les lieux.
Lire la suiteSofiane Ghazi condamné pour le meurtre de son enfant à naître
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : jcomp/Freepik
Mercredi dernier la Cour supérieure du Québec a rendu son verdict sur les actes de Sofiane Ghazi qui attendait la conclusion de ce procès depuis trois ans. Il écopera dix ans de prison pour le meurtre au deuxième degré de l’enfant à naître que sa femme portait en elle quand il poignarda cette dernière de plusieurs coups, l’enfant étant mort après sa naissance par césarienne. Ayant déjà passé trois ans en prison en attendant l’issue du procès, ce qui compte pour temps et demi, il ne purgera que dix autres années sur les quinze que lui inflige la condamnation, avant de pouvoir demander une libération conditionnelle. Radio-Canada rapporte :
La peine a été imposée mercredi matin par le juge Jean-François Buffoni, de la Cour supérieure au palais de justice de Montréal, qui a qualifié ces crimes d’horribles, d’une cruauté extrême, commis dans un contexte d’extrême violence conjugale.
En juillet 2017, Sofiane Ghazi avait poignardé 19 fois son épouse, dont 12 fois du côté gauche de son ventre et 7 fois dans le haut de sa cuisse gauche.
Parmi ces nombreux coups portés avec une fourchette à viande, neuf ont blessé le bébé qui se trouvait dans le ventre de sa mère, alors enceinte de 36 semaines.
Les voies de fait perpétrées sur son épouse lui ont valu onze ans de prison qu’il purgera en même temps que l’autre peine… curieux système. Enfin, la reconnaissance de la gravité de son acte envers l’enfant à naître aura alourdi quelque peu le poids de la sentence.
Mais remarquez qu’il aurait tout aussi bien pu ne pas se faire condamner pour meurtre si son enfant à naître était mort avant la naissance, étant donné l’état lamentable de la législation canadienne. Oui ! Pour les mêmes coups de fourchette, si l’enfant à naître était mort avant de naître il n’aurait pas été reconnu comme personne humaine digne d'être défendue par la loi, par contre mourant après avoir été extrait du ventre de sa mère blessée, il devenait un être ayant le droit d’être défendu et d’être vengé.
Voyez-vous l’horreur et le grotesque que constitue la légalisation (ou plutôt la décriminalisation dans le cas du Canada) de l’avortement ? L’être humain, avant qu’il ne soit né, peut se faire tuer selon le bon plaisir de sa mère, jusqu’à la naissance, et se faire assassiner par un individu sans qu'il n'encoure une condamnation pour meurtre.
La loi est juste, car elle condamne le meurtre d’un enfant à naître, mais elle est illogique et injuste, car elle laisse impunis les millions de meurtres d’enfant à naître canadiens perpétrés depuis la décriminalisation de l’avortement, dans le pays allant d’un océan à l’autre.
Inutile de souligner que Radio-Canada emploie le mot « bébé » pour ce qu’il aurait sans doute appelé un « fœtus » dans le cas d’un avortement…
Michel Cadotte en libération conditionnelle
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : freepik
L’homme qui avait tué son épouse « par compassion » a obtenu sa libération conditionnelle lundi dernier, rapporte Le Journal de Montréal :
« Vous êtes en mesure de purger votre peine dans un cadre moins restrictif que l’incarcération, tout en ne représentant pas un risque indu pour la société », peut-on lire dans le rapport de la Commission québécoise des libérations conditionnelles de Michel Cadotte, rendu ce lundi.
Cet homme avait été condamné à deux ans de prison moins un jour pour le meurtre de sa femme, fortement atteinte d’Alzheimer, commis en février 2017. M. Cadotte en avait pris soin pendant neuf ans, avant de « craquer » et de l’étouffer avec un oreiller…
Quoi de plus idiot que de parler de tuer « par compassion », puisque le mot compassion signifie « souffrir avec » ou tout simplement partager la souffrance d’autrui ; si l’on tue la personne qui souffre, c’est qu’on ne veut plus partager cette souffrance.
Toujours est-il que le jury avait préféré le prononcer coupable d’« homicide involontaire » et non d’homicide volontaire, réduisant en cela de beaucoup sa peine. Je doute fort de la pertinence de cette « mansuétude ».
Ayant encore devant lui deux cent quarante heures de travaux communautaires, M. Cadotte se serait trouvé une « nouvelle conjointe » en prison, une femme « impliquée dans la cause de la détresse vécue par les aidants naturels », rapporte Le Journal de Montréal
La commission chargée d’accorder les libérations avait, en automne 2018, désapprouvé le désir de M. Cadotte d’aller vivre chez cette femme une fois libéré, une des raisons pour laquelle on ne l’avait pas encore remis en liberté. Ensuite, M. Cadotte a apparemment changé de plan pour l’immédiat, et la commission, lors de la seconde comparution, a approuvé sa sortie de prison.
Au fait, pourquoi M. Cadotte ne représenterait-il pas toujours un danger, spécialement pour une « conjointe » ? Certes « en raison du comportement exemplaire de Cadotte en détention, les commissaires ne se sont pas opposés à une libération conditionnelle », rapporte Le Journal de Montréal, mais n’avait-il pas un comportement que la commission aurait pu considérer comme exemplaire avant le meurtre ? La peine qu’il a reçue est bien légère pour le crime odieux qu’il avait commis, aura-t-il compris la leçon ? Les médias n'ont-ils pas tiré leur mouchoir pour pleurer sur le pauvre petit Cadotte ? Et notre société qui penche vers l'euthanasie des handicapés mentaux...
L’homme qui avait poignardé sa conjointe enceinte, tuant le bébé, retire sa déclaration de culpabilité
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Petr Kratochvil/PublicDomainPictures
Sofiane Ghazi a donc changé de position deux semaines après avoir plaidé coupable aux accusations de meurtre de son bébé proche de naître et de voies de faits graves sur sa conjointe, prétextant que ses avocats l’avaient mal conseillé et refusant de continuer le procès avec leur aide.
Le procès reprendra donc sur une nouvelle lancée pour déterminer, entre autres, si l’enfant à naître de 36 semaines de grossesse mourut quelques minutes après la naissance ou avant de naître, par césarienne. Car au Canada, d’après Radio-Canada :
En vertu de la loi, tant qu’il n’est pas né, l’enfant n’a pas de statut juridique. Par contre, si le bébé est mort après avoir vu le jour, il est considéré comme un être humain et des accusations de meurtre peuvent alors être portées.
Si cette loi illogique n’avait des applications sérieuses et même graves, on pourrait en rire comme d’un exemple affligeant et farfelu de la législation d’un royaume imaginaire.
D’après Radio-Canada, ce procès soulevait, donc soulèvera, des questions délicates :
Ce procès très médiatisé soulevait certaines considérations délicates sur le statut du fœtus [humain], puisqu’au Canada, si l’enfant se trouve encore dans le ventre de sa mère lors de sa mort, celui ou celle qui a provoqué sa mort ne peut être accusé du meurtre.
L’interruption du procès (ou plutôt abréviation) avait sans doute dû soulager les milieux de militantisme proavortement, qu’inquiète sans doute un possible regain d’intérêt pour cette affaire dont l’une des deux victimes, le bébé, était tout aussi vivant dans le ventre de sa mère que peu après en dehors. Car, quelle est la différence entre une « interruption de grossesse » (avortement) ou l’on empoisonne, écrase, démembre ou aspire l’enfant à naître, traitement dont il se tire rarement vivant hors du corps de sa mère, et des coups de fourchette à viande ? Les gens ordinaires peuvent comprendre ce genre de chose, et les partisans de l’avortement n’aiment pas que ceux-ci réalisent qu’on leur cache quelque chose.
Était-il une personne humaine ?
Échographie 3D d'un enfant à naître.
Par Paul-André Deschesnes
Un procès historique devait débuter à Montréal le 6 septembre 2019. Un individu qui a poignardé son épouse enceinte de neuf mois, était accusé du meurtre de son bébé.
Pourquoi parler d’un procès historique? Transportée à l’hôpital, sa conjointe a été sauvée, mais, malgré une césarienne, le bébé « serait » décédé quinze secondes après être sorti du sein de sa mère. Le père a donc été accusé de meurtre.
Les avocats qui défendent monsieur affirment au contraire que l’enfant est mort dans le sein maternel quelques minutes avant d’en sortir complètement. Alors, c’est très clair, on ne peut pas l’accuser de meurtre selon la loi en vigueur au Canada.
Avant même le début de ce sulfureux procès, le juge a déclaré haut et fort qu’on est en face d’un procès très difficile. La bataille juridique qui pointe à l’horizon est la suivante: à quel moment ce bébé est-il mort? Nous aurons droit à une meute d’experts de tout acabit qui viendra témoigner pour la défense et la couronne. Actuellement, les mouvements féministes suivent à la loupe ce procès.
Il faut rappeler ici la monstrueuse loi canadienne qui dit « que l’enfant doit être complètement sorti du ventre de sa mère pour être considéré comme une personne humaine ». À trois heures une minute et cinq secondes, le fœtus est dans le sein maternel. Il n’est rien. Il n’est surtout pas une personne humaine. Il n’est qu’un amas de cellules qu’on peut jeter aux déchets. Vingt secondes plus tard, il sort complètement du ventre de sa mère. Alors, il devient instantanément une personne humaine et il a des droits; si quelqu’un le tue, il sera accusé de meurtre [Journal de Montréal].
Lire la suiteÀ partir de quand un fœtus est-il un être humain ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pixabay
La réponse est simple, un fœtus (humain) est tout simplement un être humain hic et nunc, ici et maintenant, le mot « fœtus » ne désignant qu’un stade dans le développement de l’être humain, tout comme « zygote », « embryon », « bébé », « enfant », « adolescent », « adulte », etc.
Pour Richard Martineau, il est absurde que la loi canadienne ne fasse « aucune différence entre un amas de cellules, un embryon de quelques semaines, un fœtus de quatre mois ou un fœtus de neuf mois », d’après le Journal de Montréal.
J’objecterais ici que ce qu’il désigne par l’appellation « amas de cellules » n’en est pas un, j’y reviendrai plus tard.
Pourquoi M. Martineau s’avance-t-il sur les sables mouvants de la question de l’avortement ? Parce qu’aura lieu un procès qui relancera peut-être le débat sur le statut de l’enfant à naître. Ce procès a pour accusé un certain Sofiane Ghazi, sous inculpation d’avoir poignardé sa conjointe dans le ventre avec une fourchette à viande, de l’avoir blessée gravement et d’avoir infligé des blessures mortelles à l’enfant qu’elle portait, qui serait mort quelques minutes après sa naissance. Le crime s’est passé en 2017.
La couronne présentera une bonne quarantaine de témoins, comprenant des médecins, biologiste et pathologiste. Si l’enfant est mort dans le ventre de sa mère, M. Ghazi pourrait bien ne pas être condamné pour meurtre, s’il est prouvé qu’il est mort hors de sa mère, M. Ghazi pourrait au contraire être condamné pour ce crime. Pourquoi ? D’après Richard Martineau dans le Journal de Montréal :
Lire la suiteRappelons que selon la loi canadienne, un enfant doit être sorti du ventre de sa mère pour être considéré comme une personne.
À neuf heures une minute et cinq secondes, le fœtus de 9 mois est dans le ventre de sa mère ? Il n’a aucun statut juridique. Aux yeux de la loi, il n’est pas plus important qu’un amas de cellules.