M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

État de Victoria : les parents cherchant remède à la confusion sexuelle de leur enfant pourraient passer 10 ans en prison

Par LifeSiteNews ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo (rognée) : Pxfuel

Victoria, Australie, 8 février 2021 ― L’État australien de Victoria s’est doté une nouvelle loi radicalement gauchiste après un débat de 12 heures au Parlement.

Le projet de loi Change or Suppression (Conversion) Practices Prohibition rend illégal tout essai de changement ou de suppression de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre d’une personne dans l’État de Victoria.

Le projet de loi doit maintenant être signé par le gouverneur général de Victoria pour recevoir la sanction royale et entrer en vigueur dans un an.

Un projet de loi similaire a été adopté dans l’État du Queensland l’année dernière, mais la loi victorienne va beaucoup plus loin en interdisant les « pratiques préjudiciables » non seulement dans les établissements de santé mais aussi dans les églises.

Cela inclut « l’exercice d’une pratique religieuse, y compris, mais sans s’y limiter, une pratique basée sur la prière, une pratique de délivrance ou un exorcisme ».

Les contrevenants sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 200 000 dollars et de 10 ans de prison.

Le procureur général Jaclyn Symes insiste sur le fait que la loi « n’interdit pas la prière ... suggérer le contraire est une bêtise ».

Mais la directrice des affaires publiques de l’archidiocèse catholique de Sydney, Monica Doumit — également avocate — affirme que le projet de loi lui-même suggère l’inverse, citant le texte du projet de loi lui-même.

« Cette loi interdit toute intervention en matière de santé mentale, mais aussi “l’exercice d’une pratique religieuse, y compris, mais sans s’y limiter, une pratique basée sur la prière” à l’égard d’une personne, avec ou sans son consentement, dans le but de modifier ou de supprimer son orientation sexuelle ou son identité de genre. L’orientation sexuelle est définie au sens large comme “attirance émotionnelle, affective et sexuelle d’une personne pour des personnes d’un sexe différent ou du même sexe ou de plus d’un sexe, ou les relations sexuelles intimes avec de telles personnes” », cite Doumit.

L'article continue ci-dessous...

Ensemble, défendons la vie de la conception à la mort naturelle. Suivez ce lien pour en savoir plus.

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Dans les colonnes du Catholic Weekly, Doumit a dressé une liste d’exemples de personnes qui pourraient être pénalisées en vertu de la nouvelle loi, compte tenu des définitions larges et vagues contenues dans son texte :

Un parent dont le fils de cinq ans insiste sur le fait qu’il est une fille serait empêché de demander toute aide — médicale, psychologique, comportementale, spirituelle, sociale ou autre — pour aider son fils à comprendre et à accepter qu’il est un garçon. Tout ce qui ne serait pas une reconnaissance de sa féminité serait interdit.

Les adolescents chrétiens qui se sont engagés à réserver l’activité sexuelle au mariage ne pourraient pas se réunir pour se soutenir mutuellement afin de rester fidèles à leur engagement de chasteté.

Non seulement Courage, un service pour les catholiques qui ressentent une attirance pour le même sexe mais qui veulent vivre chastement en accord avec leurs croyances religieuses, serait illégal, mais l’enseignement de la théologie du corps ne serait pas autorisé, et il est même possible que le fait qu’un ecclésiastique prêchât le même verset de l’Épître aux Corinthiens que celui qui a valu à Israel Folau [étoile du rugby australien] d’être licencié puisse entraîner son emprisonnement.

Un homme qui serait tenté de tromper sa femme ne pourrait pas aller voir son prêtre ou son pasteur, pour lui demander conseil sur la manière de rester fidèle à ses vœux de mariage, sans courir le risque que le prêtre ou le pasteur fût puni. Et, fait alarmant, la loi telle qu’elle est actuellement rédigée empêcherait même un psychologue de tenter de « convertir » les attirances d’un pédophile.

Doumit fustige le premier ministre de Victoria, Daniel Andrews, faisant la remarque que ce dernier « croit qu’il y a effectivement quelque chose de mal si le “qui vous êtes” est une personne de foi ou tenant la conviction morale que le sexe est sacré et non simplement une activité récréative¹, et que la biologie détermine le genre² d’une personne ». Elle souligne également qu’il n’est pas nécessaire qu’une plainte fût déposée pour que la Commission victorienne pour l’égalité des chances et les droits de l’homme « commence d’ouvrir ses propres enquêtes, d’exiger la production de documents, y compris les homélies, et d’insister pour que cessent toutes pratiques qu’elle constate comme étant contraires à la loi ».

Les personnes qui cherchent volontairement à suivre une thérapie pour surmonter des attirances non désirées sont « oubliées ».

Leah Gray, qui s’identifie comme ex-lesbienne, maintenant mariée et mère d’un enfant, a écrit un article dans lequel elle déplore qu’elle et d’autres comme elle eussent été « oubliés par les politiciens victoriens ».

Elle a également souffert de dysphorie de genre lorsqu’elle était enfant

« Il y a dix ans, j’ai volontairement demandé conseil à des psychologues chrétiens, à des services, à des réseaux de soutien et à des personnes qui avaient suivi ce chemin avant moi. Ce fut difficile, mais j’y ai trouvé soulagement et bonheur. Chaque étape du cheminement que j’ai suivi deviendra illégal en vertu [de la loi] du gouvernement de l’État de Victoria. Pour mémoire, aucune de ces voies de soutien n’a jamais été nuisible ou coercitive. En fait, les conseils que j’ai reçus m’ont sauvé la vie. Les anciens LGBT comme moi sont la preuve vivante qu’un changement réel et durable est possible, que des suicides ont été évités et qu’il est bon pour les gens d’avoir la liberté de choisir le type d’aide et de soutien qu’ils veulent — y compris (choc d’horrification) de type religieux », déclarait Gray.

Gray note que l’impulsion qui a amené ce projet de loi est un document de recherche datant de 2018 de la Human Rights Law Alliance et de l’Université de La Trobe, basé sur l’expérience de 15 personnes seulement.

« Je ne suis pas surpris que si peu de personnes se fussent revenus en arrière. Les conseils basés sur la honte ne sont pas, sans équivoque, l’enseignement ou la pratique courant des églises ou des laïcs basés sur la Bible, les abus physiques dans la pratique clinique ont été condamnés voici plusieurs décennies », déclare-t-elle.

Gray et son organisation, Free to Change, ont produit leur propre document de recherche, qu’ils ont basé sur les réponses de 78 personnes qui avaient grandement profité des « bénéfices salvateurs » de la dispensation de conseils pour la dysphorie de genre ou les attirances homosexuelles non désirés.

Leurs documents ont été ignorés par le gouvernement.


¹Je ne vois pas en quoi les relations sexuelles pourraient être appelées une « activité récréative », étant donné qu’elles sont normalement le début d’une grossesse, d’une naissance, de l’éducation d’un enfant, etc., ce qui n’est absolument pas une « activité récréative » ; c’est comme étiqueter d’« activité récréative » la partie la plus facile d’un long travail laborieux. ― A. H.

²Le genre d’une personne, dans la réalité, n’existe pas. Jamais un homme (quelqu’un qui a un corps d’homme et est donc un homme) ne sera une femme, ou inversement. ― A. H.



Laissez un commentaire

Ensemble, défendons la vie de la conception à la mort naturelle. Suivez ce lien pour en savoir plus.