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Le terminus du complotisme

Par Jean Tardy (Campagne Québec-Vie) — Photo : BullRun/Adobe Stock

Vingt mois d’alertes

Depuis presque deux ans, je m’évertue à lancer des alertes pour avertir mes concitoyens qu’un putsch planétaire est en cours, que leurs libertés sont gravement menacées et que leurs élites tentent d’imposer des transformations sociales extrêmes qui détruiront la société que nous connaissons. Autrement dit, j’étais un complotiste.

J’ai utilisé tous les moyens à ma disposition. J’ai commencé sur un mode sarcastique en publiant des images humoristiques et un peu choquantes. J’ai ensuite consacré des semaines à analyser des dizaines de documents pour comprendre et expliquer les agendas mondialistes. J’ai donné des entrevues pour décrire ce qui nous menaçait. J’ai écrit des dizaines d’articles produisant des explications, des expressions, des exemples, des images pour faire comprendre la gravité et l’étendue des évènements.

Pourquoi travailler si fort pour informer et alerter ? Parce que j’avais la conviction qu’en faisant comprendre la situation à mes concitoyens, ceux-ci rejetteraient les mesures qu’on leur imposait.

Cet effort a culminé avec ma participation dans l’élection fédérale de septembre 2021. Je me suis inscrit comme candidat du Parti populaire du Canada (PPC) pour donner un choix à mes concitoyens de voter contre l’imposition des passeports sanitaires et pour la liberté de choix.

À la fin, les gens de mon comté ont voté dans les mêmes proportions que ceux du reste du Québec. C’est-à-dire qu’ils ont massivement endossé les partis qui ont participé à la mise en place des mesures de contrôle totalitaire et soutenaient le maintien de ces mesures.

À mon avis, le vote s’est bien déroulé. Il s’agissait d’un scrutin bien géré et d’un décompte correct. De plus, malgré tous les efforts des médias pour contrôler le narratif, l’information pour faire un choix était disponible. En effet, le régime Trudeau avait ouvertement annoncé ses intentions concernant l’imposition des contrôles et l’amplification des restrictions et il bénéficiait, sur ces questions de l’appui explicite des autres partis du parlement.

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Comment on devient complotiste

Quand quelqu’un perçoit qu’un complot menace sa société, son premier réflexe est de sonner l’alarme pour rallier la majorité ou, au moins, une minorité suffisante. C’est pour ça qu’on devient complotiste.

Alors on se démène. On fait des analyses, on publie des textes, on fabrique des affiches et des slogans, on participe à des manifestations, on fait des vidéos, on fouille le web pour trouver des informations crédibles qu’on reprend, qu’on cite et qu’on partage. On s’informe et on informe les autres. Chacun travaille comme il peut pour bâtir le modèle le plus crédible possible de la réalité qui menace la société. Ce n’est pas facile, surtout quand l’agression provient des gouvernants en place, que les médias manipulent les nouvelles, et que les intellectuels se taisent. Mais on persiste en se disant que même si toutes les élites capitulent, le peuple, lui, se lèvera pour défendre ses libertés quand il aura compris ce qui se passe.

Ainsi, depuis le début de l’agression déclenchée par l’élite mondialiste, des milliers de gens ont travaillé sans relâche, sans rémunération, risquant leur gagne-pain, leur statut ou pire, pour faire entendre leur voix dans un climat de censure incessante. C’est ainsi que des centaines de chercheurs ont investi des milliers d’heures pour produire des articles rigoureux que des dizaines de milliers d’internautes ont repris, partagés et propagés. Ce fut un effort immense impliquant des milliers de personnes et des millions d’heures de travail.

L’alerte a résonné

À la fin, cet effort collectif spontané pour dévoiler la vérité a largement réussi. Malgré tous les obstacles érigés par les pourvoyeurs de mensonges, malgré tous les efforts des ploutocrates et de leurs agents, les lanceurs d’alerte ont surmonté les obstacles. Ils ont monté un dossier impressionnant et l’ont disséminé. Leurs arguments sont si solides que les agents du régime n’essaient plus de les réfuter. Ils se contentent de crier « c’est la science ! » quand on ose les contester.

Au Canada, les complotistes ont réussi à informer la population et à alerter ceux qui voulaient les entendre. Par conséquent, quand, lors d’une élection fédérale, la majorité de la population endosse le gouvernement qui met en place les mesures totalitaires, il faut revoir la stratégie.

Pas de complot — pas de motif

Complotiste n’est pas un loisir, c’est une stratégie. Un complotiste, par définition, c’est quelqu’un qui alerte ses concitoyens qu’un complot secret menace leurs libertés. Ce qui le motive, c’est la conviction que l’information qu’il transmet choquera ses concitoyens et les incitera à agir.

Au Canada n’y a plus de complot secret qu’il faut révéler. Nous subissons un agenda officiel de transformation totalitaire, voulu par le cartel mondialiste, soutenu par la famille royale, béni par le pape, implanté par les gouvernements en place, promu par les médias, endossé par les élites et entériné par la population.

Puisqu’il n’y a plus de complot, que les alarmes ont résonné et que le peuple a répondu, je cesse d’être un complotiste.

Survivre dans les entrailles de la Bête

Faut-il donc se rallier ? Non.

Derrière sa façade clinique, la campagne d’injections, en cours, est un rituel de soumission initiatique apparenté aux comportements les plus primitifs de l’humanité. Cette campagne est le fer de lance d’un agenda mondialiste perverti, maléfique et inhumain. C’est l’Empire de la Bête qui s’installe.

Or, ma loyauté réside avec le Christ et avec Lui seul. Il n’est pas question de me soumettre à ces injections, quelles que soient les conséquences. Que Dieu me vienne en aide !

Dans ce Nouvel Ordre Mondial consenti par la majorité des Québécois, je deviens donc un antivax, un sans-papiers, un intouchable, un intégriste, un suspect ; un métèque. Je fais maintenant partie d’une minorité de réfractaires éparpillés dans une société inhospitalière.

C’est autour de ce reste qu’il faudra rebâtir. Il ne s’agit plus d’alerter une majorité mais de survivre dans la marginalité. Il ne s’agit plus de défendre une société menacée mais d’affirmer le droit de s’en dissocier. Il ne s’agit plus de réformer des institutions mais d’en créer de nouvelles. Il ne s’agit plus de participer à une culture mais de la rejeter pour tout recommencer.

Nous devons ériger une Cité Nouvelle dans les entrailles hostiles d’un Empire impie. Voilà le défi qui nous attend.

Les confidences d’un complotiste sont terminées.



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