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Avec l’avortement, la France plante un nouveau clou dans le cercueil démographique de l’Europe

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube

6 mars 2024 (LifeSiteNews) — Alors que je travaillais sur plusieurs projets de recherche pour The European Conservative à Bruxelles récemment, j’ai fait une excursion d’une journée à Paris avec ma famille. C’est, à tout point de vue, l’une des plus grandes capitales d’Europe, avec une histoire turbulente et sanglante de régicides, de révolutions et de vengeances. Les bouquinistes le long de la Seine — libraires de livres anciens et d’occasion où l’on trouve à peu près tout — sont mes préférés ; les Champs-Élysées, qui ont accueilli les funérailles de Victor Hugo en 1885 et mènent à l’Arc de Triomphe, sont magnifiques.

La Tour Eiffel, bien sûr, est la pièce maîtresse. Nous avons quitté la ville alors qu’elle s’illuminait dans le ciel nocturne, brillant d’or à l’horizon. Le lundi 4 mars, des centaines de personnes se sont rassemblées autour de l’édifice emblématique alors que les députés de l’Assemblée nationale et les sénateurs votaient, lors d’une session conjointe historique au château de Versailles, l’inscription de l’avortement dans la Constitution. Sur les 925 législateurs habilités à voter, 780 ont soutenu l’amendement sous un tonnerre d’applaudissements et une ovation debout ; devant la Tour Eiffel, la foule a explosé, déclenchant des bombes fumigènes et agitant des drapeaux. L’atmosphère était révolutionnaire : les enfants nés avaient triomphé des enfants à naître.

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La Tour Eiffel était illuminée de lumières clignotantes ; plusieurs phrases étaient inscrites sur la tour : « Avortement légal » et « Mon corps, mon choix ». Alors que la France est confrontée à une implosion démographique et que le président Emmanuel Macron discute ouvertement des dangers nationaux de l’antinatalisme, le pays a modifié sa constitution pour la première fois depuis la fondation de la Cinquième République en 1958 — pour sacraliser le « droit » de tuer les enfants à naître dans l’utérus. Cela rappelle l’ancien gouverneur de New York, Andrew Cuomo, qui avait fait illuminer le One World Trade Center en rose pour célébrer l’adoption de la loi sur la santé reproductive légalisant — dans l’État — l’avortement jusqu’à la naissance.

Il y a quelque chose de pervers dans le radicalisme de l’avortement qui balaie l’Europe, alors que les populations locales s’effondrent en raison de la stérilité choisie et que les crises migratoires agitent les rues. L’Europe a désespérément besoin de bébés, mais à l’exception de la Hongrie, de Malte et de quelques autres valeureux résistants, les élites se passionnent pour le fœticide. La devise nationale de la France, « Liberté, Égalité, Fraternité », a toujours été douteuse ; avec l’adoption de cet amendement, elle devient une sorte de plaisanterie malsaine. Les acclamations envoyées vers le ciel autour de la Tour Eiffel ressemblaient à un triomphe, mais sont plutôt à considérer comme un râle d’agonie.

Bien entendu, certains n’ont pas célébré l’événement. Le clergé français, aux abois, a protesté et a été ignoré. Des groupes de militants pro-vie tels que « Les survivants » ont lancé des campagnes contre l’avortement dans la capitale et dans tout le pays — les Parisiens qui n’étaient pas choqués par l’idée que des enfants puissent être démembrés dans le ventre de leur mère l’ont été par ce rappel. Des milliers de personnes défilent chaque année à Paris en solidarité avec les membres les plus faibles et les plus vulnérables de la famille humaine, et des marches similaires ont lieu chaque année dans les villes du continent. Les mouvements pro-vie sont souvent trop petits pour arrêter la marée de sang, mais ils peuvent, et doivent dire clairement : « Pas en notre nom ».

En me promenant dans la ville, j’ai remarqué que la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame après l’incendie de 2019 est presque achevée. La grande église est flanquée d’une impressionnante statue de ce grand roi chrétien, Charlemagne ; des soldats armés bordent la façade de Notre-Dame pour parer à toute attaque terroriste. Notre-Dame est encore en grande partie recouverte d’échafaudages, mais les travaux avancent et l’activité de la construction a fait passer l’incendie ravageur pour un rêve. La reconstruction devrait être achevée en 2028. Il serait réconfortant de trouver ici une métaphore sur la reconstruction de la France, de l’Europe ou de l’Occident. Au vu des foules joyeuses et carnivores autour de la Tour Eiffel ce lundi, je pense que ce serait trop optimiste.



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