Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
5 février 2024 (LifeSiteNews) — La majorité des Albertains sont en faveur du consentement parental pour les mineures qui veulent se faire avorter, selon les résultats d’un sondage téléphonique mené auprès de milliers de citoyens la fin de semaine dernière.
L’enquête « Position des Albertains sur le consentement parental », publiée aujourd’hui par Recherche publique nationale Canada (NPRC), a révélé que 62 % des Albertains ont exprimé [leur appui à] « une certaine forme de consentement parental ou de notification pour les mineures cherchant à se faire avorter ».
Le sondage téléphonique a été réalisé le 1er février par réponse vocale interactive et a obtenu 6 047 réponses d’Albertains à la question suivante : « Les droits parentaux devraient-ils inclure le consentement parental pour un enfant mineur cherchant à se faire avorter ? » Le taux de réponse à l’enquête a été de 16,2 % de toutes les personnes appelées.
52 % des personnes interrogées ont répondu qu’elles étaient favorables à la fois à la notification et au consentement des parents, tandis que 10 % d’entre elles ont déclaré qu’elles souhaitaient être informées, mais que le consentement n’était pas nécessaire. Au total, 30 % des personnes interrogées ne pensaient pas que le consentement parental ou la notification pour l’avortement d’une mineure étaient nécessaires.
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Dans les principales zones urbaines de l’Alberta, moins de la moitié des répondants sont favorables à la fois à la notification et au consentement des parents. Il s’agit d’Edmonton (44 %) et de Calgary (48 %). Cependant, si l’on ajoute ceux qui soutiennent la notification, mais pas le consentement, Edmonton (9 %) et Calgary (10 %), les deux villes dépassent la majorité en faveur d’au moins la notification à un parent pour l’avortement d’une mineure.
Les Albertains des zones rurales ont massivement montré des opinions plus favorables à la vie, 59 % d’entre eux soutenant à la fois la notification et le consentement des parents, 10 % déclarant qu’ils souhaiteraient être notifiés, mais que le consentement n’était pas nécessaire.
Selon le NPRC, la marge d’erreur des sondages est de +/- 2,1 points de pourcentage, les résultats étant « pondérés en fonction des régions de la province afin d’assurer une représentation exacte ».
Le sondage a été envoyé juste après que la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, ait annoncé ce qui est peut-être la législation profamille la plus forte de l’histoire du Canada, renforçant les droits parentaux, protégeant les enfants contre les chirurgies dévastatrices « du haut et du bas », ainsi que d’autres formes extrêmes de l’idéologie transgenre.
Mme Smith a déclaré que son gouvernement du Parti conservateur unifié (UCP) présentera bientôt un projet de loi qui, s’il est adopté, interdira aux médecins de la province de procéder à la « transition » médicale ou chirurgicale d’enfants. Cette loi rendra également obligatoire le consentement des parents pour les changements de pronoms à l’école. À l’automne, une autre loi interdira aux hommes biologiques qui prétendent être des femmes de participer à des compétitions sportives féminines.
La plupart des Albertains soutiennent les nouvelles politiques de Mme Smith concernant l’interdiction des chirurgies dites « du haut et du bas » ainsi que d’autres formes extrêmes d’idéologie transgenre.
Dans l’état actuel des choses en Alberta, les mineures peuvent obtenir un avortement sans le consentement de leurs parents et signer leur propre formulaire de consentement si un médecin pense qu’elles comprennent ce qu’implique un avortement et les risques encourus, bien qu’en réalité il n’y ait aucun moyen d’évaluer si c’est le cas.
Le NPRC a déclaré que le sondage n’avait été commandé par personne, et le gouvernement provincial de l’Alberta a indiqué dans les médias qu’il n’avait rien à voir avec ce sondage et qu’il n’avait pas l’intention d’imposer le consentement parental pour les mineures qui souhaitent se faire avorter.
Les résultats du sondage sont « une excellente nouvelle pour tout le monde », déclare le principal groupe pro-vie du Canada
Le groupe canadien pro-vie Coalition nationale pour la Vie (CNV) a salué les résultats du sondage.
« Ce sondage est une excellente nouvelle pour toutes les personnes concernées : les parents, les mineures qui demandent un avortement et les bébés dans le ventre de leur mère qui risquent d’être tués. Et le moment ne pourrait être mieux choisi ! », a déclaré CNV à LifeSiteNews.
« Tous les regards sont tournés vers l’annonce par le gouvernement de l’Alberta d’une loi historique sur les droits parentaux. Un sondage montrant qu’une forte majorité de l’électorat soutient la notification et le consentement des parents pour les mineures souhaitant avorter envoie donc un message fort à la première ministre Smith ».
CNV a demandé à Mme Smith, à la ministre de la Santé pro-vie Adriana Lagrange et au « caucus de l’UCP d’aller de l’avant, alors que la question est brûlante et que l’opinion publique est très favorable à cette mesure ».
Selon le NPRC, l’annonce récente de Mme Smith « élargit les droits parentaux pour inclure le consentement et la notification pour les procédures chirurgicales irréversibles sur les enfants mineurs, obtenant ainsi un large soutien en Alberta et au Canada. De même, les résultats de ce sondage ont des implications politiques significatives ».
« Nos recherches sur la participation des parents à la procédure d’avortement d’un enfant mineur s’alignent sur des résultats similaires concernant la participation des parents à d’autres décisions médicales irréversibles impliquant des enfants mineurs, telles que la “chirurgie du haut et du bas” ».
LifeSiteNews s’est entretenu avec un représentant du NPRC qui s’est identifié comme Peter et a déclaré que l’institut de sondage opérait en tant que filiale d’une société de contact avec les électeurs. Bien que les recherches sur internet ne révèlent rien sur NPRC en ligne en tant qu’institut de sondage, LifeSiteNews a pu authentifier que l’enquête était réelle et qu’elle a été envoyée à des milliers d’Albertains.
Demain, LifeSiteNews publiera un rapport exclusif sur l’enquête, le NPRC et les raisons pour lesquelles les résultats du sondage ont été publiés prématurément.