La Chambre des représentants des États-Unis adopte un projet de loi visant à protéger les bébés nés lors d’un avortement raté
Par Ashley Sadler — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : jcomp/Freepik
11 janvier 2023, Washington, D.C. (Lifesitenews) — Dans l’un des premiers actes du nouveau Congrès, la Chambre des représentants des États-Unis, dirigée par les républicains, a voté mercredi en faveur de deux initiatives pro-vie. L’une d’entre elles vise à garantir la protection juridique des bébés nés vivants après un avortement raté et l’autre à exprimer la condamnation par la Chambre des représentants des attaques contre les centres de grossesse.
Si ces votes témoignent d’un fort sentiment pro-vie au sein de la majorité républicaine de la Chambre, il est peu probable que ces mesures progressent au Sénat, contrôlé par les démocrates.
La Chambre a voté par 220 voix contre 210 mercredi pour adopter la H.R. 26, également connue sous le nom de « Born-alive Abortion Survivors Protection Act » (Loi sur la protection des survivants de l’avortement nés vivants), qui avait été introduite à la Chambre le 9 janvier. Elle modifierait le titre 18 du Code des États-Unis afin « d’interdire à un praticien de la santé de ne pas exercer le degré de soins appropriés dans le cas d’un enfant qui survit à un avortement ou à une tentative d’avortement ».
Selon la législation, si un avortement échoue et « entraîne la naissance d’un enfant vivant, l’enfant est une personne morale à tous égards en vertu des lois des États-Unis et a droit à toutes les protections de ces lois ».
Alors que la loi fédérale prévoit des protections pour les bébés nés après un avortement raté, la mesure exigerait spécifiquement que les professionnels de la santé traitent ces bébés comme « tout nouveau-né ou toute personne qui se rend dans un hôpital, une clinique ou tout autre établissement pour un dépistage et un traitement ou qui devient un patient sous sa responsabilité ».
La Chambre a voté en faveur de cette mesure malgré l’opposition véhémente des démocrates pro-avortement.
Le chef démocrate de la minorité de la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, qui a remplacé Nancy Pelosi après qu’elle ait quitté ses fonctions l’année dernière, s’est plaint que le projet de loi visant à protéger les bébés nés vivants après un avortement raté faisait partie d’une « marche vers la criminalisation des soins liés à l’avortement, une interdiction à l’échelle nationale ».
Lire la suiteDes milliers de bébés survivent à l’avortement chaque année — l’industrie de l’avortement veut effacer leur existence
Par David Bjornstrom — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : jcomp/Freepik
12 décembre 2022 (LifeSiteNews) — Nous avons tous vu des films de meurtre dans lesquels la victime visée ne veut tout simplement pas mourir. Nous le voyons à nouveau alors que l’industrie de l’avortement tente de résoudre le problème des naissances vivantes, que les avorteurs appellent « la complication redoutée ».
L’industrie de l’avortement fait pression pour obtenir une loi qui pourrait la protéger contre des poursuites judiciaires ou criminelles si le bébé meurt ou est tué après avoir survécu à un avortement bâclé, ou pour les blessures du bébé s’il ne meurt pas. Le Colorado, la Californie et le Michigan ont adopté cette année des lois sous le couvert de « soins de santé génésique » qui semblent autoriser le meurtre ou le refus de traitement médical postnatal aux survivants d’un avortement. La mort de l’enfant ou les blessures résultant d’un avortement raté sont appelées par euphémisme « conséquences de la grossesse ».
Le gouvernement fédéral n’est d’aucune aide, car le Congrès refuse d’adopter une loi protégeant les survivants de l’avortement.
Survivants de tentatives d’avortements tardifs
Il y a des milliers de survivants d’avortements nés vivants chaque année. Les plus visibles sont ceux qui s’en sortent de justesse après des tentatives d’avortement tardif, souvent avec des problèmes de santé résiduels. Leur nombre est d’au moins 17 855 depuis 1973, selon le Réseau des survivants de l’avortement formé en 2012 par Melissa Ohden, survivante d’un avortement par solution saline. Le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé puisque la FDA et la plupart des États n’obligent pas les prestataires d’avortement à déclarer les naissances vivantes.
Mais ces personnes ne sont pas les seules à avoir survécu à un avortement. Il y en a des milliers d’autres qui survivent à des tentatives d’avortement chimique ratées et, plus tragiquement, des milliers de bébés qui survivent chaque année à des avortements par induction au deuxième trimestre pour mourir quelques heures après leur naissance des suites de leurs blessures, d’une négligence médicale ou pire encore.
Lire la suiteLes libéraux de Trudeau refusent de condamner l’infanticide
Par Pete Baklinski — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : comzeal/Adobe Stock
Le 17 novembre 2022 (Campaign Life Coalition) — Mercredi, la députée conservatrice de la Saskatchewan Rosemarie Falk (Battlefords-Lloydminster) a présenté une motion au sein d’un comité traitant de la « condition des personnes handicapées » afin que le comité rejette le récent appel du Collège des médecins du Québec en faveur de l’euthanasie des nourrissons malades et infirmes.
La députée pro-vie a qualifié de « contraire à l’éthique » la proposition faite le 7 octobre par le Dr Louis Roy au comité parlementaire, à savoir que les nourrissons ayant besoin de soutien, d’amour et de davantage soins devraient être exterminés.
La motion de Falk aurait dû être sans controverse. Elle stipulait que le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA), dont Mme Falk est membre, « fasse rapport à la Chambre de son opinion qu’il faut rejeter l’affirmation du Collège des médecins du Québec du 7 octobre 2022 selon laquelle l’expansion de l’aide médicale à mourir est appropriée jusqu’à l’âge d’un an pour les nourrissons qui sont nés avec des syndromes graves et sévères. »
Au cours de la réunion du comité le 16 novembre, Mme Falk a déclaré qu’elle espérait que sa motion serait soutenue « pleinement » par les onze membres du comité, affirmant que sa motion renforce le « message important » selon lequel « tous les Canadiens, quelle que soit leur capacité, devraient pouvoir participer pleinement à la société et que notre objectif collectif est d’éliminer les obstacles existants ». Elle a ajouté que sa motion « réaffirme leur valeur, qu’ils sont importants pour la société et que cela aide au travail que nous faisons ici aujourd’hui ».
D’une façon tout à fait choquante, sept députés des partis libéral, néo-démocrate et du Bloc Québécois ont voté contre la motion. Elle n’a été soutenue que par quatre députés conservateurs.
Lire la suiteLe chef conservateur Pierre Poilievre condamne l’euthanasie pour les malades mentaux et les mineurs
Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
Signez ici la pétition contre l'euthanasie des enfants >>
20 octobre 2022, Ottawa (LifeSiteNews) — Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a rejeté l’idée selon laquelle le Canada devrait élargir ses lois sur l’euthanasie, déjà permissives, aux enfants et aux personnes souffrant de maladie mentale.
Dans une lettre publiée le 22 septembre par Canadian Physicians for Life, M. Poilievre a condamné les récents propos de certains médecins qui demandent que le Canada élargisse ses lois sur l’« aide médicale à mourir » (AMM) pour permettre aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale, aux mineurs et même aux jeunes enfants de passer par la procédure qui met fin à la vie.
« Il est important que la législation concernant l’aide médicale à mourir soit claire et comprenne les garanties nécessaires », a déclaré M. Poilievre.
« Je ne suis pas favorable à l’élargissement du suicide médicalement assisté aux mineurs ou aux personnes qui ne sont pas en mesure de donner un véritable consentement », a poursuivi M. Poilievre, ajoutant qu’il n’accepte pas « le suicide assisté comme solution à la maladie mentale ».
« Mon gouvernement va toujours promouvoir et donner la priorité à la santé des Canadiens à travers le pays. Nous devons promouvoir des politiques qui donnent la priorité aux soins palliatifs compatissants, plutôt que de faire de l’aide médicale à mourir la seule option. »*
Un récent rapport du National Post a mis en lumière les commentaires du Dr Louis Roy, membre du Collège des médecins du Québec, selon lesquels le suicide assisté devrait être étendu aux nourrissons jusqu’à l’âge d’un an, ainsi qu’aux mineurs de moins de 18 ans.
Le Dr Roy a fait ces commentaires devant le Comité mixte spécial de la Chambre des communes sur l’aide médicale à mourir (AMM).
Le député pro-vie du PCC Leslyn Lewis — qui a récemment été nommé par Poilievre dans son cabinet fantôme — a également critiqué l’idée d’étendre l’euthanasie aux mineurs.
Lire la suiteLe Collège des médecins du Québec est critiqué pour avoir justifié l'euthanasie des nourrissons gravement malades
Billet de blogue de Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
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Catherine Levesque publié un article le 11 octobre 2022 dans le National Post. Elle nous rapporte que le Collège des médecins du Québec est critiqué par des groupes de défense des droits pour avoir proposé que l’euthanasie des nouveau-nés gravement malades devienne légale.
Jusqu’à présent, le Canada a refusé d’étendre l’aide à mourir aux enfants de moins de 18 ans, mais on a quand même envisagé de la rendre accessible aux « mineurs matures ». Puis, dans une présentation récente faite par le Dr Louis Roy pour le Collège des médecins du Québec devant le Comité mixte spécial de la Chambre des communes sur l’AMM (Aide médicale à mourir), le gouvernement fédéral du Canada a été exhorté à adopter un protocole pour permettre l’euthanasie des nourrissons gravement malade.
Levesque précise : L’organisation du Dr Roy croit que l’AMM peut être appropriée pour les nourrissons jusqu’à l’âge d’un an, qui sont nés avec des « malformations graves » et des « syndromes graves et sévères » pour lesquels leur « perspective de survie est nulle, pour ainsi dire ».
Dans le même article, Krista Carr, vice-présidente générale d’Inclusion Canada s’est dit alarmée par la recommandation de M. Roy selon laquelle le Canada devrait légaliser l’euthanasie pour les enfants handicapés de moins d’un an.
Madame Carr ajoute : « Le Canada ne peut pas commencer à tuer des bébés lorsque les médecins prédisent qu’il n’y a aucun espoir pour eux. Les prédictions sont bien trop souvent fondées sur des hypothèses discriminatoires concernant la vie avec un handicap ».
Elle dit aussi : « Un nourrisson ne peut pas consentir à sa propre mort. Ce n’est pas de l’AMM, c’est un meurtre. Et fournir l’AMM à une personne qui ne peut pas consentir est une norme qui est extrêmement dangereuse pour toutes les personnes ayant une déficience intellectuelle au Canada ».
Lire la suiteUne université admet implicitement avoir prélevé des reins sur des bébés à naître dont le cœur battait encore
Par Micaiah Bilger (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : lenets tan/Adobe Stock
Selon le Center for Medical Progress, l’Université de Pittsburgh a peut-être fourni cette semaine, par inadvertance, de nouvelles preuves que des bébés avortés naissent vivants et sont laissés à mourir afin que leurs organes puissent être utilisés pour la recherche scientifique.
Comme LifeNews.com l’a largement rapporté, Judicial Watch et le Center for Medical Progress ont révélé en début de semaine des preuves que des bébés sont potentiellement nés vivants lors d’avortements et d’autres pratiques inquiétantes dans des documents qu’ils ont obtenus suite à une demande en vertu de la loi sur la liberté d’information auprès du ministère américain de la Santé et des Services sociaux.
Les documents montrent que le gouvernement fédéral a versé à l’Université de Pittsburgh au moins 2,7 millions de dollars de l’argent des contribuables fédéraux au cours des cinq dernières années afin qu’elle devienne une « plaque tournante de tissus » de parties du corps de bébés avortés destinés à la recherche scientifique.
Mercredi, un porte-parole de l’université de Pittsburgh a défendu ses pratiques dans une interview accordée à Fox News. Cependant, le Center for Medical Progress a déclaré que les déclarations de l’université confirment que le cœur des bébés avortés bat toujours alors que leurs reins sont prélevés pour la recherche scientifique.
« Pitt admet maintenant aux médias que les bébés avortés sont encore en vie au moment où leurs reins sont prélevés pour obtenir des subventions [du National Institutes of Health] », a déclaré David Daleiden, fondateur et président du Center for Medical Progress.
Daleiden poursuit : « La demande de subvention de Pitt pour le GUDMAP annonçait au gouvernement fédéral et indiquait que des avortements par induction, où le bébé est expulsé entier de la mère, seraient “utilisés pour obtenir les tissus”. Le sens évident de la demande de subvention GUDMAP, et de la déclaration de l’Université de Pittsburgh l’expliquant, est que Pitt et les prestataires d’avortement de Planned Parenthood, responsables de ces avortements de “recherche”, font en sorte que les bébés, dont certains ont atteint l’âge de la viabilité, soient mis au monde vivants, puis ils les tuent ensuite en leur sectionnant les reins. »
La base de cette interprétation provient d’une déclaration du porte-parole de l’université, David Seldin, à Fox News, concernant le « temps d’ischémie », qui, selon lui, « fait référence au temps qui suit la procédure de collecte des tissus ».
Lire la suiteQuand les médias essaient de vous faire croire que l’on condamne des femmes pour une fausse couche là où on punit l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
Plusieurs grands médias on relayé, avec un empressement qui trahit l’idéologie à laquelle ils adhèrent, la nouvelle effroyablement… fausse comme quoi une femme aurait été condamnée au Salvador à 50 de prison pour une fausse couche ! les autorités étant fabuleusement dépourvu de bon sens et confondant avortement provoqué avec avortement spontané.
À vrai dire, ce sont bien plutôt les rapporteurs de la « nouvelle » qui fabulent, si ce n’est qu’ils mentent. En fait, rapporte Le Salon Beige, il s’agit d’une femme qui a dissimulé sa grossesse à sa famille et qui, ayant accouché en dehors de tout lieu médical, a tué son nouveau-né de six coups de couteau — c’est ce qu’on appelle un infanticide, et non une fausse couche… C’est pour ce crime abominable qu’elle a été condamnée à 50 ans de prison.
#Condena I A 50 años de prisión fue condenada Lesly Lisbeth Ramírez, de 23 años de edad, por el Homicidio Agravado en perjuicio de su hija recién nacida.
— Fiscalía General de la República El Salvador (@FGR_SV) June 29, 2022
Los hechos sucedieron el 17 de junio del 2020, al interior de una vivienda en el cantón El Volcán de San Miguel. pic.twitter.com/HjhcUee85P
Ce qui m’inquiète avec ces médias, c’est que soit ils sont trop empressés et ne vérifient pas, soit ils affabulent, soit ils sont malhonnêtes, ou les trois à la fois à des degrés divers.
Le gouvernement néerlandais propose d’étendre l’euthanasie aux enfants de moins de 12 ans
Par Alex Schadenberg (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : WavebreakMediaMicro/Adobe Stock
30 juin 2022 (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Le ministre néerlandais de la Santé, Ernst Kuipers, a annoncé l’intention du gouvernement d’étendre l’euthanasie aux enfants, mais sans modifier la loi, a rapporté mardi DutchNews.nl.
Kuipers a l’intention d’étendre le protocole de Groningen qui s’applique actuellement aux bébés, aux enfants de moins de 12 ans. Selon un article de Peter McLaren Kennedy sur EuroWeekly :
Le protocole proposé contient sept critères d’euthanasie pour les personnes âgées de un à douze ans. Les médecins devront être convaincus que la souffrance de l’enfant est insupportable et qu’il n’y a aucune possibilité de guérison ou de traitement pour atténuer la douleur.
Le diagnostic devra être discuté en détail avec les parents de l’enfant, ainsi que la possibilité d’une euthanasie, pour laquelle les deux parents devront donner leur autorisation.
Les médecins discuteront également de la procédure avec l’enfant de manière à ce qu’il la comprenne et ne procéderont à l’intervention que si l’enfant ne s’y oppose en aucune façon.
En outre, les médecins devront consulter au moins un médecin indépendant qui devra évaluer si tous les critères sont remplis avant que l’euthanasie puisse avoir lieu.
Le concept est actuellement en consultation, Kuipers devant présenter le concept final en octobre, date à laquelle il annoncera également la date d’entrée en vigueur du protocole.
En octobre 2020, le ministre néerlandais de la Santé, Hugo de Jonge, avait annoncé que le gouvernement allait modifier ou autoriser l’euthanasie des enfants. Selon DutchNews.nl :
« De Jonge a ajouté que les lois actuelles n’auraient pas besoin d’être modifiées. Au contraire, les médecins seraient exemptés de poursuites pour avoir pratiqué une euthanasie approuvée sur un enfant. »
À l’époque, une campagne efficace contre l’euthanasie des enfants a été mise en place par un groupe de citoyens néerlandais et la Coalition pour la prévention de l’euthanasie a lancé une pétition, rassemblant les signatures de plus de 100 000 personnes opposées à l’euthanasie des enfants. Le gouvernement néerlandais n’a pas étendu l’euthanasie aux enfants.
Cette dernière annonce pourrait créer un précédent très dangereux. Le protocole de Groningen autorise l’euthanasie des nouveau-nés qui éprouvent des souffrances actuelles ou futures. Si l’on utilise les mêmes définitions pour les enfants de moins de 12 ans, de nombreux enfants souffrant de pathologies traitables seront euthanasiés. En outre, il existe de nombreuses conditions médicales qui peuvent entraîner des souffrances futures.
Indépendamment de mon opposition à l’euthanasie en général, il serait plus honnête que le Parlement néerlandais débatte et adopte des directives juridiques claires plutôt que d’éviter le débat controversé et d’approuver un protocole de mise à mort qui permettra aux médecins et aux parents de prendre des décisions létales à la dérobée.
Les enfants qui naissent vivants lors d’avortements, puis sont laissés à mourir, sont monnaie courante au Canada, et peu de dirigeants semblent s’en soucier
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : lorabarra/Adobe Stock
16 juin 2022 (LifeSiteNews) — Le 23 janvier 2013, trois députés canadiens ont envoyé une lettre au commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, Bob Paulson, demandant une enquête criminelle sur la mort de 491 bébés nés vivants après des tentatives d’avortement entre 2000 et 2009 ─ mais laissés à l’abandon par le personnel médical présent.
Fin 2012, la blogueuse pro-vie Pat Maloney avait révélé ces décès à l’aide de données de Statistiques Canada sur son blogue Run with Life, avec des informations supplémentaires indiquant que, selon l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), 199 autres bébés ont connu le même sort entre 2010 et 2011.
Ces « naissances vivantes lors d’avortements » ont fait la une des journaux à l’époque, et le Premier ministre conservateur Stephen Harper a consolidé sa position de défenseur des pires abus de l’industrie de l’avortement, réagissant à la nouvelle en insistant sur le fait que l’avortement était légal et qu’il n’avait pas l’intention de rouvrir le débat.
Bien sûr, ces enfants sont morts après que la loi canadienne leur ait accordé une protection, mais les dirigeants de tous les grands partis semblaient satisfaits de considérer ces enfants comme des dommages collatéraux. L’histoire a duré plusieurs cycles de nouvelles et, lorsque toutes les autorités compétentes ont refusé de faire quoi que ce soit, elle s’est éteinte.
Mais les naissances vivantes à la suite d’avortements se produisent toujours au Canada et, année après année, Pat Maloney a étudié les statistiques, demandé des informations aux organismes gouvernementaux et les a publiées sur son blogue.
À l’occasion de la publication de son dernier rapport, je l’ai interrogée sur ses conclusions.
Quand avez-vous commencé à faire des recherches sur la tendance des naissances vivantes lors d’avortements et des avortements tardifs au Canada ?
C’était vers 2012, je crois, quand j’ai appris d’un médecin que des naissances vivantes se produisaient lors d’avortements. Elle avait consulté la base de données statistiques de l’état civil de Statistiques Canada sur les décès, et elle est tombée sur un code qui identifiait ces naissances vivantes lors d’avortements : le code P96.4, défini comme une interruption de grossesse, affectant le fœtus et les nouveau-nés.
Il s’agit d’avortements tardifs, 20 semaines de gestation ou plus, où l’enfant naît vivant. Statistique Canada signalait ces décès, bien que de manière cryptique si vous ne saviez pas ce que vous cherchiez.
Quand avez-vous découvert en premier qu’ils se produisaient ?
J’ai commencé à examiner ces données moi-même et j’ai réalisé que c’était une information assez importante. Il y avait là des preuves solides que des enfants avortés naissaient, en fait, vivants et qu’on les laissait mourir.
Je savais que l’ICIS publiait les statistiques canadiennes sur l’avortement, après avoir pris la relève de Statistiques Canada il y a quelques années. J’ai donc contacté l’ICIS pour voir s’il pouvait me donner des chiffres sur ces avortements. À ma grande surprise, ils m’ont effectivement donné des données sur ces avortements. Pour autant que je sache, l’ICIS n’a pas publié ces chiffres, et ne les publie toujours pas. J’ai donc demandé et obtenu ces chiffres de l’ICIS chaque année depuis lors.
Une pièce très déroutante du puzzle est que les chiffres de Statistiques Canada ne correspondent pas à ceux de l’ICIS. J’ai demandé aux deux organismes d’expliquer cette divergence. L’ICIS n’a pas pu l’expliquer.
Voici ce que Statistiques Canada m’a dit dans une longue explication, que vous pouvez consulter ici si vous le souhaitez, mais voici le résumé :
En résumé, une interruption de grossesse à au moins 20 semaines de gestation peut être incluse à la fois dans la base de données sur les avortements thérapeutiques et dans la base de données sur les mortinaissances de l’état civil. Dans les très rares cas où un avortement provoqué aboutit à une naissance vivante (et éventuellement à un décès ultérieur), il est très peu probable que l’avortement soit inclus dans la base de données sur les avortements thérapeutiques, mais il apparaîtra dans les bases de données des statistiques de l’état civil sur les naissances et les décès.
Quelle a été la réaction à votre travail ?
En premier lieu, le député Maurice Vellacott a envoyé une lettre à la GRC lui demandant d’enquêter sur ces 491 enfants nés vivants après un avortement raté et qu’on a laissés mourir. Il voulait que ces cas soient examinés en tant qu’homicides. Mais bien sûr, dans notre Canada pro-avortement, la GRC ne voulait pas enquêter. S’il y a un lien quelconque avec l’avortement (même s’il s’agissait en fait de possibles homicides), c’est un « non, non, je ne vous entends pas, la, la, la, sujet suivant ».
Mais les personnes saines d’esprit ont été stupéfaites par ce fait d’une horreur à couper le souffle. Même un pro-avortement qui a commenté mon blogue était incrédule et n’y croyait pas : « Ces données ne disent rien sur les bébés qui naissent vivants. Ce n’est rien d’autre qu’une conjecture de la part de l’auteur, qui, à mon avis, ne comprend même pas les données. La charge de la preuve lui incombe. »
Eh bien, en fait, les données nous ont très clairement dit que ce cauchemar se produit vraiment. Ici même, au Canada. Et la connaissance en provenait de deux sources très réputées.
Comment vos recherches confirment-elles ce qui se passe ?
Année après année, j’ai contacté l’ICIS et j’ai aussi régulièrement consulté les données de l’état civil de Statistique Canada. Et année après année, les chiffres sont toujours là.
Ce qui est tragique, c’est que nous ne savons pas pourquoi ces avortements tardifs se terminent par une naissance vivante. Car lors d’un avortement à un stade avancé de la grossesse, le bébé est censé recevoir une injection de digoxine in utero pour le tuer avant qu’il ne quitte la mère. Soit cela ne se produit pas, soit, si cela se produit, cela ne tue pas l’enfant. C’est une histoire d’horreur dans tous les cas.
Que montrent vos dernières recherches ?
L’ICIS indique une augmentation par rapport à l’année dernière, soit 112 naissances vivantes lors d’avortements, tandis que Statistique Canada signale une baisse des chiffres. (Si vous faites une recherche sur l’interruption de grossesse, affectant le fœtus et le nouveau-né [P96.4], vous pouvez voir ces chiffres par vous-même. Il s’agit d’enfants nés vivants à la suite d’avortements).
- 2016=123
- 2017=114
- 2018=94
- 2019=82
- 2020=74
Les chiffres de Statistiques Canada sont apparemment en baisse, tandis que ceux de l’ICIS sont en hausse. Nous ne connaîtrons donc probablement jamais les chiffres réels. Mais ce que nous savons catégoriquement, c’est que chaque année au Canada, des grossesses tardives sont avortées ; l’avortement ne tue pas l’enfant, ces pauvres enfants naissent vivants et on les laisse mourir.
Nous ne savons pas pourquoi cela se produit, et nous ne le saurons probablement jamais.
Les partisans de l’avortement se disent favorables à l’infanticide et au choix d’avorter « cent fois »
Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
La bataille au sujet de l’avortement a visiblement laissé le pays divisé. Les législateurs pro-vie ont adopté des lois pour sauver des vies, tandis que les législateurs pro-avortement ont travaillé pour étendre l’avortement aussi rapidement que possible. Dans certains cas, comme en Californie et dans le Maryland, cela a même conduit à des projets de loi contenant un langage qui, selon de nombreux experts juridiques, ouvrent des brèches pour l’infanticide légal. On peut se demander jusqu’où les militants de l’avortement sont prêts à aller pour protéger le meurtre d’enfants à naître — et à en juger par une vidéo, la réponse est inquiétante.
Savanah Hernandez est une créatrice de contenu conservatrice, connue pour sa série d’entretiens Sav Says où elle s’entretient avec les gens qu’elle rencontre dans la rue. Dans un épisode récent, Savanah Hernandez a interrogé plusieurs personnes sur leurs réactions au projet de loi californien AB 2223, surnommé « infanticide ». Si les soi-disant vérificateurs de faits ont nié que le projet de loi légaliserait l’infanticide, il n’en reste pas moins que, tel qu’il est rédigé, le projet de loi protège les femmes et toute personne qui les assiste contre les poursuites pour mort périnatale, c’est-à-dire la mort d’un enfant hors de l’utérus, jusqu’à l’âge d’un mois (tel que défini par la loi de l’État de Californie).
Si cette perspective peut sembler offensante, la vidéo d’Hernandez montre qu’il n’en est rien.
« Je préfère donc que la plupart des femmes prennent leur décision à huit semaines, mais si — je suis également en faveur de 10 mois hors de l’utérus », dit le premier homme à Hernandez. Visiblement stupéfaite, Hernandez a répondu : « Donc, vous pensez que les bébés devraient être avortés 10 mois après leur naissance ? » L’homme a répondu : « Si, si la mère le veut, oui. »
Lors de l’entrevue suivante, Hernandez était avec deux femmes qui n’hésitaient pas à proférer des injures. « Je pense que... f*** ces enfants », a dit la première femme en riant. « Si vous voulez avorter à un stade avancé, c’est comme vous voulez. Vous savez, j’ai eu un avortement aussi, et c’est — c’était mon choix, et je suis heureuse d’avoir eu ce choix. »
La deuxième femme a ensuite ajouté : « Si vous parlez de ce qui se passe après la naissance... Ce n’est pas considéré comme un avortement », a-t-elle dit. « Vous pouvez chercher avortement dans le dictionnaire. »
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