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L’euthanasie ou l’homicide délibéré légal des vulnérables

Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik

3 novembre 2023 (LifeSiteNews) — Au cours d’un événement en ligne portant sur « l’état de l’euthanasie au Canada » mardi dernier, la directrice de l’un des seuls hospices entièrement pro-vie du pays a averti que l’euthanasie légale a modifié le Code criminel pour permettre aux « agents de l’État de nous tuer ».

« L’Aide médicale à mourir est un amendement au Code criminel », a déclaré Angelina Ireland, présidente de Delta Hospice Society (DHS), basée en Colombie-Britannique, aux participants qui ont assisté à l’événement en ligne organisé par DHS et la Coalition pour la prévention de l’euthanasie (EPC).

« L’AMM permet aux agents de l’État de nous tuer et s’appelle en fait “homicide non coupable” », a-t-elle ajouté.

Mme Ireland a déclaré à LifeSiteNews qu’il était important pour elle d’expliquer aux participants présents « certaines vérités dérangeantes » sur les conséquences néfastes de l’AMM pour le Canada.

« Il n’y a aucun moyen pour nous de les “poursuivre” (le gouvernement) ou de les accuser de meurtre. Nous avons abdiqué notre pouvoir et donné au gouvernement l’autorité suprême — le droit et le privilège de nous assassiner », a déclaré Mme Ireland à LifeSiteNews, ce qu’elle a également dit aux participants à l’événement.

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Mme Ireland a déclaré que l’événement avait été bien accueilli et a souligné l’importance d’éduquer les Canadiens sur l’état de la nation dans le cadre de l’euthanasie légale.

Elle a souligné que les Canadiens étaient trop « confiants » et trop persuadés qu’un « tel pouvoir serait utilisé de manière responsable entre les mains du gouvernement ».

« Un gouvernement aux tendances totalitaires. Un gouvernement qui n’a aucun respect pour le caractère sacré de la vie — quel que soit l’âge », a-t-elle déclaré.

« Tous les despotes de l’histoire de l’humanité qui ont provoqué la mort de leurs propres citoyens regarderaient cela, ricaneraient et pâliraient de la facilité avec laquelle l’exécution par l’État a été acceptée et élargie au Canada ».

Mme Ireland a expliqué qu’avant que l’AMM ne devienne légale, elle a d’abord été promue par les « doreurs d’image » des politiciens.

« La propagande parlait de “droits de l’homme”, autorisant l’État à nous tuer pour que nous puissions atteindre la “liberté”. Le gouvernement finance des groupes d’activistes nationaux pour diffuser le discours sur la “beauté de la mort programmée”. Des images de bonheur, de fleurs, de papillons et de musique douce. La tranquillité de la disparition », a-t-elle déclaré.

« Ils se sont abstenus de nous dire que ce sont les paralysants contenus dans ce “cocktail du couloir de la mort” qui nous figent et nous empêchent de crier lorsque l’injection empoisonnée attaque nos corps. Le même poison que celui utilisé sur les condamnés à mort lors de leur exécution ».

Mme Ireland : Les soins palliatifs ont été « utilisés comme arme »

Lors de l’événement en ligne de mardi, Mme Ireland a expliqué aux participants que les soins palliatifs au Canada avaient été utilisés « comme arme pour commencer à nous désensibiliser du meurtre de personnes vulnérables ».

« Les soins palliatifs n’ont jamais été une discipline médicale qui autorisait l’euthanasie ou acceptait de hâter la mort. Pendant plus de 50 ans, ils ont fait tout ce qui était possible en matière de soutien physique, psychologique et spirituel pour que les gens vivent bien jusqu’à leur fin naturelle », a-t-elle déclaré.

Mme Ireland a déclaré que les soins palliatifs, qu’elle a qualifiés de « don à l’humanité et de trésor national », ont été « détournés et ont fait l’objet d’une transformation coercitive ».

« Aujourd’hui, on attend des centres de soins palliatifs qu’ils participent à la mise à mort de leurs patients, soit par l’AMM, soit, si les patients refusent, en les affamant et en les déshydratant intentionnellement jusqu’à ce qu’ils meurent », a-t-elle déclaré.

Mme Ireland sait ce que signifie être « piraté » par l’État. Le 29 mars 2021, le DHS a été expulsé de ses deux bâtiments lorsque l’autorité sanitaire de Fraser, en Colombie-Britannique, a résilié son bail après que la société ait refusé d’offrir l’AMM à ses patients.

À l’heure actuelle, la DHS fonctionne dans un petit bureau après que l’autorité sanitaire de Fraser ait pris possession de l’Hospice Irene Thomas et du centre de soins de soutien. DHS n’a reçu aucune compensation pour ses actifs, dont la valeur est estimée à 9 millions de dollars par Ireland.

L’ancien Hospice Irene Thomas de DHS est désormais géré par le gouvernement, qui y pratique l’euthanasie.

La semaine dernière, LifeSiteNews a rapporté comment les lobbyistes pro-euthanasie veulent que les lois canadiennes sur le suicide assisté par injection létale soient étendues aux toxicomanes, ce qui, selon les critiques, pourrait conduire le pays sur une voie dangereuse proche de l’« eugénisme ».

L’euthanasie légale a été poussée par le courant dominant

Ireland a déclaré à LifeSiteNews que l’AMM, qui est devenue légale en 2016 sous le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau, « a obtenu le soutien du courant dominant sur la base du fait qu’il s’agit d’un événement “rare” ».

« Les critères d’éligibilité étaient très difficiles à remplir », a-t-elle déclaré.

« En quelques années, l’admissibilité a été étendue à toute personne vulnérable. En fait, toute personne malade, jeune ou âgée, handicapée, diabétique, anorexique, aveugle, dépressive, allergique, pauvre, sans-abri, affamée, souffrant de troubles de stress post-traumatique, de troubles obsessionnels compulsifs, de troubles bipolaires, enfant précoce, enfant difforme, toxicomane, est admissible ».

Mme Ireland a déclaré qu’au Canada, la vérité est que tout le monde est « éligible » à ce qu’elle appelle le grand « massacre canadien », qui, selon elle, « est en bonne voie et la planète entière sait que nous sommes désormais la capitale mondiale de l’eugénisme ».

Le 9 mars 2024, l’euthanasie au Canada, ou l’AMM comme on l’appelle, s’étendra aux personnes souffrant uniquement de maladies mentales. Cette évolution résulte de l’adoption, en 2021, du projet de loi C-7, qui permet également aux malades chroniques — et non plus seulement aux malades en phase terminale — de bénéficier de l’aide médicale à mourir.

L’élargissement du champ d’application de la loi sur les maladies mentales devait initialement entrer en vigueur en mars. Toutefois, après une levée de boucliers massive de la part des groupes pro-vie, des politiciens conservateurs et d’autres, les libéraux de Trudeau ont retardé l’introduction du plein effet de la loi C-7 jusqu’en 2024 par le biais de la loi C-39, qui entrera en vigueur l’année prochaine.

Le report de l’extension de l’AMM est également intervenu après de nombreux scandales publics, notamment l’apparition d’informations selon lesquelles des vétérans canadiens se voyaient proposer la procédure fatale par des employés d’Anciens Combattants Canada (ACC).

Le nombre de décès dus à l’euthanasie a explosé au Canada.

Selon Santé Canada, en 2022, 13 241 Canadiens sont morts par injection légale (AMM), ce qui représente 4,1 % de tous les décès survenus dans le pays cette année-là.

Plus de 13 200 Canadiens sont morts par AMM en 2022, soit une augmentation de 31,2 % par rapport à 2021.

Le nombre total de Canadiens tués par injection létale depuis 2016 s’élève désormais à 44 958.

L’initiative « Anges gardiens » de DHS lancée pour protéger les plus « vulnérables »

Pour éviter que les personnes vulnérables ne soient victimes de l’AMM contre leur gré, le DHS a récemment lancé une initiative nationale intitulée « Guardian Angels » (Anges gardiens). Ce programme vise à aider les Canadiens malades et vulnérables coincés dans le système de santé à avoir un défenseur personnel à leurs côtés pour défendre le « caractère sacré de la vie » contre l’euthanasie.

« Nous nous engageons à vous aider, vous et vos proches, à assurer l’enrichissement de votre vie jusqu’à sa fin naturelle », a déclaré DHS à propos de son programme.

Lors de l’événement en ligne de mardi, Mme Ireland a parlé du programme, soulignant que le temps était « venu de mobiliser les gens de la base et de les déployer en première ligne ; il nous faut prendre notre place afin de protéger notre peuple de l’AMM ».

« Grâce aux initiatives de Delta Hospice Society et d’autres initiatives de nos amis — la Coalition pour la prévention de l’euthanasie et Compassionate Community Care — nous offrons la possibilité de protéger les personnes vulnérables contre les escadrons de la mort », a-t-elle souligné.

Mme Ireland a indiqué que Delta Hospice Society était « en pleine phase de recrutement d’anges gardiens dans tout le pays pour qu’ils deviennent des défenseurs de la santé ».

« Nous prions pour que de plus en plus de Canadiens se réveillent face au cauchemar qui est devenu notre réalité — personne n’est en sécurité », a-t-elle ajouté.

Mme Ireland a également parlé d’un projet de loi du Parti conservateur du Canada qui aurait permis de stopper l’expansion de l’AMM, mais qui a été récemment rejeté.

Les députés de la Chambre des communes ont rejeté un projet de loi d’initiative parlementaire présenté par Ed Fast, député du Parti conservateur du Canada (PCC), qui aurait abrogé l’extension des lois sur l’euthanasie aux personnes souffrant de maladies mentales.

Avec 150 voix pour et 167 contre, le projet de loi C-314 de M. Fast, Loi modifiant le Code criminel (aide médicale à mourir), a été rejeté en deuxième lecture à la Chambre. Il est à noter que certains députés néo-démocrates et quelques députés libéraux ont voté en faveur du projet de loi, mais cela n’a pas suffi à le faire adopter.

Ireland a déclaré que ce qui est « nécessaire » pour arrêter l’expansion de l’AMM au Canada « n’est rien de moins que l’abrogation complète des projets de loi C7 et C14, et l’engagement d’une nation à ne plus jamais donner au gouvernement, ou à ses agents, le pouvoir de nous tuer ».

« Quel genre de nation sommes-nous devenus pour tuer nos malades et nos désespérés ? Dans la tradition de tous les régimes despotiques de l’histoire, le gouvernement massacre ses citoyens. Cette fois-ci, les “progressistes” ont transformé leur dépravation en une forme d’art en l’appelant “droits de l’homme”. Même le NPD a compris que nous avions quelque chose à craindre. Que Dieu nous vienne en aide », a déclaré Mme Ireland à LifeSiteNews.



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