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En France, le gratin féministe de gauche est furieux de la diffusion du film pro-vie « Unplanned »


Ashley Bratcher (à droite) dans le rôle d'Abby Johnson, dans le film Unplanned.

Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie

19 août 2021, France (LifeSiteNews) — Une petite chaîne de télévision privée française, C8, est dans la ligne de mire du CSA (« Conseil supérieur de l’audiovisuel »), l’organisme national de surveillance des médias, parce qu’elle a diffusé Unplanned, l’histoire vraie de la conversion pro-vie d’Abby Johnson après une carrière chez Planned Parenthood. Des ministres du gouvernement sont même intervenus pour condamner l’émission, suggérant qu’elle pourrait être contraire à la loi.

Le long-métrage a été diffusé le lundi soir à une heure de grande écoute et a rassemblé 304 000 téléspectateurs (1,5 % du total des téléspectateurs ce soir-là en France, au lieu de 2 % en moyenne les autres soirs, selon « PureMedias », une agence de notation de l’audience). Mais l’événement a fait les gros titres de la presse nationale après trois semaines d’une controverse qui a commencé à la fin du mois dernier lorsque deux voix « off » de C8, Chloé Sitbon et Guillaume Orsat, ont rendu public leur refus de contribuer aux publicités annonçant le film.

Au cours des semaines suivantes, C8 et sa chaîne d’information sœur, CNews, ont été pointées du doigt en raison de leur décision de diffuser des émissions « catholiques » aux alentours du 15 août, jour de la fête de l’Assomption de la Sainte Vierge, patronne de la France et fête nationale. Dimanche, deux messes ont été diffusées, l’une célébrée par Mgr Dominique Rey à Cotignac, où le roi Louis XIII a obtenu la grâce de la naissance d’un fils à son épouse Anne après 20 ans de mariage sans enfant, l’autre à Lourdes. Des mises en scène de la vie du pape Jean-Paul II, de Mère Teresa et de saint Philippe Néri ont été diffusées sans interruption sur C8 dimanche dernier ; Unplanned a suivi lundi.

Les commentateurs en colère des médias grand public ont critiqué le propriétaire de la chaîne, l’industriel milliardaire et propriétaire de médias Vincent Bolloré. Bolloré est connu comme un catholique pratiquant, bien que le catholicisme ne soit que très peu présent dans les programmes de ses chaînes grand public.

Avant la diffusion d’Unplanned, lundi, une pétition lancée par « Grossesse imprévue » a obtenu quelque 20 000 signatures, demandant la déprogrammation de ce « film de propagande mensonger » en raison du « danger qu’il représente pour la population vulnérable des femmes enceintes ». Si C8 devait continuer à diffuser ce film, la pétition demandait qu’elle le « contextualise » en rappelant avant sa diffusion que « le droit à l’interruption volontaire de grossesse est ancré dans le droit français et permet à celles qui choisissent d’avorter de bénéficier d’un accompagnement médical et social adapté, si nécessaire ».

Si C8 a tout de même diffusé Unplanned, la chaîne a cédé à la pression en présentant le démenti suivant avant le début du film : « En France, chaque femme a le droit de disposer de son corps comme elle le souhaite. Ce droit est garanti par la loi. Cette histoire, qui ne reflète que l’opinion de son auteur, ne signifie pas une remise en cause de ce droit, mais permet plutôt d’en mesurer l’importance. »

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Cette précaution n’a pas suffi à désamorcer les critiques et, dès mardi, les principaux quotidiens historiques français, tels que Le Monde et Libération (gauche) et Le Figaro (centre droit), ont publié des comptes rendus acerbes du film, le qualifiant de « flop » et se moquant de ses producteurs chrétiens évangéliques.

Libération a déclaré que le film « présentait comme vraie » l’histoire d’Abby Johnson, « accumulant des mensonges grotesques en vue d’objectifs évidents de propagande anti-avortement ».

« L’émission a révolté les féministes à l’heure où ce droit fondamental est constamment menacé », écrit le journal. Le journal a contacté le CSA, le gendarme français des médias, et a été informé qu’il avait reçu de « multiples plaintes » qui mèneront à une « enquête » et à une éventuelle procédure contre le conseil d’administration de C8.

Le Monde, se faisant l’écho de publications féministes, a insisté sur le fait qu’Unplanned présentait injustement un fœtus de 13 semaines comme capable de ressentir la douleur à des fins de propagande. Unplanned montre Abby Johnson choquée par un avortement guidé par échographie au cours duquel le fœtus se débat pour échapper au tube d’aspiration de l’avorteur.

« En réalité, le fœtus est insensible avant vingt-quatre semaines. Ses terminaisons nerveuses ne sont pas suffisamment formées dans son cortex », écrit Le Monde. Pourtant, de nombreuses études remettent en cause une affirmation aussi abrupte. Pas plus tard que l’année dernière, le Journal of Medical Ethics, membre des British Medical Journals, a publié un article qui concluait : « Sur la base des neurosciences, nous ne considérons plus comme impossible la douleur fœtale (en tant que sensation centrale et immédiate) dans la fenêtre gestationnelle de 12 à 24 semaines ».

Le Figaro a utilisé un ton moins militant mais a commenté que le film « n’a vraiment pas séduit le public » et a principalement mentionné les critiques de sa diffusion par le gouvernement et les médias sociaux, fournissant même un lien vers le tutoriel du CSA pour les plaintes du public concernant les émissions de télévision. Il cite le CSA, qui a déclaré qu’il n’intervenait pas dans le choix des programmes par les chaînes de télévision, mais que les diffuseurs étaient soumis à des « obligations légales ». Le Figaro ajoute que le film peut constituer un « obstacle à l’interruption volontaire de grossesse » (« IVG » est l’euphémisme juridique pour l’avortement), un délit pénal puni d’une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

Le délit est défini comme « la diffusion ou la transmission d’allégations ou d’indications telles qu’elles induisent intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur les caractéristiques ou les conséquences médicales d’une IVG ».

Comme d’habitude dans de telles circonstances, le « scandale » d’Unplanned, comme on l’appelle désormais en France, a fait le tour des médias sociaux tout au long de la journée de lundi et de mardi. Les féministes l’ont qualifié de « propagande », de « pur mensonge », d’« intégriste », de « fiction ». Cependant, un pro-vie sur Twitter a rétorqué : « Après avoir voté en catimini l’autorisation de l’interruption médicale de grossesse jusqu’au 9e mois pour un nouveau motif, la “détresse psychosociale”, c’est-à-dire l’infanticide légalisé, dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2020, vous devriez éviter de donner des leçons de morale, Mme Moreno. »

Elisabeth Moreno est la ministre déléguée française chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances. Unplanned n’était à l’antenne que depuis une demi-heure lorsqu’elle a écrit sur Twitter :

« Le film #Unplanned actuellement diffusé sur @C8TV est un outil de propagande anti-avortement méprisable. Le droit à l’#IVG est synonyme de progrès pour notre société et constitue un droit fondamental et inaliénable pour toutes les femmes. Cette fiction va à l’encontre de nos valeurs. #moncorpsmonchoix. »

Mardi, un communiqué de presse officiel signé par Mme Moreno a déclaré que le ministre avait « fermement condamné la diffusion d’un film anti-avortement » par C8. Le film a été accusé de donner une « vision biaisée » de la réalité de l’avortement et d’être responsable de la « culpabilisation des femmes qui avortent ».

Soulignant l’engagement de son ministère à rendre effectif le droit à l’avortement, surtout en cette période de « crise sanitaire », Mme Moreno a ajouté :

« En acceptant de diffuser ce type de programme, la chaîne de télévision est solidaire des mouvements anti-choix et se rend coupable du délit d’entrave condamné dans notre pays. Basé sur des faits réels, ce film avance des contre-vérités scientifiques et induit inexorablement le téléspectateur en erreur. [...] La diffusion de cette fiction va à l’encontre de nos valeurs républicaines d’égalité et de liberté. »

Adeline le Gouvello, l’un des quelques avocats qui dirigent l’association « Juristes pour l’enfance », a commenté : « Cette décision est inepte. L’avortement n’a jamais été reconnu comme un “droit fondamental”. C’est grâce à une exception à un principe [...] que la femme peut en obtenir un. »

Ce principe est toujours inscrit dans la loi française : « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à sa dignité et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie. »

Mais c’est un principe oublié depuis longtemps.



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