Par Jean Tardy (Campagne Québec-Vie) ― Photo : WavebreakMediaMicro/AdobeStock
Un an de bouleversements
Au début de mars 2020, j’étais un retraité normal vivant dans une société paisible, démocratique et bienveillante. Je croyais que les médias étaient généralement crédibles, que nos élus servaient leurs citoyens et que nos partis d’opposition étaient des partis d’opposition. Je voyais les GAFAM (Google, Facebook et compagnie) comme de simples pourvoyeurs de contenu. Je pensais que les milliardaires du Forum Économique Mondial s’amusaient à « refaire le monde », à Davos les automnes, parce qu’il faisait trop froid pour le yacht et trop chaud pour le ski. À cette époque, je pensais que Qanon était une faute d’orthographe et que les « complotistes » étaient des gens qui ne savaient pas faire la différence entre les nouvelles et le cinéma. Globalement, je percevais un monde où il y avait suffisamment de diversité d’opinions, de compétition commerciale et de rigueur académique pour assurer la liberté de tous. Enfin et surtout, j’étais convaincu que ça prenait une guerre, une famine ou une crise économique pour pousser un peuple vers la catastrophe totalitaire. J’étais donc certain qu’un pays aussi paisible et prospère que le Canada était à l’abri, pour toujours, de tels bouleversements.
Aujourd’hui, quatorze mois plus tard, je pense que nos politiciens collaborent intentionnellement à un putsch mondialiste au service d’un agenda totalitaire fasciste, qu’ils ont décidé d’asservir leurs populations, de détruire nos droits et de pervertir nos enfants. Je considère que les médias sont des pourvoyeurs de propagande produisant un narratif de contrôle digne de la Pravda de Staline. Pour moi, maintenant, les « autorités » n’ont plus aucune crédibilité et les publications scientifiques les plus prestigieuses sont aussi les plus suspectes. Dans ma nouvelle réalité, le grand capital exerce une influence occulte et insidieuse qui pourrit toutes les sphères de l’activité humaine en influençant sans cesse la sélection des dirigeants. C’est un monde où les élites sont des collabos au service du Forum Économique Mondial. Autrement dit, plus ça vient de haut plus c’est faux.
Ouf ! L’an dernier j’étais un retraité qui pêchait l’éperlan dans un pays paisible ; me voici devenu un complotiste marginalisé en lutte contre un empire planétaire.
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Cette évolution, de retraité à complotiste, s’est faite graduellement au cours de l’année 2020. Au tout début de la pandémie, pendant le printemps et le début de l’été, les comportements des autorités me choquaient et me semblaient incompréhensibles. J’attribuais alors ces décisions à l’ignorance ou à l’incompétence. Pour susciter des questionnements, j’ai alors décidé de participer avec des contributions humoristiques et sarcastiques. J’ai lancé le blog « toquay.com » où je proposais des choses un peu absurdes comme le bonhomme viral, la fourche de distanciation et la brassière buccale.
Cependant, déjà dans l’été, certains événements isolés commençaient à déranger mes certitudes plus sérieusement. Au début de l’automne, je rencontrai Jean-François Denis de ThéoVox et son épouse Nancy. Ils m’ont impressionné. Reconnaissant en eux des enfants de Dieu, je me suis mis à leur service. Quelques mois plus tard, M. Denis me demanda d’analyser le « Great Reset » et de lui en faire un compte rendu qu’il pourrait utiliser dans son émission. J’étais heureux de le servir. Ça correspondait bien à mes capacités, car comme consultant technique je savais comment éplucher des documents officiels pour dénicher ce qu’ils contenaient vraiment. J’ai donc plongé dans la documentation du Forum Économique Mondial, de l’ONU, et de divers autres organismes. Pendant plus d’un mois, j’ai lu et relu des dizaines de documents, j’ai exploré des centaines de sites web, rempli page après page de notes…
Quand j’ai émergé, éreinté, de cette analyse, à la fin d’octobre 2020, je ne riais plus. J’avais découvert que, derrière cette pandémie, un putsch planétaire était en cours, que ce putsch se déroulait de manière planifiée et systématique, qu’il visait l’imposition d’un fascisme mondial et que nos élites y collaboraient activement. Aujourd’hui, j’en suis convaincu, tous les peuples de la terre, et en particulier, ceux des démocraties occidentales, font face à la plus grande menace totalitaire d’une génération et peut-être de tous les temps. Cette menace ne provient pas d’une puissance territoriale externe mais d’un pouvoir financier occulte qui a corrompu nos élites et nous envahit du haut en se servant d’elles. C’est une agression verticale du haut vers le bas.
Mon monde avait changé. Mes certitudes s’étaient écroulées. J’étais un complotiste.
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