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Un activiste chrétien accusé de « crime haineux »


Bill Whatcott avec un de ses dépliant.

Par Lianne Laurence — traduit par Campagne Québec-Vie

TORONTO, 4 juillet 2018 (LifeSiteNews) — L’activiste catholique Bill Whatcott est en liberté sous caution et sans emploi depuis qu’il s’est rendu aux autorités de Calgary le 22 juin, pour faire face à une accusation criminelle, provenant de Toronto, de promouvoir la haine envers « la communauté gaie ».

En mai, le Toronto Police Service a lancé un mandat d’arrêt pancanadien contre Bill Whatcott pour crime haineux, suite à une enquête qui eut lieu pendant deux ans, laquelle était motivée par des plaintes reçues contre lui en 2016.

Whatcott, ainsi que plusieurs autres personnes ont paradé lors du défilé de la fierté 2016 à Toronto. En tant que membres de la « Gay Zombies Cannabis Consumers Association », ils portaient des justaucorps verts et des masques.

Ils ont distribué 3000 pamphlets sur le « Zombie Safe Sex » (Sexe zombie sécuritaire) comportant un message d’avertissement sur les dangers physiques et spirituels de l’activité homosexuelle.

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Le dépliant* présentait des illustrations de verrues anales, d’un cadavre décrit comme « victime du SIDA » et une image de « verrues génitales dans la bouche » placée à côté d’une photographie du premier ministre Justin Trudeau.

On y dénonçait « l’activisme homosexuel » de Justin Trudeau, de l’ex-ministre libéral de la Défense, Bill Graham, et de l’ancienne première ministre d’Ontario, Kathleen Wynne.

Selon le Daily Xtra, la poursuite contre Whatcott pour promotion de haine est très inusitée et a demandé l’autorisation de l’ancien procureur général d’Ontario, Yasir Naqvi.

Le sous-procureur de Naqvi, Paul Boniferro a donné le feu vert à l’accusation criminelle en avril, raconte l’avocate de la Couronne, Jennifer Epstein, à LifeSiteNews.

En 2013, la Cour Suprême a jugé deux dépliants de Whatcott comme étant de la littérature haineuse, alors qu’elle tranchait sur l’appel d’un jugement antérieur du tribunal des droits de la personne de Saskatchewan.

Cependant, l’accusation criminelle à l’encontre de Whatcott est une chose très critique.

« Si je suis considéré coupable pour ça, la barre sera devenue très basse pour ce que les gens auront le droit de dire. Parce qu’ils vont l’utiliser, ils vont s’en servir comme précédent contre ce que le prochain chrétien pourra dire », affirme Whatcott à LifeSiteNews.

« La très puissante machine de l’activisme homosexuel »

Whatcott, âgé de 51 ans, a décrit son arrestation, son vol vers Toronto et ses divers maux (accès de conjonctivite, inflammation à la jambe, privation de nourriture, pénibles expériences en cellule de détention) sur son portail web Free North America. Son aventure est aussi détaillée dans un article de MassRessistance.

Whatcott a été reçu à Toronto par le sergent Henry Dyck de la 51e division. Celui-ci arborait des bandes d’épaules, un emblème sur la poitrine et un bracelet de la fierté homosexuelle.

« Je priais en silence pour recevoir la force dont je n’avais pas, alors qu’il était évident que j’avais affaire à la machine de l’activisme homosexuel qui englobait la police, les tribunaux et le gouvernement d’Ontario », note Whatcott.

Il a été libéré le 25 juin, après une fin de semaine de détention, pour 5 000 $ de caution et plusieurs conditions.

Il ne peut pas contacter les plaignants, soit Douglas Elliott, avocat activiste de Toronto, Chistropher Hudspeth, le propriétaire d’un bar gai ainsi que George Smitherman, ancien député libéral à l’Assemblée législative et ouvertement homosexuel, lesquels ont intenté un recours collectif de 104 millions de dollars contre Whatcott et les autres « zombies » un mois après le défilé de la fierté 2016.

Selon le Daily Xtra, trois des plaignants sont également les plaignants au niveau criminel contre Whatcott.

L’avocate de la Couronne, Jennifer Epstein, a mentionné à la cour que les plaignants ont reçu des menaces de mort après que les chefs d’accusation criminelle à l’encontre de Whatcott aient été rendues publiques.

Whatcott n’a plus le droit de distribuer les pamphlets que lui et les autres « zombies » ont dispensés lors du défilé de la fierté en 2016 ; il ne peut plus aller dans le quartier « gai » de Toronto et il doit se tenir à une distance minimale de 500 mètres des défilés de la fierté gaie. De plus, il a l’interdiction de quitter le Canada et on lui a ordonné de remettre son passeport aux autorités.

La Couronne demande qu’il lui soit interdit de parler d’homosexualité.

Cependant, le juge Rebecca Rutherford de la Cour de justice de l’Ontario arrêta court la requête de la Couronne que soit interdit à Whatcott de parler et d’écrire sur le sujet de l’homosexualité.

Même s’il craignait d’être en prison durant des mois avant son procès, Whatcott ne voulait pas accepter cette condition.

Il a dit à l’avocat Daniel Santoro, qui l’a représenté à l’audience sur le cautionnement au nom de son avocat Charles Lugosi, qu’il détestait la prison.

« Il y a une heure, j’avais une envie psychotique de me frapper la tête, j’ai passé 24 heures sans nourriture et j’ai dormi sur du béton trois jours sur quatre », écrit Whatcott sur Free North America,

« Je ne veux pas être ici, mais accepter ce bâillon total et se résigner à laisser tout le récit officiel sur ce procès et le mode de vie homosexuel à la communauté homosexuelle est un prix trop cher à payer. »

Santoro a dit au tribunal que Whatcott « devait être présumé innocent jusqu’à preuve du contraire et il a très bien argumenté que la restriction de la liberté d’expression était trop restrictive et injuste », écrit l’accusé. Le juge Rutherford était d’accord.

Whatcott perd son emploi

Lorsque Whatcott est revenu en Alberta, il apprit qu’il avait perdu son emploi en tant que chauffeur d’autobus de champs pétroliers, rapporte MassResistance.

De plus, GoFundMe a fermé la page de collecte de fonds que sa femme, Jadranka a lancé et, selon Whatcott, on l’aurait banni du site pour toujours.

Le couple, ayant deux enfants, a désormais une collecte de fonds sur le site web GoGetFunding.

La prochaine comparution de Whatcott a lieu le 23 juillet à College Park, mais il est attendu qu’un avocat comparaisse en son nom pour fixer une date de divulgation de preuve.

« J’ai l’impression que j’ai dû faire quelque chose de bien », a déclaré Whatcott au LifeSiteNews.

« Mon petit dépliant de zombies contenait uniquement de l’information évangélique médicale. S’il a généré une aussi grosse réaction, c’est sûrement parce que j’ai frappé un nerf. »

Pendant ce temps, le recours collectif de 104 millions de dollars contre Whatcott, les cinq « zombies » et tous ceux qui les ont aidés et encouragés n’est pas terminé.

« Nous poursuivrons tous ceux qui l’ont aidé, a déclaré Eliott lorsque la poursuite judiciaire a débuté en août 2016. Chaque personne, chaque église, chaque organisme à but non lucratif et toute personne ayant appuyé cet homme malfaisant à promouvoir la haine sera tenu responsable. »

Le juge Paul Perell a statué en mars 2017 qu’Elliott ne pouvait pas réclamer la diffamation d’un groupe entier […] mais seulement quelques individus.

Le juge a également ordonné à Whatcott de divulguer les noms de ses camarades « zombies gais » ainsi que ceux des « bailleurs de fonds non identifiés » qui ont financé les dépenses du groupe.

Les deux parties font appel à la décision.


*Il est à noter que la distribution de dépliants contenant des images de parties intimes ne peut être approuvée, ce pour quoi Whatcott n’a pas été arrêté. Il a été arrêté pour « crime haineux » ce qui est tout à fait injuste. — CQV



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