Irlande : des bébés nés vivants lors d’avortements ratés, laissés à mourir
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo (couleurs modifiées) : jcomp/Freepik
L’étude publiée dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology, qui se base sur des entretiens avec des médecins pratiquant des avortements en Irlande, est difficile à lire tant les faits révélés sont innommables.
Dans ce pays d’Europe, les avortements tardifs sont autorisés en cas d’« anomalie fœtale létale ».
Mais, parmi ces bébés qui subissent des avortements tardifs, certains naissent parfois vivants, et dans la plupart des cas, ils sont alors laissés sans soins jusqu’à leur décès.
Les médecins qui témoignent avouent devoir supplier pour que ces bébés reçoivent un minimum de soins palliatifs à la naissance. Plusieurs d’entre eux parlent de « conflit interne », puisqu’il leur incombe la responsabilité de mettre fin à la vie de ces bébés, dont personne ne sait comment s’en occuper.
Une action « brutale », « horrible » et « émotionnellement difficile », selon leurs propres mots.
L’étude mentionne également des « querelles internes entre médecins sur la question de savoir qui est “responsable” des soins à donner à ces bébés en détresse ».
Lors de la dépénalisation de l’avortement en Irlande, le 7 novembre 2018, un amendement « qui visait spécifiquement à garantir des protections pour tout enfant né vivant après un avortement » avait été rejeté. Cet amendement aurait obligé les médecins à « prendre toutes les mesures appropriées et réalisables pour préserver la vie d’un nourrisson » et aurait garanti que « les bébés qui survivent à un avortement aient droit à des soins — qu’ils ne soient pas laissés pour morts sans soins palliatifs qui soulageraient toute souffrance ou détresse ».
Le ministre de la Santé, Simon Harris, s’y était opposé, arguant que « cela n’arriverait jamais »…
Le gouvernement des Pays-Bas veut légaliser l’euthanasie des enfants
Par Pierre-Alain Depauw (Médias Presse Info) — Photo : AdobeStock
Le gouvernement des Pays-Bas a annoncé mardi son intention de légaliser l’euthanasie pour les enfants malades en phase terminale âgés de un à douze ans.
Le ministre de la Santé Hugo de Jonge a indiqué qu’il allait rédiger une réglementation sur le sujet, en se basant sur une étude rédigée par des « experts » affirmant que des enfants malades souffraient « désespérément ».
L’euthanasie est déjà légale aux Pays-Bas pour les plus de 12 ans qui peuvent donner leur consentement, ainsi que… pour les bébés de moins d’un an avec le consentement des parents.
Par contre, à ce stade il n’existe pas de clauses légales permettant d’euthanasier les enfants de 1 à 12 ans, car les autorités néerlandaises n’avaient jusqu’ici pas pu se mette d’accord sur le fait de savoir si des enfants de cet âge sont capables ou non de prendre pareille décision.
Les ministres du gouvernement de coalition du Premier ministre Mark Rutte sont finalement tombés d’accord sur le sujet mardi après des mois de désaccords.
Les lois existantes ne seront pas modifiées, mais les médecins seront protégés de toute poursuite pour avoir procédé à une euthanasie autorisée sur un enfant qui souffre, a précisé le ministre de Jonge.
Le parlement néerlandais devrait encore débattre du sujet jeudi, mais sauf miracle cette réglementation mortifère devrait entrer en vigueur dans les prochains mois.
Les Pays-Bas et la Belgique voisine furent les premiers pays au monde à légaliser l’euthanasie en 2002.
La Belgique devint ensuite le premier pays à autoriser l’euthanasie volontaire d’enfants en 2014, suivie rapidement par les Pays-Bas.
Trump signe un décret exécutif pour protéger les bébés survivant à l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pexels
Trump a signé le 23 septembre un décret exécutif destiné à assurer à tout bébé né vivant, même dans le cadre d’un avortement raté, même s’il devait rester handicapé, les soins nécessaires à sa survie. Aux États-Unis comme ailleurs, plusieurs hôpitaux et médecins refusent les soins aux bébés avortés ayant survécu à l’avortement, ou aux bébés naissant avec un handicap ou venant au monde prématurés bien que d’un âge viable. Selon LifeSiteNews :
Lire la suiteLe président Donald Trump a signé vendredi un décret afin de garantir que tous les bébés nés vivants, y compris après des tentatives infructueuses d’avortement, reçoivent les soins médicaux nécessaires à leur survie.
« Tout enfant né vivant, quelles que soient les circonstances de sa naissance, a la même dignité et les mêmes droits que tout autre individu et bénéficie des mêmes protections en vertu du droit fédéral », soulignait Trump.
Il avait d’abord annoncé son décret lors du National Catholic Prayer Breakfast de mercredi [21 septembre].
Le président fit référence à un certain nombre de lois destinées à « protéger les bébés nés vivants contre la discrimination dans la prestation de traitements médicaux, y compris les bébés qui ont besoin de traitements médicaux d’urgence, qui sont prématurés ou qui sont nés avec un handicap ».
La pro-avortement Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême des É.-U., est décédée — Trump nommera-t-il son remplaçant avant les élections ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Simmie Knox, under commission of the United States Supreme Court/Wikimedia Commons
Le 18 septembre dernier, le juge de la Cour suprême, Ruth Bader Ginsburg, décéda, laissant ainsi vide un siège pour un remplaçant. Le juge Ginsburg était pour l’avortement et le « mariage gay », elle compte à son actif un vote contre une loi visant à limiter les avortements par naissance partielle (infanticide) au Nebraska, selon LifeSiteNews :
Entre autres actes, Ginsburg vota l’annulation d’une loi du Nebraska interdisant les avortements par la naissance partielle. « Un règlement de l’État qui “a pour but ou pour effet de placer un obstacle substantiel sur le chemin d’une femme recherchant l’avortement d’un fœtus non viable” viole la Constitution », soutenait-elle.
Vous me pardonnerez si je ne comprends pas grand-chose à cette déclaration, parce que l’avortement par naissance partielle, voyez-vous, est employé tardivement dans la grossesse, quand l’enfant à naître est précisément viable et difficile à… « interrompre », ou à tuer pour parler normalement.
Ruth Bader Ginsburg, non seulement vota en faveur du « mariage gay », dans le cadre du jugement Obergefell v. Hodges, mais célébra des « mariages gay » en tant que magistrate :
Ginsburg était également en faveur du « mariage » homosexuel. Quelques mois seulement après que la Cour suprême eût infirmé la Defense of Marriage Act en 2013, Ginsburg est devenue le premier juge de la Cour suprême à célébrer une cérémonie de « mariage » homosexuel.
« Je pense que ce sera une déclaration de plus que les personnes s’aimant et voulant vivre ensemble devraient pouvoir bénéficier des bénédictions et des difficultés de la relation maritale », affirmait Ginsburg après la cérémonie. Elle a ensuite officié lors de plusieurs autres « mariages » homosexuels, avant d’imposer le « mariage » homosexuel à la nation dans l’affaire Obergefell contre Hodges en 2015.
Le défunt juge aurait exprimé le souhait qu’on ne nommât pas son remplaçant avant les élections à venir, rapporte LifeSiteNews dans un second article :
Lire la suiteSelon un rapport du NPR, Ginsburg aurait déclaré à sa petite-fille Clara Spera : « Mon souhait le plus ardent est que je ne sois pas remplacée avant la nomination d’un nouveau président ».
Joe Biden choisit Kamala Harris, alliée de Planned Parenthood, comme second
Kamala Harris.
Par Calvin Freiburger ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : LiveActionNews
11 août 2020 (LifeSiteNews) — L’ancien vice-président Joe Biden a nommé la sénatrice californienne Kamala Harris comme partenaire sur la liste présidentielle démocrate, renouvelant ainsi son allégeance aux éléments les plus farouchement pro-avortement de son parti.
Biden en a fait l’annonce mardi après-midi, qualifiant Harris de « combattante sans peur pour le petit gars, et l’un des meilleurs fonctionnaires du pays » :
À l’époque où Kamala était procureure généralé, elle travaillait en étroite collaboration avec Beau. Je les ai vus s’attaquer aux grandes banques, secourir les travailleurs et protéger les femmes et les enfants contre les abus. J’étais fier à l’époque, et je suis fier aujourd’hui de l’avoir comme partenaire dans cette campagne.
— Joe Biden (@JoeBiden) 11 août 2020
« Par “petit gars”, vous ne voulez évidemment pas dire le bébé à naître », rétorque Kristan Hawkins, président de Students for Life of America (SFLA).
En tant que femme noire [enfin, pas tant que ça*], Harris satisfait les demandes des activistes de gauche en termes de représentation des femmes et des minorités, tandis que la campagne [de Biden] compte peut-être sur son passé de procureure pour faire appel aux électeurs qui penchent à gauche sur les questions politiques mais ne sont pas d’accord avec la vague anti-police promue par Black Lives Matter. Mais sur l’avortement, les questions LGBT et la liberté religieuse, Harris est en phase avec l’extrême gauche.
Lorsqu’elle était procureure générale de Californie, Harris joua un rôle clé dans la défense de Planned Parenthood dans l’affaire de la vente de parties de bébés avortés (commerce qui enfreint plusieurs lois fédérales, rapporte une vidéo d’infiltration auprès du personnel de l’industrie de l’avortement). La plupart des images de la vidéo dénonçant ce trafic ont été prises en Californie, mais déjà Harris avait annoncé qu’elle mènerait une enquête sur les journalistes du Center for Medical Progress (CMP) plutôt que sur Planned Parenthood, et fit une descente au domicile du directeur du CMP, David Daleiden, tout en acceptant par ailleurs les dons du géant de l’avortement pour sa course au Sénat.
De nombreuses organisations pro-vie exigèrent de Harris qu’elle démissionnât en raison du visible conflit d’intérêts, et les avocats de Daleiden citèrent des courriels fuités montrant que le bureau de Harris coordonnait avec Planned Parenthood des projets de loi visant à criminaliser les investigations sous couverture comme celles du CMP.
Lire la suite25 mars, 25e anniversaire d'Evangelium Vitæ
Le Pape Jean-Paul II.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo :
Il y a à peine quelques jours c’était le 25 mars 2020, fête de l’Annonciation, mais aussi le 25e anniversaire d’Evangelium Vitæ (Évangile de la vie), cette encyclique dans laquelle Jean-Paul II explique l’importance du respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Cette encyclique a beaucoup inspiré les défenseurs de la vie, à l’instar d’Humanæ Vitæ, l’encyclique de Paul VI.
Dans son encyclique, Jean-Paul II dénonce la pilule abortive, l'avortement, la contraception, qui procède de la même mentalité que l’avortement, les techniques de fécondation artificielle, l’infanticide des nouveau-nés handicapés :
Lire la suitePour favoriser une pratique plus étendue de l’avortement, on a investi et on continue à investir des sommes considérables pour la mise au point de préparations pharmaceutiques qui rendent possible le meurtre du fœtus dans le sein maternel sans qu’il soit nécessaire de recourir au service du médecin. Sur ce point, la recherche scientifique elle-même semble presque exclusivement préoccupée d’obtenir des produits toujours plus simples et plus efficaces contre la vie et, en même temps, de nature à soustraire l’avortement à toute forme de contrôle et de responsabilité sociale.
Il est fréquemment affirmé que la contraception, rendue sûre et accessible à tous, est le remède le plus efficace contre l’avortement. On accuse aussi l’Eglise catholique de favoriser de fait l’avortement parce qu’elle continue obstinément à enseigner l’illicéité morale de la contraception. A bien la considérer, l’objection se révèle en réalité spécieuse. Il peut se faire, en effet, que beaucoup de ceux qui recourent aux moyens contraceptifs le fassent aussi dans l’intention d’éviter ultérieurement la tentation de l’avortement. Mais les contrevaleurs présentes dans la « mentalité contraceptive » — bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité, réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal — sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation, face à la conception éventuelle d’une vie non désirée. De fait, la culture qui pousse à l’avortement est particulièrement développée dans les milieux qui refusent l’enseignement de l’Eglise sur la contraception. Certes, du point de vue moral, la contraception et l’avortement sont des maux spécifiquement différents : l’une contredit la vérité intégrale de l’acte sexuel comme expression propre de l’amour conjugal, l’autre détruit la vie d’un être humain ; la première s’oppose à la vertu de chasteté conjugale, le second s’oppose à la vertu de justice et viole directement le précepte divin « tu ne tueras pas ».
Mais, même avec cette nature et ce poids moral différents, la contraception et l’avortement sont très souvent étroitement liés, comme des fruits d’une même plante. Il est vrai qu’il existe même des cas dans lesquels on arrive à la contraception et à l’avortement lui-même sous la pression de multiples difficultés existentielles, qui cependant ne peuvent jamais dispenser de l’effort d’observer pleinement la loi de Dieu. Mais, dans de très nombreux autres cas, ces pratiques s’enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et elles supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l’épanouissement de la personnalité de chacun. La vie qui pourrait naître de la relation sexuelle devient ainsi l’ennemi à éviter absolument, et l’avortement devient l’unique réponse possible et la solution en cas d’échec de la contraception.
Malheureusement, l’étroite connexion que l’on rencontre dans les mentalités entre la pratique de la contraception et celle de l’avortement se manifeste toujours plus ; et cela est aussi confirmé de manière alarmante par la mise au point de préparations chimiques, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui, distribués avec la même facilité que les moyens contraceptifs, agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades du développement de la vie du nouvel individu.
L’«aide médicale à mourir» et la «logique» macabre de la Culture de Mort
Par le Père Shenan J. Boquet (Human Life International) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ulleo/Pixabay
La connexion mortelle entre les questions morales et la Culture de Mort
Beaucoup d’individus s’identifiant aux mouvements pro-vie et pro-famille n’apprécient pas pleinement l’étendue des connexions profondes qui lient ensemble divers problèmes sociaux. La contraception, l’avortement, l’euthanasie, le divorce, la pornographie, le mariage « homosexuel », l’idéologie du genre (pour ne nommer que les plus importants) ne tombent pas uniquement dans la catégorie des problèmes sociaux ou spirituels. Ils sont bien plutôt liés ensemble, et plus important encore, ils s’entretiennent les uns les autres.
Il y a une logique interne à la Culture de Mort, si celle-ci n’est pas court-circuitée par un retour aux vérités pérennes, l’amenant à se mordre la queue pour ainsi dire. La mort entraîne la mort, la solitude et l’isolement, entraînant de plus en plus de solitude et d’isolement. Une dynamique dont était pleinement averti le fondateur de Human Life International, le Père Paul Marx, OSB. Il dit dans From Contraception to Abortion que, « Dans chaque pays, sans exception, la contraception a mené à l’avortement, l’avortement à l’infanticide et celui-ci à l’euthanasie à part entière. » Lorsque l’objet de la sexualité n’est plus la procréation ou la famille, le mouvement de pression homosexuel montre sa tête hideuse.
L’alarme démographique
Un des domaines les plus sous-estimés où nous voyons cette logique perverse en action, telle qu’évoquée par le Père Marx, est la relation entre la contraception, la mentalité anti-natale et la demande grandissante de la légalisation de l’euthanasie et de l’aide médicale à mourir.
Beaucoup d’activistes anti-vie croient qu’ils défendent la légalisation de l’euthanasie, croyant défendre les principes de la « liberté » et de « l’autonomie ». Ce qu’ils ne réalisent pas, c’est qu’ils répondent à la pression de la nécessité de trouver une « solution » à un problème croissant, qui n’existe en bonne partie que parce que leur idéologie l’a créé ; par la destruction de la structure de la famille et par la promotion d’une mentalité antinatale qui a dérobé les enfants, dont les familles et la société ont désespérément besoin.
Même les médias principaux et les politiciens libéraux se rendent compte de cette série de problèmes causés par l’hiver démographique, résultat de la conjuration des alarmistes de la surpopulation et de la révolution sexuelle. Prenons ce récent article du Globe and Mail canadien, un journal d’extrême gauche, mais largement lu de tous. Dans cet article, l’auteur John Ibbison prévient que le tsunami social et financier est imminent et qu’il est dû à un niveau de fertilité très bas.
L’accroche en-dessous du titre le résume bien : « Chaque génération a de moins en moins d’enfants, donc moins de personnes pour prendre soin de nous dans nos vies qui sont de plus en plus longues. Une situation grave que nous ignorons à notre propre péril. » Cette crise est une simple question mathématique. Plusieurs de nos structures sociales et financières ont été bâties sur la supposition qu’il y aurait une grande population de jeunes en santé, qui entreraient sur le marché du travail, qui paieraient leurs taxes et subviendraient aux besoins de leurs parents et familles. Malheureusement, les jeunes n’y sont plus.
Lire la suiteL’Américaine Abby Johnson mobilise les Polonais contre l’avortement
Par Olivier Bault (Présent)
Connue mondialement depuis la sortie du film Unplanned, basé sur son histoire telle qu’elle l’a racontée dans le livre du même nom, la militante pro-vie américaine Abby Johnson était en Pologne du 11 au 15 février. Cette ancienne directrice de clinique-avortoir de Planned Parenthood (nommée « employée de l’année en 2008 ») s’est convertie à la défense de la vie en 2009 après avoir assisté à un avortement réalisé avec échographie sur un enfant à la 13e semaine de grossesse, puis s’est convertie à la foi catholique en quittant l’Eglise épiscopale (qui est ouvertement pro-avortement et pro-LGBT) en 2012. Elle est aujourd’hui mère de huit enfants et dirige l’organisation And Then There Were None spécialisée dans l’aide aux employés et personnels médicaux souhaitant quitter l’industrie de l’avortement (près de 560 personnes aidées à ce jour), mais elle est aussi très engagée dans l’aide aux femmes enceintes en difficulté. Elle milite en outre aux Etats-Unis et dans le monde en faveur de l’interdiction de l’avortement.
En Pologne, Abby Johnson s’est exprimée dans plusieurs églises du pays, y compris à l’important sanctuaire de la Providence divine de Lagiewniki, à Cracovie. Le dernier jour de sa tournée polonaise, elle participait à Varsovie à une conférence à la Diète où elle avait été invitée par le groupe parlementaire pour la vie et la famille. Abby Johnson s’en est alors pris à ces gens qui recherchent le « compromis » sur l’avortement, appelant les Polonais à voter pour les politiciens inconditionnellement pro-vie. Certes, a-t-elle convenu, la législation polonaise est bien meilleure que la législation américaine en ce qui concerne la protection du droit à la vie. « Mes amis, je suis ici aujourd’hui pour vous mettre en garde », a-t-elle toute fois lancé aux quelque 350 personnes réunies, parmi lesquelles votre correspondant, « vous pouvez penser “nous avons une meilleure loi” et “nous protégeons mieux nos enfants”, mais des compromis ont été passés même ici, en Pologne. Il y a toujours trois raisons qui permettent de déchiqueter des enfants innocents dans le ventre de leur mère. » Abby Johnson faisait allusion aux grossesses issues d’un viol, comme celle qui a donné naissance à son fils Jude, qu’Abby et son mari ont adopté en 2015 alors qu’il était un nouveau-né.
Elle faisait aussi allusion aux grossesses mettant en danger la santé physique ou la vie de la femme enceinte, qui sont des cas exceptionnels, mais surtout aux avortements eugéniques, dont une majorité, en Pologne comme ailleurs, concerne des enfants avec trois chromosomes 21 ou avec d’autres syndromes compatibles avec la vie. Or ces avortements sont généralement réalisés à un stade tardif, durant le deuxième trimestre de grossesse ― autorisés jusqu’à la fin du deuxième semestre de grossesse en Pologne, ils sont sans limite de délai en France –, et la militante américaine a raconté à l’assistance médusée comment, de l’aveu même de sages-femmes polonaises qui lui avaient livré leur témoignage trois jours plus tôt, des enfants sont noyés dans un seau rempli de formol sans aucune forme d’anesthésie quand ils ont le malheur de sortir vivants du ventre de leurs mères après un avortement raté (ce qui arrive assez régulièrement avec les avortements tardifs, et pas seulement en Pologne).
« Pouvez-vous imaginer une mort plus douloureuse pour un enfant ? », a demandé l’ancienne directrice de clinique de Planned Parenthood. « Cela se passe ici, dans vos hôpitaux, en Pologne. Le problème de l’avortement vous concerne aussi [...] Il y a eu des compromis de faits en Pologne, dans votre Parlement », a poursuivi Abby Johnson en appelant les Polonais à exiger de leurs députés qu’ils votent le projet de loi citoyen bloqué au Parlement depuis début 2018 par la majorité PiS. Un projet de loi visant à interdire les avortements eugéniques qui avait pourtant recueilli plus de 800 000 signatures dans ce pays de 38 millions d’habitants.
Son appel sera-t-il entendu par les Polonais ? Il a en tout cas été relayé dans de nombreux médias de droite. En outre, le Tribunal constitutionnel a été saisi une nouvelle fois le 23 décembre dernier par un groupe de 119 députés de la Diète (sur un total de 460) qui remettent en cause la constitutionnalité de la clause de la loi polonaise de 1993 autorisant les avortements en cas de maladie ou anomalie grave et incurable de l’enfant à naître, c’est-à-dire ceux que l’on qualifie justement d’avortements eugéniques. La saisine précédente, réalisée en 2017, n’avait pas été examinée et s’était éteinte avec la fin de la législature en cours en octobre dernier. Rappelons par ailleurs que le président Andrzej Duda, candidat à sa propre réélection en mai prochain, s’est engagé à ne pas opposer son veto à une éventuelle loi interdisant les avortements eugéniques. S’il est un pays européen où l’Américaine Abby Johnson a une chance d’être entendue après le succès du film Unplanned, c’est bien la Pologne. Egalement présent, le défenseur des droits des enfants Mikolaj Pawlak a fait remarquer qu’une telle conférence n’aurait pas pu avoir lieu dans l’enceinte du Parlement d’un pays comme l’Islande ― qui se vante d’avoir éliminé la trisomie 21 ― ou... la France.
Un interne sauve un bébé qui a survécu à l’avortement, un obstétricien lui crie après
Par Leslie Palma, directrice des communications de Priests for Life — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Chris Sternal Johnson/Flickr
21 février 2020 (LifeSiteNews) — Le Dr Rocco Pascucci était interne en première année de pédiatrie dans un hôpital universitaire du comté de Monmouth, dans le New Jersey, au début des années 1980. Un jour, alors qu’il travaillait dans la pouponnière des soins intensifs, une femme de ménage est venue le voir, lui révélant une chose qu’il n’a jamais oubliée.
« Elle m’a dit qu’il y avait un bébé qui pleurait sur la poubelle dans la petite salle de soins », se souvient-il.
Il entra dans la pièce où étaient conservés les médicaments et trouva un petit bébé enveloppé dans une couverture d’hôpital. Le bébé avait été laissé sur une grande poubelle en métal et il pleurait.
Se demandant pourquoi l’enfant avait été abandonné là, le Dr Pascucci mit le bébé dans une couveuse, le mit sous oxygène et inséra un tube dans son artère ombilicale, moyen par lequel les prématurés sont nourris et dont se sert le personnel médical pour vérifier les gaz sanguins. C’étaient des soins pour prématuré ordinaires que recevait ce nourrisson.
Une fois le bébé stabilisé, « un obstétricien-gynécologue pour cas à haut risque est survenu et me cria dessus », a déclaré le Dr Pascucci. « Il me dit que je venais de sauver un avortement. Il se mit en colère et partit. »
Comme le Dr Pascucci l’apprit plus tard, lorsque le bébé survécut à l’avortement, un interne de deuxième année détermina qu’il était à moins de 24 semaines de grossesse et qu’il n’était pas viable. Les infirmières lui ont dit qu’il était normal de laisser ces bébés sur la poubelle jusqu’à leur mort.
Le Dr Pascucci eut l’impression que ce n’était pas un cas rare.
« La femme de ménage le savait », a-t-il dit. « Les infirmières le savaient. »
Il pense que le garçon était âgé de plus de 24 semaines, mais qu’il était petit pour son âge, peut-être parce que sa mère s’était droguée ou avait fumé durant sa grossesse.
Lire la suiteLa question difficile
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Une question cruciale et embarrassante pour les démocrates, les couples qui laissent mourir leur bébé viable, né à la suite d’un avortement raté par pilule abortive, devraient-ils être condamnés ? C’est ce la question que pose en substance Robert P. George sur sa page Twitter :
Une femme de l’Ohio prend des pilules abortives. Ces pilules induisent le travail mais ne tuent pas le bébé, qui naît vivant à 28 semaines. La femme et son « petit ami » ne lui donnent aucun soin, ne cherchent pas à obtenir des secours médicaux. L’enfant meurt. La police trouve un cadavre dans une boîte à chaussures. Le couple est poursuivi pour homicide involontaire. Une question pour les candidats démocrates : devraient-ils l’être ?
Poursuivant sur le même sujet dans un autre tweet, Robert P. George pose l’hypothèse suivante, précisant que l’histoire ci-haut est véridique :
C’est une histoire vraie. Maintenant, imaginons qu’au moment où l’enfant est sorti vivant le couple lui ait simplement donné une autre des pilules pour l’achever. Est-ce que tuer l’enfant avec les pilules dans l’utérus est parfaitement acceptable mais tuer le même enfant hors de l’utérus au même âge est un crime odieux ?
Disons qu’à cet âge-là, c’est plutôt avec une autre méthode que l’on tuerait un enfant à naître, une méthode où l’on met dans le liquide amniotique un produit qui l’empoisonnera ; seulement, il n’y a pas de différence entre empoisonner un enfant à naître de 28 semaines et un bébé né à 28 semaines. C’est pourquoi certains démocrates pourraient n’y voir aucun inconvénient, au lieu de voir l’horreur et l’infanticide, et de l’avortement.