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Sermon de l'abbé Guillaume Loddé (FSSP) sur l'avortement

Nous pouvions peut-être nous demander si le Cardinal Ouellet a vraiment eu un impact au Québec, si les semences qu’il a lancées avec confiance et courage auraient par quelque chance atterries dans de la bonne terre et non uniquement sur les épines étouffantes et l’asphalte desséchante du monde médiatico-politique. Vous trouverez ci-dessous la réponse; voici ce que l’exemple du Cardinal a sû provoquer dans le cœur de l’abbé Loddé de Québec : une homélie comme on en entend vraiment pas souvent—directe, charitable, et, je le crois sincèrement, prophétique:

Bien chers fidèles,

Le cardinal Ouellet, archevêque de Québec, se plaignait il y a quelques semaines du manque de soutien de ses prêtres lors de la grande tempête médiatique. Afin de répondre à cette attente, je voudrais aborder un sujet sensible. Sensible pour les médias, non pour les catholiques, du moins je l'espère, car la doctrine de l'Église n'a jamais varié sur ce sujet: l'avortement. Autant, nous pouvons dire que sur certains points, l'enseignement de l'Église a parfois été un peu atténué, très atténué, autant sur l'avortement les derniers papes, Paul VI, Jean-Paul II et maintenant Benoît XVI n'ont rien lâché!

La raison en est toute simple: que nous soyons catholiques ou non, la loi naturelle inscrite dans nos coeurs nous interdit formellement de tuer un innocent, qui plus est un enfant. Même caché dans le sein de sa mère, l'enfant reste un être bien distinct du corps de sa maman. D'ailleurs il se nourrit, il bouge, il grandit: il possède une véritable vie particulière. Nos grands intellectuels veulent nous faire croire que l'embryon n'est pas un être humain! À force de trop penser, ils en viennent à se couper de la réalité des choses. Même le paysan dans son champ sait pertinemment que ce qui se cache dans le ventre de son épouse ne donnera ni un veau ni une plante, mais bien un être humain. Nous aussi avant de faire 5 pieds, 6 pieds, nous avons été petits comme une tête d'épingle! Et si par malheur nos chères mamans avaient écouté les mensonges de la société moderne, nous ne serions pas ici pour écouter la Messe.

«L'avortement est un crime abominable»! je n'invente rien, je ne fait que citer... le concile Vatican II. Dans ce débat difficile, l'Église ne se désintéresse pas de ces malheureuses femmes. Mais l'Église a toujours défendu le plus faible et là en l'occurrence c'est l'enfant qu'on tue. L'Église fait certainement la guerre à la société moderne qui veut banaliser un tel acte. D'ailleurs tous ceux qui encouragent l'avortement, des députés qui votent pour, jusqu'aux parents qui insistent, aux médecins qui réalisent ... et même jusqu'aux prêtres qui malheureusement le conseillent parfois, tous sont touchés par la plus grave des peines spirituelles de l'Église: l'excommunication automatique! Le code de droit canonique qui gouverne l'Église le dit expressément!

Alors que fait l'Église pour ces malheureuses jeunes femmes poussées à faire un tel acte? La première chose qu'Elle fait est de les mettre en garde: tuer son enfant est grave! Pour une mère dont le corps et la nature sont faits pour donner la vie, le traumatisme post-avortement est très réel. La vérité vous rendra libre dit le saint Évangile, et en cette matière tout particulièrement. Ensuite, l'Église a mis en place des associations pour soutenir ces jeunes femmes, pour les aider matériellement, moralement, spirituellement afin d'accueillir leur enfant comme un beau cadeau du ciel... ensuite l'adoption par une autre famille est toujours une solution, moins pire que la première. Nous avons tous en mémoire l'image de saint Vincent de Paul qui recueillait les bébés sur le parvis de son église avant de les confier.

Voila donc la position de l'Église qui n'a jamais changé et qui ne changera jamais. Le principe «tu ne tueras pas» s'applique plus que jamais en cette matière. Même si la société devient de plus en plus barbare, les catholiques ne peuvent se taire devant un si grave sujet. Et le cardinal Ouellet ne fait finalement que son devoir, devoir qu'il a accepté en recevant l'habit rouge, rouge comme le martyre.

M. l'abbé Loddé maintient un blog comme représentant de la Fraternité Sacerdotale de Saint-Pierre du Québec.

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Soirée d'information : se mobiliser contre l'euthanasie (ville de Québec)

 Soirée d’information

« SE MOBILISER CONTRE L’EUTHANASIE »

MARDI LE 6 JUILLET 2010 de 19h 30 à 21h 30

À L’Auberge Sir Wilfrid Laurier

3055 boul. Laurier, Québec, P.Q. G1V 4X2 (coin Lavigerie)

 

Vivre dans la Dignité, un nouveau réseau citoyen, vous invite à se joindre à une campagne visant à éviter que l’euthanasie et le suicide assisté n’entrent clandestinement dans le système de santé public, déguisés en traitement médical. « Donner la mort par euthanasie ou par suicide assisté, c’est tuer. Nous ne pouvons pas permettre que l’acte de tuer soit reconnu comme un soin dans le système de santé au Québec», rapporte Mme Linda Couture, directrice de Vivre dans la Dignité.

 

Mme Couture invite le gouvernement provincial à orienter ses efforts et ses ressources en vue d’offrir aux Québécois les meilleurs soins possibles en fin de vie. Cela comprend un accès facile aux soins palliatifs. Au lieu d’encourager l’euthanasie et le suicide assisté comme solutions d’évitement, on doit investir dans de meilleurs soins de fin de vie.

 

Le réseau Vivre dans la Dignité est politiquement non partisan, ouvert à tous ceux qui partagent sa vision. Son action est centrée uniquement sur les questions de fin de vie.

 

Au programme :

·         survol de la situation de l’euthanasie au Canada et Québec

·         réseau Vivre dans la dignité et Manifeste

·         Commission parlementaire au Québec

·         interventions que nous pouvons faire en tant que citoyen

 

Voir le site de Vivre dans la dignité pour plus de renseignements.

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Savais-tu que la consultation gouvernementale sur l'euthanasie et le suicide assisté était en cours?

Comme l'annonce un communiqué du gouvernement du Québec émis le 25 mai, la consultation publique sur la question de mourir dans la dignité (l'euthanasie et le suicide assisté) est lancée. C'est dès aujourd'hui qu'il faut agir! Nous avons jusqu'au 16 juillet 2010 pour soumettre un mémoire ou soumettre une demande d'audience devant la commission sans mémoire.

Pour préparer ton intervention, nous t'encourageons au moins à lire ce court document, ou bien à lire tous les articles de notre section sur l'euthanasie. Encore mieux, pour t'aider, nous avons produit une "trousse" de préparation de mémoire que nous pouvons t'envoyer par la poste pour un don de 15$ ou plus. Écris-nous au [email protected] ou appelle-nous au (514) 344-2686 pour commander ta trousse.

Nous savons que le "choix" des uns de se suicider deviendra le devoir de mourir des autres; nous savons que les pressions budgétaires feront en sorte que l'euthanasie sera le "choix" préféré des gouvernements et des assureurs; et nous savons que l'euthanasie comme solution aura des effets néfastes sur la perception et le traitement des personnes vulnérables, malades, handicapées de notre société. Si nous avons un problème d'abus des aînés au Québec, croyez-vous que la dépénalisation de l'euthanasie améliorera la situation? Voir ici pour les détails. C'est pourquoi nous devons dire Oui à la dignité en fin de vie, Non à l'acharnement thérapeutique et surtout non à l'euthanasie et au suicide assisté.

Et n'ais aucun doute: il nous semble que cette "consultation" n'est qu'un prétexte pour faire passer en douce l'idée que l'euthanasie et le suicide assisté sont des formes de "soins appropriés" dans les hôpitaux du Québec. Suivant l'écrasante défaite du projet de loi C-384 de Francine Lalonde qui visait à légaliser l'euthansie et le suicide assisté, les promotteurs de l'euthanasie au Québec ont constaté que seule la voie administrative leur était disponible; ils visent, par cette consultation à confirmer un consensus qu'ils ont fabriqué avec des pseudo-sondages pour ensuite introduire dans le système de santé québécois l'euthanasie et le suicide assisté, même si au fédéral cela demeurerait encore illégal: puisque l'administration de la justice est une responsabilité provinciale et que la santé l'est aussi, le gouvernement n'a qu'à instruire la justice de ne pas poursuivre les cas d'euthanasie. À ce sujet, voir le communiqué de presse du tout nouvel organisme contre l'euthanasie et le suicide assisté, Vivre dans la dignité.

Pour cette consultation, on demande la participation de tous les Québécois et Québécoises. Le gouvernement veut savoir si oui ou non nous voulons permettre l'euthanasie et le suicide assisté. On peut participer à la consultation de trois façons (date limite, 16 juillet, 2010):

1) Transmettre un document écrit, c'est-à-dire un mémoire (voir ici pour connaître le format d'un "mémoire") au plus tard le 16 juillet, 2010, pour ensuite possiblement intervenir oralement devant la commission. La voie électronique est de beaucoup préférée. Envoyez ici votre document Word ou PDF non-barré. (csmd-at-assnat.qc.ca)

Si vous n'avez pas accès à un ordinateur, envoyez votre mémoire par la poste ou en personne à l'adresse suivante:

Laplante, Anik
Secrétaire
Édifice Pamphile-Le May
1035, rue des Parlementaires
3e étage, Bureau 3.15
Québec (Québec) G1A 1A3
Téléphone : 418 643-2722
Télécopieur : 418 643-0248

2) Faire parvenir une demande d'intervention orale sans mémoire (pour citoyens particuliers seulement -- pas pour organismes et autres) au plus tard le 16 juillet, 2010. Cliquez ici pour le faire.

3) Remplir le questionnaire en ligne qui se trouve ici.

Les membres de la commission choisiront ensuite parmi les gens qui auront participé de l'une des 3 manières ci-haut pour une consultation en personne dans une des 11 villes suivantes:

Baie-Comeau, Gaspé, Gatineau, Montréal, Québec, Rimouski, Rouyn-Noranda, Saguenay, Saint-Jérôme, Sherbrooke et Trois-Rivières.

Cette consultation orale aura lieu à partir de la mi-août. Nous vous annoncerons les dates précises dès qu'elles seront publiées par la commission.

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Vivre dans la dignité

Vivre dans la Dignité est un organisme québécois autonome, à but non lucratif, areligieux et sans affiliation politique, incorporé à Montréal le 19 mai 2010.

La mission de Vivre dans la Dignité est de promouvoir la protection de la vie et de la dignité, inhérente et inaliénable, des personnes rendues vulnérables par la maladie ou la vieillesse en leur assurant un accompagnement empreint de compassion.

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Victoire -- une école a le droit d'enseigner le Cours éthique et culture religieuse selon ses croyances, et non celles de l'État

Nous célébrons la victoire pour la liberté en éducation que représente le jugement du juge Dugré de la cours supérieure du Québec quand au droit de l'école secondaire privée Loyola d'enseigner le Cours d'éthique et culture religieuse (CECR) selon l'approche qui correspond à ses valeurs et croyances. Nous avons le droit et la responsabilité de résister à ce cours de lavage de cerveau, à cet imposition du pluralisme normatif.

Ce n'est pas à l'État d'imposer sa norme, mais il se doit à l'État de reconnaître le droit des parents de transmettre à leurs enfants leurs valeurs et leurs croyances.

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On sent que le mouvement pro-vie a le vent dans les voiles...

"... et ça nous fait peur."

Un article sur la Marche du Planned Parenthood québécois, la Fédération québécoise pour le planning des naissances. 

Et quand on a peur, on chante. Avertissement: il y a des choses qui ne se désentendent pas... 

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Le Planned Parenthood québécois organise une marche

Le Planned Parenthood québécois, la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN), organise une marche avec cintres ce dimanche, 13 juin.

En passant, la FQPN est un organisme de "charité," c'est à dire que lorsqu'elle reçoît des dons, elle peut émettre des reçus d'impôts, ce que Campagne Québec-Vie ne peux pas faire, car apparemment nous sommes trop "politiques". Mais une marche contre la politique du gouvernement fédéral en matière de santé maternelle, ça, ce n'est pas politique... (N.B. C'est indiqué sur le site de revenu Canada qu' "un organisme de bienfaisance enregistré peut se livrer à des activités politiques en vue d'appuyer, de contester ou de faire modifier la loi, une politique ou une décision d'un palier de gouvernement au Canada ou à l'étranger, pourvu que les activités soient limitées, non partisanes et liées à ses fins de bienfaisance.")

En plus, en 2008, le revenu total de la FQPN était de $209,094. De ce montant, combien en subventions provinciales et municipales? $174,444 soit 83% de leur revenu (voir ici).

Campagne Québec-Vie ne reçoit aucune subvention gouvernementale. Nos donateurs sont des citoyens comme vous. Donnez si vous pouvez, dès aujourd'hui. Merci!

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Nancy Garez (femme ayant subi un avortement) au sujet de l'article "Lui, il était curé, moi j'étais juste une bâtarde."

En réponse à l’article de André Noel: “Lui, il était cure, moi j’étais juste une bâtarde.” (L’article raconte que Mme Nicole Joannette avait été violée dans sa jeunesse par un prêtre et ensuite amenée à un avortoir—Éd.)

J’ai été frappée par la douleur et la haine qui se dégage de l’article sur Mme Nicole Joannette. Moi-même, je suis en colère: je suis en colère parce que, quand j’ai eu mon avortement, personne, ni mon entourage, ni mon médecin, ne m’a dit que je risquais de le regretter pour le reste de ma vie…La culpabilité que l’on ressent après, des mois, parfois des années plus tard, le remord qui s’installe dans notre coeur, un jour, sans prévenir, personne ne m’en a parlé…Des années après, on ne se souvient plus si l’enfant a été conçu dans l’amour ou dans l’indifférence, si on a été forcée ou pas, tout ce qui reste, c’est le vide de l’absence, l’absence irrémédiable de quelqu’un qu’on aurait pu aimer: un être humain, un être plein de promesses…Les regrets, le mépris de soi, les insomnies, personne ne m’en a parlé! Les crises d’angoisse, la taticardie, la dépression, on ne m’avait rien dit…Personne ne pouvait même comprendre que ça puisse arriver, ni les docteurs, ni la famille: personne ne voulait savoir!

Quand j’ai eu mon premier bébé, que je l’ai vu si mignon, si parfait, j’ai pensé à celui que j’avais avorté et comme il devait être beau lui aussi…Vingt-huit ans après, je fais toujours ce cauchemar ou je vois un tout petit bébé disparaître sous l’eau en me regardant et j’essaie d’attraper sa petite main tendue vers moi et je n’y arrive pas…

En Novembre 2001, mon dernier bébé a été diagnostiqué in utero avec un grave défaut génétique: il allait mourir avant la naissance ou juste après… On m’a conseillé l’interruption de grossesse mais j’ai dit au docteur qu’un second avortement était hors de question, ce bébé mourrait dans son temps, pas dans le mien! Pendant les 26 heures de sa vie, il a été tenu et bercé par ses frères et soeur, et le souvenir de son doux visage restera toujours gravé dans nos mémoires. Comme j’aurais aimé tenir mon premier bébé, avorté vingt ans plus tôt, comme j’aurais aimé voir son visage! J’aurais du être plus forte et défendre sa vie…

Aujourd’hui, je vais bien; j’ai suivi une retraite de guerison (La vigne de Rachel) où j'ai rencontré d'autres femmes blessées par l'avortement. Petit à petit, ma colère a fait place au courage de parler, comme des milliers d’hommes et de femmes qui ont eux aussi choisi de rompre le silence: accordez-vous donc le droit de les écouter (www.silentnomoreawareness.org). Je suis reconnaissante au Cardinal Ouellet d’avoir dit la vérité.

Je considère mon enfant avorté comme une victime, quelle que soit la façon dont il a été conçu, et nous toutes, femmes non informées des risques physiques et psychiques liés à un avortement, nous sommes aussi des victimes. De par le viol et l’avortement, Mme Joannette est doublement victime et je comprends sa révolte, même si je désapprouve sa dureté par rapport à Mgr Ouellet, qui essait de nous aider en proclamant la vérité: La Vérité nous libèrera! Quant’à moi, si j’avais entendu les mots du Cardinal avant de me rendre à la clinique, peut-être que mon enfant serait vivant aujourd’hui…

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Avortement et libertés individuelles

Voici un texte important de Richard Bastien publié aujourd'hui dans la section "Libre opinion" du Devoir:

"Les défenseurs du « droit » à l’avortement sont généralement considérés comme des personnes soucieuses de promouvoir les libertés individuelles. Quant à ceux qui s’opposent à ce « droit », on les décrit comme des esprits «religieux et rigides » s’inscrivant en faux contre le respect de l’autonomie personnelle.

Cette dichotomie sert bien les intérêts des pro-choix, qui ne cessent de répéter que « la religion des uns ne saurait devenir la loi des autres ». Mais il s’agit là d’une vue simpliste et trompeuse. Les pro-vie sont tout autant soucieux des libertés individuelles que les pro-choix. Ce qui sépare les deux groupes, c’est l’interprétation qu’il convient de donner à certaines libertés.

Bien que beaucoup de militants pro-vie aient de solides convictions religieuses, ce n’est pas au nom de leur religion qu’ils s’opposent à l’avortement dans l’espace public. La position pro-vie se fonde entièrement et exclusivement sur un fait scientifiquement établi, à savoir que la vie humaine commence dès la conception, et sur un principe moral, à savoir que tous les êtres humains ont droit à la vie.

La Cour suprême du Canada a statué il y un peu plus de vingt ans que, aux termes de la loi, l’enfant à naître ne devient une personne humaine qu’une fois sorti du corps de sa mère. Les dispositions du Code criminel s’accordent maintenant avec ce jugement. Il n’est reste pas moins que, d’un point de vue strictement scientifique, l’enfant à naître est un être humain.

Il y a donc actuellement contradiction entre la loi et la science. Cela n’a pas toujours été le cas. Jusqu’au début des années 1980, l’avortement était considéré comme un acte criminel. La décriminalisation de l’avortement est survenue par suite de la généralisation de la contraception au cours des décennies 1960 et 1970, l’objectif étant d’établir un « filet de sécurité » pour les échecs de la contraception.

L’idée que la vie d’un enfant à naître soit subordonnée à la volonté de sa mère (ou aux pressions du père sur celle-ci) n’a rien de libéral. Le mot « libéral » découle de la notion de « libéralité » qui, selon le Petit Robert, signifie charité, générosité, largesse, magnificence. On nous dit que l’enfant à naître doit être désiré. Mais l’idée de se débarrasser de personnes non désirées n’est ni charitable, ni généreuse, ni large. Elle contredit le premier droit reconnu dans les chartes de droits – le droit à la vie.

Ce qui donne à la tradition libérale sa noblesse, c’est son refus de l’arbitraire, c’est-à-dire d’une autorité s’exerçant selon le bon vouloir d’une personne ou d’un groupe. On ne peut accepter l’avortement sans présupposer que la vie d’un être humain est subordonnée au bon plaisir de sa mère. C’est pourquoi il est foncièrement contraire à la tradition libérale. Et le fait que les premières sociétés à permettre l’avortement aient été la Russie de Lénine et l’Allemagne hitlérienne n’est pas le fruit du hasard.

Beaucoup de pro-choix refusent d’admettre que la position pro-vie puisse se justifier sans recourir à des considérations religieuses. Mais il y a une abondance de données qui prouvent le contraire. Ainsi, le premier code juridique interdisant l’avortement est celui d’Hammourabi, roi de Babylone vers 1730 avant Jésus-Christ. La Troisième République française et l’Allemagne de Bismarck, bien qu’hostiles au christianisme, ont toujours maintenu l’illégalité de l’avortement. Enfin, bon nombre d’intellectuels agnostiques comme Melanie Phillips, Anthony Daniels, Marcello Pera et David Berlinski, se déclarent publiquement pro-vie. Aux États-Unis, il y a même une Ligue des athées et des agnostiques pro-vie et plusieurs personnes associés au Parti Démocrate, considérés comme un parti de gauche, sont pro-vie.

Les tenants de la position pro-vie comprennent parfaitement que l’on ne saurait réduire l’accès à l’avortement sans un certain consensus social. Loin de demander que l’on criminalise à nouveau l’avortement, ils plaident en faveur de mesures destinées à venir en aide aux mères en détresse. On pourrait, par exemple, encourager l’adoption pour les femmes enceintes qui ne veulent pas garder leur enfant. Plusieurs couples stériles sont prêts à adopter des enfants et doivent se rendre à l’étranger pour le faire.

Une telle approche serait avantageuse non seulement pour l’enfant à naître, mais aussi pour sa mère, puisqu’il est maintenant établi que l’avortement est souvent préjudiciable à la santé physique et mentale de la mère. Elle est également compatible avec l’idée qu’aucune femme ne devrait être forcée d’exercer un rôle parental.

Nous ne pouvons prétendre que tous les êtres humains ont des droits fondamentaux tout en fermant les yeux sur la question de l’avortement. Éviter un tel débat serait un acte de lâcheté nationale."

Richard Bastien est président de l’Institut Égards, propriétaire de la revue Égards, et vice-président de la maison d’édition Justin Press.

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Le 16 juillet : Date butoire pour la soumission d'un mémoire et / ou d'une demande d'intervention auprès de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité

Comme l'annonce un communiqué du gouvernement du Québec émis le 25 mai, la consultation publique sur la question de mourir dans la dignité (l'euthanasie et le suicide assisté) est lancée. C'est dès aujourd'hui qu'il faut agir!

Un document de consultation, distillé à partir de l'avis d'experts en la matière du "mourir dignement," qui se veut une aide à ceux et celles qui veulent participer à cette consultation, a été déposé. 

On peut consulter ce document ici.

Pour notre part, nous vous encourageons d'au moins lire ce court document, ou bien de lire tous les articles de notre section sur l'euthanasie.

Pour cette consultation, on demande la participation de tous les Québécois et Québécoises. Le gouvernement veut savoir si oui ou non nous voulons permettre l'euthanasie et le suicide assisté. On peut participer à la consultation de trois façons:

1) Transmettre un document écrit, c'est à dire un mémoire (voir ici pour connaître le format d'un "mémoire") au plus tard le 16 juillet, 2010, pour ensuite possiblement intervenir oralement devant la commission. La voie électronique est de beaucoup préférée. Envoyez ici votre document Word ou PDF non-barré. (csmd-at-assnat.qc.ca)

Si vous n'avez pas accès à un ordinateur, envoyez votre mémoire par la poste ou en personne à l'adresse suivante:

Laplante, Anik
Secrétaire
Édifice Pamphile-Le May
1035, rue des Parlementaires
3e étage, Bureau 3.15
Québec (Québec) G1A 1A3
Téléphone : 418 643-2722
Télécopieur : 418 643-0248

2) Faire parvenir une demande d'intervention orale sans mémoire (pour citoyens particuliers seulement -- pas pour organismes et autres) au plus tard le 16 juillet, 2010. Cliquez ici pour le faire.

3) Remplir le questionnaire en ligne qui se trouve ici.

Les membres de la commission choisiront ensuite parmi les gens qui auront participé de l'une des 3 manières ci-haut pour une consultation en personne dans une des 11 villes suivantes:

Baie-Comeau, Gaspé, Gatineau, Montréal, Québec, Rimouski, Rouyn-Noranda, Saguenay, Saint-Jérôme, Sherbrooke et Trois-Rivières.

Cette consultation orale aura lieu à partir de la mi-août. Nous vous annoncerons les dates précises dès qu'elles seront publiées par la commission.

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