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Des milliers de bébés survivent à l’avortement chaque année — l’industrie de l’avortement veut effacer leur existence

Par David Bjornstrom — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : jcomp/Freepik

12 décembre 2022 (LifeSiteNews) — Nous avons tous vu des films de meurtre dans lesquels la victime visée ne veut tout simplement pas mourir. Nous le voyons à nouveau alors que l’industrie de l’avortement tente de résoudre le problème des naissances vivantes, que les avorteurs appellent « la complication redoutée ».

L’industrie de l’avortement fait pression pour obtenir une loi qui pourrait la protéger contre des poursuites judiciaires ou criminelles si le bébé meurt ou est tué après avoir survécu à un avortement bâclé, ou pour les blessures du bébé s’il ne meurt pas. Le Colorado, la Californie et le Michigan ont adopté cette année des lois sous le couvert de « soins de santé génésique » qui semblent autoriser le meurtre ou le refus de traitement médical postnatal aux survivants d’un avortement. La mort de l’enfant ou les blessures résultant d’un avortement raté sont appelées par euphémisme « conséquences de la grossesse ».

Le gouvernement fédéral n’est d’aucune aide, car le Congrès refuse d’adopter une loi protégeant les survivants de l’avortement.

Survivants de tentatives d’avortements tardifs

Il y a des milliers de survivants d’avortements nés vivants chaque année. Les plus visibles sont ceux qui s’en sortent de justesse après des tentatives d’avortement tardif, souvent avec des problèmes de santé résiduels. Leur nombre est d’au moins 17 855 depuis 1973, selon le Réseau des survivants de l’avortement formé en 2012 par Melissa Ohden, survivante d’un avortement par solution saline. Le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé puisque la FDA et la plupart des États n’obligent pas les prestataires d’avortement à déclarer les naissances vivantes.

Mais ces personnes ne sont pas les seules à avoir survécu à un avortement. Il y en a des milliers d’autres qui survivent à des tentatives d’avortement chimique ratées et, plus tragiquement, des milliers de bébés qui survivent chaque année à des avortements par induction au deuxième trimestre pour mourir quelques heures après leur naissance des suites de leurs blessures, d’une négligence médicale ou pire encore.

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Survivants de tentatives d’avortement chimique ratées

Les survivants d’avortements chimiques peuvent être estimés entre 1 200 et 3 700 par an aux États-Unis, si l’on ne compte que les personnes qui survivent à des avortements chimiques ratés, tentés au cours des dix premières semaines de grossesse conformément aux directives de la FDA.

Il s’agit de bébés nés après que les produits chimiques n’aient pas fait leur travail et lorsque la femme a ensuite refusé un avortement chirurgical de secours. Ces estimations sont basées sur le fait qu’il y a eu 502 000 avortements chimiques en 2020 ; environ 5 % d’entre eux ont été considérés comme des « échecs », car ils ont entraîné diverses complications, et 1,1 % n’ont pas réussi à tuer le bébé du premier coup, selon une étude publiée en 2013 dans le Contraception International Reproductive Health Journal.

Si certains des survivants initiaux ont finalement été tués par des procédures de remplacement, une étude de septembre 2021 publiée dans le journal Issues in Law & Medicine suggère qu’entre 22 % et 67 % de ces 1,1 % ont survécu et sont nés après que leur mère ait choisi de poursuivre la grossesse lorsque les médicaments ont échoué.

Mais il ne s’agit là que des avortements ratés lorsque les femmes suivent les instructions de la FDA et du fabricant du médicament. Les médicaments abortifs sont encore plus susceptibles d’échouer dans d’autres cas, en particulier dans les avortements autogérés et les cas où les femmes ne prennent qu’une seule des deux pilules recommandées, ou lorsqu’elles prennent les pilules trop tard dans la grossesse. Selon Ingrid Skop, M.D., gynécologue-obstétricienne et membre de l’American College of Obstetrics and Gynecology, les taux d’échec augmentent de façon spectaculaire pour atteindre 38,5 % dans le cas des avortements chimiques du deuxième trimestre lorsque l’âge gestationnel est mal estimé. Bien que tous ces « échecs » ne mènent pas à un bébé vivant, et même lorsque c’est le cas, que l’avorteur recommande un avortement de rechange, il est probable qu’une grande partie de ces femmes choisissent de garder leur bébé.

Nous ne devrions pas être surpris de tous ces échecs d’avortements chimiques si l’on considère les taux horribles de blessures subies par les femmes enceintes elles-mêmes, mais cela fait l’objet d’un autre article.

Nous ne devrions pas non plus être surpris de l’échec de tant d’avortements chimiques si l’on considère la probabilité que des erreurs soient commises par des femmes en détresse qui doivent faire face à des grossesses traumatisantes. Nous pouvons même prévoir des cas où une femme se voit glisser à son insu une pilule abortive par un petit ami ou un membre de la famille sans scrupule, ou encore où des pilules lui sont imposées comme dans les cas de trafic sexuel.

Enfin, les survivants de l’avortement chimique comprennent également les bébés nés à la suite d’une procédure réussie d’inversion de la pilule abortive, lorsqu’une femme enceinte change d’avis après avoir pris la première des deux pilules abortives recommandées. Un protocole médical pour ces inversions s’est développé au cours des 15 dernières années environ, avec plus de 3500 bébés sauvés selon l’Abortion Pill Rescue Network.

Survivants à court terme des avortements par induction du deuxième trimestre

Un autre groupe, particulièrement tragique, de survivants de l’avortement est celui des 1 746 à 2 787 bébés qui, chaque année aux États-Unis, survivent quelques minutes ou quelques heures seulement après avoir été arrachés vivants du ventre de leur mère lors d’avortements par induction du deuxième trimestre. Ces chiffres sont issus d’estimations selon lesquelles, en 2017, plus de 5 000 avortements par induction ont été pratiqués, la plupart entre 20 et 24 semaines de gestation. Bien que les informations soient limitées, certaines études suggèrent que les avorteurs dans ces cas-là ne tuent pas le bébé avant la procédure dans 69 à 81 % des cas, et que 50,6 % d’entre eux laissent le bébé encore vivant après la procédure pendant une demi-heure en moyenne, jusqu’à ce qu’il meure de ses blessures ou de la négligence médicale.

D’où viennent d’aussi effroyables statistiques ? L’une des sources est une étude de 2018 rapportée dans le journal de l’American College of Obstetrics and Gynecology, portant sur 302 avortements par induction entre 20 et 24 semaines de gestation en Autriche, rapportant que 80,8 % des femmes après consultation de leur médecin ont choisi de ne pas faire tuer leur bébé in utero avant la procédure et 50,6 % des bébés dans ces cas sont nés vivants. Un autre article paru en 2018 dans le Contraception Journal indique que 69 % des médecins américains pratiquant des avortements par dilatation et évacuation (D&E) à 18 semaines ou plus ne tuent pas systématiquement le bébé avant l’intervention.

Tous ces survivants de l’avortement sont une source de responsabilité potentielle pour l’industrie de l’avortement dans l’Amérique post-Roe, qu’ils vivent quelques minutes, quelques jours ou quelques années, puisque la plupart de ces enfants étaient censés être morts et qu’une fois nés vivants, ils sont considérés comme des « personnes » légales.

Le nombre de survivants de l’avortement est en augmentation

Les avortements chimiques ratés sont en augmentation maintenant que l’industrie commercialise agressivement la pilule abortive comme méthode préférée. Si seule une partie des avortements ratés débouche sur des naissances vivantes, d’autant plus que les avorteurs recommandent généralement une deuxième tentative, l’augmentation du nombre d’avortements ratés entraînera certainement une augmentation du nombre de survivants.

Les taux d’échec des avortements chimiques, et les naissances vivantes qui en résultent, sont également susceptibles d’augmenter à l’avenir, car la FDA a modifié ses règles pour rendre les pilules chimiques abortives disponibles sans consultation médicale en personne, ouvrant ainsi la voie aux avortements à domicile, aux avortements par télémédecine et aux pilules abortives sur Internet, y compris les pilules du marché noir. Certains défenseurs de l’avortement font même pression pour que les pilules abortives soient en vente libre afin qu’aucun médecin ne soit impliqué, poursuivant ainsi la tendance à déplacer les avortements de la clinique d’avortement vers les toilettes du dortoir.

Il est facile de comprendre intuitivement pourquoi tant de femmes ayant subi un avortement chimique raté changent d’avis par la suite et gardent le bébé. Les raisons en sont des considérations médicales, émotionnelles, morales et familiales, l’indécision et, dans certains cas, les restrictions imposées par la législation de l’État. Le nombre élevé de femmes qui choisissent de garder leur bébé après un avortement raté est également conforme aux études montrant des taux élevés de traumatisme et de regret chez les femmes post-avortement en général.

Chacun de ces survivants est une personne désormais vivante qui, par la grâce de Dieu, a survécu de justesse à l’empoisonnement.

Où allons-nous maintenant ?

La croisade de l’industrie de l’avortement contre les survivantes de l’avortement n’est qu’une étape supplémentaire dans la culture anti-vie, la mentalité de l’avortement menant inévitablement à l’infanticide. Mais toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises alors que notre pays se polarise de plus en plus sur la question de l’avortement. Selon le groupe Americans United for Life, près de la moitié des États américains disposent aujourd’hui de lois visant à protéger les bébés nés vivants après un avortement raté, même si certains offrent une protection plus solide que d’autres.

Les survivants de l’avortement sont des témoins de la valeur de chaque vie humaine, de plus en plus capables de s’exprimer avec l’aide d’organisations comme le Réseau des survivants de l’avortement. Sur le plan juridique, ils sont importants puisque la loi américaine, notamment le 14e amendement de notre Constitution, a toujours reconnu que toute personne née a des droits légaux, qu’elle soit née après une tentative d’avortement ou dans une famille aimante.

Les survivants de l’avortement devraient également contribuer à attirer l’attention du public sur le fait plus général que la naissance elle-même est un marqueur arbitraire et faux de la personnalité humaine, soulignant l’absurdité de toute distinction juridique entre un survivant de l’avortement, né vivant, et ce même bébé avant sa naissance.



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