Le cardinal Leo de Toronto exhorte le gouvernement Trudeau à cesser de « normaliser l'euthanasie »
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
26 février 2025 (LifeSiteNews) — Le cardinal Francis Leo de l’archidiocèse de Toronto a reproché au gouvernement fédéral libéral du premier ministre Trudeau de « normaliser l’euthanasie », une pratique condamnée comme un péché grave par l’Église catholique.
« Votre gouvernement normalise l’euthanasie — par extension, les personnes souffrant de la solitude, de l’isolement et de la dépression associés à leur état de santé sont de plus en plus susceptibles de choisir l’euthanasie », écrit M. Leo dans une lettre du 14 février adressée au ministre de la Santé, Mark Holland.
« Ce n’est pas une chose dont notre pays devrait être fier. Nous devrions être jugés sur les soins, l’amour et la dignité accordés aux personnes les plus vulnérables, en particulier dans les moments de désespoir et de souffrance. Hâter la mort n’est pas une avancée en matière de soins de santé ».
Dans sa lettre, M. Leo, qui a été élevé au rang de cardinal à la fin de l’année dernière, se dit préoccupé par la formulation d’un récent sondage du gouvernement fédéral sollicitant l’avis des Canadiens sur le programme national d’euthanasie, appelé « Aide médicale à mourir (AMM) ».
Lire la suiteDes milliers de Canadiens meurent alors qu’ils sont sur une liste d’attente pour des soins de santé
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : wakebreakmediamicro/Adobe Stock
Le 15 janvier 2025, le Toronto Sun a publié un article de Jane Stevenson indiquant qu’au moins 15 500 Canadiens sont morts entre le 1er avril 2023 et le 31 mars 2024 alors qu’ils étaient sur une liste d’attente pour des soins de santé, selon des données recueillies par SecondStreet.org dans le cadre de la loi sur la liberté de l’information.
C’est ce qu’a rapporté Mme Stevenson :
Lire la suiteCependant, SecondStreet.org affirme que le nombre exact de 15 474 est incomplet, car le Québec, l’Alberta, Terre-Neuve et le Labrador ne suivent pas le problème et la Saskatchewan et la Nouvelle-Écosse n’ont fourni des données que sur les patients décédés alors qu’ils attendaient des chirurgies — et non des examens diagnostiques.
SecondStreet.org indique que si l’on extrapole les données inconnues, on estime à 28 077 le nombre de patients décédés l’année dernière sur des listes d’attente de soins de santé couvrant tous les domaines, du traitement du cancer et des opérations cardiaques à la chirurgie de la cataracte et aux examens IRM.
Des médecins canadiens préconisent l’euthanasie par don d’organes
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : lenets tan/Adobe Stock
Logan Washburn a rapporté dans le Federalist du 8 janvier 2025 que les médecins canadiens poussent à l’euthanasie par don d’organes.*
Actuellement, l’euthanasie est liée au don d’organes au Canada, c’est-à-dire que les personnes dont l’euthanasie est approuvée sont également encouragées à faire don de leurs organes sains. Or, certains médecins et « éthiciens » canadiens font pression pour que la loi soit modifiée afin d’autoriser l’euthanasie par don d’organes.
Washburn rapporte :
Lire la suiteDes médecins canadiens ont suggéré de tuer les victimes d’euthanasie en prélevant leurs organes, selon de nombreux rapports, des dénonciateurs et des entretiens publics. Les défenseurs de la liberté médicale documentent les liens émergents entre l’« aide médicale à mourir » (AMM) et le prélèvement d’organes.
« La meilleure utilisation de mes organes, si je dois bénéficier d’une mort médicalement assistée, pourrait être non pas de me tuer d’abord et de récupérer ensuite mes organes, mais de faire en sorte que mon mode de mort — tel que nous considérons médicalement la mort aujourd’hui — soit de récupérer mes organes », a déclaré Rob Sibbald, éthicien du London Health Sciences Centre dans l’Ontario.
Canada : 15 343 euthanasies en 2023
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Le 11 décembre 2024, le ministère de la Santé du Canada a publié le Cinquième rapport annuel sur l’Aide médicale à mourir (AMM), qui indique que 15 343 décès par euthanasie ont été signalés, soit 4,7 % de tous les décès survenus en 2023.
Au 31 décembre 2023, il y a eu au moins 60 301 décès par euthanasie au Canada depuis sa légalisation.
Le 6 février 2024, après avoir obtenu les données sur l’euthanasie de l’Alberta, de l’Ontario et du Québec, EPC a publié un article indiquant qu’il y avait eu environ 15 300 décès par euthanasie (AMM) au Canada en 2023.
Le 8 juillet 2024, nous avons publié un article avec des liens vers les données sur l’euthanasie de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse, de l’Ontario et du Québec. Nous avons à nouveau évalué qu’il y aurait eu environ 15 300 décès par euthanasie en 2023.
Pourquoi le ministère de la Santé du Canada a-t-il attendu décembre 2024 pour publier les données sur l’euthanasie en 2023, alors que le rapport porte essentiellement sur des chiffres et des données et qu’il manque d’informations sur les raisons réelles pour lesquelles les gens veulent être tués par euthanasie ?
Lire la suiteDes personnes âgées canadiennes affirment qu’on leur a proposé l’euthanasie alors qu’elles font face à l’augmentation du coût des soins palliatifs requis
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
11 décembre 2024 (LifeSiteNews) — Un couple canadien âgé a déclaré qu’un centre de soins palliatifs a présenté l’euthanasie à l’un d’entre eux comme une option alors qu’ils faisaient face à une augmentation du coût des soins qu’ils ne pouvaient pas se permettre avec leur revenu fixe.
Fred Sandeski, 71 ans, originaire du Saskatchewan, qui souffre d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ainsi que d’une multitude d’autres affections telles que le diabète et l’épilepsie, et sa femme Teresa, dont la santé est également défaillante, affirment que la mort via le programme canadien d’aide médicale à mourir (AMM) leur a été suggérée lorsqu’ils ont réalisé qu’ils ne seraient pas en mesure de couvrir les coûts associés à l’augmentation des soins dans un centre de soins palliatifs.
Selon Epoch Times, lorsque Fred a commencé à recevoir des soins palliatifs, « ils nous ont simplement énuméré les options disponibles pour nous », et l’assistance médicale à mourir a été présentée comme « une option ».
Heureusement, Sandeski a refusé l’AMM en déclarant : « Je crois vraiment, vraiment que le Seigneur m’a mis sur cette terre pour une raison, et qu’il ne me laissera pas partir tant que je n’aurai pas terminé ».
Lire la suiteLa plupart des Canadiens craignent que l’euthanasie cible les pauvres, mais restent généralement favorables à cette pratique
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
27 novembre 2024 (LifeSiteNews) — Selon un nouveau sondage, la plupart des Canadiens craignent que le régime d’euthanasie de la nation ne cible injustement ceux qui sont financièrement et socialement vulnérables, mais ils soutiennent toujours la pratique en général.
Le sondage, réalisé par Angus Reid et publié le 21 novembre, a montré qu’environ trois personnes interrogées sur cinq, soit 62 %, « craignent que des personnes financièrement ou socialement vulnérables n’envisagent l’aide médicale à mourir (AMM) parce qu’elles ne disposent pas de soins adéquats ».
Fait inquiétant, le sondage a également révélé que 63 % des personnes interrogées n’avaient rien contre les lois actuelles du Canada en matière d’euthanasie.
Le sondage a été réalisé à partir des réponses de 468 personnes, dont beaucoup travaillent dans le secteur de la santé. Il a révélé que 24 % des Canadiens ont un certain « niveau d’expérience personnelle de l’AMM », parce qu’ils connaissent un ami ou un membre de leur famille qui a eu recours à la procédure pour mettre fin à ses jours.
Lire la suiteOntario : au moins 428 euthanasies non conformes à la loi
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gajus/Adobe Stock
Un essai d'Alexander Raikin, publié par New Atlantis le 11 novembre 2024, révèle qu'il y a eu au moins 428 décès par euthanasie non conforme dans la province de l'Ontario. Dans son essai de recherche, Raikin donne le ton de ses conclusions dans son paragraphe d'ouverture, déclarant :
Depuis des années, des signaux clairs indiquent que les prestataires d’euthanasie au Canada pourraient enfreindre la loi et s’en tirer à bon compte. C’est ce qu’ont constaté les fonctionnaires chargés de surveiller les décès dus à l’euthanasie pour s’assurer du respect de la loi dans la province de l’Ontario. Des rapports récemment dévoilés révèlent que ces autorités ont jusqu’à présent dénombré plus de 400 violations apparentes, qu’elles ont caché ces informations au public et qu’elles n’ont pas engagé la moindre poursuite pénale, même à l’encontre des récidivistes et des contrevenants « flagrants ».
Tout d’abord, je voudrais remercier Alexander Raikin pour l’incroyable travail de recherche qu’il a effectué et qu’il continue d’effectuer sur la loi canadienne sur l’euthanasie. L’essai de Raikin est long, mais approfondi. Je peux vous assurer que Raikin ne dévoile que la partie émergée de l’iceberg.
Lire la suiteLes histoires d’horreur du Canada en matière d’euthanasie servent d’avertissement à la Grande-Bretagne
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : drobotdean/Freepik
1er novembre 2024 (LifeSiteNews) — L’espoir subsiste que le rôle du Canada en tant que canari dans la mine de charbon puisse encore empêcher la légalisation de l’euthanasie au Royaume-Uni — en particulier parce que le tapis roulant des histoires semble être sans fin.
Le 29 octobre, par exemple, CTV a publié un reportage intitulé « B.C. judge halts medically assisted death » (un juge de Colombie-Britannique stoppe la mort médicalement assistée d’une femme). Le Canada est désormais le genre de pays où un mari désespéré doit supplier les tribunaux de bloquer l’injection létale imminente de sa femme de 53 ans — et il a de la chance d’avoir trouvé un juge prêt à se ranger de son côté.
L’injonction a été émise la veille du jour où la femme devait mourir entre les mains d’Ellen Wiebe, l’avorteuse et praticienne de l’euthanasie qui a déjà tué des centaines d’adultes canadiens, un travail qu’elle qualifie souvent d’épanouissant. Le juge Simon R. Coval a estimé que le Dr Wiebe a approuvé par négligence un patient qui ne remplit pas les conditions requises pour bénéficier de l’euthanasie :
Si les défendeurs procèdent à l’euthanasie, le décès constituera une atteinte à la vie (du patient), une mort injustifiée et, potentiellement, une infraction pénale. Il relève de la compétence inhérente de cette honorable juridiction d’interdire un comportement prétendument criminel, en l’occurrence l’interruption de la vie d’un patient lorsqu’il apparaît que les critères législatifs n’ont pas été respectés, ou la protection d’un patient contre les blessures.
Lire la suiteLe gouvernement canadien envisage d’autoriser les demandes anticipées d’euthanasie
Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Le ministre canadien de la Santé, Mark Holland, a annoncé que le gouvernement allait « lancer des consultations » cet automne afin de déterminer s’il fallait ou non élargir l’aide médicale à mourir (AMM), déjà très souple, pour y inclure les demandes d’euthanasie formulées à l’avance par les personnes atteintes de démence ou de la maladie d’Alzheimer.
Actuellement, demander l’euthanasie par anticipation est illégal — ce que Holland a souligné — et le fait que le gouvernement envisage même de l’autoriser reflète une sympathie troublante à l’égard d’un changement qui pourrait potentiellement se traduire par l’euthanasie d’une personne contre sa volonté après qu’elle ait perdu la capacité de prendre des décisions pour elle-même.
« Ce que nous disons très clairement, c’est qu’il s’agit d’une question incroyablement difficile, que nous devons prendre le temps d’avoir une conversation nationale incluant nos collègues provinciaux et territoriaux, [pour discuter] l’endroit où ces lignes seront tracées et si le système est prêt ou non, car c’est une étape très importante », a déclaré M. Holland lundi. « Cela reste illégal dans ce pays, et si vous agissez sur la base d’une demande préalable, le Code criminel est très clair sur le fait que ce n’est pas légal ».
Bien que l’aide médicale à mourir sur demande préalable soit illégale au niveau national, la province de Québec a approuvé le mois dernier l’euthanasie à condition que le patient ait signé une directive préalable. Les autorités québécoises ont demandé au bureau du procureur de la Couronne de ne pas poursuivre les médecins qui utilisent ces directives anticipées pour tuer des patients, ce que M. Holland a concédé en déclarant : « Il incombe aux provinces de poursuivre les violations du Code criminel ».
« Il est extrêmement important de dire que nous avons un esprit de coopération ici, que la question soulevée par le Québec est une question légitime et juste », a-t-il déclaré.
Le fait d’autoriser un patient à demander l’euthanasie à l’avance supprime l’obligation d’obtenir un consentement actif — une garantie importante destinée à assurer que les lois sur le suicide assisté et l’euthanasie ne font pas l’objet d’abus. Il y a eu de nombreuses histoires de personnes qui pensaient vouloir une mort assistée dans l’avenir, mais qui ont changé d’avis lorsque leur situation a évolué. Avec une demande préalable, une personne pourrait être euthanasiée même si elle ne souhaite plus mourir.
Selon The Canadian Press, les consultations commenceront ce mois-ci et devraient se terminer en janvier ; un rapport final sera publié au printemps.
30 octobre : entrée en vigueur des demandes anticipées d’euthanasie au Québec
Sonia Bélanger, ministre déléguée de la Santé et responsable des Aînés du Québec.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : capture d'écran vidéo/Radio-Canada info/YouTube
Le 30 octobre 2024, les demandes anticipées d’euthanasie en raison de maladie neurodégénérative, comme l’Alzheimer, entrent en vigueur au Québec.
Le gouvernement du Québec se dit prêt, selon Sonia Bélanger, ministre déléguée de la Santé et responsable des Aînés du Québec, après maintes consultations auprès du Collège des médecins du Québec, l’ordre des infirmières et infirmiers du Québec et autres institutions à mettre en œuvre ces demandes anticipées, bien malgré, d’ailleurs, le fait qu’Ottawa n’ait pas modifié le Code criminel pour permettre une telle pratique.
Le ministère de la Justice du Québec a ordonné au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) de produire une directive disant de ne pas poursuivre les médecins qui appliqueraient les demandes anticipées.
Lors de son émission le 28 octobre « Les coulisses du pouvoir », Daniel Thibault a demandé à Sonia Bélanger si les 7 % de décès au Québec que représente l’« aide médicale à mourir » (l’euthanasie) ne seraient pas « beaucoup ». Mme Bélanger a répondu que oui c’était « beaucoup », mais que l’on observerait une stabilisation dans le nombre d’AMM avec 9 % d’augmentation en 2023-2024, par rapport à des progressions pouvant aller jusqu’à 30 % à 40 % les années précédentes. Beaucoup... mais pas trop ?
Déjà une euthanasie c'est trop.
La vie a-t-elle si peu de valeur au Québec pour que l’on veuille ainsi anticiper l’heure de la mort ?