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Québec abolit le cours d’éthique et culture religieuse

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : pressfoto/freepik

Selon Jean-François Roberge, ancien champion du cours d’ECR et actuel ministre de l’Éducation, celui-ci contiendrait trop d’élément religieux à son goût, comme à celui du PQ, qui, l’hiver dernier, protestait que ce cours véhiculait entre autres des stéréotypes et des dogmes religieux. Des stéréotypes peut-être, mais surtout des caricatures de religions, quant aux dogmes, il aurait fallu qu’ils fussent présents dans le cours pour pouvoir récriminer contre eux, celui-ci mettant toutes religions dans le même panier et n’en présentant surtout que leurs aspects culturels et rituels, et surtout pas leur doctrine, principe même de leur compréhension. Aussi, le gouvernement caquiste abolit-il le cours… pour le remplacer par autre chose, encore non défini. D’après La Presse :

« On l’abolit pour le remplacer par quelque chose de neuf. Mais comme il va y avoir des éléments du cours actuel qui vont rester, comme l’éthique, la pratique du dialogue, le respect de soi et des autres, la lutte contre les stéréotypes. On appelle ça une réforme en profondeur », a-t-il dit [M. Roberge] en entrevue avec La Presse.

Huit thèmes sont déjà en place pour le futur cours indéfini et laïciste. La Presse rapporte :

Le ministre de l’Éducation a déjà déterminé huit thèmes qui guideront l’élaboration du cours devant remplacer le programme d’éthique et culture religieuse au primaire et au secondaire. Il s’agit de la participation citoyenne et la démocratie, de l’éducation juridique, de l’écocitoyenneté, de l’éducation à la sexualité, du développement de soi et des relations interpersonnelles, de l’éthique, de la citoyenneté numérique et de la culture des sociétés.

Mais puisqu’il faut bien continuer à démolir la religion catholique et assoir l’athéisme, il restera donc une place pour la religion en générale, plus restreinte, donc plus stéréotypique que jamais, M. Roberge affirmant que pour la religion : « Il faudra un espace beaucoup plus petit que celui que l’on a actuellement, mais un espace quand même. »

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Pour préparer ce beau pot-pourri, (car il faut quelque chose de pourri dans la province de Québec) le gouvernement organise d’ores et déjà trois « forums » qui auront lieux les 7, 14 et 21 février prochains, successivement dans les villes de Trois-Rivières, Québec et Montréal, afin de présenter les thèmes du ministère à des « experts ». Un rapport final devra être soumis au printemps, pour produire un cours d’essai que l’on expérimentera sur des enfants dans certaines écoles (pilotes) lors de la rentrée scolaire 2021-2022, avant de lâcher le nec plus ultra de la didactique dans les classes pour la rentrée 2022-2023. Gageons que les expériences seront faites à l’insu des parents, comme ç’a déjà été le cas précédemment.

Le gouvernement québécois a aussi lancé en ligne, sur le site du ministère de l’Éducation, une consultation publique afin que le peuple puisse exprimer son opinion, pour sans doute n’écouter que ce qui l’intéresse d’entendre. Si voulez y participer voici un lien.

L’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ), quant à elle, a publié en réaction un communiqué, annonçant son intention de participer aux consultations du gouvernement, comme auparavant, pour l’élaboration du cours d’ECR :

Montréal, le 10 janvier 2020 – L’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) questionne fortement le fait qu’avant même de procéder à des consultations, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur annonce déjà sa volonté de remplacer, en tout ou en partie, les notions de culture religieuse dans le programme d’études Éthique et culture religieuse (ECR).

Je ne vois pas en quoi l’AECQ questionnerait « fortement » cette volonté de remplacement, vu que ce cours n’a rien de bon. L’AECQ reprend aussitôt :

Cela dit, l’Assemblée salue la volonté du ministre de réviser et d’enrichir le contenu du programme, douze ans après son implantation, pour autant que cela ne se fasse pas au détriment des notions de culture religieuse.

Si c’est au détriment de ce qu’il avait déjà dans le cours comme « culture religieuse », il n’y a rien à pleurer. Par contre, le communiqué affirme une bonne vérité, suivi d’une affirmation qui n’est vraie que selon la religion en question :

Les parents sont les premiers responsables de l’éducation à la foi de leurs enfants, soutenus par leur communauté religieuse d’appartenance. L’Église catholique au Québec offre ce soutien depuis de nombreuses années.

Malheureusement, l’AECQ ne dénonce pas (bien qu’elle l’ait fait par le passé) le côté négatif prédominant du cours d’ECR, ne soulignant que les soi-disant « aspects positifs de ce programme » :

Historiquement, les évêques ont participé activement aux consultations qui ont mené à la création et à la mise en place du programme ECR, au milieu des années 2000. En 2008, ils ont souligné plusieurs aspects positifs de ce programme, dont sa contribution à la reconnaissance de l’autre, à la poursuite du bien commun et à l’apprentissage du vivre-ensemble dans une société pluraliste.

L’AECQ participera donc à la consultation :

Les évêques entendent participer au processus de consultation annoncé par le ministre, afin de réitérer le rôle important de l’école pour aider les jeunes à surmonter les clivages idéologiques, à mieux se respecter mutuellement, et à les initier à une compréhension positive du phénomène religieux.

Les évêques encouragent toutes les personnes intéressées par ces questions à participer au processus de consultation mis en place par le ministre.



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