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Une Canadienne a demandé l’euthanasie parce qu'elle manquait de soins médicaux

Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : DC Studio/Adobe Stock

Une Canadienne a récemment été euthanasiée dans le cadre des lois sur l’Aide médicale à mourir (AMM) du pays, mais elle a admis dans sa propre notice nécrologique que c’est le manque de soins médicaux appropriés, et non sa maladie, qui l’a poussée à choisir de mourir.

Selon Radio-Canada, News, Sathya Dhara Kovac, 44 ans, de Winnepeg, souffrait de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Bien que la maladie soit dégénérative et qu’elle affaiblisse les muscles au fil du temps, Mme Kovac estimait qu’elle pouvait encore profiter de la vie — mais les soins à domicile qu’elle recevait ne lui permettaient pas de le faire.

« En fin de compte, ce n’est pas une maladie génétique qui m’a emportée, c’est un système », a écrit Mme Kovac dans sa propre notice nécrologique en guise de message à ses proches. « Il y a un besoin désespéré de changement. C’est la maladie qui cause tant de souffrance. Les personnes vulnérables ont besoin d’aide pour survivre. J’aurais pu avoir plus de temps si j’avais eu plus d’aide ».

L’amie de Kovac, Shayla Brantnall, qui travaille comme aide au maintien à domicile, a déclaré à Radio-Canada que Kovac ne recevait pas le soutien médical dont elle avait besoin. « C’est difficile parce que mentalement, elle était là... Elle acceptait les changements dans son corps, mais sans un soutien suffisant, comment quelqu’un pourrait-il continuer ? » a déclaré Brantnall. « Vous êtes constamment stressé, vous luttez constamment, vous demandant “Comment vais-je aller aux toilettes ? Comment vais-je manger ?” Ce n’est pas vraiment une bonne qualité de vie non plus. »

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Mme Kovac recevait 55 heures de soins par semaine, mais à mesure que son état se détériorait, elle a constaté que cela ne suffisait pas. Lorsqu’elle a demandé plus d’aide, on lui a refusé et on lui a dit qu’elle devait déménager dans un établissement de soins. Kovac a résisté, voulant rester chez elle.

Pour pouvoir bénéficier de l’AMM, la demande de mourir doit être approuvée par deux médecins. Une autre amie de Kovac, Janine LeGal, a déclaré que Kovac n’a pas avoué à ces médecins que c’étaient en réalité ses soins de santé [déficients], et non sa maladie, qui motivaient sa demande, de peur qu’ils ne la refusent.

« Sa mort était imminente dans le sens où elle souffrait de la SLA, donc elle en serait morte à un moment ou à un autre, mais... elle aurait pu être là pendant plusieurs années encore, vivant une bonne vie, a déclaré Mme LeGal. C’est vraiment douloureux pour moi de penser qu’elle est partie parce que notre société ne s’attache pas à donner aux gens ce dont ils ont besoin. »

Les lois canadiennes sur le suicide assisté et l’euthanasie sont parmi les plus souples au monde, et il y a un nombre croissant et alarmant de cas dans lesquels les gens choisissent de mourir simplement parce qu’ils estiment ne pas avoir les soins médicaux appropriés ou les ressources financières pour vivre.

Dans une entrevue accordée à CBC News, Nancy Hansen, professeur et directrice du programme de maîtrise interdisciplinaire en études sur le handicap à l’Université du Manitoba, a replacé la crise dans un contexte approprié.

« Je ne comprends pas pourquoi la société tient tant à ce que la mort soit digne en ce qui concerne le handicap, tout en ne fournissant pas les ressources appropriées pour que les gens puissent vivre dans la dignité », a déclaré Mme Hansen, qui souffre également d’un handicap. « Nous fournissons des fonds en tant que société pour les éléments que nous valorisons, et il me semble qu’il y a un manque de respect et un manque de valeur envers le handicap. »



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